Une découverte déconcertante - BakuKiriKami


Il a les mains moites. Elles glissent sur son livre de mathématique qu'il tente en vain de tenir contre son torse. Il ne sait pas pourquoi il se comporte comme ça. Il se sent simplement stressé comme un fou. Il n'a pas l'habitude de demander de l'aide, ou alors rarement, mais là il en a impérativement besoin. Il est littéralement nul en mathématique. Denki raffermi sa prise sur l'énorme livre et danse d'un pied à l'autre. Il doit prendre une décision et sur le champ. Après tout, ce n'est pas comme si il va mourir. Enfin, un peu. Il va tout de même demander de l'aide à Katsuki et ce n'est pas rien.

Le seul capable de l'aider à faire les exercices c'est lui et personne d'autre. Il est plus que calé en mathématique contrairement à lui. De plus, ils s'entendent plutôt bien enfin, c'est ce qu'il ressent en tout cas Il apprécie énormément Katsuki, alors c'est normal d'aller le voir pour lui demander de l'aide. C'est ce que font les amis de toute façon, ils s'entraident. Mais une chose est sûr, si Katsuki le tue pour l'avoir dérangé, c'est entièrement la faute de Eijiro. C'est lui qui lui a conseillé de demander à Katsuki. Bêtement Denki l'a écouté mais maintenant il se trouve bête. Il gonfle le torse et souffle un bon coup. Il prend son courage à deux mains et toque. Il sue à grosse goutte, attendant qu'on l'invite à entrer, mais il n'obtient rien d'autre qu'un énorme silence. Il fronce les sourcils. Normalement, il doit être dans sa chambre. À cette heure-ci il est déjà au lit puis, il l'a vu se diriger vers les dortoirs. Il ne peut être qu'ici.

Denki regarde à gauche puis à droite, le couloir est désert et étrangement calme. Il fronce davantage les sourcils et soupire. Il réitère l'opération et attend cette fois quelques minutes. Encore une fois c'est un échec. Il se demande si il peut entrer pour voir si Katsuki est simplement dans sa chambre à l'ignorer. Ou tout simplement, si il dort déjà. Il passe une main dans ses cheveux, se sentant débile à rester devant cette porte dans ce couloir vide. Il a impérativement besoin de son aide, le contrôle de mathématique est pour demain et il ne souhaite pas le rater.

Il prend donc son courage à deux mains et pose sa main sur la poignée. Il tente d'être courageux mais ses tremblements trahissent son mal être. Il pénètre alors dans la chambre non sans s'annoncer en même temps.

- Katsuki, excuse moi de te déranger mais j'ai un soucis avec les exercices de maths et...

Denki commence par un long monologue ne voulant pas laisser Katsuki en placer une tout simplement parce qu'il n'a pas envie de se faire envoyer balader. Pourtant, il se tait en plein milieu de sa phrase à cause de la scène qui se déroule sous ses yeux. Katsuki est allongé sur le lit, à moitié dénudé, Eijiro au dessus de lui avec seulement un boxer comme vêtement et les deux adolescents semblent être en plein ébat amoureux. Un grand blanc prend place, aucuns des trois ne sachant quoi dire. C'est bien la première fois que Katsuki se sent gêné. Denki les regarde l'un après l'autre, non sans pâlir. Il a peur pour lui mais surtout peur que l'un d'eux ne lui fassent du mal pour cette découverte. Sans demander son reste, Denki prend la poudre d'escampette, faisant tomber son livre au passage. Malgré sa tenue, Eijiro se lève du lit dans le but de rattraper son ami. La seule chose qu'il trouve est l'imposant livre, laissé à l'abandon sur le sol. Eijiro s'en saisit et passe sa main dans ses cheveux pleins de sueur. Il se sent mal pour son ami. Peut être est-il dégoûté de ne pas avoir été mis au courant ? Ou alors est-il dégoûté de savoir qu'ils sont gays ? Une chose est sûr, quelque chose vient de se briser.

- Eijiro ?

Katsuki apparaît derrière lui, de nouveau vêtu. Eijiro lui donne le livre, Katsuki le saisit en fronçant les sourcils.

- Tu crois qu'il nous pardonnera ?

Katsuki ne répond pas, accueillant simplement Eijiro dans ses bras pour une étreinte réconfortante. Ils en ont tous les deux besoin. Même si Katsuki ne dit rien sur le moment, son esprit lui va à mil à l'heure.

Que s'est-il passé ?

_____

Il ne lui reste plus que trente minutes. Trente minuscules minutes et ce sera fini. Sa page d'exercice est jonchée de gribouillis et de tâche d'encre. Denki n'est clairement pas dans son assiette. Il a passé la pire nuit de toute sa vie d'adolescent. D'habitude, il rêve de jolie fille ou bien de plat bien juteux mais là c'est pire que tout. Ses cernes trahissent une mauvaise nuit passée en plus de ses yeux rouges. Denki n'a pas cessé de se passer en boucle cette scène. Eijiro nu sur Katsuki. Katsuki nu sous Eijiro. Cette scène aussi inattendue que surprenante le hante. Il lâche son stylo qui roule sur sa table et fini au sol dans un bruit sourd. Denki regarde son stylo plusieurs minutes avant de soupirer. Il s'abaisse pour le ramasser et ravale sa salive. En se relevant, des yeux rouges perçant le scannent sans aucune discrétion. Denki défit le propriétaire de ses yeux non sans se sentir tout petit.

Katsuki semble avoir fini son contrôle de mathématique depuis plusieurs minutes. Denki semble être son nouvel hobby. Il ne le lâche pas du regard depuis une bonne dizaine de minutes. Denki lâche son regard et reporte précipitamment ses yeux sur sa page. Le regard de Katsuki n'ai pas haineux mais neutre. C'est bien ce qui rend Denki mal à l'aise. Katsuki est beaucoup trop calme. Instinctivement, Denki tourne sa tête à droite. C'est une autre paire de yeux qui le fixent. Denki ravale pour la énième fois sa salive en regardant Eijiro. Lui aussi semble trouver Denki plus intéressant que sa copie.

Denki se remet alors bien droit, fixant le dos d'Ojiro. Il se sent pris au piège. Il est si gêné. Ces deux garçons qu'il considère comme ses meilleurs amis sont à l'instant en train de le fusiller du regard et lui, tout ce qu'il veut, c'est être aidé pour ses exercices et réussir l'interrogation d'aujourd'hui, mais non. Avec la chance qu'il a, il se retrouve dans de beaux draps.

- Le temps est écoulé, faites passer vos copies vers l'avant, s'il vous plaît.

La voix d'Aizawa-sensei le sort de sa rêverie. Sans vraiment réfléchir, il passe sa copie et avance celle de Tsuyu. Il sait qu'il aura une mauvaise note, il n'a absolument rien compris aux questions. Il sent arriver les remontrances mais également la colle. Il regarde ses camarades se lever et comprends que c'est l'heure du déjeuner. Denki range machinalement ses affaires et se lève à son tour. Les deux paires de yeux le suivent toujours et il fait mine de rien. Peut être quand faisant l'ignorant, ils le lâcheront.

- Kaminari, tu viens ? S'exclame Mina, toute joyeuse.

Denki hoche la tête et suit la jeune fille rose jusqu'au flunch. Très vite Hanta les rejoint et ensemble ils commencent à remplir leur plateau repas. Denki est le seul à remarquer l'absence de Katsuki et d'Eijiro. Il est pourtant sûr qu'ils le suivaient. Instinctivement il repense à la scène d'hier. Peut être sont-ils dans un endroit tranquille pour passer du temps ensemble ? Denki a encore du mal à le digérer. Ils sont en couple ? Depuis quand ? Ou alors, ils sont simplement sexfriend ? Denki ne comprend rien. Ils se disent tout pourtant. Ils sont un trio inséparable et cela depuis plusieurs mois maintenant. Peut être justement que Denki est de trop et cela les a empêché de se déclarer ? Denki est sûr d'une chose, maintenant il se retrouve seul.

Attablé avec Mina, Hanta et Minoru, le jeune à l'alter électrique est dans la lune. Il triture sa purée, n'ayant pas très faim.

- Tu es sûr que tout va bien, Kaminari-kun ? Demande Mina, la tête dans les mains. Tu sembles distrait depuis ce matin.

Denki fronce les sourcils et lâche sa fourchette.

- Je repense simplement au contrôle. Je crois que je l'ai foiré.

Mina penche la tête, peu convaincu par la réponse de son ami.

- Tu parles, c'était une boucherie. Dit Minoru en gobant un morceau de porc grillé. La moitié du contrôle je n'ai absolument rien pigé.

Hanta lui tape le dos alors que le plus petit s'étouffe.

- Tu aurais révisé, peut être que tu aurais compris.

Minoru tilt face au sermons et agite son bout de viande sous le nez du Cellophane.

- Il n'y a que Kaminari qui puisse me comprendre. Nous les maths c'est du chinois. On est des hommes, on préfère la pratique à la théorie.

Mina voit clairement dans son jeu et préfère l'ignorer. Pervers un jour, pervers toujours. Elle préfère reporter son regard sur Denki qui semble très clairement mal en point. Il a les traits tirés mais surtout, il semble ailleurs.

- Au faite, ils sont où Bakugo et Kirishima ? Demande Minoru la bouche pleine.

Hanta hausse les épaules.

- Je les ai vus sortir de la salle de classe en dernier, je ne sais pas où ils sont allés.

À l'entente de leurs prénoms, Denki lève les yeux. Mina le remarque.

- Tu as une idée, Kaminari-kun ?

Denki regarde la rose et hoche la tête.

- Non, je ne leur ai pas parlé ce matin.

Les trois amis du jaune remarquent une pointe de tristesse dans sa voix mais ne disent rien.

- Vous êtes pourtant très proches tous les trois. Fait remarquer Minoru en buvant son verre d'eau cul sec.

Denki hoche les épaules et s'affale sur la table.

- Nous ne sommes pas toujours collés ensemble.

Un blanc s'installe entre les quatre élèves.

- Tiens, Kirishima-kun, Bakugo, nous parlions de vous justement.

Le corps de Denki se tend, sentant une présence menaçante dans son dos. Mina ne le remarque pas, elle est trop absorbé par les deux nouveaux venus. Katsuki s'installe à la gauche de Denki, Eijiro prend place à sa droite. Il se retrouve alors prit en sandwich entre les deux dernières personnes qu'il veut voir sur terre. Le sort s'acharne sur lui aujourd'hui.

- En quel honneur ? Demande Eijiro en posant son plateau repas.

- On discutait du contrôle de ce matin. Quelle plaie. Fait Hanta en commençant à manger son flan au caramel.

- C'est vrai qu'il n'était pas facile. Commence Eijiro en buvant son verre doucement. J'ai buté sur deux ou trois problèmes mais je pense l'avoir réussi.

- C'est pas pareille, tu as Bakugo qui te donne des cours chaque soir. C'est normal que tu comprennes aussi facilement. Dit Minoru, affalé sur la table du déjeuner.

Denki relève la tête et regarde Eijiro sur sa droite. Des cours tous les soirs ? Des brides de la nuit dernière lui revienne et Denki prend une teinte rosée. C'est bien la première fois qu'il rougit en pensant à son ami.

- Tu es jaloux ? Intervint la voix rauque de Katsuki à l'intention de Minoru.

- Bien évidemment que je le suis. C'est hors jeu. Je suis sûr que tu en donnes aussi à Kaminari.

Le susnommé s'étrangle et boit une gorgée de son sirop de fraise. Il aime les choses sucrées. Denki est sûr et certain, ils ne pensent pas à la même chose. Denki n'est pas impliqué dans leur fameux cours du soir puisqu'il est question de cours bien particulier.

Katsuki baisse les yeux vers Denki et a un étrange sourire. Eijiro le voit et sourit également.

- Il ne me l'a jamais demandé donc non, je ne lui fais pas cours.

- Qu'est ce que tu attends alors, Kaminari-kun ? Demanda Mina, finissant son gâteau de riz. Il a des lacunes en mathématique, beaucoup même. Dit-elle à Katsuki. Il devait justement te demander de l'aide pour les exercices que nous a donné Aizawa-sensei mais apparemment il n'est pas allé te voir. Dit-elle tout sourire.

Denki ravale sa salive. Il ne peut rien y faire. Plus il pense aux mathématiques, plus des flash de la nuit dernière lui revienne.

Une main vient buter contre sa jambe. Denki, qui a la tête baissée, regarde cette intruse se frayer un chemin sur sa cuisse et caresser sa peau à travers son jean. Il se demande, pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi lui ? Mais alors qu'il pense que rien ne pourrait être plus gênant, sa deuxième jambe est assaillie par une main étrangère à la première. Alors que la première main est plus douce de caresse, la seconde effectue des pressions plus franches et assurés. Il se sent prit en tenaille.

Ne pouvant pas en supporter davantage, Denki se lève précipitamment.

- Désolé, je dois y aller.

Il prend son plateau, sans un regard derrière lui. Le petit groupe le regarde partir, non sans se demander ce qu'il peut bien avoir. Les seuls à ne pas le lâcher du regard sont Eijiro et Katsuki qui, discrètement, se tiennent la main sous la table. Il faut qu'ils lui parlent et ce le plus vite possible.

____

Denki a passé les deux heures suivantes à jongler entre les toilettes, pour éviter toutes rencontres fortuites, et le parc près du lycée. Denki ne semble pas comme ça mais il aime le calme, surtout rester sur un banc, à l'ombre des cerisiers, et ne penser à rien. Voilà ce qu'a fait Denki pendant ces deux dernières heures. Mais le temps de la fuite est terminé. C'est le pas traînant qu'il se dirige vers les vestiaires. Son costume sous la main, il n'est pas très motivé. Il ne comprend pas vraiment son état. Il n'ont rien fait d'extraordinaire mais cette vision le hante. Après tout c'est normal, c'est encore tout frais. Peut être qu'avec le temps, il oubliera tout cela et il pourra se concentrer sur son avenir en tant que futur pro-héro. Denki arrive enfin au vestiaire, il est tout seul. En regardant l'horloge il se rend compte qu'il est en retard pour l'entraînement. Il va encore se faire tirer les oreilles mais il s'en fiche. Tant qu'il a encore un peu de solitude, cela ne lui fait ni chaud ni froid.

- Je pense que tu devrais être plus gentil. Je ne te demande pas de sourire mais une remarque aimable de temps en temps n'a jamais tué personne.

Les mains de Denki restent figées sur le haut de sa chemise. Il aurait reconnu cette voix entre mil.

Le duo entrent dans les vestiaires, le pas assurée.

- Tiens Kaminari, toi aussi tu es en retard ?

Tel un automate, Denki pivote sa tête vers Eijiro. Il ne fait que hocher la tête. Les rougeurs sur ses joues reviennent en vitesse. Il n'arrive pas à regarder ses amis dans les yeux. Il commence à enlever sa chemise et la plie machinalement. L'ambiance dans le vestiaire est palpable. Personne ne parle. Il n'y a que le bruit des vêtements et de leur mouvement qui s'entend. Denki a envie de vite finir pour partir d'ici. Il n'aime vraiment pas cette pression sur ses épaules. Maintenant torse nu, Denki ne comprend pas. Les mains sur son pantalon, il n'arrive pas à aller plus loin. D'habitude, il le fait machinalement, enlever ses vêtements, les plier, mettre son costume, mais là c'est différent. Il a vu ses amis l'un sur l'autre, dans un moment intime et là, cela le dérange. Il tente de rester maître de ses émotions mais sa tête est prise de bourdonnement. Ses oreilles le démangent, l'empêchant de bien réfléchir.

Derrière lui, le duo ne semble pas se rendre compte de l'état du plus jeune. Eijiro enlève ses vêtements comme toute les autres fois, alors que Katsuki est déjà en train de mettre son bas de costume. Instinctivement, comme par réflexe, Eijiro laisse ses yeux vagabonder sur Denki. Cela fait bien dix minutes qu'il est comme ça, le dos voûté, les mains sur son pantalon. Il se demande si ce n'est pas eux qui le gênent. C'est bien possible. Eijiro n'apas trouvé le moment pour lui parler de ce qu'il a vu. Il souhaite s'expliquer avec lui, mettre les choses au clair. Il en a discuté avec Katsuki et ils ne veulent pas que Denki se sente exclu.

- Denki, tu vas bien ?

Même si Katsuki parle peu, ne faisant que quelques remarques acerbes bien placés, voir Denki si tourmenté le dérange. Il est la cause de son mal être et cela le fait littéralement chier. Depuis peu, il a réussit à être bien vu par ses camarades et a même réussi à redonner un peu d'amitié à Izuku, mais voir Denki ainsi lui retourne le ventre sans savoir pourquoi. C'est pour cela qu'il n'aime pas les situations gênantes. Rien que le fait d'avoir des amis est encore nouveau pour lui mais surtout, qui dit ami, dit problème et Katsuki déteste les problèmes.

Le dit Denki est surpris d'entendre Eijiro prononcer son prénom. C'est très rare qu'ils s'appellent par leur prénom voir même inédit.

- Oui, pourquoi tu demandes ça ?

Denki reprend ce qu'il faisait, c'est-à-dire tenir sa ceinture et rester devant son casier comme un débile.

- Tu sais... Par rapport à hier, on n'a pas encore eu le temps d'en discuter.

Eijiro passe une main dans ses cheveux, la gêne le prenant doucement par vague. Katsuki continue de s'habiller, tout en les écoutant.

- Ce qu'il s'est passé hier, ça n'aurai pas dû arriver. Enfin... Eijiro se perd dans ses mots, ne sachant pas par où commencer. Il n'avait pas prévu qu'il devrait des explications à quelqu'un et encore moins à Denki. Kastuki et moi, on est ensemble depuis un moment. On savait juste pas comment te l'annoncer.

La réalité frappe Denki comme la foudre sur un clocher. Ils sont ensemble. Eijiro et Katsuki s'aiment et sortent ensemble. Denki commence à trembler sans savoir pourquoi. Son corps est prit de tremblement et ses épaules font des mouvements incontrôlables. Denki plaque sa main sur les casiers froids, mettant sa seconde main contre sa bouche. À quel moment a-t-il commencé à pleurer ? Les larmes coulent par vague sur son visage. Sur le sol, les perles salées tombent silencieusement, laissant une trace à peine visible. Pourtant, sur le visage de Denki, on ne peut apercevoir que la douleur et la peine. Il se sent trahit, au plus profond de son cœur, la tristesse et la rage se livrent un combat de titan. Il ne sait pas quoi dire. Seul le bruit de sa main étouffant ses gémissements de douleur prend place dans le vestiaire.

Katsuki comprend à la seconde même où il entend ce bruit. Ce fameux bruit qui lui déchire le ventre. Souvent il a été auteur de ce bruit. Faire pleurer les autres, leur arracher leur naïveté et ensuite piétiner leur rêve, Katsuki est passé maître dans l'art et la manière. Pourtant, en reconnaissant ce son qu'il a entendu de trop nombreuses fois, il se sent mal et Katsuki n'aime pas ce sentiment.

Eijiro regarde Katsuki, comme pour chercher une réponse. L'un comme l'autre ne savent pas comment réagir face à une personne en pleure. De plus, ils en sont l'auteurs. Denki n'est pas n'importe qui, c'est tout de même leur meilleur ami.

- Denki ? Eijiro avance vers lui, oubliant sa nudité. Même si il a le bas de son costume, il était tout de même torse nu.

Denki sent le mouvement arriver vers lui, comme une ombre au dessus de son épaule. Il esquive sans mal la main bienveillante qui souhaite simplement lui offrir du réconfort. Le plus jeune se retrouve donc le dos plaqué contre le casier froid, une main sur sa bouche, l'autre sur son torse. Il se sent gêné et honteux. Pourquoi pleure-t-il ? Il n'en sait rien. Même si il a une petite réponse, le fond du problème il ne le connaît pas. Cela aurait dû le rendre heureux de savoir ses amis ensemble, surtout qu'ils se cherchent depuis tellement de temps. Denki s'en est rendu compte. Mais maintenant, il sait ce que cela veut dire. Il va être mit de côté au profit de leur couple naissant. C'est tout à fait normal, mais Denki ne veut pas de cette soudaine solitude. Il ne veut pas que Eijiro ou Katsuki l'abandonnent. C'est pure égoïsme, il le sait, mais il n'y peut rien. Les deux compères, qui n'ont pas bougé d'un pouce, regardent Denki pleurer comme deux débiles. Ils ne disent rien, ne bougent pas. Ils fixent ce visage noyé de larme, ce visage tordu par la douleur.

Si Katsuki n'était pas aussi macho, il se serait laissé aller et l'aurait pris dans ses bras. C'est ce que l'on fait aux personnes en deuils ou aux personnes tristes. On les console à l'aide de phrase réconfortante et de câlin. Néanmoins, Katsuki n'est pas ce genre de personne. Lui même a encore du mal avec les marques d'affections. Il n'accepte que celles venant de ses parents et d'Eijiro. Il n'en reçoit jamais et n'en donne pas. Il regarde alors Eijiro, espérant qu'il puisse donner à Denki ce dont il a besoin, mais en voyant le regard de son petit ami, il comprend que cela ne sert à rien. Eijiro a subit un rejet foudroyant quand Denki a évité sa main, et il semble sonné.

- Bon les embryons, vous vous dépêchez, on vous attend.

Aizawa, connu pour son visage neutre et sa patience légendaire, commence à en avoir marre d'attendre le trio. Il est venu dans l'espoir de leur faire bouger leurs fesses. Mais lui qui ne montre jamais d'émotion, si ce n'est la lassitude, paraît décontenancé en voyant la scène. Le visage de Denki est en larme, et Eijiro et Katsuki semblent tout aussi perdu que leur sensei. Aizawa ne sait pas ce qu'il s'est passé ici mais une chose est sûr, il va le savoir.

- Vous pouvez m'expliquer ce que vous fichez ?

Aucuns ne parvient à lui répondre. Plusieurs sentiments se mélangent en eux, ils n'arrivent pas à parler. Tout ce qui anime la pièce sont les pleurs de Denki qui, honteux et trahit, prend ses jambes à son cou.

- Kaminari !

Denki n'écoute déjà plus. La voix de son sensei lui paraît lointaine, comme un écho. Seule une seule phrase raisonne encore dans sa tête. Les paroles d'Eijiro. Il s'en fiche de courir à moitié nu dans les couloirs. Il s'en fiche de sécher les cours. Il s'en fiche de ce que pensera Aizawa. Tout ce qu'il souhaite c'est revenir en arrière et ne pas ouvrir cette porte. Il a ouvert une plaie, une plaie qui ne cesse de grandir. C'est donc dans cette ambiance que commence le cour, alors que Denki est partit se terrer dans sa chambre, loin de ses soucis.

______

La chambre est plongé dans le noir le plus complet. Denki n'a pas seulement séché le cours de sport, il a également séché le cours d'anglais ainsi que son cours de rattrapage. Il va au devant d'une bonne dizaine d'heures de colle. Mais peu importe, il n'a pas envie de penser à ça maintenant. Toujours fourré dans ses couettes, il sèche enfin ses larmes. Il a tellement pleuré qu'il se sent vidé. Ce serait mentir que de dire qu'il ne sent pas un peu honteux. Pleurer ainsi, c'est tellement puéril. C'est comme si son corps l'a trahit. Il se sent faible d'avoir agit ainsi surtout face à ses meilleurs amis. Amis... Peut-il encore les appeler ainsi ? Il n'en sait rien. Sa tête bourdonne trop et cela l'empêche de réfléchir. Il n'a pas envie de se prendre la tête, il veut simplement dormir.

Il sort sa tête de sa grosse couette et tend les bras. Plus de quatre heures qu'il est enfermé ici. L'heure du repas est déjà passé, il mangera mieux demain matin. Il n'a pas vraiment d'excuse à offrir aux professeurs, mais ses yeux parleront pour lui, il en est certain. Il fait craquer sa nuque, il est resté beaucoup trop longtemps dans la position du fœtus. Toujours emmitouflé dans sa couette, Denki reste assis de longues minutes, sa tête sortant regardant de gauche à droite. Il ne sait pas quoi faire. Il n'a pas envie de dormir, encore moins de faire ses devoirs pour demain. Il pourrait discrètement se glisser dans le living room et regarder la télévision, mais la peur d'être vu par quelqu'un lui fait renoncer de tenter le coup. Si on le voit dans cet état, on le prendra en pitié. Il ne veut pas renvoyer ce sentiment. C'est donc en soupirant qu'il laisse son corps retomber sur le matelas de son lit.

Pourtant, il laisse ses yeux vagabonder dans la pénombre et s'accrocher au bas de la porte de sa chambre. Le couloir, qui était plongé dans le noir, s'allume soudainement. Il sait que tout le monde est couché alors qui peut bien sortir à une heure pareille ? Les bruits de pas se rapprochent et une ombre distordu se place devant sa porte. Denki fronce les sourcils, toujours roulé en parfait sushi dans sa couette. À tout les coups, c'est Aizawa qui vient lui faire la morale, génial. Avec précaution il se relève en position assise, remettant la couette sur ses genoux.

L'attente n'est pas longue puisque deux coups très francs, presque bourrus, se font entendre dans la chambre, résonnant plusieurs minutes.

- Entrez.

Denki n'est pas d'humeur à s'expliquer, il espère simplement qu'il va se faire crier dessus une bonne fois pour toute. La porte s'ouvre donc avec précipitation sur deux silhouettes qu'il connaît par cœur. Sans réfléchir son corps se plaque contre le dos du lit, ramenant la couverture contre lui comme une barrière.

- Qu'est-ce que vous faites ici ?

Eijiro referme la porte sans la claquer, ne voulant pas l'effrayer plus qu'il ne l'est déjà. Katsuki allume quant à lui la lumière, n'aimant pas du tout cette pénombre oppressante.

- Tu n'étais pas là de la journée, nous étions inquiet pour toi.

Eijiro avance un peu, sans trop abuser. Il sait que Denki s'est forgé une bulle qu'il ne faut surtout pas éclater. Cela serait trop tôt et trop brusque. Katsuki ne semble pas de cet avis. Il est plus direct que son petit ami. Il pense qu'il faut y aller tête baissée plutôt que de tourner autour du pot. À continuer ainsi, demain ils y seront encore. Katsuki s'assoit donc au bord du lit. Ainsi, il ne transperce par la bulle de Denki, il l'effleure simplement. Eijiro prend place sur la chaise à roulette prêt du bureau, prenant le dossier comme repose tête.

- Vous n'avez rien à faire là. Partez... S'il vous plaît.

Denki se sent une nouvelle fois minable. Sa voix a craqué sans qu'il ne puisse rien y faire.

- Pourquoi tu as pleuré tout à l'heure ?

- C'est parce qu'on est ensemble ? Ça te dégoûte ?

Eijiro fusille Katsuki du regard, ce dernier lève les mains pour montrer qu'il n'est pas hostile dans ses propos. Il veut simplement comprendre la réaction du plus jeune. Il s'est attendu à des cris, peut être même des injures mais sûrement pas des larmes. Denki les regarde furtivement mais reporte rapidement son regard sur ses mains. Il triture ses doigts par gêne. Il n'est pas à l'aise avec ces questions dont il n'a aucune réponse à apporter. Lui même ne comprend pas ses réactions. Il n'est pas aussi sensible en temps normal. Par ailleurs, une chose est sûr, Denki n'est pas dégoûté. Deux hommes ensembles ou bien deux femmes, cela ne le dérange pas. C'est un couple comme un autre.

- Je ne suis pas dégoûté. Répond timidement Denki à Katsuki. J'étais surpris, mais pas dégoûté. C'est juste...

La voix de Denki se bloque dans sa gorge.

- Juste quoi ? Vas-y, continue. Lui intime Eijiro doucement.

- Je me suis senti... Exclu ? Oui, c'est ça. Je me sens de trop parmi vous.

Denki laisse enfin sa couette retomber. Il sent quelque chose grandir en lui. Comme une flamme qui devient petit à petit un vrai brasier. Les émotions en lui se mélangent et semblent enfin vouloir sortir.

- On a toujours était un parfait trio. En cours, en voyage scolaire, ou bien sur le terrain. Grâce à vous que j'ai réussi à me dépasser et je commence enfin à prendre conscience de mon alter et de son potentiel. Je sais que c'est égoïste mais je suis autant content pour vous que déçu.

Devant ce flot de parole, le couple reste interdit. D'habitude, Denki est comme Izuku. Il est plein de vie, il parle sans cesse, il rigole pour tout mais surtout pour rien. Alors que là, il parle comme si on lui a mit le couteau sous la gorge. Il lui a fallut beaucoup de courage pour leur dire ce qu'il a sur le cœur et ça ils le comprennent très bien.

- Pourquoi déçu ? Demande Katsuki, ne le lâchant pas des yeux.

Denki affronte ses yeux carmin.

- Car je sais que je serais de trop. Vous êtes un couple, vous avez besoin de moment à deux. Si je reste, je vais vous gêner. Je ne veux pas être un obstacle.

- Mais quelle merde tu me racontes là ? Katsuki hausse le ton sans le vouloir.

- Katsuki ! Gronde Eijiro.

Les deux amoureux s'affrontent du regard. Denki se sent de trop. Il a encore dit un mot de travers et ils sont sur le point de s'engueuler par sa faute.

- Tch... Katsuki fait claquer sa longue contre son palais, vaincu.

Eijiro agite la tête, un petit sourire sur les lèvres. Katsuki s'emporte vite mais il sait comment le gérer désormais.

- Excuse le. Commence Eijiro, reportant son regard sur Denki. Mais c'est juste que tes paroles semblent incompréhensibles pour nous. À aucun moment tu es un obstacle. Au contraire, te voir t'éloigner nous fait du mal. Tu l'as dis toi même, nous sommes un trio, pas un duo.

- Mais vous êtes en couple ! Dit Denki, haussant enfin le ton. Je ne veux pas tenir la chandelle.

Denki baisse les yeux, il n'a pas envie d'être l'ami que l'on traîne par obligation. Il ne veut pas les forcer à l'avoir près d'eux. Katsuki s'énerve et se lève. Il s'assoit cette fois-ci juste à côté de Denki, une ride du lion bien visible sur son visage. Il n'aime pas entendre Denki se dénigrer et parler ainsi de lui. Il vaut bien mieux que ça. Le plus jeune ne semble pas comprendre à quel point il est vitale pour eux. Il n'est pas la troisième roue du carrosse, il est le pilier centrale et ça, Katsuki compte bien lui faire comprendre avec sa tact légendaire.

Il plaque ses deux mains sur les joues de Denki, transformant son visage en bouille pleine de larme. Depuis quand pleure t-il ? Cela décuple sa colère.

- Ce qu'Eijiro essaie de te dire, subtilement, c'est qu'on peut pas vivre sans toi.

Katsuki se mord la lèvre furieusement. Il n'est pas du genre mielleux ou cucul mais il est bien obligé d'être plus tendre, surtout dans un moment comme celui là. Il prend donc sur lui car ce comportement ne lui ressemble pas.

- Quand tu t'es enfuie la dernière fois, c'était une horreur. On avait peur que tu nous trouves dégoûtant. C'est pour ça qu'on ne savait pas comment réagir. Mais tu n'es pas un putain de chandelier, okay ?

Denki hoche la tête, même si avec les mains de Katsuki ce n'est pas chose facile. D'ailleurs ses mains sont étrangement moites.

- Alors tu vas me sécher ces larmes parce que c'est dégueulasse.

Denki esquisse un léger sourire, ce qui a le don de réchauffer le cœur du jeune couple. Le voir sourire, c'est tout ce dont ils ont besoin. Eijiro tend un mouchoir vers Denki qui le saisit rapidement. Il se mouche et essuie grossièrement ses larmes. Il jette le mouchoir dans sa poubelle.

- Alors tu ne nous détestes pas ?

Denki regarde Eijiro qui n'a pas bougé depuis tout à l'heure.

- Non, bien sûr que non. S'empresse de répondre Denki. Je pense que c'est la surprise et toute ces émotions qui m'ont fait réagir comme ça. J'aurais sans doute dû vous parler plutôt que de ruminer toute la journée.

Denki les remercie intérieurement car partit comme cela, si ils n'étaient pas venu d'eux même, il serait resté dans son coin à ruminer cette histoire pendant des semaines. Katsuki passe sa main dans les cheveux de Denki, comme le ferait un maître avec son chien. Il le décoiffe salement, comme une punition pour son comportement tout sauf adulte.

- La prochaine fois, vient nous voir. Dit Eijiro, se levant enfin de son siège.

Denki hoche la tête alors que Katsuki arrête son manège. Le couple entrelace leurs mains, et regarde Denki une dernière fois.

- On est toujours amis alors ? Demande Denki, dans un murmure.

- Évidemment ! Répond Eijiro avec joie.

Cette réponse fait sourire Denki, qui reprend du poil de la bête.

- Tu as mangé ? Demande Katsuki, le scannant de haut en bas. On ne t'a pas vu au repas du soir.

Denki secoue la tête, avouant son crime.

- Dans ce cas viens, il y a toujours des gâteaux dans la chambre de Katsu. Avoue Eijiro, tout sourire.

Denki se lève et se poste derrière eux. Il note le surnom, chose qu'il n'a encore jamais entendu.

- Merci. Dit Denki le regard au sol.

- Tu nous remerciera quand tu auras mangé. Répond Katsuki, n'aimant pas voir Denki toujours sur la défensive.

C'est donc dans la joie et la bonne humeur qu'ils se rendent dans la chambre de Katsuki, dans l'espoir de se goinfrer de sucrerie.

_____

Les jours ont passés lentement depuis la dernière fois. Denki a effectivement écopé de quatre heures de colles pour avoir séché les cours. Sa sentence a été allégé en vue de son état ce jour là. Il a donc dû passer ses fins de journée à nettoyer la salle de classe. Néanmoins, cela ne l'a pas dérangé. Leur classe n'est pas la plus sale de l'école alors son travail est vite terminé. C'est donc après trente minutes de travail finit que Katsuki et Eijiro ont prit l'habitude de venir le voir. Ils parlent, rient. Tout est parfaitement normal. Il ne reste plus qu'une seule heure à effectuer et Denki sera enfin tranquille. Cette fois, il a dû nettoyer la salle de sport, ainsi que les équipements. Denki a travaillé assez vite, se surprenant lui même. Il regarde l'horloge présente dans la salle et est effaré de voir qu'il est bientôt dix huit heures. Il a travaillé deux heures de trop. Il était tellement prit par son travail qu'il n'a pas fait attention.

Il dépose le sac de ballon dans la pièce du fond et frotte ses mains. Sa journée de cours est fini depuis longtemps, une bonne douche ne sera pas de refus. Il est sale de par la poussière mais également la sueur. Il frotte son front pour essuyer une goutte persistante. Il fait craquer son dos et part dans le vestiaire. Il y a laissé son sac dans un des casiers. Ce n'est pas leur vestiaire car ici ce n'est pas la salle de sport de la filière héroïque. Mais après tout, il peut bien se permettre de prendre une douche, il l'a mérité.

Arrivé dans le vestiaire, il ne perd pas de temps et enlève son uniforme. Chemise, pantalon, boxer, tout y passe. C'est rare qu'il prenne sa douche dans les douches communes. Il n'aime pas montrer son corps aux autres, surtout ses camarades de classe. Il le trouve trop maigre et frêle comparé aux autres garçons. Alors qu'eux ont des muscles naissant mais visibles, lui il n'a qu'un petit ventre plat et un torse dessiné subtilement. C'est pourquoi il a prit l'habitude de se laver en rentrant chez lui quand il n'est pas à l'internat. Mais depuis qu'il y est, il utilise les douches de l'internat tard le soir.

C'est donc le pas pressé qu'il se dirige vers les douches, le froid agressant sa peau nu.

- Katsu... Pas si vite. Quelqu'un pourrait venir.

- Il n'y a personne ici.

Denki retient son souffle. Espérant avoir mal entendu. Discrètement, il passe sa tête pour regarder ce qu'il se passe sous la douche. Il regarde alors cette scène surréaliste, ayant l'impression de repartir une semaine en arrière. Eijiro repose son dos contre le carrelage de la douche, de la mousse ruisselant sur son torse. À genoux face à lui, Katsuki tient son sexe fièrement dressé dans sa main, effectuant un mouvement de vas et vient. Eijiro fourre ses mains dans les cheveux blonds.

- Katsu.. Ne me fais pas attendre.

- Je croyais que tu ne voulais pas que j'aille trop vite. Dit Katsuki, aguicheur.

L'explosif sort sa langue et passe le bout de son muscle sur la fente du gland, se délectant de ses réactions. Denki ne sait absolument pas comment réagir. La dernière fois, cela allait encore mais là, c'est une scène tiré d'un film porno. Bien sûr, ils sont en couple, donc c'est normal qu'ils fassent ce genre de chose mais jamais il ne les a imaginé. C'est impensable Il ne comprend pas pourquoi il reste planté là, nu comme un vers, à les regarder se donner du plaisir. Il pourrait partir discrètement et tenter d'effacer cette image de son esprit. Oui, il devrait faire ça. Pourtant il reste là, à regarder Katsuki genou à terre, prendre le sexe d'Eijiro en bouche.

Il ne peut pas s'en empêcher. Après tout, il est un jeune homme en pleine puberté. Son esprit et son corps réagissent avant son cerveau. Il n'arrive pas à faire aller ses neurones. Tout ce qu'il souhaite, c'est prendre une douche, rejoindre ses amis et manger dans la bonne humeur mais non, il est planté dans un coin, espionnant ses amis tel un pervers.

- Katsu... C'est tellement... Denki ?

Eijiro relâche instinctivement les cheveux de son amant, et rougit jusqu'aux oreilles. Katsuki ne comprenant pas sa réaction, se relève frottant ses genoux endoloris.

- Pourquoi tu jouis son prénom d'un coup ?

Katsuki s'apprête à le secouer par ce manque de réaction mais se ravise. Il fronce les sourcils et voyant son petit ami continuer à être aussi rigide, il regarde derrière lui. Il a alors une furieuse impression de déjà vu. Mais cette fois, c'est bien plus pire que la dernière fois. Denki, prit sur le fait de voyeurisme, réagit instinctivement. Il plaque ses mains sur ses yeux, espérant ainsi devenir invisible. C'est ce qu'il souhaite actuellement, être tout petit et disparaître dans un trou de souris. Mais le plus jeune n'est pas particulièrement gêné par cette vision, mais plus par le fait d'être prit en train de bander comme un âne en regardant ses amis se donner du plaisir. Katsuki tout comme Eijiro sont encore dans leur ambiance. Ils ne savent pas comment réagir. Ils savent qu'ils vont faire une bêtise mais ils ne sont pas en train de réfléchir comme il le faut. Dans un accord commun mais muet, Eijiro et Katsuki s'approchent de Denki d'une démarche féline.

Denki ne les voit pas arriver, ses mains toujours sur ses yeux. Il sent simplement leurs mains l'entraîner sous la douche.

- C'est quoi la probabilité pour qu'une chose pareil se produise ? Demande Denki avec le peu de bon sens qu'il lui reste.

Eijiro rigole, plaquant doucement Denki contre le carrelage froid.

- Je dirais une chance sur un million. Répond Katsuki.

- Ne faites pas ça.

Denki n'est pas sur le point de pleurer mais il sait qu'une fois cette barrière franchis, plus de retour en arrière. Et c'est bien quelque chose qui lui fait le plus peur. Il ne veut pas qu'une chose aussi débile que le sexe brise leur amitié. De plus, peut être qu'eux ont déjà eu ce genre d'expérience, vu ce qu'ils faisaient plus tôt, mais lui mise à part sa main, il n'a rien connu d'autre. Comme tous les jeunes, il a des envies mais là, cela dépasse même ses fantasmes les plus fous.

- Je ne veux pas être utilisé.

La situation n'est pas propice à la discussion. Trois hommes nus dans des douches, l'un ayant un sexe dure comme un roc alors que les deux autres ont une semi dure, c'est une scène digne d'un manga. Eijiro pose une main sur son épaule, Katsuki entoure sa taille. Ils s'en moquent d'être nus, ils savent que Denki a besoin de réconfort.

- Denki... Tu n'as toujours pas compris ? Dit Eijiro, laissant sa langue traîner sur son épaule.

Un frisson parcours son dos sans qu'il ne puisse rien y faire.

- On a besoin de toi. Dit Katsuki, effleurant son flanc de ses doigts.

- Plus qu'il ne le faut. Complète Eijiro, déposant cette fois-ci un baiser tendre.

Denki tente d'avoir les idées claires mais avec deux garçons tels que Katsuki et Eijiro, ce n'est pas chose facile.

- Vous... M'aimez ?

Katsuki mort l'épaule droite, tandis qu'Eijiro préfère mordiller la gauche.

- C'est si difficile à comprendre ?

Denki regarde Katsuki dans les yeux, cherchant une réponse concrète. C'est ce dont il a besoin pour se laisser abandonner. Un feu vert mais surtout, une promesse d'un lendemain ensemble. Ils semblent comprendre puisque chacun prend une mains et dépose un baiser dessus, tels des chevaliers voulant dévorer la fleur de leur belle.

- On t'aime, Denki. Disent-ils en cœur, leur regard trahissant le désir.

Denki n'attendait que ça, ce petit quelque chose qui le ferait chavirer. Il laisse retomber ses mains le long de son corps et parle avec le cœur.

- Je vous aime aussi.

Ils ne leurs en faut pas plus.

Sauvagement, Katsuki agrippe les cheveux de Denki et pose brutalement ses lèvres contre les siennes. C'est son premier baiser et il est vraiment brutal. Katsuki n'est pas connu pour sa délicatesse mais il essaie de se contrôler. Ne pas l'effrayer, ne pas le braquer, c'est dans ses cordes mais en voyant ses yeux larmoyants et l'entendre prononcer cette phrase, ce n'est pas du jeu. Il ne donne pas chers de son cul si il continue à être aussi innocent et mignon. Oui, mignon. Car Denki est mignon.

Katsuki passe sa langue sur les lèvres du plus jeune, lui réclamant l'entrée de sa bouche. Denki lui offre, envieux. La langue de Katsuki est chaude mais surtout très intrusive. Il lèche l'intérieur de sa bouche et prend possession de cette dernière comme acquise. Ils entrelacent leurs langues, faisant rouler leurs muscles dans un bruit de succion. Eijiro les regarde et se mord la lèvre de ses dents pointues. Il est tellement heureux à cet instant. Depuis le temps qu'ils attendent ce moment. Ils en ont souvent parlés depuis leur mise en couple et même après que Denki les ai découvert. Il n'a jamais pensé que cela serait possible. Katsuki pourtant gardait un espoir et actuellement, Eijiro lui en est reconnaissant. Ils s'aiment tous les deux, c'est un fait, mais ils aiment également Denki de tout leur cœur. Alors maintenant qu'ils l'ont, ils ne vont pas le laisser filer de si tôt.

Eijiro reprend donc du poil de la bête et détache gentiment son amant et son presque amant. Il reçoit deux gémissements plaintifs mais il s'en fiche, lui aussi il veut goûter à ses lèvres. Il prend donc la place de Katsuki qui la lui laisse avec joie. La bouche de Denki est déjà rougit. Katsuki a malmené ses lèvres, les rendant toutes gonflées. Eijiro sourit, sachant le culte que porte Katsuki aux lèvres. À croire qu'il aime plus embrasser ses lèvres qu'autre chose. Eijiro prend donc possession de sa bouche sans ménagement. Denki est tellement dans les vapes qu'il met plusieurs minutes avant de se rendre compte que la bouche qui le dévore a des dents plus pointues. Il ouvre donc les yeux, les ayant fermé pour mieux savourer les lèvres de Katsuki.

Denki se rendit compte de la différence entre les deux. Katsuki prenait la bouche de son vis à vis avec passion, ne laissant aucune minute de répit tandis qu'Eijiro était plus relâche. Il exerçait des pressions avec sa langue sur celle de Denki, comme si il l'invitait à danser un ballet. Bien évidemment, le plus jeune répondit avec fougue. Ses mains qui étaient restées pendue à son corps devinrent enfin plus vivantes. Ils les plaça sur ses épaules, caressant de ses pouces la peau qu'il avait sous les doigts.

Katsuki ne reste pas spectateur bien longtemps. Pris d'une frénésie inconnue mais étrangement familière dans ses reins, il plaque son corps moite de sueur contre le dos brûlant d'Eijiro. Ce dernier répond au mouvement, laissant son bassin aller à la rencontre du corps derrière lui. L'érection de Katsuki se pose parfaitement dans le bas du dos du rouge. Son gland repose quant à lui sur sa colonne bien voyante. Katsuki se mord les lèvres et attrape ses hanches sans réfléchir. Cette vision additionnée aux multiples sensations qu'il ressent l'empêche de réfléchir convenablement. Il agrippe plus fermement le bassin d'Eijiro, laissant son sexe glisser doucement. Eijiro, en sentant le sexe de Katsuki glisser dans son dos, grogne dans la bouche de Denki. Le grognement est avalé par ce dernier qui gémit en voyant les yeux rouges d'envies d'Eijiro. Ses yeux semblent d'autant plus virer au noir quand Denki passé timidement ses mains sur le torse du rouge. Mon dieu, quel torse. Ses pectoraux ressortent à la perfection, ni trop dure, ni trop mou. C'est parfait. Denki glisse ses mains habilement, les faisant simplement aller et venir. C'est comme une caresse aérienne. Juste un toucher timide. Il n'est pas encore assez sûr de lui pour le toucher plus franchement mais cela viendra avec le temps. Il ne faut ni trop lui en demander, ni précipiter les choses. C'est encore nouveau pour lui.

Eijiro stoppe le baiser quand Katsuki, toujours perdu dans son petit monde, exerce des poussées plus hautes et prononcés. C'est comme si il faisait tendrement l'amour à son dos. Eijiro est quelque peu jaloux de ses reins à l'heure actuelle. Même si le baiser est interrompu, Eijiro attrapa de ses dents la lèvre de Denki. Malicieusement, il grignote cette fichue lèvre qu'il voit trembler depuis tout à l'heure. Denki gémit, non sans rougir en s'écoutant faire un son aussi obscène. Comment un tel son peut sortir de sa bouche ?

Quand il voit Eijiro le lâcher et laisser son corps retomber contre Katsuki, Denki croit rêver. C'est une vision excitante certes mais surréaliste.

Les deux amants sont en parfaite osmose. C'est comme si ce qu'ils font est naturel pour eux. Denki ne veut pas couper ce moment. Il souhaite graver en lui chaque courbe, chaque sourire mais surtout répéter inlassablement chaque gémissement qui sort de la bouche d'Eijiro. Un homme aussi virile que lui ne peut émettre que des gémissements rauques certes, mais pour Denki c'est pure mélodie. Soudain, il se demande si Katsuki gémit comme lui. Il veut savoir si lui aussi est aussi virile qu'Eijiro.

Katsuki laisse sa tête retomber sur l'épaule d'Eijiro, continuant son manège. Ses mains toujours encrées dans sa peau, il donne des coups de bassins frénétiques. Son sexe commence à suinter, une goutte de sperme sur le gland facilite le mouvement, rendant les allées et venues plus fluides. L'explosif mord doucement l'épaule d'Eijiro. Ni trop fort pour ne pas lui faire de mal, mais assez pour lui laisser une marque. Katsuki n'est pas du genre jaloux mais ce qui est à lui, est à lui. Le rouge passe une main dans son dos, agrippant la paire de fesses qu'il trouve en tâtonnant dans le vide. Le fessier de Katsuki est ferme, mais tendre. Eijiro doit remercier le ciel pour que son amant aime autant le sport, cela le réussit. Le rouge prend une fesse entre ses mains, laissant ses doigts se fondre dans la chaire. Il accompagne ainsi le mouvement de hanche de l'explosif. De son autre main il prend son sexe en main, n'attendant pas l'avis du blond pour se faire du bien.

Bien sûr, il n'a pas oublié le plus jeune, bien au contraire. Ce spectacle privé n'est réservé que pour Denki. Ils veulent tous les deux que le jaune les regarde se donner du plaisir. Ainsi, Denki apprend en regardant. Après tout, c'est lui qui est resté là à les regarder alors autant lui offrir ce qu'il semble vouloir. Dans un mouvement de parfaite synchronisation, Eijiro et Katsuki plantent leur regard noir de désir dans les yeux du plus jeune. Cela se voit qu'ils l'invitent silencieusement à les rejoindre mais Denki n'est pas tout à fait près. Peu confiant et en conflit avec son propre corps, il n'ose ni les déranger, ni les rejoindre. Même si l'envie est présente et que c'est foutrement tentant, il n'a pas encore le courage de faire un pas. Il a peur de mal faire ou bien d'être ridicule. Même si les embrasser a été un succès, ce genre de chose est tout autre. Denki reste donc le dos contre le carrelage à regarder Katsuki presser ses hanches contre celles d'Eijiro qui empoigne son sexe sans ménagement. Lui même ne se touche pas, si il le fait, il jouira dans la seconde.

Eijiro continue de se masturber, alors que Katsuki sent la fin approcher. Il a beaucoup trop attendue et il arrive à sa limite.

- Denki... Gémit Eijiro, la tête dans les étoiles.

Le jaune repasse cette phrase inlassablement. Rien que son prénom, son fichue prénom prononcé dans un murmure. C'est illégale.

- Putain. Jure Katsuki, laissant complètement de côté les bonnes manières.

Son bassin agit de lui-même, claquant sa peau contre celle d'Eijiro. Le bruit de leurs peaux s'entrechoquant remplie les douches assez vite. C'est un bruit obscène, digne d'un film pornographique mais c'est pure merveille. Les fesses d'Eijiro rebondissent à chaque claquement. Les bourses de Katsuki maintenant bien pleines ont trouvées leurs places contre ses globes. Elles tapent à chaque mouvement. Dans un ultime mouvement, comme un coup de grâce, Katsuki prend un peu plus d'élan et son sexe ne tient plus. Par de long jet, il jouit dans le dos d'Eijiro sans lui demander son accord. Il salit ses muscles, s'étonnant lui même de jouir aussi haut. Ses trapèzes reçoivent quelques gouttes, alors que le reste se niche dans le bas de son dos. En sentant ce liquide chaud mouiller sa peau, Eijiro se libère également. Son sperme retombe sur le carrelage blanc, alors qu'il tente de rester debout. Son corps lui paraît soudainement plus lourd. Il comprend quand il sent la tête du blond sur son épaule. Ce dernier est complètement avachis sur lui, se fichant bien détaler sa semence.

- T'es lourd. Dit tout bas Eijiro. Le poids de Katsuki n'est pas énorme mais quand on est à un moment comme celui ci, c'est à dire post-orgasmique, on ne sait plus très bien qui nous sommes et nos forces semblent s'être envolées pendant plusieurs minutes.

Katsuki ne dit rien, ne faisant que se décoller du corps poisseux. Il reprend ses esprits, ses neurones se connectant un à un. Les deux amants s'offrent alors un baiser tendre, presque réconfortant. Pas besoin de langue ni d'extravagance, simplement leurs lèvres l'une contre l'autre comme pour se dire "C'était bon". C'est un gémissement plaintif, comme celui d'un animal blessé, qui les ramène sur Terre. Ils se détachent et regardent alors le plus jeune. Dans leur frénésie, ils l'ont peut être un peu oublié. Ils s'en veulent mentalement pour ça. Comment peuvent-ils l'oublier ? Denki les a regardé sans broncher. C'était comme assister à une scène de film interdite. En vérité, c'est toujours mieux qu'à la télévision. Il baisse ses yeux sur son sexe qui a toujours la tête vers le haut. Il se demande encore comment il fait pour tenir depuis qu'il les a regardé.

- Ne crois pas que l'on t'ai oublié, Denki.

La voix de Katsuki l'interpelle. Elle n'est pas menaçante mais... Elle sonne comme un avertissement.

- À toi de profiter maintenant. Complète Eijiro, avançant vers lui.

Il est si mignon à bander comme un taureau avec ses joues rougies et ses cheveux en bataille. C'est impossible de lui résister. De plus, Katsuki comme Eijiro n'ont pas envie de le laisser se finir tout seul. Ce n'est pas dans leur objectif. Dans un mouvement fluide, Katsuki et Eijiro fondent sur lui. Denki, d'abord retissant à l'idée de se faire toucher, leur laisse le bénéfice du doute. De toute façon, il sait que si il vient à dire non, ils cesseront tout mouvement.

- On peut t'aider, si tu le souhaites. Eijiro accompagne ses paroles en bougeant près de Denki, le décollant du mur.

- Seulement si tu en as envie. Complète Katsuki, se postant devant le plus jeune.

Denki ne se sent pas pris au piège comme à la cafétéria, il se sent nettement mieux. L'ambiance est toujours chaude, mais cette fois ci il y a comme un petit quelque chose qui le rassure.

- J'en ai envie. Dit Denki en triturant ses doigts, ne sachant pas quoi faire d'autre. Mais je... Je n'ai jamais...

Devant son mutisme soudain, Katsuki dépose un baiser furtif sur ses lèvres. Denki relève la tête instinctivement.

- On va te faire du bien. Beaucoup de bien. Dit Eijiro dans son dos, soufflant sur sa nuque. Le frisson que lui procure ce souffle n'est pas humain. Décidément pas humain.

Denki ne peut rien faire d'autre que hocher la tête. C'est le seul mouvement dont le couple a besoin pour passer aux choses sérieuses. Ils ont chacun une idée en tête et les deux sont différentes. Comme si cela avait toujours été ainsi. Eijiro s'occupe de la partie de derrière et Katsuki de devant. Ainsi, il n'y a pas de jaloux et ils pourront montrer toute leur affection au plus jeune. Eijiro pose ses mains à plat sur les omoplates présentes sous ses yeux. Les muscles chez Denki ne sont pas développés comme les siens et c'est tout à faire normal. Eijiro tout comme Katsuki font du sport en dehors des cours pour renforcer leurs alters. Denki, qui a un alter de longue portée, n'a pas spécialement besoin de se renforcer physiquement comparé à eux. Il fait donc glisser ses mains sur son dos, les faisant glisser de haut en bas. Jamais il ne franchit la barrière invisible séparant son dos avec le haut de son fessier. Même si ses fesses sont alléchantes, Eijiro ne doit pas brûler les étapes. Il continue donc son manège, altérant entre caresse et baiser humide. Il voit le dos de Denki sursauter et veut bien savoir ce que l'explosif fait pour le mettre dans un état pareil.

En effet, Katsuki n'est pas Eijiro. Même si il fait des efforts de comportement, on ne peut pas lui enlever ses manières propres à lui même. Il s'est attaqué à ce torse qui le nargue depuis qu'il a posé ses yeux dessus. Denki n'est pas musclé mais il s'en moque. Il est parfait ainsi fait. Katsuki s'est penché et a prit entre ses lèvres le téton de gauche. Il le prend du bout des lèvres, le suçant avec envie. Il le fait tourner entre ses lèvres puis l'aspire complètement dans sa bouche. À l'aide d'une de ses mains, il prend le droit et le pince doucement. Denki ne se savait pas sensible des tétons ou même du torse, mais avec Katsuki lui faisant subir un tel traitement, il se pose la question. Ce n'est pas avec ce stratagème qu'il jouira, il lui en faut plus, mais cela titille son intérêt pour la chaire.

Le plus jeune commence à avoir le souffle court. Son sexe palpite, délaissé depuis plusieurs minutes interminables. Il n'a qu'une seule envie, que quelqu'un fasse quelque chose. Lui même pourrait prendre sa verge et se faire jouir, mais il a un furieux manque de conviction. Il ne veut pas se toucher, il veut que cela soit eux qui le fassent jouir. Eux et personne d'autre. Denki pose ses mains sur les avant bras de Katsuki, cherchant quelque chose sur lequel s'accrocher. Katsuki, qui tient toujours le téton en main et en bouche, se demande si il n'est pas allé trop loin.

- Je veux plus... S'il vous plaît.

La plainte a finit en gémissement, sans qu'il ne puisse se contrôler. Mais sa voix a également finit en hoquet de surprise. Eijiro l'a pris de cours et a prit en main ses fesses. Denki ouvre ses yeux en grand, perdu entre l'excitation et la surprise. C'est nouveau, personne ne l'a jamais touché ainsi. Même si il a envie d'être touché plus intimement, c'est tout de même intimidant. Face à lui, Katsuki répond à la demande en se laissant tomber à genoux. Denki avale sa salive d'appréhension. Katsuki ne le lâche pas des yeux et Denki sait qu'Eijiro fait de même. Il sent un regard brûlant le détailler de haut en bas.

Ainsi, Eijiro finit également à genoux. L'un en face d'un sexe dressé, l'autre en face de fesse tendre. Denki ne comprend pas tout. Qu'est-ce que Eijiro compte faire ? Pour Katsuki, même si il n'est pas devin, il sait pertinemment à quoi s'attendre mais pour Eijiro, il n'a aucune idée.

Dans un accord muet, Eijiro commence à prendre ce fessier plus pleinement en main tandis que Katsuki porte ses mains à ce magnifique trésor.

Katsuki remercie Dieu, Denki est imberbe. Quelques poils pubiens blond mais rien d'alarmant. Ainsi, il ne sera pas gêné pendant sa fellation. Il commence donc par prendre l'objet de sa convoitise en main. Son sexe n'est pas grand, mais par contre il est épais. Il n'a pas besoin de le soulever pour le prendre en bouche, son sexe est encore au garde à vous. Néanmoins, il doit le baisser pour l'avoir en face de son visage. Il regarde le gland rougit. Il bande tellement que le prépuce s'est baissé de son plein gré. Katsuki prend le sexe à pleine main, il parvient à faire le tour avec sa grande paluche. Il fait une petite pression pour savoir à quel point il est excité. Son sexe est littéralement dur comme du bois. Il se demande si il n'a pas mal à bander ainsi. Il débute alors quelques petits mouvements de vas et viens. C'est léger, sans pression particulière. Juste un mouvement répété et rigoureux. Il fait remonter et redescendre la peau, s'amusant presque à voir le gland disparaître de temps à autre. Il regarde Denki droit dans les yeux.

C'est à ce moment là que Denki comprend ce qu'il se passe derrière lui. Si Katsuki compte le prendre en bouche, Eijiro va sans doute... Non, il ne fera pas ça tout de même ? Denki sent alors ses fesses s'écarter doucement, presque au ralenti. C'est la qu'un brin de lucidité le prend. Il pose sa main sur son cul, rouge de honte.

- Ne fais pas ça... Il regarde Eijiro du coin de l'œil, qui semble ne pas comprendre, puis Katsuki qui av toujours son sexe en main. C'est sale... Je n'ai pas eu le temps de me laver.

Katsuki doit se faire violence pour ne pas gober son sexe. Ainsi, il se tairait et ne dirait pas une connerie aussi grosse que lui.

- Qu'est ce qu'on en a à foutre ?

Le sale caractère de l'explosif refait surface. Il a attendu beaucoup trop longtemps et est trop proche du but pour arrêter en si bon chemin seulement pour une question d'hygiène. Il a simplement un peu sué et alors ? Ce n'est pas si grave.

- Ce n'est pas propre. Redit Denki plus fermement.

Eijiro reste silencieux. Il a peur que la situation s'envenime pour si peu et que le moment qu'ils partagent se brise. Avec tout le naturel qu'il puisse avoir, il attrape la bouteille de gel douche qu'il est laissé à l'abandon depuis que lui et Katsuki sont entré ici. Saveur pomme, comme goût il y a connu pire. Il tend le bras en l'air et actionne ainsi la douche en appuyant sur le bouton. Les deux têtes blondes sont sortit de leur duel de regard.

- Eijiro ? Demande Denki, perplexe.

- Puisque cela te gêne tant, je vais te laver. Dit il le plus naturellement du monde.

- Quoi ?

Cette fois-ci, Denki plaque ses deux mains sur ses fesses. Alors là non. Peut être qu'il ne réfléchit pas logiquement. Se faire toucher est beaucoup plus intime que se faire laver, certes, mais à cet endroit, Denki est gêné. Il sait comment les hommes font l'amour. Il connaît la douleur ainsi que le plaisir que son derrière peut lui apporter, mais jamais il n'a pensé à un moment pareil avec eux, surtout si tôt. Il sait aussi qu'ils ne feront pas l'amour ici, surtout leur premières fois. Mais se faire laver... L'anus comme ça, c'est déroutant.

- On a l'habitude, Eiji et moi. Dit Katsuki, reportant ses yeux sur ce joyaux. Alors oui, il va te laver le cul, comme ça tu seras content et il pourra te faire voir les étoiles.

Denki va protester, de tout son cœur d'ailleurs, mais quand une main enduite de gel froid touche sa raie des fesses, il perd toute foi. Le doigt inquisiteur se fraye un chemin sans difficulté. Le gel coule de manière abondante entre ses lobes, preuve qu'il en a mis plus que de raison. Il prend donc son temps et lave ses fesses. Non pas comme une mère le ferait à son enfant mais comme un amant le ferait à un autre. Il exerce des pressions stratégiques, il lèche parfois la fesse gauche, mordait la droite. Eijiro adore les fessiers et là, il est servit. Il passe donc sa main entre ses fesses, les écartant. Il voit alors ce trou vierge et imberbe. Il pose son doigt dessus et Denki sursaute.

Pour lui faire oublier ce qu'il se passe derrière, Katsuki n'attend pas plus longtemps. Il avance son visage et tel un chat, il sort sa langue et la pos sur le sommet du gland. Un baiser puis deux suit, comme une flatterie pour le plus jeune. Denki est courageux, il faut bien le récompenser. Il prend le gland en bouche, prenant grand soin de passer sa langue sur cette fichue fente. Katsuki récupère une petite goutte salée. Il continue son avancé, tentant de le prendre en bouche jusqu'à la garde. Il ne veut pas avoir un haut le cœur, la patience doit être une vertu mais pour lui, c'est une plaie. Mais si il ne veut pas se faire mal et faire du bien à son partenaire, c'était la seule chose à faire. Quand ses lèvres atteignent la base du sexe, il repart en arrière avec précaution. Le gland a frôlé le fond de sa gorge et il s'est retiré de justesse. C'est sa première gorge profonde. Ce n'est pas qu'il n'aime pas sucer, bien au contraire. Voir son partenaire perdre pied sous votre bouche vous gonfle l'ego. C'est simplement que le sexe de Denki est finalement plus long qu'il ne l'avait pensé. Katsuki réitère l'opération, utilisant cette fois ci sa langue. Il la fait tourner autour de la verge de Denki, décuplant les sensations. Comme son sexe prend toute la place dans sa bouche ce n'est pas chose aisée mais il essaie quand-même. Il utilise ensuite ses doigts pour prendre les bourses de Denki à pleine main. Elles sont pleines et lourdes. Il s'amuse à les faire rouler entre ses doigts, tirant sur la peau de temps en temps. La réaction ne tarde pas puisque Denki gémit fortement. Katsuki se sent fière de procurer au plus jeune du plaisir.

Néanmoins, il voit Denki s'abaisser, posant ses mains sur ses épaules. Son visage arbore un froncement de sourcils suspect alors qu'il mord sa lèvre. Katsuki réfléchit puis trouve vite sa réponse. Le sexe de Denki sort de sa bouche en un "plop" peu sexy et il penche sa tête pour regarder Eijiro qui fait l'innocent derrière.

- Fais gaffe, putain.

D'habitude, c'est lui qui fait les bourdes. Il se souvient de la première fois qu'il a tenté de doigter Eijiro. Il lui av littéralement déchiré le cul. En plus de ses ongles non coupés, il y est allé trop fort, et de ce fait le pauvre a eu une douleur dans les reins pendant trois jours. Mais là, c'est Eijiro qui s'est laissé emporter. En effet, Eijiro a laissé son index se fourrer dans cet antre vierge, lubrifié de gel douche à la pomme. Mais il n'a pas seulement entré le bout, tout le doigt s'y est enfoncé. En voyant Denki gémir grâce à Katsuki, il a pensé que ce doigt passerait inaperçu. Grossière erreur. Maintenant, Denki est si stressé que le doigt d'Eijiro est emprisonné dans ce fourreau étroit. Si il ne se détend pas, il restera coincé un petit moment.

Katsuki comprend que c'est à lui de jouer. Il faut lui faire oublier ce qu'il se passe derrière. Il reprend donc son sexe, le suçant avidement. Il augmente la cadence, redoublant également ses caresses sur ses bourses. Denki essaie de se détendre mais rien n'y fait. Ce doigt lui fait mal. Cela l'irrite malgré la dose de gel qu'Eijiro a utilisé. Il est partagé entre la douleur dans son anus, et le plaisir que lui procure la bouche humide de Katsuki.

- Détend toi. Dit Eijiro tendrement, embrassant son aine. Il se sent affreusement coupable et il peut l'être.

Denki essaie alors, tant bien que mal. Il souffle plusieurs fois et détend son corps. Eijiro sourit quand la pression exercé autour de son doigt se relâché. Il le retiré tout doucement pour ne pas lui faire plus de mal. Il essuie son doigt avec le gant de toilette et a une autre idée. Pour se faire pardonner et réparer son erreur, il prend en main les fesses de Denki et les écarte d'un seul coup. Denki attend pour savoir ce qui va encore lui arriver. Il sent quelque chose d'humide le toucher là, à cet endroit. C'est mou et cela bouge dans tout les sens. Mais que diable Eijiro fait-il à son pauvre cul ?

Inquiet mais à la fois intrigué, il tente de se retourner. Il voit avec effroi le visage d'Eijiro fourré dans ses fesses. On ne voit que ses cheveux et un peu ses yeux. Ce dernier les a fermés pour s'acquitter de sa tâche au maximum. Denki plaque ses mains sur sa bouche pour ne pas gémir avec cette vision obscène. S'en suit un Eijiro fourrant sa langue dans l'antre de Denki, et un Katsuki fourrant le sexe de Denki dans sa bouche. C'est des sensations complètement nouvelles, et Denki s'y abandonne. Les douches se remplissent de buée, de gémissement et de bruits de succion. Denki pose ses mains sur la tête de chacun d'eux. L'un pour l'inciter à pomper d'avantage, l'autre pour lui indiquer où aller. La langue d'Eijiro fait des miracles. Ce n'est pas nouveau pour lui, il l'a déjà fait à Katsuki, mais c'est tout de même différent.

Instinctivement, le bassin de Denki se met à bouger. Il n'y va pas comme un fauve, il bouge langoureusement, accompagnant juste leurs mouvements.

- Je vais... Je...

Il n'arrive même pas à formuler de phrase correct. Sous leurs mains il fond telle une guimauve au soleil. Pourtant, quelque chose l'a prit aux tripes. Il sent une vague monter en lui, signe qu'il est proche.

- Katsu... Eiji...

Denki prend la tête de Katsuki à pleine main et fond dans sa gorge dans un mouvement de bassin ample. Il s'est par la même occasion empalé sur la langue d'Eijiro qui ne l'a pas vu venir. Katsuki accuse le coup, recevant le mouvement avec précaution, mais Denki refait le même mouvement et cette fois ci, c'est le mouvement de trop. Il jouit, prenant soin de sortir de sa bouche. De ce fait, il reçoit la langue chaude d'Eijiro plus loin en lui. Son sperme tombe sur le sol, mais aussi sur les genoux de l'explosif. Eijiro sort sa langue, se léchant les lèvres. Goût pomme, c'est vraiment pas mal. Malgré un léger goût de savon en arrière goût, ce n'est pas désagréable. Katsuki porte une main à sa bouche, légèrement endoloris. C'est la première fois qu'il fait une fellation aussi longue. Il fait bouger sa mâchoire pour enlever la gêne. Denki quant à lui passe une main dans ses cheveux, encore un peu dans les vapes. Ses deux amants, et petits amis, se lèvent et frottent leurs genoux légèrement rougis.

Ils prennent Denki dans leurs bras, lui picorant la bouche affectueusement. Il se laisse aller, appréciant le câlin post-orgasmique.

- Je crois qu'on va devoir se laver. Grimace Eijiro, voyant leurs états.

Ils sont en sueurs, ils sentent et certain ont encore du sperme sur eux dont lui, dans son dos.

- Hum. Dit simplement Katsuki.

Denki les regarde et sourit.

- Pourquoi tu souris bêtement comme ça ? L'agresse l'explosif mais son sourire trahit sa bienveillance.

- Rien. Dit-il tout bas. Je suis heureux, c'est tout.

Katsuki secoue la tête tandis qu'Eijiro récupère la bouteille de gel douche et fait de nouveau couler l'eau. Elle ruissèle sur son corps et le simple contact de l'eau froide sur son corps bouillant lui fait un bien fou.

- Tu m'étonnes. Katsuki fait danser ces sourcils. Après une pipe pareil, tout le monde serait heureux.

Eijiro lui frappe l'épaule pour son manque de délicatesse, mais Denki ne relève pas. Il prend simplement les mains que Katsuki et Eijiro lui tendent et il les rejoint sous la douche.

Peut être qu'ils sont un couple atypique, une bande de pote décomplexé et pleine d'hormone ou tout simplement, qu'ils sont amoureux. Ce dont Denki est sûr, c'est que cette découverte a été aussi déconcertante qu'excitante.

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J'espère que vous appréciez ce recueil ^^

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