Chapitre 2
L'inconnu m'emmena dans les couloirs de mon immeuble, prit l'ascenseur, alla jusqu'au rez-de-chaussée, et pendant tout ce temps j'étais obligée de le suivre. Tout ce parcours que j'empruntais quotidiennement, et que je connaissais pas cœur... pas compliqué, en même temps.
Puis il sorti dans la rue, par cette grande porte en bois sombre, sans aucune décoration, que je connaissais si bien. Il emprunta ensuite le trottoir bordé d'arbres qui descends jusqu'à la rue principale de la ville, qui passe devant l'immeuble.
J'étais toujours sur ses talons. J'essayais de parler, mais les mots restaient coincés dans ma gorge. J'essayais de me débattre, mais mes muscles restaient paralysés, uniquement aptes à le suivre, et rien d'autre. Je n'étais même plus maître de mes mouvements. C'était sans doute la pire expérience que j'avais eue de ma vie. Je ne savais pas comment il faisait, mais je le maudissais, dans mon esprit. Ça, en tout cas, je maîtrisais encore.
J'aurais tant voulu que quelqu'un, l'un des passants peut-être, me sorte de là en me voyant ainsi... Mais à leurs yeux, j'étais juste en train de le suivre, tranquillement... Après tout quoi de plus normal? Ou encore pire, ils ne me voyaient peut-être même pas, après tout. Mais bon sang comment faisait-il pour m'emprisonner de la sorte. Ça ne semblait pas être un mauvais rêve, tout cela avait l'air tellement réel, er je ne pensais pas avoir assez d'imagination pour pouvoir imaginer tout ça... mais c'était tout bonnement impossible. J'attendais peut-être que super man ou autre débarque par hasard pour me libérer, comme dans les films. Inutile de dire que ça n'arriva pas.
Je me demandais même s'il pouvait lire dans mon esprit. Rien ne l'aurai effrayée plus qu'autre chose, mais bon. Si ça pouvait le faire fuir à cause de les idées débiles...
Il poursuivait donc son chemin comme si de rien n'était. Il s'engouffra dans des rues sinueuses que je ne connaissais même pas, sans que je ne m'aperçoive de rien. Il marcha jusqu'à un coin sombre de la ville où personne n'allait pendant la journée, bien à l'abri des regards. Sûrement un cours de voyous.
J'ignorais encore ce qu'il allait me faire, mais je préparais dans mon esprit les pires scénarios possibles, si bien qu'aujourd'hui en me les remémorant j'ai encore la chaire de poule... Mais bon, ce n'est pas le plus important.
Il m'adressa alors la parole, avec sa voix grave de tueur, reconnaissable entre mille...
«Je suis désolé de t'avoir emmenée ici contre ton grès, Jessy, mais il le fallait. Encore une fois je te jure que je ne te veux aucun mal, et j'ai quelque chose de très important à te...
-Ouais eh ben j'ai pas de leçon à recevoir d'un gars déguisé en Dark Vador il me semble, m'écriai-je, furieuse, en sentant que l'étreinte autour de ma gorge s'était désserée. Et puis comment vous... Je sentis à nouveau des mains invisibles se resserrer autour de ma gorge... En espérant que quelqu'un m'ait entendue.
-Ne m'interrompt pas s'il te plaît, si tu veux retrouver l'usage de la parole, ce sera mieux pour toi... Quand à Dark Vador, je dirait plutôt que je ressemble plus à Zorro sans le chapeau, mais bon... Dit-il.
Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu'il sourit. Un sourire mesquin et provocateur.
Trêve de bavardage. Je disais donc que j'ai quelque chose à te montrer, mais ça ne risque pas d'être facile à voir... Et après cela eh bien... Attends toi à ce que ta vie soit complètement chamboulée...
Voyant que j'avais une grande envie de m'exprimer, il me laissa parler. M'attendant bien à ce qu'il m'impose à nouveau le silence si j'étais trop indiscrète, je parlai doucement, d'une voix que j'essayais de faire calme et posée, mais qui malgré tout tremblotait légèrement, effet du stress... Ce gars avait totalement le contrôle sur moi, et autant dire que ça ne me plaisais pas du tout...
-Ok... Bien sûr je ne crois pas une seule de vos parole, mais s'il vous plaît laissez moi partir... Et si vous ne voulez pas, si vous voulez tellement que je voie ce que vous avez à me montrer... Enlevez au moins votre masque, et dites-moi comment vous connaissez mon prénom, comment vous arrivez à faire tout ça...
tout cela me paraissait tellement irréel, tellement stupide. De m'adresser comme ça à quelqu'un que je n'avais jamais rencontré auparavant, je veux dire.
-Tu peux me tutoyer, tu sais... effectivement, je ne vais pas te laisser partir. Ton prénom, je le connais, c'est tout. Comment je fais tout ça, tu aura le temps de le savoir. Quand au masque...
Super. Il n'avait répondu à aucune de mes questions. Strictement aucune.
Et il pensait que j'allai le tutoyer alors qu'il m'avais littéralement enlevée de chez moi et que je ne le connaissais même pas.
Mais bon... J'avais bien envie de voir son visage.
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