Un Oméga pour deux - BakuYugaDeku
Yuga ne sait pas pourquoi il a accepté cette réunion d'ancien élève. En faite, si il a une vague idée. La curiosité, sans aucun doute. La curiosité maladive qui le ronge de savoir ce que ses anciens camarades sont devenus. Rien d'autre.
Si Momo n'était pas venu le chercher, traversant presque tout le Japon pour venir le trouver, il n'y serait pas allé. La curiosité ne fait pas tout. La peur de revoir certaine personne, pour ne pas dire tout le monde, l'empêche d'être complètement à l'aise. Il a eu vent de cette réunion avant même qu'elle ne prenne contact avec lui pour lui demander des nouvelles. Il n'a pas abordé le sujet, mais elle, oui. Il a tenté, en vain, de donner mil et une excuse pour éviter cette soirée. C'est sans compter sur le niveau de persuasion de Momo. Elle est passé maître dans l'art et la manière, et Yuga, vaincu, l'a suivi.
Elle est venu le chercher le soir même, à son appartement. Vêtu d'une robe de cocktail rouge, avec ses cheveux noirs tombant en cascade sur ses épaules, il n'a pu nier sa beauté. Elle dégage une aura de supériorité et de beauté. Elle n'est pas une Alpha pour rien. La première fois qu'il l'a vu, c'était presque comme une évidence pour lui. La jeune femme perd son sourire en voyant Yuga. Cela fait six longues années qu'elle ne l'a pas vu. Alors qu'elle se faisait une joie de le revoir, elle comprend que le jeune homme n'est plus le même. Au téléphone, sa voix a perdu de sa fureur. En face à face, c'est sa brillance qui a disparu.
Elle lui sourit discrètement et lui ouvrit la portière. Elle a beau être une femme, elle sait être galante. De nos jours, certains hommes apprécient même cela. Yuga prend place, et sans s'échanger un mot, elle démarre la voiture. Ils ont une heure de route devant eux, et elle ne veut pas que cela se passe dans le silence. Mais que peut on dire après tant d'années ? Elle ne sait pas quoi dire pour briser la glace et elle voit bien que Yuga ne l'aidera pas. La menton vissé dans sa main, regardant le paysage défiler devant ses yeux, il pousse un profond soupire. Elle le détaille, regardant son costume resplendissant. Il a tout de même mit le paquet. Un ensemble bleu marine, avec des chaussures noires vernis, et une cravate blanche. Il aime toujours autant la couleur et l'extravagance.
Soudain, elle se racle la gorge, comme pour rappeler à son voisin qu'elle existe. Cela a le don de le faire réagir, puisqu'il se remet droit dans son siège et croise les bras. Que les festivités commencent.
- Tu sais, commence t'elle maladroitement, je ne pensais pas que tu accepterais. Elle le regarde d'un bref coup d'œil et continue. Je veux dire, après autant de temps sans nouvelles, nous pensions tous que tu voulais nous oublier.
Yuga retient le "tous" en plus de la fébrilité de ses mots. Il mordille sa lèvre inférieure, et trouve la route intéressante à regarder.
- Après tout, je peux très bien te comprendre. Elle récolte un regard légèrement colérique, et elle se reprend. Enfin, non, je ne suis pas dans ta situation mais, je veux dire... Elle perd ses mots.
- Tu n'as pas à te forcer pour me faire la conversation. Dit-il en la coupant sans ménagement, perdant son regard de défi, pour laisser place à un voile de tristesse. Amène moi à cette soirée, et raccompagne moi. Je ferais acte de présence, c'est déjà bien.
Momo ne sait quoi dire dans l'immédiat, tant la férocité de ses mots la touchent. Elle voit l'une des jambes de Yuga trembler avec répétition, alors qu'il ne lâche plus sa lèvre de ses dents. Cela se voit comme le nez au milieu de la figure qu'il n'est pas à l'aise, et que la seule chose qu'il souhaite c'est de rentrer chez lui. Mais en bonne amie qu'elle est, elle ne peut pas le laisser penser de telle chose.
- Je sais que je te force la main alors que nous nous sommes pas vu depuis toutes ces années. Il la regarde, perplexe. Aucun de nous n'a compris pourquoi tu est partis si loin, sans nouvelles, sans explications. Elle s'arrête à un feu, mais continue de regarder la route. C'était peut-être un besoin de ta part, ou de l'égoïsme, je m'en fiche le pourquoi du comment. Mais te perdre alors que nous étions si proche. Dit-elle en baissant les yeux. Cela m'a fait très mal. Et je ne suis pas la seule. Elle redémarre et prend à droite. Hanta était dans le même état. Tenya aussi, et puis Ochaco, Mina. Je sais que nous ne sommes plus des adolescents, et que notre métier n'est pas simple, mais je veux juste comprendre.
Yuga entend les tremolos dans sa voix et se sent mal. C'est la première fois depuis longtemps qu'un tel sentiment serre son cœur. Faire pleurer une femme, une Alpha qui plus est, il se rend compte de l'importance et du vide qu'a créée sa fuite, car ce n'est rien d'autre que ça. Il s'est enfui, enterrant derrière lui son passé, ses doutes et ses erreurs. Pourtant, il le sait, le passé vous rattrape toujours.
- Ce n'est pas vous. Il se sent obligé de le dire. C'est moi et personne d'autre. Il baisse ses yeux bleus sur ses mains, et trouve ses doigts très beaux à regarder. Sais-tu au moins ce que ça fait de voir ton monde s'effondrer ? De vivre seize longues années dans le mensonge ? De sentir un poids sur tes épaules à chaque secondes ?
- Yuga...
- Non, je t'en supplie, pas de pitié. C'est encore plus lourd à porter que les regrets. Il relève la tête et avale un sanglot. Hors de question de faire couler son maquillage. Personne ne peut comprendre, car personne n'est dans mon cas. Deux ans à travailler pour rien, à étudier pour rien car je savais à l'avance que mon rêve s'était effondré ce jour là.
Yuga se souvient parfaitement de ce jour comme si c'était hier, car les souvenirs le hantent inlassablement.
Après les évènements avec Shigaraki, et All for One, beaucoup ont étés blessés durant la bataille et lui également. Ce n'était rien, qu'une simple égratignure sur sa peau blanche. Une entaille sur son épaule, pas plus longues que celle d'un doigt, qui aujourd'hui encore la nargue quand il la regarde. Obligé de se faire recoudre, mais surtout de recevoir un peu de sang au vu de ce qu'il avait perdu, ils avaient dû faire un test pour connaître son groupe sanguin. Sa mère était à ses côtés, ainsi que Recovery Girl. Quand l'infirmière est revenu avec le test et une poche de sang, ainsi que le nécessaire pour le recoudre, elle semblait perplexe. Quand elle s'est penchée à l'oreille de la vielle infirmière, et que la petite dame eut l'air surprise, Yuga comprit que quelque chose n'allait pas.
Et effectivement, quelque chose n'allait pas.
C'est ce même jour, alors que dehors on fêtait la victoire des héros, félicitant les plus courageux, que Yuga Aoyama apprit qu'il est, et a toujours été un Oméga.
Seize année de son existence à croire à un mensonge, voir une erreur. Seize année à se dire qu'il faisait partie des cinquante pourcent de la population à être "normal". Que Dieu lui en soit témoin, il ne pleura pas, et sa mère non plus. Trop choqué pour réagir, il regagna son domicile. Il ne comprit pas, et à vingt quatre ans, il ne comprenait toujours pas.
S'en est suivit moult démarche pour lui. Se déclarer à l'école et auprès de l'administration. Suppresseur, pilule et autre joie qu'apporte la vie d'Oméga. Il n'a pas honte, mais il se sent différent. Le jour suivant cette annonce, comme si son corps s'était mit à le trahir, il a eu ses premières chaleurs. Quelle horreur cela a été. Il n'a pas honte de ses envies, ou même ses réactions, car c'est écrit dans ses gènes et son instinct. Il se sent juste incompris. À l'école, le regard de certain avait changé, mais heureusement, les autres restaient les même. Dans sa classe, seul Shoto, Izuku, Katsuki et Momo étaient des Alphas, le reste étant des Bêtas. Il pouvait dire qu'il a de la chance. Mais très vite, les mois qui ont suivis sont devenus infernaux. Chaleurs douloureuses, phéromones incontrôlables et fièvre incessante. Il devenait un danger pour lui-même, et pour ses camarades. Ce n'était pas pour rien qu'il n'existait pas de héro Oméga. Ce n'était pas pour rien que l'on acceptait aucun Oméga dans ce genre d'établissement. Sa place n'était plus ici. Ses camarades ne le rejetaient pas, bien au contraire, pour eux Yuga n'avait pas changé. Du moins, ils comprenaient vite que si. Sa brillance, son éclat s'était éteint. Malgré les paroles de ses professeurs et ceux du proviseur, il est allé jusqu'au bout de ses études, et a obtenu son diplôme.
En vérité, il n'a pas uniquement fuit pour oublier tout cela. La seule agence de héro acceptant les Omégas est situé à l'autre bout du pays, en bord de mer. Dirigé par un Bêta, les trois castes se mélangent sans préjugés. Il a trouvé sa place. Souvent, il s'est demandé pourquoi il n'est pas un Bêta comme sa mère, ou un Alpha comme son père. Il se souvient à quel point ses parents l'ont rassurés, nullement honteux de leur fils. La seule chose qu'ils appréhendent, c'est son avenir. Enfant déjà, il a essuyé pas mal de brimade pour être né d'un mariage mixte. Les mariages inter-caste sont encore très tabou, et mal vu par la société. Notamment parce qu'elle est dirigé par des Sangs-Pures, prônant le mariage entre même caste pour éviter de salir les lignées. Dans sa famille, cela n'est pas tabou, bien au contraire. Ils font partis des seuls à se mélanger et Yuga en est fier.
Après avoir trouvé son travail, et un petit appartement, il a tenté de se reconstruire doucement. Vivant avec son statut depuis deux ans, et allant sur ses dix-neuf ans, il commençait à devenir un Oméga. Évidemment, plus il grandissait, plus l'envie d'indépendance s'accompagne d'autres envies. Celle de faire des rencontres, notamment amoureuses, vient après son déménagement. Ne voulant pas mêler travail et vie privée, il se rendait dans un bar en centre-ville, connu pour sa mixité. Homme ou femme, Alpha, Bêta ou Oméga, cela n'importait peu. Il faisait des rencontres, obtenait son premier baiser, ses premiers pelotages dans les toilettes. Rien de bien romantique en soit, et c'est ce qui a ramené Yuga à la réalité. Ce n'était pas lui. Il a beau être devenu un Oméga, même si il l'a toujours été sans le savoir, il ne veut pas d'une aventure d'un soir.
Doit-il avoir honte d'être encore vierge à vingt quatre ans ? Peut-être. La société actuelle fait que les jeunes couchent tôt et se marient plus tôt. Une grosse erreur selon lui. Il n'y a plus de retour en arrière quand on est un certain caste. Les Alphas qui se lient ensemble s'imposent la morsure de l'Alpha, se liant pour la vie. Les Omégas ainsi que les Bêtas n'ont pas ce "problème". Néanmoins, si un Alpha se met avec un Oméga ou un Bêta, là cela change la donne.
Tout cela pour dire, il est encore célibataire, vierge et seul. Son besoin d'avoir une famille et une personne à chérir se fait plus pressant avec le temps. Il est bien sûr hors de question pour lui de se laisser dicter par son instinct. Il est un être humain, il ne veut pas devenir un animal dicté par son corps. Il sait que cela arrive à certain et certaine Oméga si ils ne font pas attention ou ne prennent pas sur eux. Un Alpha peut soumettre un Bêta ou un Oméga en peu de temps, et seulement avec ses phéromones. Et heureusement pour lui, cela ne lui est jamais arrivé. Instinctivement, il lève sa main pour toucher son collier. Il ne sait pas pourquoi il l'a mit ce soir car c'est seulement une réunion, mais cela fait partie de ses nombreuses contraintes qu'il a.
Il regarde Momo, et se rend compte qu'elle se gare devant le gymnase où le son de la musique et les rires se font entendre d'ici.
- Si tu es venu parce que tu te sentais obligé, ou si je t'ai donné cette impression, je m'en excuse. Momo enlève sa ceinture et regarde Yuga droit dans les yeux. En bougeant, il voit ses cheveux se décaler et une morsure prendre place en travers de sa nuque.
- Je ne me sens pas obligé. Il essuie le reste de ses larmes et offre un petit sourire. Je suis même content d'apprendre que je vous ai manqué. J'avais simplement besoin de me retrouver, et de m'éloigner d'ici.
- Revenir ne te fais pas mal ? Demande t-elle pour être sûre.
- Un peu, mais je pense que c'est le stress de revoir tout le monde. J'ai eu le temps pour apprendre et comprendre qui je suis. Ils sortent de la voiture mais restent près du véhicule pour continuer de discuter un peu.
- Je suis heureuse de te voir, et d'autre le seront aussi. Tu sais, aucun de nous n'a loupé les exploits que tu as accomplis. Yuga rougit, ne sachant pas que ce genre d'information soit arrivé jusque là.
Il est vrai qu'il a marqué les esprits. Dans son agence, les seuls Omégas présents sont des femmes et toutes ont un travail de bureau. Il est à ce jour le seul héro Oméga. Il a donc été récompensé pour cet exploit, obtenant une médaille qui traîne quelque part chez lui. C'est une récompense importante, certes, mais pas nécessaire pour lui. Il montre l'exemple pour d'autre mais sait parfaitement que certain voit cela d'un mauvais œil. D'ailleurs, pourquoi donner une médaille à un Oméga ? Comme si il a besoin de ça pour faire son travail. C'est surfait. Tout simplement parce que les Omégas sont vu comme des êtres faibles, devenir héro n'est pas possible pour eux. N'importe quoi. Difficile, oui, mais pas impossible.
- Ce n'est rien. Je ne fais rien de plus que vous. La seule différence, c'est que je suis un Oméga. C'est la première fois qu'il le dit aussi franchement, et la première fois que Momo l'entend dire ces mots.
- Momo ! Il sont coupés par le numéro trois en personne qui arrive vers eux en petite foulée. Le bicolore s'approche de sa belle et lui offre un baiser sur la tempe. C'est donc lui l'auteur de cette morsure. Un met de choix. Il se retourne vers Yuga et lui offre un sourire. Il a gagné en sociabilité.
- Aoyama-kun, je suis content de te revoir. Il offre une poignée de main un peu trop virile au goût du blond. Dépêchez-vous, vous êtes les derniers.
D'un pas traînant, Yuga suit le couple et s'engouffre dans la salle. Quand les portes se referment derrière lui, le son semble s'atténuer. La lumière se tamise un peu et il aperçoit leur ancien proviseur monter sur une estrade placé au centre du gymnase. Il tapote sur le micro et le bruit attire les regards. Tout le monde se tait pour l'écouter parler.
- Tout d'abord, bonsoir à tous. Plusieurs se mettent à rire tandis qu'il remet le micro à sa taille. Je suis heureux de tous vous voir réunis ici ce soir. Avoir les deux meilleurs promos ensemble, c'est un exploit pour nous d'avoir organisé cette soirée. De nouveaux rires résonnent alors qu'il marque un temps de pause. Sachez que ceux qui viennent à Yuei, et marquent nos esprits, ne sont pas oubliés. Vous faites tous parti d'une famille. Alors, il lève bien haut une coupe de champagne, très vite imité par d'autre, servez vous, amusez vous et retrouvez vous !
Yuga s'éclipse près du bar d'appoint, et s'assoit immédiatement. Bien entendu, sa présence n'étant pas anodine, l'entièreté des deux anciennes classes l'a remarqué. Non pas parce qu'ils l'ont vu, mais bel et bien parce qu'ils l'ont senti.
Alors qu'il porte à ses lèvres un verre de champagne, savourant les petites bulles caressant son palais, il voit du coin de l'œil Denki et Mina s'approcher de lui. La conversation s'engage, alors que un peu plus loin, Eijiro sort discrètement son téléphone.
La soirée va bientôt devenir intéressante.
_____
Yuga souffle discrètement, finissant son troisième verre de champagne. À peine l'a-t-il reposé qu'un autre lui est servi. Il fait un signe de tête au serveur qui lui répond avec un sourire étincelant. Yuga aurait pu rougir, mais il parvient à se retenir. Le blond regarde autour de lui et joue avec le pied de son verre. La plupart, pour ne pas dire tous, ont trouvés chaussure à leurs pieds. Il voit Momo danser avec Shoto, ce dernier la faisant tourner gracieusement. Plus loin, Eijiro bécote Mina, la tenant par la taille alors que Denki tient Jiro par la main et rigole avec Hanta et Hagakure. Yuga arrête de regarder, son cœur se retournant à chaque fois qu'il les regarde.
Ce n'est pas leur faute, ils ont tout les droits d'agir ainsi. Néanmoins, cela rappelle à Yuga sa solitude éternelle. De plus, il voit bien que les hommes, comme les femmes, sont bien bâtis. Est-ce humain d'avoir tant de musculature ? Les Omégas sont connus pour leur faiblesse physique, et Yuga a eut beau essayer de se muscler, jamais il n'a prit un biceps. Du gras, il peut, ah ça oui, mais jamais de muscles.
Il reporte son attention sur son verre, et fait un signe au serveur quand celui-ci tente de le servir à nouveau. Il vaut mieux rester sobre, sait-on jamais.
Alors que notre Oméga rumine dans son coin, le bruit d'un crissement de pneu se fait entendre dehors. Beaucoup tournent leurs têtes vers la porte battante, pour savoir qui en est l'auteur, tout comme Yuga. Un invité en retard ? Probablement. Néanmoins, sa curiosité maladive l'oblige à garder ses yeux sur cette fichue porte. Quand elle s'ouvre enfin, Yuga ne sait pas pourquoi il se sent soudainement tout petit. L'odeur de phéromone mâle est partout dans l'air, le rendant presque suffoquant. Il aurait pu ne pas les reconnaître, mais ils ont beaux être devenu des adultes, ils sont toujours les même.
Katsuki Bakugo et Izuku Midoriya, respectivement le numéro deux et le numéro un, viennent de faire leur entrée. Main dans la main, ils sont vite rejoins par Eijiro qui vient les saluer avec un immense sourire. Yuga ne loupe aucune miette de l'échange, car il ne peut nier l'évidence, ils sont devenus divinement beaux.
Katsuki porte un costume lie-de-vin, accompagné de chaussures noires vernis, mais sans cravate. Il a défait un bouton pour être plus à l'aise, et cela lui donne un léger côté mauvais garçon qui lui va très bien. Izuku n'est pas en reste, portant quant à lui un costume vert sapin, avec des chaussures également noires. Il a une cravate sombre, partant sur le vert puissant. Ils dégagent quelque chose qui rend Yuga pantelant. D'ailleurs, il se sent encore plus mal à l'aise quand les deux Alphas se tournent vers lui comme un seul homme et que leurs pupilles se dilatent à sa vue. Ni une ni deux, il se tourne vers le bar, mais perd son sourire en voyant le barman prendre la poudre d'escampette. Le traite.
Même pas une minute pour se remettre de ses émotions que les deux places à ses côtés, celle de gauche, et celle de droite, sont prises. Tel un automate rouillé, il regarde brièvement Izuku qui lui offre un sourire éclatant, puis Katsuki, qui arbore un sourire carnassier. Pourquoi a-t-il autant de mal à être près d'eux ? Cela ne date pas d'aujourd'hui, mais bel et bien du lycée. Peut-être est-ce le fait qu'ils sont des Alphas, ou bien parce qu'ils sont et ont toujours étés très agréable à regarder pour le français.
- Nous ne pensions pas que tu viendrais. Dit Izuku en décalant ses jambes, collant son genou à celui du blond qui déglutit en voyant la différence entre leurs jambes. Il a beau porter un vêtement, on imagine sans mal les muscles qu'il possède. Mais nous sommes heureux de te voir, Aoyama-kun. Le français offre un demi-sourire à l'Alpha, retenant le fait qu'il ait roulé son nom de sa langue. Mais il n'a pas le temps de répondre que Katsuki enchaîne.
- Tu es très beau. Son cœur loupe un battement. Le compliment lui va droit au cœur. Il a beau en recevoir quand il sort, cela n'a rien à voir avec ces hommes qui parlent pour ne rien dire. Il sent la sincérité dans ses mots. Cela lui fait autant plaisir, que souffrir. D'ailleurs, il se rend compte du malaise quand une main puissante, celle de l'explosif, se fraye un chemin sur sa cuisse.
Yuga se lève, à deux doigts de renverser son tabouret, et a du mal à tenir sur ses jambe, tant elles sont devenues cotonneuses.
- Qu'est-ce que vous faites ? Demande-t-il sans crier, ne voulant pas gâcher la fête, et encore moins se faire remarquer. Il ne comprend pas pourquoi ils viennent vers lui, agissant comme si il n'était jamais partis, lui faisant de tels avances au passage. Est-ce une blague de mauvais goût ? Et pourquoi tout le monde autour d'eux ne semble pas surpris ?
Izuku parait gêné et passe une main sur sa nuque près de son col. Col qui se baisse pour laisser entrevoir une morsure à la cicatrice blanche.
- Nous voulons simplement discuter, rien de plus. Ne fais pas attention à Katchan, il ne connaît pas le tact ni la signification d'espace vitale. Yuga regarde autour d'eux, et se sent soudainement très bête. Il a agit avec empressement, sans doute par peur.
Il vient se rasseoir, mais redevient méfiant quand la main puissante se pose derechef sur sa cuisse, faisant fi de ses paroles.
- Katchan. Dit Izuku en appuyant bien sur chaque syllabe. Ce dernier grogne mais retire sa main ce qui permet à Yuga de respirer normalement. Le vert reporte son attention sur le plus petit. Cela fait vraiment longtemps que nous ne nous sommes pas vus. Il fait un sourire charmeur que Yuga a du mal à encaisser sans dégâts. Excuse notre façon d'agir, nous ne sommes pas aussi rustres d'habitude.
- Tu n'as pas à t'excuser, j'ai l'habitude que les Alphas soient entreprenants avec moi. Je ne m'attendais simplement pas à la même chose de votre part. Katsuki regarde intensément le blond, tout comme Izuku.
- Tu as déjà eu à faire à d'autres Alphas ? Yuga tourne sa tête vers Katsuki et faillit en perdre ses mots tellement ses yeux carmins sont hypnotisant.
- Quelques fois, mais je ne suis jamais intéressé alors ils ne restent pas longtemps. Si la musique n'était pas si forte, il aurait juré les avoir entendu souffler. D'ailleurs, c'est peut-être déplacé mais... Vous êtes liés ? Demande Yuga en éloignant son verre vide, devenu inintéressant.
- Oui, depuis un an. Répond Katsuki en se rapprochant du français, collant son épaule à la sienne.
- Seulement un an ? Mais vous êtes ensemble depuis... Commence t-il à réfléchir.
- Depuis cinq ans, oui. Termine Izuku pour lui. Nous voulions prendre notre temps pour être sûr de nous, car ce n'est pas une décision qui se prend à la légère. Yuga hoche la tête, alors que le couple passe commande. Une bière pour Izuku, un verre de bourbon pour Katsuki. À vrai dire, nous hésitions même à ne pas le faire du tout, et attendre le vrai bon moment. Katsuki commence son verre, sans lâcher Izuku des yeux, qui dévore Yuga du regard, sans même s'en rendre compte. Nerd aveugle.
- Oh... Yuga joue avec ses doigts tandis que la présence des Alphas commence à devenir plus réconfortante que gênante. Avoir le choix, c'est assez rare, mais je ne trouve pas ce que je recherche.
- Et que recherches-tu ? Demande Katsuki en se penchant vers lui, entrant dans sa bulle d'intimité.
- Un amour véritable, peut-être. C'est vieux jeu, je sais, mais c'est ce que je souhaite. Que l'on m'aime pour moi et non pas pour mon caste. Katsuki et Izuku se regardent une énième fois, et se comprennent immédiatement.
- Et si par exemple cet amour était proche de toi ? Demande Izuku en posant sa tête au creux de sa main.
- Comment ça ? Yuga est perplexe.
- Imaginons que, en quittant cet endroit, tu te sois éloigné d'un potentiel partenaire. Commence maladroitement Izuku. Et qu'en revenant ici, ce partenaire éprouve pour toi un fort intérêt qu'il aimerait bien transformer en amour. Que ferais tu ?
Yuga réfléchit, trouvant cet exemple un peu tiré par les cheveux et complètement impossible.
- Qu'essais-tu de dire par là ? Demande finalement le français après un temps de réflexion.
C'est Katsuki qui brise le malentendu en mettant les deux pieds dans le plat.
- Ce que le nerd essaie de te dire sans y parvenir, c'est que nous sommes les potentiels partenaires. Yuga bug, Katsuki poursuit. Tu nous plais, sur plusieurs points et ton statut d'Oméga nous passe très clairement au dessus. Yuga regarde Izuku, puis Katsuki, et les deux amants semblent sûr d'eux, ce qui ne le rassure absolument pas.
- N'essayez pas de me faire croire que vous attendez après moi depuis tout ce temps et que vous êtes ici seulement pour moi. Un silence suit, beaucoup trop long au goût du français. Vous vous moquez de moi, c'est ça ?
- Absolument pas, bien au contraire. Dit Izuku en finissant son verre. Katchan et moi flirtons depuis notre troisième année, et quand nous nous sommes mis ensemble, c'était par amour. Nous ne savons pas comment l'expliquer, ni à partir de quand c'est arrivé, mais notre attirance pour toi remonte au lycée.
- Qui me dit que c'est vrai, hum ? Et que vous ne voulez pas simplement vous faire un Oméga bien docile ? Peut-être que même l'un d'entre vous accepte surtout l'envie de l'autre et que c'est votre lien qui vous empêche de dire non.
Yuga commence à s'énerver contre eux, pour être devenus des animaux dictés par leurs hormones, et contre lui-même, pour être aussi crédule.
- Je me suis lié avec Deku parce que nous pensions ne plus jamais te revoir. Nous avions tirés un trait sur toi. Katsuki passe une main dans ses cheveux cendrés et souffle. J'suis pas doué avec les mots, j'aime pas ça. Mais on ne voulait même pas venir à la base. On a agit comme des gosses quand Eijiro nous a appelé pour nous dire que tu étais là. On est directement venus, sans même savoir pourquoi on venait et dans quel but. Il dépose ses yeux dans les orbes océans. C'est plus qu'une joie d'être à tes côtés, c'est un besoin. En devant adulte, on pensait que cela partirait mais c'est devenu plus pressant. Deku et moi ne seront jamais totalement heureux, sans toi pour nous compléter.
Après cette tirade, Yuga a une furieuse bouffée de chaleur montant dans son bas ventre. Il sent son corps devenir rouge jusqu'à la racine de ses cheveux, alors que son cœur le trahit. Est-ce les mots qu'il a tant voulu entendre un jour ? Est-ce l'espoir qu'il voit au bout de ce tunnel noir ? Oui. Mais Yuga sait que cette décision n'est pas à prendre à la légère. Ces deux hommes, Alphas de surcroît, sont liés, et ne veulent pas d'une aventure d'un soir, mais bel et bien une histoire plus profonde.
Il pose sa main sur sa bouche et sent son corps se mettre à trembler. Près de lui, Katsuki et Izuku ne comprennent pas immédiatement. C'est seulement quand une odeur fruitée et enivrante parvient à leurs narines qu'ils font le lien. Étant liés, son odeur ne les désoriente pas, mais dans cette salle, ils ne sont pas les seuls Alphas.
Yuga sent son corps partir en arrière alors qu'il se fait réceptionner par deux bras puissants. Il relève la tête et croise le regard inquiet de Izuku.
- Tu viens d'entrer en chaleur ? Honteux, Yuga mord sa lèvre. Katsuki descend de son tabouret pour se rapprocher d'eux, posant un bras sur les épaules de Izuku.
- Il faut le ramener chez lui. Il a ses chaleurs. Katsuki hoche la tête, prêt à aller chercher la voiture, mais une main agrippe sa chemise.
- Impossible, j'habite à une heure d'ici, vous ne tiendrez pas aussi longtemps. Les Alphas grimacent. L'un comme l'autre ne savent pas quoi faire, étant la première fois qu'ils se retrouvent dans une situation pareil. Amenez moi chez vous. Ils baissent leurs yeux pour voir Yuga devenir humide, son visage suant à grosse goutte.
- Ce n'est pas une bonne idée. Résonne la voix de Katsuki. Nous ne pourrons pas nous retenir, surtout si tu es dans notre environnement.
- Nous avons des suppresseurs. Dit Izuku en cherchant le regard de son Alpha.
- Quand bien même nous en avons, je veux pas laisser Yuga souffrir. Ils commencent à se lancer des éclairs avec leurs yeux sur comment prendre soin de l'Oméga, alors que ce dernier gémit faiblement. C'est bas, presque inaudible, mais c'est sans compter sur Izuku et Katsuki qui n'entendent que ça.
- Alors prenez soin de moi. Dit Yuga en se relevant péniblement, ses jambes devenues molles. Je vous fais confiance, je... Vous n'êtes pas comme ça, je le sais.
- C'est tes chaleurs qui parlent pour toi, tu ne sais pas ce que tu dis. Yuga secoue la tête, s'agrippant aux bras du blond.
- Je suis encore assez lucide pour savoir ce que je veux. Et ce que je veux, c'est vous dans votre lit, et maintenant. Le ton est pressé et suppliant, concordant parfaitement avec la situation. Yuga n'est pas dans son cycle, c'est bel et bien les paroles des deux Alphas qui les ont provoqués et c'est la première fois que ça lui arrive. Sans tenir compte des regards qui commencent à les fixer, Izuku prend Yuga dans ses bras, le soulevant sans mal. Il suit Katsuki jusqu'à la voiture et s'installe à l'arrière, la tête de Yuga posée sur ses cuisses. Il tient fermement sa main, et caresse ses cheveux délicatement.
- Tiens bon, d'accord ? Nous serons bientôt à la maison. Yuga a une seconde vague qui vient traverser son corps, et il mord rageusement sa lèvre. Prit d'une pulsion qu'il ne se connaît pas, il attrape la nuque de Izuku à pleine main et abaisse brusquement son visage. Leurs lèvres se touchent et leurs dents s'entrechoquent, tellement c'est maladroit. Mais Izuku prend vite le dessus en englobant ses lèvres, et en passant sa langue sur les petites aguicheuses. Yuga ouvre la bouche, acceptant l'invitation, et se fait assaillir de toute part. Le spectacle n'est pas loupé par Katsuki qui regarde prestement dans le rétroviseur et grogne bestialement. La vision de son amant et de son presque amant en pleine séance de bécotage sur ses sièges l'excitent grandement. Il se gare presque sans regarder, et sort à vitesse grand V. Ils sont enfin arrivés chez eux.
Au moment où la portière s'ouvre, Yuga se fait tirer sans ménagement, et son corps est plaqué contre la voiture. Katsuki et son regard de braise ne le laisse pas indifférent. Il accuse le coup quand il plaque son bassin et l'embrasse. La chaleur prend place dans tout son corps tandis que la langue experte cajole la sienne. Bien vite, ils entrent dans la maison, perdant plusieurs vêtements en cours de route. Ils visiteront plus tard, le seul endroit qui les intéresse actuellement, c'est la chambre. Yuga est ballotté de bras en bras, alors qu'ils gravissent les marches deux par deux. La porte de la chambre poussé, ils regardent le français tomber à la renverse sur leur lit king size, son corps contrastant avec le drap bleu nuit. Izuku dépose un énième baiser sur ses lèvres purpurines avant de reculer.
- On revient tout de suite. Dit-il avant de disparaître dans la salle de bain, obligeant Katsuki à le suivre. Arrivé dans cette dernière, il embrasse son amant à pleine bouche, alors que leurs mains se lient.
- Tu es pressés ? Demande Katsuki en le regardant fouiller dans la boîte à pharmacie.
- Un peu. Confit-il en rougissant. Anxieux aussi, et extrêmement excité. Il pousse un petit cri de victoire en dénichant leur kit d'injection.
- C'est pourquoi faire cette merde ? Recule Katsuki, les sourcils froncés.
- Pour éviter de perdre le contrôle. Yuga est fragile et délicat. Je ne veux pas le blesser ou ne plus me souvenir de cette nuit. Si on prend nos suppresseurs, nous resterons maîtres de notre corps. Le cendré lui arrache la seringue des mains et s'injecte la dose dans son épaule. Izuku limite, et bien vite ils se déshabillent, ne restant qu'en boxer. Que fais-tu ? Demande Izuku en voyant Katsuki prendre du lubrifiant. Ce dernier regarde la bouteille et se sent rougir.
- J'sais pas. Dit-il en la déposant sur le lavabo. Te moques pas, putain. Izuku offre un baiser sur ses lèvres en plus de son sourire en coin.
- Yuga est un Oméga, il n'a pas besoin de ça. Katsuki hoche la tête, penaud. N'essaie pas d'être quelqu'un d'autre, okay ? Reste toi même et ça ira bien.
Ils finissent par regagner la chambre, ne voulant pas faire attendre Yuga trop longtemps. C'est sans compter sur la patience du français qui a déjà retiré ses vêtements, les délaissant à terre. La vision qu'il offre au duo de héro est électrisante.
Il est étendue sur le lit, ses bras au dessus de sa tête, son corps tendu tel un arc, sa peau à l'air libre. Une peau immaculée, sans blessure ni cicatrice. Blanche comme le lait, délicate comme la porcelaine, mais il n'est pas entièrement nu. Il porte en tout et pour tout qu'une culotte en dentelle blanche renfermant son excitation turgescente. Les deux Alphas avalent leur salive bruyamment devant ce spectacle inédit. Il devient d'ailleurs davantage intéressant quand Yuga, qui ne semble pas les avoir entendu, laisse l'une de ses mains disparaître sous sa croupe pour venir se faufiler dans son sous-vêtements, et commencer des mouvements de va-et-vient. Il est clairement en train de s'ouvrir pour eux.
Ne tenant plus, ils le rejoignent sur le lit, l'obligeant à arrêter. Izuku prend le côté gauche et Katsuki le droit. Ils commencent chacun à poser une main sur sa peau imberbe, glissant le long de ses jambes. Ils partent de la cheville, remontent au mollet, glissent dans le creux du genou avant de saisir son bassin. Ce soir, Yuga va recevoir et cela toute la nuit.
Izuku vient vers lui, et se met sur son flanc pour commencer à l'embrasser. Yuga pose une main sur son torse tendu, là où repose une cicatrice rouge. Les deux se mettent à gémir, alors que Katsuki voit là une opportunité. Avec délicatesse, il embrasse le ventre de Yuga, enfonçant sa langue dans le nombril sensible. Ce dernier leur offre un profond gémissement qui les excite encore plus. Katsuki, heureux de son effet, caresse la peau tendre de ses cuisses tandis que son visage se retrouve aligner au sous-vêtements fin. Il distingue à travers la forme de son sexe, ainsi que sa couleur rosé. Izuku de son côté, se pose mil et une question. A-t-il l'habitude de porter ce genre de sous-vêtement ? Est-ce la première fois ? En a t-il d'autres ? Typiquement le genre de question qui agace Katsuki.
L'explosif ne perd pas autant de temps et attrape les bordures de la dentelle entre ses dents, regardant Yuga droit dans les yeux. Doucement, il retire la bout de tissu, faisant claquer la verge humide contre le ventre plat. Katsuki retire entièrement le vêtement, le laissant au sol sans un regard. Il préfère cent fois plus regarder Yuga entièrement dénudé. Ce dernier agrippe Izuku d'une main, et le drap de l'autre, en voyant le regard prédateur de l'explosif. À quatre pattes, il s'approche du sexe suintant, et se couche entre les jambes de l'Oméga, son visage en face de sa sucrerie. Izuku commence alors à titiller les excroissance rosées laissé à l'abandon sur son torse pendant que Katsuki souffle sur l'objet de sa convoitise. Yuga mordille sa lèvre inférieure quand il soulève son sexe, alignant son gland violacé à ses lèvres roses. Il déglutit tandis que la pointe de son muscle humide retrace les contours de son gland, avant de lécher la fente pour en récolter une goutte fort salée. Yuga porte ses mains à sa bouche, mais son profond gémissement résonne dans la pièce. Izuku mordille son lobe d'oreille avant de murmurer :
- Tu es très sensible. Il regarde les émeraudes taquines et rougit malgré lui, reportant son regard sur le cendré entre ses cuisses.
- C'est normal, c'est la première fois que l'on me fait ça. Katsuki retrace une veine, allant de la base jusqu'au sommet, l'oreille tendue.
- On ne t'a jamais fait de fellation ? Demande Izuku en pinçant ses tétons, les faisant rouler entre ses doigts. Yuga répond timidement.
- Non, car je n'ai jamais laissé personne me toucher. Une mouche passe, puis une autre, avant que l'information ne soit assimilé par les deux Alphas.
Sans perdre une seconde de plus, excité par les paroles du beau blond, Katsuki le relève d'un seul coup. Yuga a un hoquet de surprise, alors que Izuku le regarde toujours, absolument pas préparé à entendre cela.
Le français se retrouve donc avec son propre sexe en face de son visage, son bassin relevé au maximum. Katsuki, désormais assis sur ses mollets, tient fermement Yuga par le creux de ses genoux, le regardant plus intimement. Il a une vue prenante sur son entrée vierge de toute visite. Il n'est pas bête et sait que Yuga a déjà joué avec lui-même, mais aucune femme ni aucun homme ne l'a vu sous cet angle. Un angle fichtrement plaisant. L'explosif voit alors la magie opérer. Le petit trou imberbe de Yuga se met à se dilater, et un liquide transparent coule le long de son antre rougie. Ne tenant plus, il place son nez sous les bourses sensibles et ouvre la bouche en grand, avant de se mettre à aspirer le précieux liquide. Izuku n'a rien raté, lui-même excité par cette vue magnifique. Katsuki commence donc à boire sans honte, faisant un bruit obscène. Yuga n'aurait jamais pensé qu'il puisse avoir bon goût, ne s'étant jamais goûté lui-même, mais au vu des réactions du blond cendré, il se régale plutôt bien. Les yeux révulsés, il fait des mouvements de va-et-vient pour en boire le plus possible. Yuga gémit de frustration quand il se retire, essuyant son menton du revers de la main.
- Alors, il a bon goût ? Demande Izuku en mordillant la nuque de Yuga.
- Tu ne peux pas savoir à quel point. Izuku rit doucement alors que Katsuki replonge sa tête, mais cette fois avec la langue sortie.
Il l'insère aussitôt dans les parois chaudes et humides, ayant toujours aimé faire ce genre de chose à Izuku. En entendant les bruits que fait Yuga, il doit lui aussi aimer ce traitement. Comme tantôt, il bouge sa tête d'avant en arrière pour enfoncer son muscle le plus loin possible. Il le fait tournoyer, et remuer dans tout les sens. Yuga ressent pour la première fois du plaisir mais grâce à quelqu'un d'autre, et il adore cette sensation. Souhaitant le préparer comme il faut, il joint trois de ses doigts, avant de retirer sa langue au dernier moment. Il les regarde disparaître dans l'antre et devenir humide en ressortant. Le bruit que fait ses doigts en entrant et en sortant l'excite tellement qu'il ferme les yeux, bougeant plus vite. Yuga sent les doigts rugueux remuer en lui, et accepte les lèvres de Izuku pour un peu d'air. Ils s'embrassent sensuellement, mêlant langue et bruit humide. Katsuki les regarde du coin de l'œil, souriant sous cape. Il écarte ses doigts, faisant des mouvements de ciseaux pour l'ouvrir encore plus. Il faut qu'il soit ouvert pour eux, ouvert le plus possible.
Jugeant qu'il est fin prêt, il soulève le corps léger, et l'embrasse à pleine bouche. Izuku en profite pour s'allonger sur le dos, écartant les cuisses. Il a eu le temps de faire voler son boxer jusqu'à la commode pour libérer sa verge épaisse. Elle est dur comme un roc, et il ne souhaite qu'une chose, s'enfoncer dans Yuga pour se délivrer. Il laisse Katsuki déposer leur Oméga sur lui, son torse contre son dos délicat, sa verge reposant contre ses fesses. Il fait quelques mouvements désordonnés, comme pour faire sentir à Yuga à quel point il est plein pour lui, ses bourses étant gorgées de semence. Il décale sa tête pour l'embrasser, mêlant une nouvelle fois leur langue. Katsuki les regarde, massant son sexe à travers le tissu. Il perd patience et le fait sortir, le tenant toujours dans sa main. Il s'approche du duo, et dépose son sexe lourd contre celui de Yuga. Il écarte ses jambes pour lui faciliter l'accès à son corps. Il frotte leur verge l'une contre l'autre, le mouvement étant facilité par les gouttes qui s'échappent de leur fente.
Yuga capte le regard carmin, et louche brièvement sur son sexe rouge. Alors c'est ça le nœud d'un Alpha ? Établi à la base du sexe, il sert à lier son partenaire pour augmenter les chances de fécondation, en plus de le remplir abondamment. Yuga se demande si il parviendra à l'avoir en lui. Le sexe d'un Alpha ne fait pas la taille d'un avant-bras comme certain aime le dire, mais il avoisine bien les vingt centimètres de long pour quatre à cinq centimètres de large. En sommes, Yuga a la bouche pâteuse rien qu'en imaginant cette verge l'ouvrir. Katsuki baisse les yeux sur Yuga, plus précisément sur son petit trou palpitant, et se lèche les lèvres. Tenant sa verge d'une main, caressant l'intérieur de sa cuisse de l'autre, il fait glisser son gland contre l'antre mouillée, humidifiant son sexe au passage. La sensation électrise Yuga qui n'attend qu'une chose, le sentir en lui.
Au moment où Katsuki voit les parois s'élargir pour accueillir son gland, se refermant sur ce dernier, il ne tient pas et s'enfonce en une seule poussée profonde. Son nœud frappe contre les fesses tendres, faisant résonner un bruit de peau obscène. Yuga gémit, prononçant le prénom de Katsuki. Izuku sourit contre la peau de son cou, et caresse ses reins. Katsuki ferme les yeux, savourant à quel point il est serré et étroit autour de lui. Mais il ne peut profiter bien longtemps que Izuku vient amorcer un mouvement, agitant son sexe laissé à l'abandon. L'explosif, ayant encore un peu de lucidité, le prend pour le placer aux côtés de son propre sexe emprisonné. À première vue, il n'y a plus de place, mais Katsuki glisse son doigt contre son sexe pour écarter la peau délicate. Le gland de Izuku remplace ce doigt, et sans prévenir, il fait comme son amant, et s'enfonce en lui d'une seule poussée.
Yuga ouvre grand la bouche, mais aucun son ne sort. Katsuki a un regard assassin envers Izuku, alors que des perles salés font leur apparition aux coins des yeux de leur Oméga. L'explosif se baisse pour les récolter, et embrasse furtivement Yuga qui pose ses mains sur son propre sexe. Il commence à se masturber lentement pour faire partir la douleur. Son bassin est comme paralysé, une douleur chaude montant jusqu'à son torse. C'est douloureux de se faire étirer, mais pas désagréable. Sa prostate jusque là endormie ressenta la présence des deux sexes présents dans la cavité étroite, et semble attendre elle aussi qu'ils bougent.
- Tu vas bien ? Susurre Izuku dans son oreille, posant ses mains sur les hanches étroites du français.
- Commencez à bouger. Dit-il en soufflant par le nez. J'en ai besoin.
Ils commenrent donc la danse sensuelle, agrippant les reins du plus petit. Yuga laisse sa tête retomber contre l'épaule de Izuku, savourant les mouvements en lui. Katsuki écarte les jambes du blond pour voir son sexe disparaître, mais surtout pour graver cette image dans sa mémoire. La sensation du sexe de Izuku frottant contre le sien à l'intérieur, additionné aux parois qui se resserrent de temps à autre, il va devenir fou. Les gémissements remplissent la pièce, et la chaleur monte de plus en plus. Une fine pellicule de sueur s'écoule le long du dos de Katsuki, s'échouant dans ses reins. Izuku n'est pas en reste. Il a planté ses pieds dans le matelas, et impose à Yuga un rythme plus soutenu. Son trou commence à s'habituer, tout comme son corps, ses chaleurs aidant la pénétration à devenir plus agréable. Le bruit de leur sexe glissant en lui grâce à son liquide les rendent accro. Leur nœud se frottent ensemble, l'un contre l'autre, tandis que leurs bourses claquent contre les fesses pleines. Izuku les attrape pour les malaxer tout en s'enfonçant plus loin encore.
Yuga continue de se toucher, jouant avec son gland de son pouce. Ils ne restent pas longtemps dans cette position, au plus grand plaisir du français.
À cheval sur les genoux de Izuku, Katsuki dans son dos, il est divinement prit en sandwich entre eux, leur torse musclé glissant sur sa peau. Les bras noué autour de son cou, sa bouche contre la sienne, derrière lui Katsuki le prend avec force et passion. Izuku regarde quant à lui Yuga monter et descendre sur sa verge épaisse, se délectant de cette vision excitante. Yuga a déjà jouit, deux fois pour être exact. Contre le torse de l'explosif, et dans la bouche experte du vert, qui fait des merveilles avec sa langue. Il est donc devenu encore plus sensible, alors que ses amants ont encore envie de prolonger leur étreinte.
Ne s'y attendant pas, il se retrouve sur le dos, le matelas amortissant sa chute, alors que Izuku revient en lui. Il voit Katsuki dans le dos du vert, et sans préparation, il le prend férocement. Les amants s'embrassent sous les yeux de l'Oméga qui n'a jamais rien vu d'aussi beau à regarder que deux Alphas faisant l'amour. Izuku colle leur corps ensemble, et Katsuki vient les surplomber. Supporter deux corps puissants n'est pas chose aisée, mais Yuga tient le coup en gémissant leur nom inlassablement.
- Tu es tellement bon, Yuga. Si bon. Izuku gémit en s'enfonçant en lui en même temps que Katsuki.
Une nouvelle fois, les positions s'enchainent. Son dos contre le torse de l'explosif, ses chevilles posées sur les épaules du vert, son corps est suspendue au dessus du lit grâce à leurs bras alors qu'ils sont à genoux sur le lit.
- Tu es foutrement bon. Grogne Katsuki en mordant son omoplate, donnant un coup de bassin profond. Les deux amants s'enfoncent en lui au même rythme, lui faisant l'amour avec passion. Tu sens mon sexe en toi ? Tu le sens t'ouvrir pour nous ?
- Katsuki... Yuga passe un bras derrière lui pour caresser les cheveux doux. Mordez moi. Gémit-il en laissant quelques larmes couler. Je vous en prie, mordez moi. Izuku. Katsuki. Faites le.
Aucun d'eux ne savent si les morsures resteront. Peut-être seulement une seule, ou les deux, ils ne savent pas. Mais entendre Yuga supplier, les yeux larmoyants, le sexe dressé alors qu'ils le prennent, ils ne parviennent pas à dire non. Ils sortent de lui, ne laissant que leur gland dans son petit trou humide, et reviennent en lui en forçant l'entrée, logeant leur nœud à l'intérieur de son corps. À peine ont-ils fait ça que Yuga jouit en de long jet, appréciant la façon dont ils le comblent.
Izuku met sa tête près de sa nuque à gauche et Katsuki à droite. Quand la délivrance les assaillent, ils plantent leurs crocs dans la chaire tendre et le marquent. Plusieurs fois. La nuque, la jugulaire, les épaules. Ils perdent totalement le contrôle, leurs suppresseurs ne faisant plus effet. Ils respirent l'air à plein nez, et sourient en sentant leur odeur mêlée à celle de Yuga. Pimentée, fruitée et boisée. Un merveilleux mélange. La bouche ensanglantée, ils se sentent jouir en lui. Remplissant ses intestins, le nouant au plus profond de son corps, ils le marquent à jamais. Ils restent ainsi de longue minute durant lesquels ils s'échangent plusieurs caresses et baisers. Yuga croit rêver en voyant le réveil indiquer cinq heures du matin. Mais il n'est pas au bout de ses surprises.
Quand leur nœud dégonfle, leur permettant de se retirer, Yuga retombe sur le lit, la tête dans les oreillers, un grand sourire sur le visage. Izuku et Katsuki le regardent et ont un élan d'amour et de sentiment à son égard. Ils ont fait l'amour jusqu'au petit matin, et même encore après, quand le soleil a percé les rideaux pour caresser leurs peaux nus.
Quand Yuga s'est réveillé, la bouche sèche et le corps endoloris, il a pris plusieurs minutes pour assimiler. En position assise, une vive douleur passe ses reins ainsi que son intimité. Il dépose son doigt tout contre ses lèvres, se remémorant la veille. Les mots échangés, les baisers, les caresses, et sa première fois. Un sourire béat prend place sur son visage encore endormis, alors qu'il passe une main dans sa nuque, là où la douleur est plus lancinante. De la pulpe de ses doigts, il sent très distinctement la marque de dents, et comprend qu'il est désormais liés à eux.
Il baisse les yeux sur les deux Alphas endormis, et sourit continuellement. Leurs bras tiennent sa taille avec force, comme si il risquait de s'enfuir. Il voit alors des traces de brûlure légère sur ses reins, ainsi que des bleus entre ses cuisses. La nuit a été longue et agitée, mais délicieuse. Il se souvient de tout, chaque détail, et se laisse mollement retomber. Une nuit d'ivresse et d'amour, de passion et de luxure. Une nuit où les baisers valent bien plus que des mots.
Oh oui, Yuga a enfin trouvé sa place après tant d'années à chercher en vain. En bougeant, il sent son intimité rejeter une quantité monstrueuse de sperme, et il grimace. Il n'a pas prit sa pilule.
Cette pensée vole en éclat quand deux bouches viennent embrasser sa peau, alors qu'ils sont à moitié endormie.
- Je vous aime. Souffle t-il, même si ces mots sont encore vide de sens.
Ils ont encore le temps de s'apprivoiser. Le temps sera court, mais nécessaire pour transformer cette nuit en relation solide.
Se lier, tomber enceint, fonder une famille, et mourir en s'aimant.
N'est-ce pas là le but ultime de chaque être vivant ?
Yuga a trouvé ses âmes sœurs et que Dieu lui en soit témoin, avec eux à ses côtés, il se sent enfin à sa place. Les préjugés, les complexités arriveront avec le temps, mais ensemble, ils seront plus fort que jamais.
Ensemble, Izuku, Yuga et Katsuki briseront les codes et feront de leur vie un véritable petit paradis.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top