I : Le 14 de la Nouvelle Année

Le voile se lève sur un nouveau jour, les aéronefs nationaux traverse tout le pays. Nous sommes le 14 de la nouvelle année ce serait un comble que cela ne soit pas le cas tout de même ? Vous imaginez un peu le ciel vide en ce jour ? Impossible ! Tout comme il serait impétueux de penser que je ne prenne pas place sur mon bon vieux fauteuil a bascule fabriqué en acajou de Cuba et constitué du plus noble des cuir de la nouvelle Italie. Il serait également fou de croire qu'une fois mon dos positionné de la façon la plus confortable possible que je ne me balance pas lentement sur ce fauteuil offert par ma chère et tendre pour célébrer les nombreuses années que nous avions perdues ensemble. Mais ce qui pourrait me rendre malade a en vomir, c'est d'imaginer que le 14 de la nouvelle année je ne puisse pas allumer pas mon poste de retransmission, c'est parfaitement scandaleux ! Mais ne vous inquiétez pas ce n'est heureusement pas le cas et nous allons de ce pas avoir droit aux annonces du jour de notre cher ministres du 14 de la nouvelle année.

Un son aiguë retentit du poste, plusieurs voix se suivent et s'entremêlent avant de disparaître dans un grand splash sonore pour ne laisser place qu'à une seule et unique voix.

- Mes tres chères merveilleux et merveilleuses ! Le 14 de la nouvelle année et enfin revenu à nous comme le soleil qui nous quitte au crépuscule et nous revient à l'aube. Ce jour glorieux ou notre patrie est née du sang des anciens. Je suis honoré moi votre ministre de ce jour de me voir attribué ce droit que de m'adresser à vous ! Que notre nation soit béni par le doux éclat !

Que notre nation soit béni par le doux éclat ! S'écrièrent les voix lisses d'hommes et femmes dans une concordance parfaite.

Oui, la bénédiction du doux éclat ça ne devrait plus tarder maintenant, je ferais mieux de mettre mon masque de protection car il serait dommage de perdre ce visage qui m'a accompagné durant de si nombreuses années n'est ce pas ? Seul les fanatiques sont assez idiots pour oser l'observé sans couvrir le leur et les conséquences sont ma foi assez fâcheuses : si l'on peut bien entendu qualifier la combustion instantané de sa tête de la sorte, d'ailleurs les cris ne vont pas tarder.

Le gris du ciel vira peu a peu a un rouge sombre duquel de long filament écarlate s'extirper pour se servir en ville. Les lamentations furent intenses mais courtes.

Quel glorieux jour que ce 14 de la nouvelle année n'est ce pas ? Personne ne sera assez sot pour dire le contraire. Oh mais je radote laissons notre ministre reprendre son petit discours.

Un nouveau splash sonore laissa place à la voix du ministre.

- Mes chère merveilleux et merveilleuses, le repas a commencé et bientôt j'aurais moi aussi la chance d'être choisi.
Mais avant cela, je me dois de vous faire part du bilan exceptionnel de notre président éternel et de ses apôtres, un bilan sans commune mesure. Nous avons en une année dépouillés nos voisins et maximiser notre profit, les jeunes comme les seniors ont travaillé à s'en casser les os, le taux de natalité est le plus bas possible un record absolu dont nous sommes fier et grâce auxquels nous avons économisé de la nourriture et de l'énergie. Nous avons réussi à apaiser nos lointain voisin d'orient pour un temps, mais ne vous alamez pas car l'ordre des lames rouges a recruté de nouveau partisans plus déterminé et fanatique que jamais et le doux éclat nous a béni de ses épées forgé par le sang, bientôt reprendra le temps des conquêtes ! N'oubliez pas la prise de Walachia, n'oubliez pas que nous avons noyé l'Afrique sous l'eau noire et y avons mit le feu libérant ainsi les milliards d'âme en souffrance ! Nous sommes le peuple élu tel est notre destinée !

Un tonnerre d'applaudissements suivirent les mots du ministre qui après un adieu solonnel s'offrit au doux éclat.

Voilà la fin de notre ministre d'un jour. Quel discours grandiose vous ne trouvez pas ? Toutes ces conquêtes, ces annonces, ces morts innocents. Comme si la montée des eaux ne suffisait pas, il a fallu réduire à néant l'Afrique et nous mettre à dos l'orient. La guerre est à nos porte en plus de la faim insatiable du doux éclat. Mais je reste optimiste ! Notre président éternel sait parfaitement ce qu'il fait j'en suis intimement convaincu. Oh mais sapristi ! Les apôtres vont entamer la marche dorée, il serait vraiment dommage de manquer cela vous ne croyez pas ?

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