Chapitre 32: Allez directement en prison

Pdv Fawzia :

Ploc ! Ploc ! Ploc !

Je grognais dans mon sommeil espérant vainement faire fuir le truc qui était en train de me réveiller.

Ploc ! Ploc ! Ploc !

Cette fois-ci je me réveillais pour de bon et constatait que c'était de l'eau de pluie qui me tombait dessus depuis tout à l'heure. Je me levais et regardais autour de moi comme pour me confirmer que je ne rêvais pas. Depuis que j'étais entré par effraction dans le Manoir d'Andrea et que je lui avais envoyé la lettre, je m'étais faites arrêter par la Marine, pour voles, alors que je n'avais rien volé, et aussi, mais surtout pour avoir prévenu et donc aider un pirate. Charmant.

Je me relevais de sur mon matelas miteux et m'enroulait tout de même dans la couverture tout aussi miteuse. Il faisait toujours froid dans cette cellule, mais le matin plus encore et Dieu sait que je suis frileuse ! Je fis un rapide tour de la cellule pour me dégourdir les jambes. Ensuite, je m'approchais de ma bassine d'eau pour boire un peu et pour nettoyer mon bras encore meurtri par la torture du Maire.

Ça lui arrivait de temps à autres de venir faire une visite de courtoisie où il m'emmenait dans une pièce pour me torturé et pour que je lui dise tout ce que je savais sur Andrea. La marine avait fouillé ma maison, mais n'avais rien trouvé. Officiellement, ils n'avaient rien contre moi, mais ça personne ne le savait. Pour la ville, maintenant, je suis une voleuse et une conspiratrice. Ici la majorité des gens haït les pirates parce que beaucoup d'entre eux était présent lors du massacre. De plus, cette haine s'est répandu dans les générations futur.

La trappe en bas de la porte s'ouvrit pour laisser passer un plateau et se referma aussitôt. Je me levais pour me rasseoir devant mon merveilleux repas composé d'un morceaux de pain pourrit et d'une espèce de bouillit blanchâtre. Mon seul et unique repas de la journée.

Les jours ici se succédaient et se ressemblait tous. Je ne savais pas vraiment depuis combien de temps j'étais enfermé ici, mais cela me paraissait être une éternité ! Seul les rares visites de grand'ma égaillait mes lugubres journées. Elle était la seule à présent à me donner envie de sourire. Souvent je lui demandais comment ça se passait en ville, si elle n'avait pas trop de soucis à cause de tout ça et si la ville était en train de changer. Apparemment, il y avait de plus en plus de Marine dans la ville et grand'ma était persuadée qu'un événement aller bientôt se produire. Certain habitant déploré le nombre de marines, tandis que d'autres trouvaient ça très rassurant. La ville se divisait. Il y'a aussi ceux qui trouvaient la disparition d'Andrea, ma mise en prison et l'arrivée de la rousse bizarre. Alors que d'autres trouvaient ça bien. C'est dans ses moment-là qu'on voit réellement le visage des gens que nous côtoyons tous les jours.

***

Plusieurs jours plus tard, alors que mon bras allait de mieux en mieux, Mr.Le Maire me fit l'immense honneur de ne pas venir me chercher lui-même dans ma cellule. Moins je le voyais, mieux je me portais. Un soldat me tira dans les couloirs que je connaissais désormais par cœur et me guida jusqu'à la salle habituel de torture. Il ouvrit la porte et me poussa doucement à l'intérieur avant de me demander de m'asseoir sur cette horrible chaise en fer sur lequel il m'attacha. Et dire que lui et moi avions passé une partie de notre enfance ensemble. La tout de suite, il me dégoûtait ! Il était grand, bruns, les yeux bleus avec de la barbe. Je me souviens que nous nous bagarrions souvent étant jeune. Puis il est partit faire sa formation de soldat et il était revenu. Je l'avais tout de suite reconnu quand il est venu me chercher et lui aussi à en croire comment il m'a regardé. A moins que ce ne soit à cause de mon piteuse état. Je ne devais ressemblé à rien avec mes cheveux courts tout emmêlé. Tout le long du chemin il n'avait pas prononcé un mot. Il était beaucoup trop gentil et calme. Où était passer le Kylian que j'avais connu ? ça me dégoûtait encore plus.

Le maitre des lieux n'était pas encore arrivé et je sentais toujours la présence de Kylian derrière moi.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je n'ai pas l'autorisation de parler avec les prisonniers

- Mais oui c'est ça ! Je sais pas ce qu'il t'es arrivé, mais tu es loin du garçon que je connais.

- J'ai suivi la voie de la Marine et je me suis assagit. Je ne suis plus un gamin. J'ai suivi le droit chemin.

- Et on t'as endoctriner en plus de ça ! Tu es d'accord avec tout ça ?

- Je n'ai pas mon mot à dire sur les événements. J'exécute les ordres.

- Oui évidemment...viens me redire ça en face et peut-être que je te croirais. Et puis, je te classerais dans les cas désespérés.

- Je ne suis pas un cas désespéré, pas comme toi.

- Alors, prouve le moi !

Il n'eu pas le temps de répondre que Mr.Le Maire débarqua.

- Soldat Johns vous pouvez disposez. Je vous rappellerais quand j'en aurais fini avec elle.

- Bien Monsieur.

Et il sortit. Mon bourreau s'approcha de moi de sa démarche d'homme puissant et sûr de lui.

- Bonjour Fawzia, tu as de plus en plus mauvaise mine

- Merci, vous aussi vous devenez de plus en plus laid à chaque fois que je vous vois.

Il ne dit rien et sa mâchoire se crispa. L'énervé n'était pas une bonne idée, mais je ne pouvais pas m'empêcher de le provoquer à chaque fois qu'il m'adressait la parole.

- Tu as reçu une lettre il y a plusieurs jours. D'Andrea évidemment. Elle te demande de ne plus correspondre avec elle, car cela est trop dangereux, mais ça tu le savais déjà non ? Et elle te narre une de ses aventures ennuyeuses. Elle à l'air de bien apprécier ce pirate qui l'a emmener...

- Vous êtes jaloux peut-être ? Si vous vouliez du courrier aussi, il aurait peut-être fallu être un bon père, non ?

- Parce que je n'ai pas été un bon père pendant toutes ses années?!

- Un bon père ne marie pas sa fille de force ! Il faut être un monstre pour faire subir ça à son enfant !

La gifle que je reçu résonna dans toute la pièce. Il ricana voyant que je ne disais plus rien. Un goût métallique se rependait dans ma bouche.

- Aurais-tu donner ta langue au chat?

Je crachais du sang à ses pieds, puis je le regardais dans les yeux pour le défier. Je n'allais tout de même pas me laisser faire par ce con !

- Non, vous voyez elle est encore là !

- Va y amuse-toi, mais tu rigoleras moins quand je te la couperais ta langue !

- Comme si j'avais peur de vous et de vos menaces !

Il rit bruyamment.

- J'aime ton audace. Et tu peux encore m'être utile. Si cet incapable de Cooper n'est pas foutu de me ramener ma fille, je me servirais de toi comme appât. Encore faudrait-il qu'elle se soucis vraiment de toi. Parce que jusque là, elle est venue te trouver parce qu'elle avait besoin de toi, puis elle a disparu pour finalement partir en te laissant seule derrière. Elle n'a pas pensé à ce que toi tu voulais, tu ressentais. Elle n'a pensé qu'à sa petite personne ! Si elle n'avait pas été là, nous ne serions pas là tous les deux, tu pourrais continuer tes études et réaliser ton rêve. Mais à cause d'elle, nos deux rêves sont en suspend...la seule manière de remettre les choses en place...c'est de l'éliminer, ainsi elle ne nous causera plus aucun problème. Et toi, ma chère enfant, tu seras livres libres de partir ou de rester. Tu pourrais avoir la vie que tu souhaites. Je t'offrirais même un dédommagement si tu le souhaites, je pourrais soutenir ta candidature pour le diplôme et que sais-je encore... Imagine ton avenir, les possibilités de cet avenir...

Il avait dit tout ça en tournant autour de moi et en s'arrêtant dans mon dos pour me chuchoté mon avenir à l'oreille. Pendant 2 secondes je fus tenter de l'écouter, mais cela ne dura pas. Cet homme ment comme il respire.

- Mon avenir, je le visualise très bien, mais avec vous six pieds sous terre !

Cette fois, je crois que je l'ai vraiment mis en colère. Mon manque de coopération venait de mettre sa patience à bout. Il attacha des menottes à mes poignets avant d'enlever la serrure de la chaise. Il me força à me lever et m'emmena à l'autre bout de la pièce pour m'attacher main au-dessus de la tête face au mur, avec les chevilles bloquer. Il attrapa un objet et revint vers moi. Le fouet claqua dans mon dos, une fois, deux fois, trois fois...et il continua ainsi jusqu'à ce que je lui supplie d'arrêter. Ce que je fis au bout d'un long moment. Combien de coup j'avais reçu? J'avais arrêté de compter tellement la douleur était insoutenable. Le dos en sang, les jambes flageolante il détacha tout ce qui me retenait debout et je m'effondrais à ses pieds. Il se moqua de moi.

- Cette fois-ci je crois que j'ai réussi à dompter ton insolence.

Je ne lui donnais pas le plaisir de répondre. De toute façon je ne le pouvais pas. Il m'agrippa par les cheveux et me tira jusqu'à la porte qu'il ouvrit à la voler.

- Johns ! Ramenait là en cellule !

- Ne devrait-elle pas voir un médecin?

- Faites seulement ce qu'on vous dit Johns !!

- Bien Monsieur !

La porte claqua derrière nous et Kylian m'aida à me lever en douceur et me ramena dans la cellule. Je me laissais tomber le long du mur qui me maintient et replia mes jambes contre mon torse. Kylian partit, mais il réapparue quelques minutes après avec un kit premier secours.

- Il va falloir que tu te débrouilles seule. J'ai pas le droit d'être ici.

- Alors qu'est-ce que tu fais là, Monsieur j'obéis au ordre comme un chien.

- Je ne sais pas ce que t'as fait, mais la fille que je connais ne mérite pas tout ça.

- Et si je n'étais plus la fille que tu as connue ?

- Tu as peut-être changé en apparence, mais tu es toujours cette fille rebelle et toujours sur la défensive contre qui je me battais souvent.

- Tch. Peut-être bien.

- Tout va s'arranger t'inquiète pas...

Il sortit, alors qu'un sourire ironique apparaissait sur mon visage.

- Si seulement...

Non les choses n'allaient pas s'arranger, comment le pourrait-elle ? J'étais seule ! Je n'avais aucun moyen de m'enfuir et aucun allier sur qui comptait. Il y'avait bien grand'ma, mais la pauvre aurait eu bien des ennuis à cause de moi. Et Andrea est bien loin de tout ça. Elle ne ce doute même pas de ce qu'il m'arrive. Elle est avec son pirate et tout va bien pour elle. Même avec la Marine au trousse. En mer c'est plus simple de fuir...

J'utilisais ce que m'avait donné Kylian pour me soigner et partit me coucher.

Le lendemain je reçu une visite de grand'ma. Je vois bien qu'elle désespère de ne pouvoir rien faire. Mais ce serait trop dangereux pour elle.

Puis deux jours plus tard, Mr. Le Maire me convoque à nouveau dans la cellule. Il a un air ravi. Beaucoup trop ravi à mon goût.

- Qu'est ce qui vous fait avoir cette tête de débile ?

- Une grande nouvelle ma chère petite. Mais je ne peux pas t'en informer pour le moment.

- Si vous le pouvez, c'est vous le grand patron.

- C'est vrai, mais ce serait moins drôle ainsi.

- Évidemment, dis-je en roulant des yeux.

La séance de torture dura moins longtemps que les autres, car Monsieur avait un autre rendez-vous important et il avait eu juste envie de se défouler sur moi. J'étais donc autant en forme qu'on pouvait l'être. Ce n'est pas Kylian qui me ramena en cellule, mais deux autres marines. Pied et poing liés, ils me forcèrent à avancer dans les couloirs. Soudainement nous croisâmes trois autres personnes, deux marines et une prisonnière la tête baisser. Ils étaient encore à l'autre bout du couloir que mes chers amis faisaient les commères derrières moi.

- Non mais regarde la celle là, elle est pitoyable !

- Elle pisse déjà le sang alors qu'elle vient d'arriver par bateau.

- C'est sûrement l'œuvre de Cooper, il n'y a que lui pour faire ça.

Nous nous arrêtâmes tous les six. Je pris le temps d'examiner cette pauvre fille. Elle était aussi grande que moi et au vu de sa posture nous ne devions pas être très loin en âge. Ses vêtements qui auparavant devait ressembler à une robe, était maintenant presque tout arraché et taché de sang. Elle respirait fort et une flaque de sang se former à ses pieds. Je ne pouvais pas voir son visage, car il était caché derrière une épaisse couche de cheveux noir.

- Vous la sortez d'où elle ? Demanda un de mes suivant

- Du bateau de Cooper, il s'est fait plaisir, répondit un type en face

- Je vois ça, et vous l'emmener où?

L'autre eu un sourire sadique et répondit:

- Voir le Maire, sa torture n'est pas finie. Voilà ce qui arrive quand on se laisse entraîner dans la piraterie !

Alors, c'est grâce à elle que je vais presque bien aujourd'hui ? C'est ça la bonne nouvelle ? Cette pauvre fille ? Se laisser entraîner dans la piraterie? Sur le coup cette fille me fit pitié et je priais intérieurement pour que cela n'arrive pas à Andrea.

- Bon il faut qu'on l'emmène, Monsieur le Maire est impatient de la revoir.

Ils se saluèrent et au moment où nos épaules se frôlèrent, elle leva la tête pour me regarder furtivement. Je vis des yeux bleus sans vie se braquer sur moi pendant quelques secondes. Elle me regardait sans me regarder tout était vide en elle et c'est seulement à cet instant que je la reconnue !

- Andreeeeaaaaaaaa !!!! Hurlais-je comme une folle en me débattant.

Les gardes me maîtrisèrent contre un mur, la tête tournée vers elle. Je criais une nouvelle fois, mais elle ne bougea pas, ne hurla pas et ne se tourna pas vers moi. Pourquoi? Pourquoi n'as t-elle rien fait ? Rien dit ?

Je m'étais trompé de personne? Elle disparue à l'angle du couloir avec mon dernier espoir de sortir d'ici. Les gardes me ramenèrent plus brutalement jusqu'à ma cellule. Me laissant seule, avec un millier de questions sans réponses en tête. 



Ohayo ! 

Voici un nouveau chapitre, à l'heure cette fois et c'est repartit pour une publication normal!

Le média représente Fawzia, imaginer là juste avec les cheveux courts. 

Je vous souhaites de bonnes lectures et  vous donne rendez-vous dans le prochain chapitre avec un point de vue de Law ^^

To be continued...

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