Chapitre 7
La cloche sonna la fin de ce supplice et j'allais à la cafétéria accompagner de Nelly.
Durant tout le repas je ne me préoccupais que d'une seule chose : Holden.
Pourtant je m'étais promis il y a encore quelque heure de ne plus y songer. Mais son comportement me perturbait plus qu'autre chose. Je m'en voulais aussi de lui avoir balancé ça à la fin du cours.
Je ne le pensais pas entièrement mais j'étais juste énervée. Enervée contre qui ? Moi-même. De ma faiblesse, de mon ignorance, de mon passé, de tout ça. Pourquoi maintenant ? Parce qu'il était revenue. Comme si rien ne s'était passé.
Je pensais qu'après être partie comme une lâche, je pensais que même si nos chemins se recroiseraient un jour, on ne ferrait que se croiser sans se parler. Il faut croire que réfléchir à ce genre de chose n'est pas mon fort. Les relations sociables sont plus complexes pour moi que n'importe problème de maths ou de physique. Les maths, c'est logique. Il n'existe qu'une seule et unique façon d'arriver au résultat espérer. Alors que les relations humaines, n'ont jamais de résonnement logique à suivre. De nombreux facteurs peuvent venir changer du tout au tout la donne. Tu ne peux jamais prédire exactement qu'elle sera l'issue de cette situation.
L'à est la difficulté de toute relation.
Pendant que je pensais à tout ça, je laissai parler Nelly toute seule. Elle finit par comprendre que je n'écoutais pas un seul de ses mots et me tapa l'épaule en signe de mécontentement.
- Qu'est-ce que t'a ? T'es pas comme ça d'habitude. Demanda t-elle.
- Rien...Répondis-je
- C'est Holden, c'est ça ? Devina t-elle
- Ouais... Dis-je lacement
-C'est quoi le problème cette fois-ci ? J'ai vu qu'il t'a foutu la paix. Ce n'est pas ce que tu avais demandé ? Me demanda t-elle
- Si si... Mais je ne l'ai pas trouvé comme d'habitude et je me sens un peu responsable surtout après ce que je lui ai dit. Marmonnais-je
- C'est quoi ton problème à toi ?! Un jour tu veux qu'il ne parle plus et le lendemain quand il le fait tu te plains ?! Et puis qu'est ce que tu lui as dit pour que tu te sentes si responsable ? S'énerva t-elle.
- Je sais très bien ce que j'ai dit mais il n'avait vraiment pas l'air dans son assiette. C'est la première fois que je le voie comme ça. Il me demandait pourquoi je ne lui avais pas répondu la nuit dernière. Et je lui juste dit que je n'étais forcée de le faire. Il m'a répondu que si car on est amie et je lui ai dit que l'on « était » ami... Expliquais-je
- Ah ouais... !! Tu y es allé lourd là quand même !! Tu le pensais vraiment ? S'exclamais-je
- Non...Hésitais-je
- Alors pourquoi tu lui as dit ça ? Interrogea Nelly.
- J'étais énervé, c'est tout. Déclarais-je sèchement.
- Ben va t'excuser déjà ! Me cria t-elle au visage.
- Je ne pense pas qu'il acceptera mes excuses... Poursuivais-je.
- Essaye déjà et après on en reparle. Me persuade t-elle
- Ok...Dis-je
Je me dirigeai vers la table où il était assit entrain de manger avec d'autres gars de ma classe. Je toussai pour faire remarquer ma présence et commença à parler :
- Euh... Holden, je peux te parler une minute ? Demandais-je
- Non dégage ! S'écria t-il énervé
Comme je le pensais, il ne veut pas me parler, je vais quand même essayer un dernier truc.
- Bon Je ne voulais le dire devant tout le monde mais puisque tu insiste ! Je m'excuse sincèrement, je ne voulais pas te blesser et tout ce que je t'ai dit tout à l'heure, je ne le pensais pas. Tu me demandais pourquoi j'étais si distante de toi et pourquoi j'avais autant changer. C'est simplement parce que...
- Parce que quoi ? Questionna t-il en m'interrompant
- Parce que je t'aimais, parce que tu m'as blessé et parce que sous mes airs d'insensible se cache un cœur blessé. M'écriais-je sincèrement
Je n'ai jamais osé te le dire. Mais...oui je t'aimais. Durant les deux dernières années de collège, je t'ai aimé. Comme tu sortais tout le temps avec des filles qui ne me ressemblaient pas du tout, je me suis juste persuader que je n'étais pas du tout ton type de fille et ai endossé mon rôle d'amie. Mais un jour, alors que je rangeais mes affaires dans mon cassier, je t'ai entendu parler de moi à ta petite-amie de l'époque, tu as seulement dit « Elle et moi, jamais de la vie, même si ma vie en dépendait, même si nous sommes les deux seules survivant de la planète. » Ces mots m'ont blessé, alors j'ai préféré te fuir que de t'affronter.
Après cet aveu, il resta bouche bée. Même moi je ne venais pas de réaliser l'impact total de mes mots. Après quelques secondes de malaise bien gênant, je repris mon courage à deux mains et dit :
- Bon tu veux bien venir parler en privé avec moi où tu veux qu'on continue à s'expliquer devant tout le monde ? Lui demandais-je.
- Euh... Non c'est bon j'arrive. Approuva t-il choqué
Il laissa son plateau sur la table et me suivi. Je m'assis sur un banc au fond de la cour, il fit de même. Il fallut un moment avant que l'un de nous deux prenne la peine de parler et par ma grande surprise ce fut Holden qui commença la conversation :
- Alors comme ça tu m'aimais ? M'interrogea t-il étonné.
- Ouais, apparemment ! Dis-je en souriant.
- Je veux sincèrement m'excuser pour ce que tu as entendu à l'époque. Et pour t'avouer, Je ne pensais pas du tout ce que j'ai dit. M'expliqua t-il désolé.
- Ah bon ? Demandais-je
- Ouais mais je ne l'ai réalisé que trop tard. Quand tu es partie. M'expliqua t-il
- Tu as réalisé quoi ? Bredouillais-je
- Que je t'aimais. Je sortais avec beaucoup de fille et les ruptures n'étaient pas vraiment douloureuses mais quand tu es partie j'ai compris que c'était toi que j'aimais. Je t'aimais d'une autre manière, je t'aimais comme je n'en avais jamais aimé une autre. Tu étais unique mais le temps que je m'en rende compte tu étais déjà partie. Poursuit-il sincèrement
- Tu te fous de moi l'a ?! Blaguais-je
- Non c'est la vérité. Rétorqua t-il avec son sourire charmeur.
- Ouah... je ne m'attendais pas à ça. Donc...tu es entrain de me dire...qu'on s'aimait mutuellement mais qu'on a jamais pue se l'avouer ? Ouah, on fait une bonne paire de crétin. Me moquais-je.
- Oui c'est vrai !! Mais tu sais quoi ? Me demanda t-il.
- Quoi ? Répondis-je innocemment.
- Le pire c'est que je t'aime toujours. Me déclara t-il.
En attendant cette phrase, mon cœur rata un battement. Comme si l'espace d'un instant, tout ce que j'avais souhaité depuis des années se produisait enfin. Cet envi que j'assouvissais dans mes rêves était devenue réalité. Je ne savais pas quoi répondre tellement le choc était grande.
La déclaration que j'avais tant espérée était enfin arrivée. J'avais imaginé cette scène une dizaine, non, une centaine de fois et pourtant j'étais toujours planté là avec la mâchoire figée. Après avoir repris un peu mes esprits je balbutiai quelque chose d'à peine audible à l'oreille humaine :
- T...t..Tu te fous de moi encore une fois ? M'écriais-je incrédule
- Pourquoi tu crois toujours que je me fous de toi ? Non je ne fous pas de toi. Ca fait très cliché ce que je vais te dire mais puisque tu ne me crois pas je vais employer les grands moyens : Grace Hamilton, Je t'aime. Poursuit-il toujours le sourire aux lèvres.
- Ouah... ! Alors tu ne blague vraiment pas. Blaguais-je.
- Je sais que c'est assez soudain mais j'ai trop attendu et puis je te rappelle que c'est toi qui as commencé ! Expliqua t-il.
- Je t'avoue que j'ai rêvé de ce moment tellement de fois que j'ai du mal à y croire...Dis-je complètement perdu.
- La question maintenant est « m'aimes-tu toujours ? ». Demanda t-il.
- Je t'avoue que j'ai essayé et essayé. Encore et encore. Mais impossible de t'oublier même avec tout les efforts du monde. Ca m'énerve même de l'admettre mais bon, il faut croire que tu es dure a oubli... Commençais-je
A ce moment là, Holden s'approcha et m'embrassa.
J'étais sortit avec assez de mec pour dire que ce baiser n'avait rien à voir avec les autres. Comme si tout l'amour que l'on avait l'un pour l'autre s'était ressenti dans ce seul et unique baiser.
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