Le Remède
Les semaines passaient et l'état de Plague s'aggravait. Ils ne négligeaient. Son corps maigrissait. Ils ne le nourrissaient presque pas, si bien que le jeune médecin se mettait à manger tout ce qui pouvait passer : blattes, cafards, et autres insectes. Pour les avoir, il attendait que la bestiole s'arrête à côté de lui pour l'attraper avec sa bouche, puisque ses mains étaient toujours dans son dos. Il était fatigué. Lorsque l'une de ces personnes voulaient le toucher, il était tué sur-le-champ. Cela devenait presque une habitude. Il reconnaissait même les produits qu'on lui injectait. Il ne sortait jamais. Il n'avait plus la notion du temps. Il était séquestré. Tel était son quotidien.
Ils entrèrent. Plague les regarda en avalant un cafard. Comme à chaque fois, ils commencèrent leurs expériences sur lui. Mais aujourd'hui, il y avait quelque chose de différent. Un d'eux vint lui mettre un masque de docteur de la peste blanc. Il lui dit : "Tu cries trop... Le pardon te sera accordé si tu fais moins de bruit... Ce masque étouffera tes cris de porc qu'on égorge..." Plague se mit à respirer de plus en plus fort. Le produit fut encore injecté dans son bras. Rien ne se produisit...
Ils repartirent au bout de 2 heures. Son sang coulait sur le sol. Il avait gardé le masque sur le visage. Il se mit à pleurer. Il priait. Il priait pour qu'on l'achève. Il voulait mourir, il voulais s'envoler pour de bon, il voulait disparaître. Son corps n'en pouvait plus. Il repensait à ce qu'il était. Ni un homme, ni une femme, mais les 2. Il portait les 2 sexes. Pourquoi? Pourquoi lui? Il se demandait ce qui serait passé si il avait été seulement un homme, ou seulement une femme. Il n'aurait sûrement pas vécu tout cela, toute cette torture. Il fut soudainement tiré de ses pensées en sentant une sorte de brûle dans son bras. Celle-ci s'étala sur tout son corps. Il avait l'impression de brûler de l'intérieur. Il se mit à hurler et à convulser. Il avait l'impression que sa peau fondait pour fusionner avec ses vêtements et le masque. La douleur était telle qu'il se frappa la tête contre le mur derrière lui, tentant de briser ce qu'il portait sur le visage. Il finit par s'évanouir sous le choc...
Les hommes entrèrent et s'approchèrent. Le jeune hermaphrodite se réveilla peu après. Il leva ses yeux argents vers eux. Il bougea légèrement et retint sa respiration. Ses vêtements et son masque s'étaient collés à sa peau. Non, pire, sa peau était devenue ce qu'il portait. La colère monta. C'en était trop pour lui. Après l'avoir détruit psychologiquement, ils avaient décidé de le détruire physiquement. Il cria : "BANDE DE CONNARDS!!! REGARDEZ CE QUE VOUS M'AVEZ FAIT!!! EN QUOI CELA VA VOUS AIDER À TROUVER LE REMÈDE CONTRE LA MORT, LA GRANDE PESTILENCE!!! Vous ne méritez qu'une chose... DE CREVER COMME DES RATS!!!" Un d'eux attrapa Plague par la capuche de sa robe de docteur pour le faire taire. Mais quelques secondes après l'avoir touché, l'homme ne bougeait plus et tomba. Il était mort. Ses confrères le regardaient, choqués. Ils semblaient terrifiés. Ils partirent vite, l'un d'eux laissant tomber la mallette noire. Le jeune de 20 ans baissa les yeux vers le cadavre juste en face de lui. Il avait des clés à sa ceinture. Plague écarquilla les yeux. Il s'allongea et tenta de tirer le trousseau de clés avec le nez de son masque. Il avait réussi...
Enfin, il était libre. Il se dirigea vers la grande porte en bois, mais il se retourna sur l'homme mort. Il s'approcha doucement, aillant perdu l'habitude de marcher. Il se baissa et regarda ensuite la mallette noire. Une idée lui vint : et si il faisait les mêmes expériences sur un cadavre? Il alla la prendre et l'ouvrit. Il commença à lui injecter des liquides. Après cela, il attendit un peu. Il se mit à trembler en voyant l'homme mort se réveiller. Sa bouche saignait, ses yeux étaient vitreux. Un véritable zombie... Il semblait regardait Plague. Il était calme. Il ne faisait rien. La portes s'ouvrirent alors. Ils étaient revenus, mais à peine entrés, le cobaye zombifié se leva d'un coup et courut les massacrer. Plague regarda la scène, du sang giclant dans tous les sens. Il était en effet dégoûté, mais en même temps, il était fasciné. Il avait réussi à redonner à quelqu'un. Il ne lui manque plus qu'une conscience et quelques expériences en plus. Il se leva. Il avait compris. Ce serait lui qui trouverait le Remède contre la Mort, la Grande Pestilence. Il marchait dans les couloirs sombres, cherchant la sortie, la mallette à la main.
De la lumière solaire. La liberté était à portée de main. Le zombie avait fait un carnage, ce qui l'aida à sa fuite. Le docteur de la peste commença à courir pour sortir. Malheureusement, quelqu'un arriva en face de lui et lui frappa le visage avec ce qui semblait être un morceau de bois. Plague tomba. Il regarda son agresseur. C'était l'homme qui l'avait kidnappé. Il serra les poings. L'homme cria : "Tu n'aurais jamais dû venir au monde, sale bête!!! Ce n'est pas humain d'être ce que tu es!!! Tu n'es qu'un bâtard de démon!!!" Le docteur de la peste se releva difficilement. L'homme lui lança le morceau de bois, mais Plague se décala et évita le coup. Il s'avança vers lui et dit : "Tu as raison... Je ne suis plus humain... Mais ça, c'est toi qui l'a choisi... Tu m'as rendu comme ça... Je suis ce que nous recherchions avant que tu ne me kidnappes... Je suis celui qui peut mettre un terme à la Grande Pestilence... Je suis le Remède..." L'homme paniqua : "Retourne en Enfer, Démon!!! Va crever!!! Disparaît!!! Tu n'es rien!!! Tu ne seras jamais rien!!!" Plague l'attrapa par la gorge et, avant que l'homme ne succombe à son touché mortel, lui dit calmement : "Peut-être faudrait-il que je te le dise dans une autre langue pour que tu puisses comprendre... Don't be afraid... I am here to cure you... Because... I am the cure..."
The End
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