L'Homme

Une semaine était passée après la mort de Henry. Plague continuait de consulter les contaminé. Il était devenu plus renfermé, son visage dévoilant toujours une expression impassible, fatiguée. Il souffrait beaucoup intérieurement... A ses yeux, tout le monde était malade, même lui... De plus, si il attrapait la peste, la maladie l'emporterait plus facilement... "La Mort", voilà le véritable fléau pour lui, la vraie Grande Pestilence... Il se remémorait les paroles de son père biologique : "Devenir quelqu'un d'important..." Il commençait à réfléchir sur un remède capable de soigner tout le monde, le remède miracle... Il ne devait pas se laisser distraire durant son travail, mais c'était également devenu plus compliqué : le fait qu'il était hermaphrodite était su par beaucoup de monde et depuis la mort de Henry, le jeune docteur se retrouvait parfois suivi par des pervers, sous l'effet de l'alcool ou pas, curieux de savoir ce que cela faisait de "déflorer un hermaphrodite", comme le lui avait dit son père étant enfant... Parfois, ils étaient en groupe et le suivaient jusqu'à chez lui, frappant à la porte ou tentant de rentrer par n'importe quel moyen... Malgré ça, personne ne réussit à le toucher... Heureusement qu'il savait se défendre! De toute façon, il n'avait pas le choix. Pour Plague, Dieu l'avait abandonné.

Ce matin, Plague se réveilla aux aurores, ayant du mal à dormir. Il se leva et mangea une pomme en guise de collation. Après ça, il se déshabilla et prit une éponge imbibée d'eau. Il s'en servait pour se nettoyer le visage, les aisselles et entre ses cuisses. Soudain, quelque chose frappa à sa porte. Un long frisson lui parcourut le dos. Hier soir, un homme l'avait suivi et Plague avait bien cru y laisser sa virginité, mais il s'en était sorti de peu... De plus, comme il était nu, il était d'autant plus vulnérable... Il alla vite se cacher sous le lit en prenant ses affaires. La porte s'ouvrit en grinçant. Plague tremblait. Il ne pouvait que voir les chaussures pleines de terre de la personne. Il le regardait marcher dans la maison avant de repartir. Il a dû penser que l'hermaphrodite était parti... Ce dernier soupira bruyamment au bout de quelque minute avant de sortir de sa cachette. Il finit de se préparer pour partir ausculter de nouveaux patients.

En revenant chez lui, Plague enleva son masque en arrivant. Soudain, il s'arrêta brutalement en voyant quelqu'un sortir de la maison. C'était l'homme que connaissait Henry. Ce dernier l'aperçut également et s'approcha. L'hermaphrodite trembla :

Plague : Vous... Vous cherchez quelqu'un ou... quelque chose?...

Homme : Bonjour chère damoiselle. Je voudrais voir Henry, s'il vous plaît.

Plague : Je suis désolé mais... I-Il nous a quittés il y a une semaine...

Il baissa la tête, se retenant de pleurer. Le grand homme le regarda un moment puis partit après lui avoir caressé la joue : "Toutes mes condoléance..."

Le jeune médecin avait peur. Il n'arrêtait pas de regarder dehors avec sa lampe à huile, dans la nuit noire. Cette personne l'avait terrifié. Il vérifiait si il ne revenait pas. Il ne voulait pas le confronter à nouveau. Finalement, il alla dormir, voyant que rien ne lui semblait hostile. Il se mit dans son lit et se laissa tomber dans les bras de Morphée.

Un bruit sourd retentit. Plague se réveilla en sursaut, poussant un petit cri. Il regardait autour de lui, mais tout ce qu'il pouvait distinguer n'étaient que de vagues formes dans la pénombre. Il tremblait. Il posa la main par terre pour prendre sa lampe... mais elle n'y était plus. Son cœur manqua un battement. Il s'habituait peu à peu à l'obscurité. Ce qu'il vit le figea sur place : la porte d'entrée était ouverte. Il faut savoir qu'au XVe siècle, durant le Moyen-Âge en France, il n'y avait qu'une seule pièce dans la maison faisant office de salle à manger, cuisine et chambre. Le regard de Plague balayait la maison. Il remarqua que ses fioles contenant des liquides expérimentaux avaient également disparu... L'hermaphrodite n'en pouvait plus, la peur lui tordait l'estomac. Quelle horrible sensation de savoir qu'il y a peut-être quelqu'un chez soi. Il décida de sortir vite de la maison. Une fois dehors, il reculait, fixant son habitation. Il respirait fort, son cœur battait la chamade. Tous les scénarii les plus morbides se répétaient dans sa tête, allant d'un simple voleur jusqu'au pervers alcoolique près à le violer. Il avait tellement peur qu'on le touche. Étant né avec les 2 sexes, il essayait certes de se comporter comme un homme mais son corps semblait plus féminin, donc susceptible de tomber enceinte... Plague regardait toujours la porte, pour voir si quelqu'un en sortait. Mais il ne ne semblait y avoie personne. Il soupira doucement et avança pour retourner à l'intérieur. Il allait presque entrer quand il sentit quelque chose au niveau de sa tête. Une douleur grandissante. Ses oreilles se mirent à siffler et il tomba à terre. On l'avait assommé. Avant de fermer les yeux, il vit une grande silhouette noire, encapuchonnée...

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