Chapitre 3: Le réveil
Layla:
Je me réveillai en sursaut, couverte de sueur, avec un mal de tête effroyable.
Je grimaçai, me massant doucement les tempes.
Je me souvenais de tous, et j'avais grand mal à croire qu'il s'agissait d'un rêve.
Non, bien sûr, c'était la réalité.
J'étais déjà assez sonnée d'avoir réussi à dormir...
Je lançai un regard circulaire à mon environnement, je me trouvais dans une pièce, plutôt grande, remplit de lit à roulette aux draps blancs et propres.
Visiblement, il n'y avait personne.
"Tu t'es réveillé?" bon, si, il y avait bien quelqu'un...
Je metournai dans la direction de la voix.
"Tu sais que tu parle dans ton sommeil?" Mon interlocuteur était plutôt grand, ses cheveux en batailles étaient brun au reflet orangé, et ses yeux bleu glace, un masque rouge était attaché sur le coté de son crâne.
Son visage abordait un sourire narquois.
L'inconnu me fit une drôle d'impression, un léger sentiment de peur au creux de mon ventre, bref, c'était le genre de type pas recommandable.
Et qu'en général, je préférais éviter...
"Tu sais que toi, tu parle trop, tout court" je grinçai entre mes dents sans que mon camarade ne m'entende.
"Ta chute était magistrale! Tout le monde parle de toi! Ça fait quoi d'être la nouvelle star du lycée?"
Il me dévisageait toujours, son regard me mit mal à l'aise.
J' avais l'impression d'être une proie face à son prédateur.
Je grimaçai d'avantage, alors comme ça, tout le lycée ne parlait que de moi...
C'était une catastrophe...
"Rien de spécial, à part peut être une envie de vomir et de m'enfermer dans une bibliothèque pour les trois prochaine décennie..." je répondis vaguement.
Il ricana, ce qui ne fit qu'accentuer mon malaise.
"En tout cas merci! Le début des cours ont été suspendu, grâce à toi!"
C'était indéniablement une véritable catastrophe.
je voulais faire bonne impression, être discrète et efficace, c'était raté!
Comme d'habitude, pourquoi fallait il que je gâche toujours tout?!
Je soupirai, inutile, maladive et maladroite, trois adjectif pour me qualifier à merveille.
"Ou suis-je et qui es-tu? " je l' observai avec attention.
"Infirmerie, dit il, laconique, quand à qui je suis...
Un sourire étrange, que je pouvais qualifier de sadique, s'étira sur son visage:
-disons que je suis juste un mec random qui passait par là..."
-Je veux un nom!"
Je lâchai passablement agacé, ce qui, à mon grand désarroi, sembla l'amusé au plus au point.
-J'en ai plusieurs, mais ceux à qui je fait confiance m'appelle Childe."
Il avait prit un ton théâtrale qui me fit lever les yeux au ciel.
-Très bien, et depuis quand tu me fait confiance?"
Childe passa un bras autour de mon épaule d'un air familier, qui me déplut fortement.
-Depuis que toute l'attention est sur toi! Si tu deviens mon amie, je serai au centre de l'attention, et si je suis au centre de l'attention...
Mon nouvel "ami" me fit un rictus carnassier, à moi la gloire!"
C'était donc ça.
Au fond de moi je me sentis outrée, il se servait de moi pour devenir populaire.
Mais d'un autre coté, savoir que Childe serait un allié me rassurée, il était le genre de type à qui personne ne venait chercher d'ennui.
Et au moins, il avait la décence d'être honnête.
Je me redressai et écartai ma couverture d'un geste lent.
Je constatai que l'on m'avait déchaussé avant de me mettre dans le lit, puis me mis en position assise.
La sensation que des insectes grouillaient sous ma peau me saisit.
Childe s'approcha de moi pour m'aider à me mettre debout, finalement je me trompais peut être à son sujet.
Je trébuchai, encore faible:
-De rien, me taquina Childe.
Je lui lançai un regard assassin qui le fit rire.
-je sens que nous allons bien nous entendre, ma chère Layla!"
Je me retins de paraître surprise, bien sûr qu'il se souvenait de mon nom! C'était dans ses intérêts!
-Que c'est il passé lorsque je suis tombée?"
Je marmonnai finalement à contrecœur, tendis que mon camarade me retenait de trébucher.
-Rien de spécial, à part le chaos, la panique de la directrice et la crise d'angoisse de ton amie rousse...
Il bailla l'air lasse:
-en revanche il n'y a pas eu de baston, ce qui est fort déplaisant."
Je n'écoutai pas la fin de sa phrase.
Nilou!
Elle c'était inquiétée pour moi!
Pourtant on ne se connaissait que depuis... Aujourd'hui, en fait...
Je m'en voulus aussitôt, j'aurais du penser à elle plus tôt!
Avant que je ne puisse demander de ses nouvelles, une voix ou perçait la fatigue me coupa:
-TARTAGLIA.
Nous nous retournâmes aussitôt, une jeune femme élégante, aux regard doux et aux yeux d'un vert pâle nous observait.
Elle avait noué ses cheveux châtain sur le coté d'une façon qui lui donnait un coté nonchalant, qui sublimait sa beauté.
-Tu ne devrais pas te trouver ici, l'accès à l'infirmerie a été strictement interdit aux publics..."
-Relax Lisa, je venais juste voir comment allait la nouvelle..."
La dénommée Lisa s'adressait donc bien à Childe, comment l'avait elle appelé déjà? Tarte à glia? Quel nom étrange...
-Mais je suis parfaitement détendue.
Lisa arborait un air lasse.
-C'est juste que si je ne te chasse pas vite d'ici, Jean va me tirer les oreilles... Elle est très à cheval sur le règlement...
-Jean est ici?!" s'étrangla Childe.
-Tout à fait!
Une femme blonde aux cheveux attachés en haute queue de cheval sortie de l'ombre, elle avait un air sévère qui me donnait envie de faire tout ce qu'elle me dirait.
Complétement larguée par leur discussion, je les toisais avec calme.
Si j'avais tout compris, Lisa et Jean étaient des camarades de classe de Childe.
Pendant que Jean essayait de convaincre mon nouvel ami de me laisser tranquille, je me dégageai de son étreinte sans même qu'il ne s'en aperçoive pour récupérer mes chaussures.
-Vous aussi vous ne devriez pas être là!
Ripostait Childe tendit que ses deux opposantes lui répliquaient que lui non plus. Leur débat étant interminable, je me décidai d'agir.
-On pourrait aussi tous quitté cette endroit sans être vue.
Honnêtement, j'aurais préféré attendre le diagnostique de l'infirmier/ère, et puis, j'ignorais si je pouvais sortir à ma guise...
Mais je savais que Childe resterait avec moi, je le connaissais depuis peu mais je commençais à comprendre quel genre d'entêté il était.
Je fremissai d'angoisse quand tous les regards ce tournèrent vers moi.
- Ça me va!"
Approuva mon camarade tendis que Jean haussait la tête sous le regard soulagé de Lisa.
J'avais encore du mal à marcher mais Childe m'aida à me diriger vers la sortie.
Avant de quitter la pièce, je glissai un regard vers Jean qui avait laissé un mot pour expliqué ma disparition.
À cheval sur le règlement, en effet.
***
Nilou:
Cela faisait plus d'une heure que les professeurs avaient emmenés Layla à l'infirmerie.
J'espère qu'elle va bien, j'espère qu'elle va bien, j'espère qu'elle va bien.
Par les archons, qu'est-ce-qu'il lui avait pris!
Étrangement je me sentais coupable, j'aurais du le voir plutôt, sa fatigue, son stress...
?:
L'amie de Layla semblait tendue, je l'observais avec froideur, la voir aussi crispée me rendais perplexe.
Pourquoi s'inquiéter pour cette fille qu'elle connaissait à peine, pourquoi s'encombrer d'émotion pour quelqu'un d'autre que soit?
Les humains avaient de stupide réaction.
Dommage que la terreur ne se lise pas assez sur son visage.
Au moins j'aurais pu avoir une distraction...
Je m'ennuyais à mourir...
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