Chapitre 19 - Le « marchand de rêve » (Léon)

On a presque atteint les 70k sur cette fanfiction et je trouve ça INCROYABLE ! Alors déjà un grand merci à vous ! 😍♥️🥺
Cette fanfiction vit grâce à vous et lire vos commentaires me fait un bien fou.
Du coup, certaines d'entre vous ont évoqué l'envie d'avoir une suite, qui se passerait quelques mois plus tard, après les JO, une fois que Léon serait de retour aux Etats-Unis.
J'hésite, j'hésite.
Est ce que vous la liriez ?

Sur ce, bonne lecture 😏

Cette dernière victoire a été folle.

Et la soirée qui a suivi restera à tout jamais gravé dans mon esprit.

Depuis une semaine, tout est incroyable. J'ai l'impression de vivre ma vie comme dans un rêve. Je ne compte plus les articles de presse qui paraissent sur moi, ni le nombre d'autographe signé au bord de la piscine. Quand je vois des enfants me tendre des stylos, pour je signe, ou que des inconnus me réclament des selfies, je crois rêver. J'ai l'impression d'être sur une autre planète.

Pour ma part, j'évite les réseaux sociaux, j'ai un peu peur de cette célébrité exacerbée. Les gens me prennent en photo dans la rue, Apolline a déjà fait les frais de plusieurs publications sur Tiktok, et des personnes lui ont même demandé « D'où tu sors ? », « T'es qui ? », et « T'avais prévu de séduire Léon avant le début des Jeux ? C'est pour ça que t'es devenue bénévole ? ». Nos parents nous avaient prévenu que cela arriverait, ils essayent de nous préserver, mais on ne peut pas empêcher les gens de se faire des idées (malheureusement).

Aujourd'hui, Apolline se trouve sur l'épreuve de natation synchronisé. J'avais promis de venir assister aux prestations, mais j'ai dormi jusqu'à presque onze heures, et je n'ai pas trouvé la force de quitter mon lit depuis que je suis réveillé. Il faut dire que cela fait tellement longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de dormir que cette grasse matinée m'a fait un bien fou. Quand je me suis levé, ma petite amie – j'ai encore du mal à croire que c'est réel – m'avait envoyé un SMS :

Apolline :

Les athlètes françaises sont superbes dans leur tenue.

On dirait qu'elles sortent de Star Wars.

Girls Power.

Tu dors ?

J'ai souris, regardé l'heure et me suis aussitôt excusé :

Léon :

Oui, désolé.

J'ai profité de ne pas avoir de réveil pour dormir.

Apolline :

Tu as bien fait.

C'était bien le club hier soir ?

La soirée avait l'air folle.

Léon :

Incroyable !

J'en ai encore des frissons.

Apolline fait référence à la soirée où Florent, Maxime, Yohann et moi avons été conviés hier soir. C'était au Club France et c'était surtout un truc de dingue. Je ne réalise toujours pas. Le Club France, c'est l'un des sites majeurs des Jeux, l'endroit où on célèbre les victoires des athlètes français. Il est situé au cœur du parc de la Villette, dans la Grande Hall, et il incarne vraiment l'esprit de l'Équipe de France. L'endroit sert de point de rassemblement à tous les acteurs du monde olympique : les sportifs, les supporters, les partenaires, les médias.  Et hier, les gens étaient rassemblés pour nous.

Pour moi.

Quand nous sommes arrivés, des milliers de personnes se trouvaient devant une grande estrade. Je me suis avancé, les bras en l'air et j'ai crié :

— Vous avez été monstrueux ! C'est incroyable de vous voir tous ici, réunis. Incroyable. Merci, merci pour votre soutien. Je n'ai jamais été aussi fier de mon pays qu'en cet instant.

La foule scandait mon nom « Léon ! Léon ! ». Je me suis avancé sur l'estrade, j'ai touché des mains tendues, vus des gens pleurer de joie et me remercier. Je ressentais tellement de sensations, tellement d'émotions différentes. C'était phénoménale. Mythique. Un souvenir que je garderai à jamais dans mon esprit.

— « Aux armes, citoyens ! Formez vos bataillons » s'était mise à chanter la foule. « Marchand ! Marchand... ».

Mon nom de famille a été repris par des milliers de personnes, remplaçant « Marchons », par « Marchand ». Mon nom, devenu un hymne national. C'était fou. Quand je suis descendu de l'estrade, mon cœur battait encore la chamade, je peinais à trouver mes mots. Il a bien fallu que j'y arrive, puisque le reste de la soirée s'est enchaînée à une vitesse folle. Repas, interviews, conférences de presse. Quand on m'a tendu un micro, à plus de minuit passé et qu'on m'a demandé comment j'avais vécu cette venue au Club France, je me suis retrouvé à balbutier :

— J'ai du mal à me rendre compte de ce qu'il s'est passé ces derniers jours. C'était énorme de partager ça avec le public. Je vois que j'apporte du bonheur au pays, je vois la joie dans les yeux des spectateurs, et je suis tellement heureux de ça. Tellement fier d'être français.

Ces mots, je les pensais vraiment. Je suis fier d'avoir pu leur offrir ces victoires, et je dédie ces médailles à chacun et chacune d'entre eux. Et à mon pays.

C'est à cela que sert le sport : nous rappeler que nous sommes unis, sous un même drapeau et que nous partageons les mêmes valeurs d'unité, de fraternité, de tolérance.

Le truc, c'est que la soirée a été tellement grisante qu'elle s'est terminée assez tard dans la nuit. J'ai finalement oublié de me réveiller ce matin, comme promis à Apolline. Je préfère donc m'excuser :

Léon :

Tu ne m'en veux pas trop ?

Je t'avais promis d'assister aux épreuves de natation synchronisé.

Apolline :

Mais non <3

Repose-toi. On se voit tout à l'heure quand je rentre à l'hôtel.

Je souris devant son message, impatient à l'idée de la retrouver. Je vais alors pour me lever quand soudain, la porte de ma chambre d'hôtel s'ouvre, révélant le visage de mon petit frère, tout frais et exalté.

— On se réveille le bel au bois dormant.

Oscar se jette sur mon lit, m'arrachant un grognement de mécontentement.

— Papa et Maman t'attendent pour le brunch, vu que tu as seulement l'air d'émerger.

— Je me suis réveillé il y a une demi-heure.

— Mouais mouais. Tiens, regarde !

Oscar se penche vers moi et balance une série de journaux sur mon lit. Il y en a des dizaines, et la majeure partie porte mon visage. Au moins, les photos sont plutôt bien réussies. C'est déjà ça. Je me redresse et attrape L'équipe pour lire le titre.

— « Le tourbillon marchand », « Marchand nous fait rêver », « Le marchand de rêve a encore frapper ».

J'éclate de rire devant cette dernière expression. Les gens sont fous !

— Carrément.

— T'es une star, grand frère.

— Si tu le dis.

— Franchement, t'as vu les gens hier soir ???

Je souris. Je crois que j'entendrais longtemps parler de cette soirée au Club France. Oscar passe la tête par-dessus mon épaule pour lire entre les lignes du journal.

— Quand on lit l'article, on a l'impression que tu étais le seul sportif présent hier soir.

Apparemment, des gens sont venus très tôt pour avoir une chance de me voir et ils n'avaient que mon prénom à la bouche. Pourtant, j'étais loin d'être le seul nageur olympique, nous étions six. Le journal parle d'une ferveur populaire, et c'est bien le mot. J'ai toujours autant de mal à réaliser.

— Y a Voici qui a sorti un article, déclare Oscar. Sur toi et Apolline.

Cette fois, ce n'est pas seulement moi, au milieu d'un bain de foule, qui apparaît sur l'article du magazine people. Si la plupart des journaux vantent mes exploits sportifs, les paparazzis, eux, s'en donnent à cœur joie pour étaler ma vie privée. Je pousse un soupir. Nous avons rapidement parler de cela avec Apolline. Elle affirme que cela ne lui fait pas peur, qu'on doit juste vivre ce qu'on a à vivre. Elle a raison, mais j'espère que cela ne lui retombera pas dessus.

Ni sur moi.

— Bon, tu viens ? On va le prendre ce brunch.

Je hoche la tête. J'ai faim.

*

J'en profite pour vous demander un petit service ♥️🥺 Pas obligé bien sûr, mais qui me ferait plaisir ♥️, n'hésitez pas à jeter un coup d'œil sur l'autre fanfiction que j'écris sur Leon Marchand et Tom Daley pour m'aider à la faire connaître) ♥️

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