Chapitre 28: Quand la foudre s'abat
Layla:
Dés que Megistus eut disparu dans les ténèbres de la tempête, je passai par la fenêtre et aggripai la gouttière pour glisser jusqu'au sol.
Scaramouche!
Des torrents de pluie déchiraient la terre. Ce qui était assez étrange, j'avais cru au premier abord que le dôme protégeait de la pluie.
En y repensant, pour que les plantes poussent de manière aussi sauvage, le dôme ne pouvait pas arrêter la pluie.
Alors, qu' arrêtait-il?
Et si la pyramide n'était pas en verre et laissait transparaître l'eau, en quoi était-elle faite?
Ce n'est pas le plus important Layla!
Je me réprimandais.
Mes bottes s'enfonçaient dans la boue et le tonnerre grondait à chacun de mes pas.
Je pressai une main contre ma poitrine, mon cœur battait fort à mes oreilles.
J'espérais qu'elle ne lui avait pas fait de mal, qu'elle allait le relâcher.
Mais j'en doutais.
Il lui permettrait de s'échapper si elle le gardait comme otage.
À moins qu'il soit un poids et qu'elle l'attache quelque part pour nous appâter et lui permettre de fuir...
À vrai dire, la toute suite, je n'en savais rien.
Je ne parvenais qu'à me dire que si je ne le revoyais jamais avant de lui avoir dit pardon, je m'en voudrais toute la vie.
Les branches me gifflaient alors que je m' engouffrais dans la forêt, les ronces s' enroulaient autour de mes chevilles et la pluie glissant dans mes yeux maveuglait.
Quand je débouchais dans la plaine aux herbes hautes, mon cœur s'arrêtait tout simplement de battre.
Il était là.
Debout, immobile et la tête plongée vers le sol.
Je gravis la colline à perdre haleine.
—Scaramouche! J'Hurlais en fonçant droit sur lui.
Avec du recule, je réalise à qu'elle point j'ai été impulsive.
Je le percutai de plein fouet et nous nous écrasâmes dans la boue.
—Layla! Il essaya de se dégager de mon étreinte mais je le serrais fort tout contre moi. Qu'est-ce qui te prend idiote?!
—Je suis tellement désolée! Je t'accuse depuis le début, je t'ai traité comme un monstre sans avoir essayé de comprendre tes problèmes.
Mes larmes débordèrent de mes yeux.
Ma gorge était si serrée que j'avais du mal à parler.
C'est vrai que parfois tu es arrogant, méchant et vraiment un sale manipulateur, mais au fond tu n'es pas si mauvais... Et... R-rien de tout ce qui t'ai arrivé n'est de ta faute...
—C'est bon, j'ai compris. Siffla t'il en me poussant, maintenant que t'as finis de pleurnicher, peut-être qu'on va pouvoir sortir de cette bourde.
Nous étions presque bruns de la tête aux pieds et dégoulinant de pluie.
J' éclatais de rire malgré moi:
—Au sens propre ou figuré?
Il me lança un regard étincelant et un rictus s'épanouit sur ses lèvres.
—Ce que tu peux être stupide, Rtawahist...
—Les deux, je suppose. Je répliquais en me relevant.
Et là, je vous jure qu'il a presque ri! Je me figeais pour observer son visage et m'assurer des émotions que j'avais cru apercevoir.
Il toussota et détourna le regard quand il s'aperçut de l'intensité avec laquelle je le fixais.
Un nouveau grondement ébranla le ciel. J'en profitais pour changer de sujet:
—Comment ça se fait qu'elle t'ait relâché, je demandais alors que l' aidait à se remettre sur pieds.
Son visage s'assombrit aussitôt, si bien que je regrettais presque ma question.
—Elle savait comment fuir, elle n'a plus besoin de nous apparemment.
Je réfléchissais à toute vitesse.
Mes souvenirs me revenaient par fragments depuis que j'avais réalisé que Mme Megistus manigançait tout.
Je me souvenais de son ambition.
Pour elle, nous étions manipulé par les dieux. Et elle c'était mis en tête de créer son propre dieu.
Un peu comme Ei Raiden ayant créé Kunikuzushi.
Sauf que celle-ci avait réalisé à qu'elle point jouer avec la vie était terrible.
Dottore aussi avait cette ambition.
Je réalisai alors que si j'avais été si mal à l'aise avec lui, c'était parce que je le connaissais déjà.
C' était mon tuteur.
Celui qui m'avait adopté juste après ma fuite de chez Mme Megistus, ce soir là au commissariat.
Qu'avaient-ils fait avec Mme Megistus pour que mon cerveau soit à ce point sans dessus dessous?
Je frissonnais.
Scaramouche s'en rendit comptevet me serra dans ses bras.
—Heuu... Tu fais quoi là? Je questionnais perplexe.
—Quoi? C'est pas comme ça que font les gens pour remonter le moral à leur congénère dépressif? Il fit une grimace et me relâcha juste après.
Mon cœur eut un petit pincement.
—Je sais que toi et la complexité des émotions humaines c'est pas ça, mais si jamais tu as besoin d'un câlin, je suis là.
-Ce que tu peux être dégoulinante et gnangnan.
Je le tapais avec un froncement de sourcil.
—Hého, moi au moins j'ai un cœur, pantin!
Il haussa les épaules.
—Je suppose que ça fait parti de mon charme.
Je le dévisageais sous le choc. Scaramouche venait de faire une blague? Ou plutôt, tout une série de blague.
Mais plus étrange encore, elles étaient presques drôles?
Je retiens un nouveau rire.
—Bof, ça plaît sans doute aux masochistes...
Mais je n' eus pas le temps de conclure.
Scaramouche venait de m'embrasser.
Alors, par où commencer?
Son geste était tellement inattendu que je tombais presque en arrière (heureusement que le chevalier servant avait un bras autour de ma taille, hein?! (Oui, je crois que j'étais en panique complet)).
Parce que, entre lui et moi ça avait toujours été: "Je te déteste et c'est réciproque".
Il ne m'aimait quand même pas?
Non non, je n'étais absolument pas dans un déni absolu! (BOOOORRRRDDDELLL! HEHBDKDJSNQJJSKSKDHDKKW)
La première chose à laquelle je pensais (plus qu'au goût de sa bouche ou à son haleine ou tout simplement au fait que ce soit mon premier (pardon, second...) baisé) était que l'action ou vérité avait prédit l'avenir et que Nilou et les autres seraient très étonnées.
La seconde, que Nilou avait justement disparu.
Quand ses lèvres quittèrent les miennes, je bafouillais sans trop vraiment réfléchir:
—En quel honneur?
—Vengeance personnel concernant le bouche à bouche et les deux gifles.
Je levais les yeux au ciel:
—Mais bien sûr...
Son visage paraissait plus coloré qu'habituellement.
Il détourna la tête.
—On reparlera de ça plus tard, Rtawahist, on a une psychopathe à attraper.
Habile changement de sujet...
Je ricannais et lui empoignait la main.
—Ne crois pas t'en sortir comme ça...
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