Chapitre 12 - Introspection et hôpital

L'année précédente, James avait réussi à obtenir des résultats inespérés à ses examens de fin d'année. Il avait donc demandé à nouveau à Grâce de l'aider cette année. Bien sûr, la manœuvre était complétement intéressée.

Evidemment, il avait des difficultés dans certaines matières, en histoire de la magie notamment et l'aide de la brune lui était précieuse, mais il était conscient qu'il aurait très bien put demander ces cours particuliers à sa cousine.

Heureusement, celle-ci avait parfaitement compris son entreprise et n'avait rien laisser paraître. Depuis qu'il l'avait vu sur le quai 9-3/4 l'année dernier, il ne cessait de penser à elle. La conclusion avait été évidente, il était amoureux de Grâce Malfoy.

Les choses auraient pu être simple s'il était tombé pour une autre. Mais voilà, celle que son cœur avait choisi était la fille du pire ennemi de son père et de son oncle : Draco Malfoy. Toute son enfance, comme ses cousins et cousines, il avait été bercé par les incroyables aventures de son père et de son oncle.

Il fallait dire que quand ont été le fils d'Harry Potter, le Survivant, on pouvait difficilement passer à côté de l'héroïsme de son père. Bien sûr, celui-ci ne s'en ventait jamais, et parfois quand il relatait une de ses histoires, James avait l'impression qu'il parlait d'un autre homme, pas de son papa.

Son oncle Ron aimait beaucoup se vanter et ne pouvait pas s'empêcher de relancer leurs exploits pendant les dîners de famille au Terrier. Mais en grandissant, James, comme ses cousins, s'était rendu compte qu'il existait une sorte de malaise autour de leurs années à Poudlard. Certaine de leurs aventures contenaient des incohérences, les adultes avaient du mal à expliquer comment ils avaient réussi à se sortir de certaines situations, ou comment ils avaient résolu telle ou telle énigmes.

Mais aujourd'hui, ils savaient pourquoi. Il n'y avait pas seulement son père et son oncle qui avaient vécus toutes ces incroyables aventures, il y avait aussi cette petite brune aux cheveux décoiffés et au regard intelligent. Cette petite brune qui ressemblait de façon troublante à Grâce.

Ils avaient rapidement compris qui elle était. Hermione Malfoy, la mère de Grâce. Cette femme qui, selon les dire de la jeune fille, avait été rejeté par ses amis gryffondoriens quand ils apprirent qu'elle était amoureuse d'un serpentard, Draco Malfoy.

Ce que James savait à propos de l'homme venait de son oncle Ron. Ses parents n'aimaient pas trop en parler, ce que James avait toujours trouvé étrange puisqu'il était souvent amené comme le pire ennemi d'Harry Potter. D'après son oncle, Draco Malfoy était le prince de Serpentard, Sang-Pur dont la famille comptait beaucoup de Mangemort, il était arrogant, hautain, imbu de lui-même et prétentieux.

Mais aujourd'hui, il avait une nouvelle version de cet homme grâce à son frère et bien sûr Grâce. La jeune fille ne parlait pas beaucoup de sa famille, plus par discrétion qu'autre chose, mais du peu qu'il en avait retiré, son père était joueur et moqueur, fou amoureux de sa mère et très présent dans sa vie et dans celle de ses frères et sœur.

Albus lui avait dépeint le même portrait, après les trois jours qu'il avait passé chez les Malfoy. Les parents de Scorpius et Grâce étaient très différent de l'image dépeinte par sa famille des sang-pur. Il lui avait confié ses appréhensions avant de partir chez eux l'année précédente. Comme lui, il avait l'image d'un Draco Malfoy tyrannique et froid mais avait été agréablement surpris par l'homme.

Albus avait également rencontrer les amis des Malfoy, tous des sang-pur, cordialement détesté par leur famille. Et même surprise, son frère lui avait avoué retrouvé une ambiance similaire à celle des repas de famille Weasley. Les adultes plaisantaient et se taquinaient entre eux tandis que les enfants discutaient avec animation.

Tout cela pour dire que James se voyait mal présenter Grâce à sa famille ou même se présenter devant les parents de Grâce. Leurs familles avaient beaucoup trop d'antécédents pour qu'il puisse considérer cette histoire avec légèreté. Il se devait d'être sûr de lui avant de faire un quelconque pas vers Grâce.

Lorsque ses cousins avaient révélé, plus ou moins intentionnellement, ses sentiments devant toute sa famille, il avait eu confirmation que s'il devait se passer quoique ce soit avec Grâce, ce serait loin d'être facile. Bien sûr, la réaction de ses parents et de sa grand-mère l'avait agréablement surpris, mais il n'empêche qu'il savait que ce n'était pas gagné.

Après, évidemment il fallait déjà qu'il est le courage d'avouer ses sentiments à la brune, que celle-ci les acceptent et qu'elle les partage. Et avant d'en arriver là, il savait qu'il avait du chemin à faire. En attendant, il se contentait des cours particuliers qu'elle lui donnait et d'en apprendre le plus possible sur elle.
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-Tu vas voir Dennis à Sainte Mangouste aujourd'hui ? demanda Ron en déposant un dossier sur le bureau d'Harry.

-Oui, après mon service, tu veux venir avec moi ?

-Si ça ne te dérange pas, lui répondit son ami.

-Pourquoi ça me dérangerait ? Au contraire, ça m'arrangerait, il n'est pas très bavard, toi au moins tu arrives à détendre l'atmosphère et a trouvé des sujets de conversations.

Ron sourit et acquiesça.

Dennis Crivey avait été blessé lors d'une de leur dernière mission et avait été hospitalisé d'urgence la veille. Il était le binôme de Ron depuis qu'Harry était devenu le chef des Aurors, cinq ans au paravent, et s'était lié d'amitié avec le survivant et son meilleur ami.

La journée se passa tranquillement. Les deux amis se rejoignirent devant le bureau d'Harry et partir tranquillement en direction des cheminées du Ministère. Après une dispute assez violente plusieurs mois au paravent, ils avaient convenu implicitement de ne plus reparler d'Hermione et de tout sujets avoisinants.

Il leur fallut une dizaine de minutes pour parvenir dans la chambre de Dennis. Quand ils entrèrent dans la pièce blanche et impersonnelle, il découvrir l'auror en pleine discussion avec un médicomage. Celui-ci fessait face à leur ami de sorte qu'ils ne pouvaient pas voir son visage. Harry voulu sortir de la chambre, par respect pour Dennis, il se figea en reconnaissant la voix du médicomage.

-Avec un peu d'exercice, vous retrouverez rapidement l'usage de vos jambes. Le sort qui vous a touché à endommagé vos tissus musculaires, mais heureusement j'ai réussi à réduire au maximum les effets et vous devrez pouvoir recommencer à marcher dans un à deux mois environs.

Avant qu'Harry ne puisse faire quoique ce soit, Ron sauta sur Draco Malfoy,

-Qu'est-ce que tu fais là Malfoy ?

Le blond se retourna, étonné, il ne les avait pas entendus arrivé. Il fut un instant décontenancé mais se repris très vite.

-Bonjour Weasley. Ce serait plutôt à moi de te demander ça, tu ne crois pas ?

C'était la première fois qu'Harry se retrouvait seul face à Malfoy. Il avait toujours été entouré soit d'Hermione, soit de ses amis. Il ne savait pas comment se comporter et n'avait aucune idée de la réaction de l'ancien Serpentard.

-Je suis ici pour voir mon ami ! répliqua le roux, piqué au vif.

-Et moi je suis en train de travailler et tu me gêne, donc je te prierais de sortir le temps que je finisse, lui répondit posément le médicomage.

Au grand étonnement du brun, il n'y avait aucune trace d'animosité dans sa voix, mais plutôt une immense lassitude.

Avant que Ron ne puisse répondre, Dennis pris la parole,

-C'est le docteur Malfoy qui m'a opéré et sauvé. Il me donnait juste les indications relatives à ma guérison. Tu n'as pas à t'énerver Ron, tout va bien.

-Tu es médicomage, Malfoy ? demanda méfiant et étonné Ron, ne s'y attendant pas.

Jamais il n'aurait imaginé que le petit blondinet prétentieux et arrogant fasse un métier altruiste. Comme la plupart de ses camarades, il pensait que l'homme était devenu à l'instar de son père, un homme politique ou même un rentier, pas un médicomage.

-Effectivement Weasley c'est pour ça que je travaille dans un hôpital et que je porte une blouse blanche...

Harry réprimanda un sourire.

-On va vous laisser finir, on attendra devant, déclarât-il en empoignant la manche de son ami afin de le tirer hors de la chambre.

Ron n'eut pas le temps de réagir que le brun l'avait trainé dans le couloir. Furieux, il jeta un regard noir à son meilleur ami.

-Pourquoi tu as laissé Dennis avec cet abruti de serpentard ?

Harry n'eut pas le temps de répondre qu'ils furent apostrophés :

-Harry ! Ron ! Merci d'être venu !

-C'est normal Constance, Dennis est notre ami ! répondit naturellement Harry.

Constance Crivey, la femme de leur ami, leur sourit, reconnaissante.

-Je crois que Dennis est en plein entretiens avec son médicomage, vous pourrez surement le voir après.

-Nous venons de le rencontrer¸ annonça Ron, et- Harry lui donna un coup de coude, ce qui lui valut un autre regard noir de son ami.

-Et bien, repris Constante, sans remarquer la grimace du roux, nous avons beaucoup de chance qu'il soit pris en charge par le docteur Malfoy, Ron s'étrangla, il lui a sauvé la vie, nous lui serons éternellement reconnaissant.

-A vrais dire nous connaissons peu le docteur Malfoy... dit Harry, espérant que Ron ne fasse pas de commentaires déplacés sur l'homme.

-Et bien, c'est un des meilleurs médicomage de sa génération. Il était apparemment reconnu en Amérique, je dois dire que je suis rassurée de savoir Dennis entre d'aussi bonnes mains, ajoutât-elle avant de s'excusé, elle devait remplir quelques documents pour l'hôpital.

Les deux aurors restèrent un instant silencieux, plongé dans leurs pensées. Tous deux se demandaient comment le Draco Malfoy qu'ils connaissaient, ou plutôt, qu'ils croyaient connaître, était devenu médicomage.

Ils furent interrompus par la porte de la chambre qui s'ouvrit sur Malfoy.

-Vous pouvez y aller, mais ne le fatiguez pas trop, il doit récupérer. Il serait préférable que vous ne restiez pas plus d'une heure, leur expliquât-il, avant de s'éclipser dans le couloir.

Ron se précipita dans la chambre de son ami, comme s'il s'attendait de le voir mort dans son lit. Harry soupira, et suivi son ami. Celui-ci avait visiblement interrogé Dennis sur Malfoy.

-Ne t'inquiète pas Ron, il est très compétent. Il est le responsable du service chirurgie de l'hôpital depuis l'année dernière. C'est d'ailleurs Sainte Mangouste qui lui proposait le poste depuis plusieurs années, leur apprit-il, fait moi confiance, Constance a dû passé la nuit à le questionner sur son parcours professionnel après avoir fait subir le même traitement au directeur de l'hôpital, sourit-il.

-Mais c'est Malfoy ! s'indigna Ron.

-J'ai eu la même réaction que toi quand j'ai appris que c'était lui qui m'avait guéri, je me souviens très bien de ses propos sur les né-moldus quand nous étions à Poudlard. Mais il n'en a fait aucun état et Constance m'a dit qu'il l'avait rassuré sur mon état et qu'il avait répondu à toute ses questions sans rechigner.

Harry ne pouvait s'empêcher d'être surpris de l'attitude du blond. Bien sûr, il avait révisé son jugement sur Malfoy et sur la plupart des Serpentard. D'abord parce qu'il avait grandi et comprenait qu'à l'époque il n'était que des gamins. Et ensuite parce qu'il savait que si Hermione s'était lié d'amitié avec eux c'est qu'ils avaient bon fond.

Tout Poudlard avait été surpris de voir Malfoy sortir avec Hermione, « sang de bourbe » qu'il insultait depuis des années mais aussi et surtout de voir la préfète de Gryffondor être défendu par des sang-pur et serpentard contre sa propre maison.

Maintenant Harry savait qu'Hermione n'était pas une née-moldu mais une sang-pur. Il avait eu une grande discussion avec Ginny quand il lui avait fait part de son envie de renouer avec la brune et de s'excuser pour son comportement. Il savait déjà que la rousse n'avait jamais accepter le traitement que Ron et une grande majorité de sa maison avaient infligés à sa meilleure amie.

Apprendre la vérité sur Hermione Granger, ou plutôt Grantwyn, l'avait chamboulé. Savoir que son amie n'était pas réellement celle qu'il avait connue lui avait fait quelque chose, il ne pouvait le nier. Il avait aussi invité Percy et Audrey pour en savoir plus. Ils leur avaient appris d'autre chose et leur avaient raconté les rencontres qu'ils avaient fait avec les amis d'Hermione.

Tout cela lui avait donné envie d'apprendre à nouveau à connaître son ancienne amie.




~OoO~

Et voilà !
Un peu de Jace, ou plutôt l'introspection de James, et Harry en apprend un peu plus sur Draco !
J'espère que le chapitre vous a plu !

À samedi prochain !

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