Chapitre 14 - Un week-end au Terrier


Grâce appréhendait un peu son week-end au Terrier. Bien sûr, elle était contente de passer du temps avec ses amis, mais elle savait que la famille de Dominique et James n'aimait pas trop les sang-pur, plus encore les serpentards.

Ils arrivèrent dans la maison de famille des Weasley un peu avant le déjeuner et furent accueilli par la grand-mère de Dominique. Étrangement, Grâce eu l'impression que la vieille femme allait pleurer quand elle croisa son regard. Elle s'était ensuite reprise et l'avait serré très fort dans ses bras.

-Je suis tellement contente d'enfin te rencontrer ! s'était-elle exclamée, les enfants m'ont beaucoup parlé de toi ! Quand enfin elle l'avait libéré, elle l'avait attentivement regardé avant de lui confier, tu ressembles à ta mère au même âge, c'est impressionnant.

Grâce fronça les sourcil, étonné,

-Vous connaissez ma mère ?

-Bien sûr, c'était une très bonne amie des garçons avant qu'elle s'installe en Amérique ! Nous l'avons eu plusieurs fois ici pendant les vacances, lui apprit la rousse avant de se détourner d'elle pour disputer le père de Dominique pour sa coupe de cheveux.

Grâce était réellement étonnée. Jamais elle n'avait entendu ses parents faire mention des Weasley avant l'année précédente, quand les jumeaux avaient révélé devant tout le monde l'intérêt qu'elle avait pour James.

Et le seul moment où elle avait vu ses parents en compagnie d'Harry et Ginny Potter, ils étaient plus que distant, les parents de James semblaient étrangement gênés. A l'époque, elle avait mis ça sur le compte de l'inconfort qu'ils avaient dû ressentir en présence d'anciens serpentards.

Mais aujourd'hui, la phrase de Mrs. Weasley remettait tout en cause. Et si les parents de James et Ron Weasley étaient les fameux « amis » de sa mère, ceux-là même qui l'ont abandonné quand elle à commencer à sortir avec son père.

Elle ne savait pas très bien ce qu'il s'était passé pendant leur scolarité. Elle savait que les parents de sa mère étaient morts quand celle-ci avait un peu moins de dix ans et que celle-ci avait dû passer le reste de son enfance cachée chez des moldus. A Poudlard, elle s'était fait passé pour une née-moldu et était allé dans la maison de Godric Gryffondor. Ses oncles et tantes lui racontaient souvent leurs vacances et les bêtise que ses parents avaient fait ensemble, mais très peu de leurs années d'études.

Et puis, connaissant sa mère, Grâce ne serait pas étonné que celle-ci leur ai pardonné leur comportement. Hermione était loin d'être naïve, mais elle était beaucoup trop gentille.

Grâce décida de laisser ses questionnements dans un coin de sa tête, elle en apprendrait peut-être un peu plus pendant ces deux jours.

<~~~~~>

Le déjeuner s'était passé tranquillement, Bill et Dominique était les premiers à être arrivé dans la maison de famille. Molly avait passé le repas à questionner Grâce, elle était très curieuse mais s'était fait violence pour ne pas l'interroger sur ses parents.

Ainsi, elle avait appris que la jeune fille avait hérité de l'intelligence de sa mère et qu'elle était très fière et satisfaite d'avoir été réparti à Serdaigle. Elle avait été rassurer d'entrer dans la maison d'un de ses amis, le fils de Blaise Zabini, Hector. Avant d'entrer à Poudlard, elle avait étudié à l'Institut Magique de Salem, l'enseignement y était extrêmement dure et la jeune fille était beaucoup plus à l'aise en Angleterre. Elle aimait la lecture et le Quidditch, au grand désespoir de sa mère.

Molly n'avait pas osé la questionner plus profondément mais se contentait de ces maigres informations. Elle avait été contente de savoir que Grâce aimait le sport sorcier et lui avait naturellement proposé de participer à une des parties que les enfants Weasley avaient pour habitude d'organiser pendant les vacances.

Les filles étaient ensuite allées se promené et quand elles étaient revenues, les Potter étaient arrivés. Molly avait assisté avec amusement aux retrouvailles entre James et la jeune fille. Le brun était gêné, sachant pertinemment que sa famille allait interpréter chacun de ses gestes en présence de Grâce.

Albus et la brune s'échangèrent quelques mots devant le grand étonnement des Weasley. Elle lui donna des nouvelles de Cléante et de Scorpius, et ils parlèrent de tout et de rien. La jeune fille rejoignit ensuite ses amis pour se promener encore dans les champs qui entouraient le Terrier.

Quand ils rentrèrent, une heure avant le dîner, la famille et Percy et celle de Georges étaient arrivés. Grâce avait déjà rencontré Audrey et Percy l'année précédente, c'est donc naturellement qu'elle les salua. Ses parents étaient amis avec eux et les avaient invités plusieurs fois au Manoir.

-Bonjour Grâce, comment vas-tu depuis la dernière fois ?

La brune lui rendit son salut, souriante, et remarqua les regards surpris des adultes présents.

-Bonjour professeur Potter saluât-elle ensuite son professeur de DCFM.

Une fois après avoir salué tous les adultes, elle retourna auprès de ses amis et de leurs cousins. Ils entamèrent une discussion, incluant aisément la serdaigle, même Roxane se surpris à oublier l'animosité qu'elle ressentait envers la blonde.

Il faut dire que depuis qu'Oliver l'avait embrassé à la fin de leur seconde sortie à Pré au Lard, l'année précédente et lui avait avoué qu'elle lui plaisait, elle n'avait pas une seule fois lancé un regard noir à Grâce. Bien sûr, elle crevait de jalousie à chaque fois que son... petit-ami (!!!!!) était trop proche de la jeune fille.

Les jeunes gens avaient décidé de rester discret pour l'instant, cependant Oliver lui avait demander s'il pouvait le révéler à Grâce, lui expliquant qu'elle lui avait donné le courage de lui parler de ses sentiments.

Il lui avait également assuré que jamais il n'avait éprouvé autre chose qu'une très forte amitié pour l'adolescente. Il la considérait comme sa meilleure amie et elle comme son confident, jamais ils ne leur seraient venu à l'esprit d'être plus. Ils étaient comme frère et sœur.

Roxane avait été étonné qu'ils soient aussi proche, après tout, outre leur année d'écart, la jeune vivait jusqu'à l'année précédente de l'autre côté de la Manche et ils se voyaient que pendant les vacances.

Le jeune homme lui avait répondu qu'ils avaient toujours beaucoup correspondu par lettres et comme ses amis serpentards, ils se voyaient le plus souvent possible. Il n'expliquait pas vraiment leur singulière connexion.

Depuis, Roxane évitait de mal regarder Grâce et tentait de réfréner au maximum sa jalousie en présence de la jeune fille, mais c'était dur.

<~~~~~>

Le dîner se passa tout aussi tranquillement que le déjeuner. Grâce répétait un peu près la même chose qu'à midi, la famille Wealsey était réellement très intéressé par elle, elle ne pouvait s'empêcher de trouver que cela concordait avec son hypothèse.

Lorsqu'elle monta dans la chambre qu'elle allait partager avec Dominique, Molly et Roxane, elle surprit les trois filles, James et Albus en train de chuchoter, semblant se disputer. Elle se racla grossièrement la gorge afin de les avertir de sa présence. Les jeunes gens se turent immédiatement et Albus prit la parole,

-Il faut lui dire.

Ses cousins le regardèrent résigné.

-Me dire quoi ? demanda étonner la brune.

Molly et Roxane prétextèrent qu'elles avaient oublié quelque chose en bas pour s'éclipser.

Grâce s'assit sur un matelas, fessant face aux frères Potter et la blonde. Elle voyait bien que ses amis étaient mal à l'aise et semblaient stressé. Seul Albus semblait un peu prés confiant. Un vrai serpentard se dit Grâce.

-Bon, puisque vous ne vous décidez pas à lui dire, je vais le faire¸ souffla l'ami de Scorp' en se levant.

-Non, c'est bon, je vais le faire, soufflât James, satisfait son frère se rassit. Je ne sais pas trop par où commencer, soupirât-il, il fouilla dans ses poches et en sorti un papier plié en deux et lui tendit.

Intriguée, Grâce le prit et le déplia. Il s'agissait de cinq photos. Elle reconnut immédiatement sa mère, jeune, entouré d'un brun et d'un roux. Elle semblait tellement heureuse, entouré des deux garçons.

N'apercevant aucun sentiment sur le visage de son amie, James reprit la parole,

-Nous sommes tombé sur un album photo cet été et il y avait beaucoup de photo comme celle-ci. Nous pensons que les amis de ta mère, tu sais ceux qui l'ont rejeté, étaient mon père et oncle Ron...

Grâce releva la tête pour croiser le regard incertain du garçon. Il était mignon quand il la regardait comme ça. Grâce sourit au jeune homme,

-J'étais arrivée à la même conclusion.

-Tu n'es pas fâchée ? demanda Dominique.

-Pourquoi le serais-je ?

-Notre famille a fait souffrir la tienne et- on te l'a caché...

-Justement, c'est votre famille, pas vous. Et puis, je peux comprendre que vous n'avez pas vraiment envie de me le dire¸ répondit-elle.

Ses amis soupirèrent de soulagement.

<~~~~~>

Le lendemain, la famille de Ron devait arriver pour le déjeuner. Ses frères et sa sœur appréhendait ce que le roux allait sortir devant la fille d'Hermione.

La veille, ils avaient un peu discuté des Malfoy. Ginny et Harry questionnaient Audrey sur Hermione mais celle-ci préférait ne rien dire, il valait mieux que ce soit la brune qui réponde aux interrogations de sa belle-famille.

Quand Ron arriva chez ses parents en fin de matinée. Il savait que sa mère avait invité la fille d'Hermione et de Malfoy pour le week-end. Il savait aussi que ses frères et sa sœur avaient tour à tour demandé pardon à Hermione.

Il se sentait trahi. Pourquoi sa famille n'avait pas réagi à l'époque tandis que maintenant tous plaignaient la pauvre petite Hermione que le méchant Ron avait brimé ? C'était facile de lui faire porter tous les malheurs du monde.

Certes il avait énormément médit sur Hermione, mais jamais personne ne l'avait remis en cause, sauf ces saletés de serpents, Neville et Luna. Tous les autres, que ce soit sa famille ou sa maison, avaient acquiescé à ses dires ou du moins ne l'avaient jamais contredit. Même sa petite sœur s'était contenté de le regardé furieusement, sans jamais lui rabattre le clapet.

Il avait bien conscience que son comportement avait largement dépassé les bornes, mais comment aurait-il pu savoir à l'époque que son attitude était déplacé, tout le monde étant d'accord avec lui ?

Il les trouvait tous hypocrites. Aucun d'entre eux n'avait bougé le moindre petit doigt pour défendre Hermione contre lui, pour lui faire voir à quel point il était borné et idiot.

Aujourd'hui, il n'avait comme seul regret de ne pas pouvoir s'expliquer à Hermione. Comment la femme qui avait été son premier amour et qu'il avait traité de la pire des façons pourrait vouloir lui adresser ?

Il ne regrettait pas ses paroles, il serait hypocrite après tout de s'excuser alors qu'il pensait plus ou moins chacun de ses mots.

Hermione l'avait trahi, il était fou amoureux d'elle, et elle s'était affiché devant tous au bras de son pire ennemi, Malfoy. Qu'avait ce fils à papa arrogant de plus que lui ? De l'argent ? Non, Hermione n'était pas vénale, il le savait.

Hermione lui avait menti, il le savait maintenant, elle n'était pas une née-moldu, non, c'était une grande héritière américaine au sang pur. Elle s'était moqué de lui et de tous les autres en jouant à la pauvre née-moldu agressé par les serpentards.

Elle s'était joué de lui et de tout le monde, elle leur avait caché ce lourd secret, elle ne leur avait pas fait confiance alors que lui était prêt à tout pour elle. Elle l'avait balayé de son existence, l'avait remplacé par Malfoy et sa bande, cela même qui l'avaient insulté pendant toute ses années.

C'était lui, Ron Wealsey, qui l'avait consolé après que Malfoy et ses sales serpents d'amis ai insulté ses soi-disant origines, c'était lui qui avait su trouvé les mots justes pour la convaincre que non, elle n'était pas une moins que rien, que ces foutus fils à papa étaient seulement jaloux de ses bonnes notes.

Il s'en souvenait encore aujourd'hui. Il le savait, c'était ce jour-là qu'il était tombé amoureux d'elle. Hermione ne craquait jamais, elle traversait toute les épreuves la tête haute, elle répondait toujours aux insultes avec intelligence. C'était la seule fois qu'il l'avait vu pleurer.

Ron n'était plus amoureux d'elle, non se serait ridiculement pathétique. Mais il ne pouvait s'empêcher d'en vouloir à la jeune fille d'avoir piétiné son cœur. Car s'il l'avait blessé, c'était uniquement par vengeance.

Il voulait la blesser autant qu'elle l'avait blessé et il y était arrivé, elle avait fui, avec son maudit serpent, mais il avait gagné.

Non, la seule chose que Ron regretté, c'était qu'aujourd'hui, il était traité comme un moins que rien par sa famille, simplement parce qu'il avait était honnête avec la jeune fille à l'époque. Il voulait parler avec Hermione mais savait que cela était utopiste, jamais l'ancienne Gryffondor se laisserait approcher après ce qu'il lui avait fait.

~OoO~

Voilà ! J'espère que ça vous à plu !!

Molly en sait un peu plus sur la fille d'Hermione, Grâce à enfin appris La vérité et on à eu le droit à une petite introspection du côté de Ron.

J'hésite encore à le faire passé du bon côté de la force... Après tout, tout le monde à le droit à une seconde chance...

A samedi prochain !!

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top