Chapitre 17 - Et pourquoi pas? (Léon)
J'espère que vous avez passé une bonne soirée ! Encore merci 🥰♥️ pour vos commentaires et votre enthousiasme ! Je suis contente que le chapitre précédent vous ait plu.
Il reste officiellement une semaine de publication avant la fin de cette histoire 🥺♥️ J'espère que les 8 derniers chapitres vous plairont.
N'hésitez pas à aller jeter un œil sur la seconde fanfiction avec Léon que j'écris 😏😉pour poursuivre le plaisir.
Et bonne lecture...
*
Mon père et Tony Estanguet nous font face. Yeux écarquillés, mains sur les hanches, l'air perplexe. Choqués, même.
— Apolline..., balbutie Tony. Mais, mais...
— Léon ! ajoute mon père. Enfin ! QUE FAIS TU AVEC UNE FILLE DANS UN ASCENSEUR ?
— Doucement chéri, murmure ma mère. Respire. Ça aurait pu être pire.
— C'est à dire ? répond Tony. C'est ma fille !
— Oh..., murmure ma mère en me jetant un regard noir, comme elle le faisait quand j'avais 7 ans et faisais une bêtise.
Je me mets à rougir (un peu comme une tomate trop mûre). Apolline détache aussitôt ses bras de mon cou alors que je m'écarte. Sur le côté, j'aperçois un technicien, venu ouvrir l'ascenseur. Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit que je vois soudain débarquer mon entraîneur, suivi de mon frère. Génial ! C'est un rassemblement de famille ou quoi ?
— Ce n'est pas ce que vous croyez ! nous écrions-nous, avec Apolline.
— Et qu'est-ce qu'on croit ? demande Tony Estanguet, bras croisés.
— Elle avait une poussière derrière l'oreille ! répliqué-je.
— Une poussière ?
— Juste là, précise Apolline en devenant rouge vif.
— Je vois, relève Oscar, l'air perplexe.
— Et elle n'y est plus, j'imagine ? lance mon père.
— Non, c'est bon ! Ouf ! répond Apolline.
Évidemment, personne ne nous croit. C'est foutu, on est grillé. Je devrais paniquer. Pourtant, je parviens à garder mon calme (merci mon préparateur mental). Après tout, nous ne faisions rien de mal. Nous étions tous les deux d'accord pour nous embrasser, et même si je l'ai (peut-être) enfermé Apolline (in)volontairement dans cet ascenseur, tout s'est bien terminé.
— I said : not now ! s'exclame Bob.
Oui, je sais, je sais. J'avais promis de reporter cette histoire à la fin des jeux.
— Sorry !
Je ne sais pas quoi dire d'autres. Apolline me plaît, je lui plais, il n'y a pas à tergiverser plus longtemps. On s'est juste embrassé, je ne vois pas en quoi cela ruine quoi que ce soit. J'ai déjà remporté mes quatre médailles en individuel, il ne reste qu'une course en équipe. L'embrasser dans cet ascenseur ne m'empêchera pas de le faire.
— Les gens vont le savoir, lance Tony Estanguet qui a toujours les bras croisés.
— Vous êtes prêts à ça ?
Apolline et moi échangeons un regard. Nous n'en avons pas discuté. On vient seulement de s'avouer nos sentiments l'un pour l'autre et de s'embrasser, on se connaît à peine. Alors non, clairement, nous ne sommes pas prêts, mais nous sommes jeunes, et je pense que l'un comme l'autre, on a juste envie de profiter et de voir où ça mène.
Discrètement, je glisse ma main dans celle d'Apolline.
— Nous allions justement partir en discuter. Si vous voulez bien nous excuser.
— À tout à l'heure, Papa.
Apolline plante un baiser sur la joue de son père pendant que je fais un clin d'œil à Oscar et entraîne ma copine (puis-je l'appeler comme ça ?), vers l'extérieur.
Tant pis si les journalistes nous surprennent. On se la joue en mode Roméo et Juliette.
— Ça te dit d'aller dîner avec moi ? proposé-je.
— Avec plaisir.
Sa main toujours dans la mienne, je l'entraîne vers une rue adjacente. Nos familles n'ont pas fini d'en discuter. J'imagine que le père d'Apolline va rester avec mes parents, et mon entraîneur, le temps de mettre cette histoire au clair. Cela nous laisse le temps avec Apolline pour en parler tranquillement. Nos pas nous mènent vers un petit restaurant, aux tables recouvertes de nappe à carreaux rouge, typiquement parisien. Je demande une table, sous l'œil ahuri de la serveuse qui s'enfuit presque en courant, pendant qu'Apolline s'assoit. La serveuse revient aussitôt avec nos cartes.
— Vous êtes Léon Marchand, balbutie-t-elle.
— Non ! affirmé-je.
Elle fronce les sourcils. Je vois Apolline pouffer.
— En fait, moi c'est Léo, son frère jumeau. Ne lui dites pas que je suis là, je viens lui faire la surprise.
— Oh, je comprends. Promis, je garde votre secret. J'ignorais que Léon avait un frère.
— Nous nous voyons peu, il étudie les pingouins en Alaska.
La serveuse hoche la tête. Elle a l'air de croire mes paroles et Apolline se retient de rire. Quand elle repart après avoir pris nos commandes de boisson, Miss Océan part dans un fou rire. Des larmes s'inscrivent au coin de ses yeux. Je l'observe, sourire aux lèvres, la trouvant encore plus jolie ainsi. La serveuse revient bientôt avec nos boissons, nous commandons les plats et nous retrouvons enfin seuls, en tête à tête. Je vois quelques clients lever discrètement leurs téléphones pour nous prendre en photo.
Eux n'ont pas cru à mon mensonge, visiblement.
La photo est bonne pour finir sur les réseaux sociaux.
Je décide de les ignorer.
— Désolé pour tout à l'heure, lâché-je alors.
— Ce n'est pas grave.
Elle sourit, sa main s'avance vers la mienne et nos doigts s'effleurent. Je suis soulagé à l'idée qu'elle ne m'en veuille pas.
— Alors... comme ça... tu veux être avec moi ? demande-t-elle.
Je hoche la tête, un peu gêné.
— Seulement si tu en as envie.
— Je ne sais pas, sourit-elle. On ne se connaît pas trop... Je te donnais juste de l'eau à la base.
— Et une serviette, rappelé-je.
— Voilà !
— On apprendra à se connaître ? proposé-je.
— Je vis à Paris, toi aux Etats-Unis. Et je suis bénévole tout l'été.
— C'est pour ça qu'on a inventé internet et les téléphones.
Je lui montre mon portable et son sourire s'agrandit. Elle hoche la tête, ses doigts toujours noués dans les miens. Son pouce caresse doucement ma peau. Je ne parviens pas à lâcher ses beaux yeux bleus. Nos iris sont à peu près similaires, mais les siens sont plus foncés.
— On peut juste en profiter pour le moment, non ? Vivre ce qu'on a à vivre, sans se soucier de l'avenir.
Elle hoche la tête, toujours souriante.
— Avec plaisir.
La serveuse revient avec nos plats, deux assiettes de pâtes à la carbonara et la bolognaise, puis s'enfuit avec un clin d'œil. Pas sûr qu'elle ait gobé l'histoire du frère jumeau finalement. Apolline lève son verre devant elle.
— À ta santé, Monsieur le psychopathe qui enferme les gens dans un ascenseur.
— À ta santé, Miss-Océan.
Nos verres tintent. Et là, n'y tenant plus, je me redresse et avance mon visage pour déposer mes lèvres sur les siennes. Elle me rend mon baiser. Nous aurons tout le temps de voir ce que l'avenir nous réserve.
Ces jeux sont décidément plein de surprise.
Et aujourd'hui, j'ai gagné une cinquième médaille olympique.
Sauf qu'elle n'est pas en or, mais bleu océan.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top