Un bain ensemble - BakuKiriDeku


Vivre ensemble apporte son lot de bonheur, mais surtout son lot de moment inoubliable. Izuku, songeur, repense à ces derniers mois avec une pointe de nostalgie sur la langue tandis qu'il savoure son chocolat chaud dans sa joli tasse All Might. Il n'y a pas forcément que des beaux souvenirs, mais certains événements ont créés des moments uniques. Il ne s'imaginait pas avoir une vie de famille, du moins, avec ses propres enfants. N'ayant pas un père que l'on peut qualifier d'irréprochable, difficile pour lui d'avoir la fibre paternel et dans tous les cas, il n'en a jamais ressenti le besoin. Côtoyer des enfants lui est suffisant, quand bien même ces derniers ne sont pas les siens, et malheureusement il n'est pas aisé de trouver une moitié qui partage ses idées. Fort heureusement, Izuku n'a pas eu à chercher bien loin. Comme une évidence, tout est parti d'une série de circonstances. 

Peu à peu, tandis que ses amies et anciens camarades commençaient à devenir adulte et pour la plupart à fonder une famille, Izuku se sentait mis de côté. Toujours un peu à l'écart dans les discussions, ne trouvant pas l'opportunité de parler de lui car, au final, comparé à Ochaco qui en était à sa deuxième grossesse, Tsuyu qui espérait qu'une chose c'est obtenir un test positif et Kyoka qui tannait qui voulait entendre qu'elle allait bientôt se marier, ses soucis étaient moindre et sans importances. Ses trois amies nageaient dans le bonheur et Izuku ne pouvait être qu'heureux pour elles. 

Il s'est alors noyé dans le travail, succédant mission après mission, toujours sur le podium car personne ne l'avait encore détrôné de sa place. Bien vite, les héros qu'il côtoyait au quotidien n'étaient plus que des connaissances et bientôt, il eu l'impression d'être effroyablement seul. Ce fut un mot difficile à nommer, car jamais Izuku ne s'était sentie ainsi, mais fort de constater que c'était pourtant le cas. Il avait beau être entouré de ses plus proches amis, aucun ne pouvaient comprendre sa situation. Les seuls moments où il avait du réconfort c'est quand il rendait visite à sa mère, un nuage de douceur et de tendresse. 

Malheureusement, à force de faire passer le travail en priorité, Izuku s'est bien vite fait submerger par ces vagues. Une mission de trop, son corps épuisé autant mentalement que physiquement, et ce dernier eut un accident. Pas des plus dangereux, mais une fois encore il s'est retrouvé dans le plâtre. Cette fois ce fut sa jambe droite, celle-là même qu'il utilisait au quotidien comme appuie, la gauche étant déjà bien amoché par son passé. Sa mère vivant loin de la capitale, et ses amis étant pris par leur vie personnelle, il eut l'impression de s'oublier dans une boucle de noirceur. Pas facile de garder le sourire après tant d'années à se voiler la face, au ça non. À bientôt vingt cinq ans, notre cher numéro un, le dénommé Izuku, se sentait plus seul que jamais. Alité à la maison, recevant très peu de coup de fil et n'ayant aucun contact avec le monde extérieur si ce n'est sa baie vitrée dans le salon, cette période de sa vie fut un calvaire à revivre mentalement. Il gardait tout de même l'esprit clair grâce à sa passion pour les héros. Si il ne se faisait pas une énième rediffusion à la télévision, il optait pour un puzzle à l'effigie de ses mentors ou alors il prenait grand soin de classer, regarder ou encore compter ses plus belles trouvailles. 

Ce manège ne dura pas bien longtemps car, à sa grande surprise, il ne resta seul qu'une semaine. Cette semaine lui avait pourtant paru une éternité. 

C'était un matin de printemps qu'Izuku reçu cette visite inattendue. C'était avec difficulté qu'il avait atteint la porte, absolument pas doué avec ces béquilles de malheur. Il avait été surpris par la sonnette qui se faisait, littéralement, mitraillé. Il avait ouvert la porte sans réfléchir et faillit tomber sur le cul en découvrant sur son paillasson, Katsuki et Eijiro. L'un était tout sourire tandis que l'autre feignait l'indifférence en regardant partout, sauf le maître de maison. Izuku les avait invité à entrer, comme tout bon hôte qui se respecte. Cela n'avait pas échappé au couple, le petit brocoli était en piteux état. Des poches sous les yeux, des vêtements qui ne dataient pas de la veille, un amoncellement de nouille instantanée dans la cuisine mais surtout, des yeux qui hurlaient : aidez-moi. 

Izuku avait une fierté, comme tout être humain, et un ego qu'il ne fallait pas froisser. C'est pourquoi Eijiro et Katsuki savaient parfaitement comment s'y prendre avec lui. Le jeune couple n'était pas là par hasard. C'est Ochaco elle-même, inquiète pour son meilleur ami, qui avait contacté les deux hommes. Connaissant leur petit secret, elle savait d'avance qu'aucun d'eux ne diraient non. C'est uniquement les pieds dans le plat que le couple se rendait compte de la situation : Izuku avait besoin d'aide. Comme une boucle temporelle qui les renvoyaient tous les trois dans le passé, Eijiro et Katsuki savaient ce qu'ils avaient à faire. 

C'est tout naturellement qu'ils se sont invités chez lui, prétextant avoir besoin d'être hébergés pour quelques temps. Izuku n'a pas rechigné, acceptant avec un sourire si sincère. Les jours sont alors passés et petit à petit l'appartement a repris de joli couleur. Au revoir la mal bouffe, au revoir les draps sales, au revoir la négativité. Ils s'étaient occupés d'absolument tout, jonglant entre le travail, les courses, la cuisine, le ménage et le petit brocoli. Son appartement n'avait jamais été si accueillant et chaleureux. La cohabitation s'était faite tout naturellement et le vert avait prit goût, ne voulant échanger sa place pour rien au monde.

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Un mois entier s'est écoulé, alors qu'il ne reste à Izuku que quelques jours avant de retirer ce fichu plâtre. Il termine sa tasse fumante et la repose sur la table basse, les yeux rivés sur la ville en contrebas. Enroulé dans une couette, ses pieds sur un pouf, il sourit bêtement la tête reposé sur le canapé. Il se sent si bien en cet instant. Un moment de calme mais surtout, un moment unique. 

Pivotant sa tête vers la gauche, il regarde Katsuki et Eijiro qui s'affairent à préparer le repas de ce soir. Il s'est bien vite habitué à eux, et inversement. Ce qui ne devait être qu'un moment passager s'est transformé en collocation, au grand bonheur des trois hommes. Chacun gagne dans cet échange de bon procédé et aucun ne vient à s'en plaindre, bien au contraire. Le jeune couple est ensemble depuis la dernière année de lycée, et vivre ensemble a toujours été d'une simplicité sans nom pour eux. Ils n'ont rien changés à leurs habitudes ou leurs comportements en emménageant avec Izuku. Ils ne sont pas du genre démonstratif entre eux, mise à part la nuit. Le vert mentirait si il disait ne pas les entendre le soir. Ils sont voisins de palier pour les chambres, et il est difficile de dormir paisiblement quand on entend deux hommes faire l'amour passionnément. Cela a réveillé d'étrange sentiment en Izuku, notamment de ceux qu'il tente d'ignorer. Avoir ce duo à ses côtés est si bénéfique pour lui qu'il ne veut pas tout gâcher pour une histoire d'oreille malpolie. Mais comment rester de marbre ? 

Katsuki est son ami d'enfance qu'il a perdu de vue peu de temps après l'obtention de leur diplôme, et Eijiro est un ancien camarade qu'il a côtoyé encore quelques mois après la fin de l'été. Ils ne sont pas des inconnus pour lui, et c'est rassurant de les avoir près de lui. Ce mois est passé si vite et pourtant, Izuku n'a pas manqué un instant pour rattraper le temps perdu. Katsuki semble s'être adoucis, étant moins féroce avec lui, tandis qu'Eijiro est encore plus tactile. Les deux hommes se complètent parfaitement et le vert aime être à leurs côtés. Ils sont tellement aux petits soins avec lui, malgré leur travail, qu'il ne peut s'empêcher de culpabiliser. Sentiment qui a vite été écrasé par un Katsuki qui lit en lui comme dans un livre ouvert. 

Quand ce n'était pas les bons petits plats du blond, c'était Eijiro qui rentrait avec une pâtisserie de la boulangerie du coin. Quand ce n'était pas le rouge qui lui proposait de lui faire couler un bain, c'était Katsuki qui l'emmenait et l'aidait dans ses déplacements. Quand ce n'était pas l'un, c'était toujours l'autre, et quand ils étaient tous deux à la maison, Izuku vivait sur un petit nuage. Plus d'une fois il a eu l'impression de les accaparer ou de les gêner dans leur vie de couple, mais il a vite compris qu'il n'en était rien et cela le rassura. Avec un quotidien pareil, ses journées sont vites devenus mouvementées et il en a apprécié chaque moment. 

Sa seul peur désormais, c'est de les voir s'éloigner dès qu'il n'aura plus son plâtre. Il ne veut pas perdre ce que le couple lui offre. Toute cette tendresse, toute cette affection, sera t-elle toujours là dans quelques jours ?

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Izuku se triture les doigts, une mauvaise habitude qu'il a gardé du collège. Les fesses vissées sur le siège passager, il regarde par la vitre. Le temps est maussade et une puissante averse fait rage dehors. Il n'a pas hâte de rentrer à l'appartement. Il baisse les yeux sur ses jambes, en parfaite santé, et soupire. Le docteur l'a même félicité. Ce n'est pourtant pas lui qu'il faut remercier, mais les deux magnifiques hommes aux petits soins pour lui. 

- Excusez-moi, nous sommes arrivés. 

Le vert est sorti de ses pensées par le chauffeur qui lui fait un sourire dans le rétroviseur. Regardant dehors, il n'y pas de doute, c'est bien son immeuble. 

- Merci beaucoup. 

Il sort de la voiture, la tête toujours basse, tandis que le chauffeur redémarre en trombe. L'averse trempe ses vêtements tandis que l'eau dégouline de ses cheveux. Il pénètre les lieux, le pas lent, et emprunte l'ascenseur pour atteindre le dernier étage. Dans sa tête tout va à mil à l'heure. Submergé de question dont il n'a pas la réponse, il continue inlassablement de triturer ses doigts. Quand les doubles portes s'ouvrent de nouveau, c'est son étage. Il n'y a qu'un appartement ici, et c'est le sien, enfin, le leur. Il peine à se rapprocher de sa porte d'entrée. Non pas qu'il souffre, sa jambe va beaucoup mieux, mais il ne veut pas revenir un mois en arrière. Il comprend maintenant qu'il y a goûté. Il comprend pourquoi ses amis, ses collègues, aiment autant avoir une moitié. Ce n'est pas uniquement dans le but d'avoir une famille, de se marier, et d'avoir une descendance. C'est parfois aussi simple que ce qu'il vit actuellement. Savoir que son appartement n'est pas vide, savoir que quelqu'un l'attend à la maison, savoir qu'une personne attend après son retour, cela réchauffe son cœur glacé. 

Soupirant fortement, il pousse la porte et entre chez lui. Il est tout de suite accueillis par des chaussures bien rangées devant la porte. Il troc donc ses souliers contre des chaussons et arrive dans le salon. Second accueil, le chat de Katsuki et Eijiro : Oreo. Une boule d'amour avide de caresse. La boule de poil se faufile entre ses jambes pour l'accueillir. Troisième accueil, l'odeur particulière d'épice mais surtout, de curry. Il passe sa tête près de la cuisine et découvre un Katsuki, tablier autour de la taille, en pleine préparation du dîner de ce soir. Quatrième accueil,  un Eijiro sauvage qui l'attrape par derrière et lui offre un câlin chaleureux.

- Okaeri ! Hurle le rouge, tout content.

- Tadaima... Chuchote Izuku, encore déboussolé par cet accueil qui continue de réchauffer son cœur. 

- Mais... Izuku, tu es trempé ! S'affole Eijiro en sentant son débardeur se tremper tandis qu'il remarque avec effroi le corps grelottant du vert. 

Katsuki ne perd pas une seconde. Il réduit le feu sous la casserole, retire son tablier et attrape Izuku en un éclair. Ce dernier se retrouve dans ses bras, le corps gelé et les larmes au bord des yeux. Un surplus d'émotion pour le vert. Talonné de près par un Eijiro inquiet et un Oreo qui se demande ce qu'il se passe, le quatuor se rend immédiatement dans la salle de bain. Ensemble, Eijiro et Katsuki prennent soin d'Izuku. Ils commencent par lui enlever ses vêtements humides tandis que le blond commence à faire couler l'eau du bain. Ce n'est pas la première fois qu'ils ont à faire avec une telle situation et savent parfaitement quoi faire pour que ça aille mieux. Le rouge est le premier à offrir un contact visuel au vert, prenant son visage en coupe. Il embrasse avec tendresse ses yeux, là où les larmes ruissellent encore. Izuku passe naturellement ses bras autour de son cou et le laisse faire. Le blond vient compléter l'étreinte en déposant ses mains sur les reins du vert, embrassant son épaule au passage. Izuku se sent en sécurité, mais il se sent surtout rassuré. 

Se mettant également à nu, ils le guident dans la baignoire qui est assez grande pour les accueillir. Eijiro en premier, Katsuki ensuite et Izuku en dernier. L'eau est divinement chaude et cela fait un bien fou. 

- Merci... Murmure Izuku en se frottant les yeux. Un surplus d'émotion qui ne demandait qu'à sortir. 

- Ne nous remercie pas. Dit doucement Katsuki en l'enlaçant pour le rapprocher de lui. C'est normal. 

- Vous voulez bien... Me faire une promesse ? Demande t-il en regardant les mains de Katsuki sur son ventre. Ne m'abandonnez pas, s'il vous plait. Sa voix casse sur la fin de sa phrase alors que Eijiro vient lui aussi rapprocher son corps et toucher Izuku. 

Ils ne s'échangent pas plus de mot, les actes étant bien plus impactant. À la place, ils prennent du temps ensemble. Ils parviennent à rendre un demi-sourire à Izuku grâce à des papouilles et surtout grâce aux pitreries d'Oreo dans le lavabo. Ce n'est pas la première fois qu'ils le voient nu et ce n'est pas la première fois qu'Izuku les voit nu également. Néanmoins aucun d'eux n'a de pensée déplacée car ce n'est pas le moment idéal. Katsuki et Eijiro prennent grand soin à savonner Izuku, utilisant son gel douche préféré à la pêche, et ce dernier leur rend timidement l'appareil. C'est un moment intime qui marque un changement entre eux, et ils en sont pleinement conscient. 

Après le bain réconfortant, Izuku enfile son pyjama pilou-pilou tandis que le couple opte chacun pour un t-shirt avec un boxer. Le vert se sent nettement mieux. Accompagné de ses deux compagnons ils retournent dans la cuisine où Katsuki se remet aux fourneaux pour terminer le dîner. Oreo reprend sa place sur son arbre, fatigué par toutes ces péripéties. Izuku, qui voulait s'asseoir sur une chaise pour attendre sagement, se retrouve sur les genoux d'Eijiro qui lui répond par un immense sourire. Le vert rougit un peu mais ne rechigne pas. Ils observent sagement le blond qui termine de préparer le curry ainsi que le riz. Il place des portions dans trois assiettes et met le reste dans des tupperware qui trouvent place dans le réfrigérateur.

Contre toute attente ils ne mangent pas dans la cuisine comme à l'accoutumé, mais dans le salon. Izuku se fait transporter par un Eijiro tout content et il ne va pas s'en plaindre, c'est agréable de se faire porter de la sorte. Katsuki éteint les lumières et allume la télévision, mettant une série que Izuku affectionne tout particulièrement. Ils se faufilent sous un énorme plaid, se serrant les uns aux autres, assiette en main et cuillère dans l'autre. Izuku est aux anges, un petit sourire timide aux lèvres. Il a beau être un homme, dans son fort intérieur il a toujours voulu être traité de la sorte et trouve cela si compliqué de l'exprimé. Maintenant que Katsuki et Eijiro sont à ses côtés, il comprend qu'il n'a pas à avoir honte. 

Il commence alors son repas à grand coup de cuillère, savourant la cuisine de Katsuki qui est toujours aussi bonne. L'ambiance tamisé, les lumières de la ville, l'atmosphère est si agréable.

- C'est succulent, Kats' ! S'extasie le rouge en ravageant son assiette avec grand appétit.

- Bien sûr que ça l'est. Soupire t-il tandis qu'il est le seul à manger convenablement. C'est moi qui l'ai fait, ça ne peut être que bon. Izuku rigole, attirant l'attention de ses compagnons. 

- Ne sois pas modeste, Katchan. Tu devrais accepter les compliments. Il dépose sa cuillère dans l'assiette et regarde le blond dans les yeux. Ton curry est vraiment le meilleur. 

Le dénommé "Katchan" a un petit mouvement de recul tandis qu'il tente de rester impassible, se concentrant sur la télévision. Il ne dira rien mais l'air adorable d'Izuku devient difficile à tenir. Les compliments du rouge et du vert lui vont toujours droit au cœur. 

- J'ai une idée ! Toujours plein d'énergie, et son assiette engloutie, Eijiro bondit sur ses pieds. 

- Comment tu fais pour avoir autant d'énergie alors qu'il est si tard ? Demande Katsuki en déposant son bras sur les épaules d'Izuku. 

- Et si pour se détendre on en profitait pour emmener Izuku aux sources chaudes ? On a des jours à récupérer après tout ! Il claque dans ses mains devant la non réaction des deux hommes sur le canapé. C'est décidé, je vais appeler Denki. Il travaille de nuit aujourd'hui il pourra faire passer notre demande en prioritaire. Ils nous doivent bien ça après tout.

- OÏ ! Arrête de débiter, tu me fous la migraine. S'énerve le blond en frottant ses yeux. C'est pas parce qu'on a des jours qu'il faut les gaspiller. Ça va pas plaire à Endeavor si on lui balance notre absence en pleine figure par le biais de quelqu'un d'autre. 

- Dans ce cas on lui demandera demain à l'agence. Répond immédiatement le rouge. Écoute, on est fatigué depuis quelque temps, autant toi que moi, et Izuku a besoin de se reposer loin de la ville et des tracas du quotidien. À ce train là c'est nous qui allons faire un burn out à en faire trop pour les autres. 

- En même temps c'est le métier qui veut ça. On n'est jamais vraiment tranquille, on peut nous appeler n'importe quand si ils décident que c'est nécessaire alors je ne pense pas que prendre des congés  sur un coup de tête soit une bonne idée. Le ton monte entre les deux et Izuku les regarde à tour de rôle, ne sachant pas quoi dire sans avoir peur d'envenimer la situation. 

- J'en ai marre de faire passer les autres avant nous ! S'agace Eijiro. Depuis quelques temps on ne profite plus de rien. C'est littéralement métro, boulot, dodo. Je ne parle pas seulement de nous, de notre couple, mais c'est évident. Il frotte ses cheveux, regardant la ville. Je sais bien que les gens ont besoin de nous constamment, mais j'en ai marre de ne plus prendre le temps de savourer un plat, une boisson ou une simple sortie. Je suis tout le temps sur le qui-vive. Il regarde Izuku, puis Katsuki. Depuis qu'on habite ici j'ai pris conscience que ces moments là me manquaient énormément et depuis que l'on vit loin de l'agence, qu'on prend soin d'Izuku, je me rend compte que j'apprécie beaucoup plus cette vie là, à trois. 

- Mais moi aussi bordel ! Rugis le blond en bondissant du canapé. Tu crois quoi ? J'en pensais pas moins quand on habitait à deux pas du boulot. On se voyait qu'en coup de vent à l'agence, on mangeait même plus ensemble, on se voyait à peine pour se dire bonjour. Venir ici n'était pas une excuse, on voulait tous les deux prendre soin d'Izuku mais on peut pas non plus se permettre de se relâcher. Si c'est le cas, on va perdre notre rythme et se faire déglinguer au travail. Il soupire, faisant les cents pas près de la cuisine. Izuku les regarde, à tour de rôle. Je veux bien admettre qu'ils nous en doivent une, même plus qu'une. On a fait des nuits blanches à tire larigot, on a passé des journées entières à faire le guet parfois pour rien du tout. 

- Alors ils comprendront qu'on a besoin de ces vacances. Ce n'est pas un caprice d'adulte mais un besoin pour nous trois. Je veux encore passer du temps avec Izuku. Eijiro baisse les yeux, vidant son sac. On va bientôt reprendre un rythme de travail tous les trois, puisqu'Izuku n'aura plus besoin de nous, et ça ils vont vite le savoir. Au revoir les dîners tous les trois, adieu les moments ensemble devant la télé à rigoler. Je veux juste encore grappiller quelques jours. Je veux te perdre ni toi, ni Izuku... Les larmes franchissent la barrière et Eijiro plaque son bras sur son visage, abattu. Katsuki le rejoint, touché.

- C'que t'es chiant à faire ton sentimental. T'as niqué le repas. Il n'est pas énervé, uniquement inquiet pour son homme. Il prend soin de retirer son bras, essuyant lui-même ces fichus larmes. Fallait pas attendre qu'Izuku soit bientôt rétabli si t'avais un truc à dire. Il va se sentir coupable avec tes conneries. C'est moi qui téléphonerais demain matin pour obtenir une semaine de plus. J'appellerais également Hawks pour qu'il prévienne l'agence d'Izuku. 

- Katchan... Murmure le vert, tout émue. 

- On a encore besoin de passer du temps ensemble, le plus possible. Dit-il en regardant Izuku. Je parlerai en ton nom pour revoir tes horaires, tu n'es pas totalement remis. Quant à toi. Il regarde Eijiro dans les yeux. Je ferais la même chose pour nous, okay ? Le rouge hoche la tête. Je te jure, je dois tout faire dans cette baraque. 

Il récupère les assiettes terminées et se dirige dans la cuisine en claquant des pieds. Eijiro rejoint Izuku sur le canapé, peu fier de son étalage sentimental.

- Désolé pour tout ça. S'excuse t-il immédiatement. Je ne voulais pas étaler ça devant toi.

- Vous vous disputez des fois... Non ? Dans votre chambre...

- Oh... Eijiro se frotte la nuque. Ça n'a aucun rapport avec toi si ça peut te rassurer, c'est simplement notre propre surmenage qui nous revient en pleine face. Il y a eu énormément de mariage, de naissance et de démission dans notre agence. Par gentillesse et pour palier ce changement, on s'est énormément donné ces derniers mois, Katsuki et moi. Il prend les mains d'Izuku dans les siennes. Ça nous a fait bizarre de te revoir, après tant d'années, mais ça nous a fait plaisir de voir que rien n'avait changé. On avait besoin de s'éloigner du travail et quand on a su que tu avais besoin d'aide, nous n'avons pas hésités. Ces dernières semaines nous on fait le plus grand bien, notamment parce que... Tu nous avais manqués. Eijiro embrasse ses phalanges avec une grande tendresse alors que Katsuki les rejoint. 

- S'occuper de toi n'était pas un fardeau. Commence le blond. C'était surtout le seul moyen de renouer avec toi le plus facilement. Tu nous as vraiment manqués, le nerd. Peste Katsuki en croisant les bras. Et grâce à toi on a repris goût à cette vie ensemble. On s'est retrouvé avec Eijiro et on s'est rendu compte qu'être à tes côtés nous faisait le plus grand bien. Alors il va falloir nous supporter un peu plus longtemps. Il ouvre les bras et secoue la tête. Par contre, c'est possible qu'on se prenne la tête de temps en temps avec tête d'orti, car c'est la moitié de sa bouche que de me faire chier, mais sinon rien ne changera. 

- Hé ! Je ne suis pas si chiant au quotidien, Izuku peut l'affirmer, pas vrai ? Demande le rouge en levant un sourcil.

- Tu te moque de qui là ? T'es le premier à fuir le ménage et tout effort physique ! Au boulot y'a du monde mais on en parle de l'emménagement ici ? Pas fichue de déplacer un meuble sans te plaindre. Même Izuku était plus dévoué avec un pied dans le plâtre. 

- Mais... C'est pas pareil ! 

- C'est ça ouais, cause toujours. Soupire t-il en s'installant de nouveau sur la canapé, à l'opposé du rouge. C'est sans compter sur son acharnement pour prouver qu'il a raison. 

Ils finissent donc par se chamailler comme des enfants tandis qu'Izuku éclate de rire à leurs côtés. 

- Tu trouves ça drôle ? Demande Katsuki, malicieusement. Je vais te montrer ce qui est drôle moi !

- Non, Katchan !

À deux ils se jettent sur lui pour le chatouiller, l'un à droite et l'autre à gauche, alors qu'ils sont à deux doigts de vaciller. Il n'y a aucun doute, Izuku a hâte d'être aux sources chaudes.

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Izuku n'aurait jamais pensé que ce séjour arrive aussi vite. Descendant de la voiture le sourire aux lèvres, un bras tendu pour qu'il s'y accroche, il regarde Katsuki s'énervé littéralement avec les valises. 

- Tu leur fais subir un sort qui ne leur donnent pas envie de coopérer. Rigole Eijiro en posant sa main sur celle d'Izuku. 

- Te moque pas, abruti. S'agace t-il alors qu'il parvient enfin à les tenir dans ses deux mains. Autant de bordel pour un week-end, vous êtes pire que tout. Il les rejoint et reçoit une paire de sourire qui l'agace encore plus. C'que vous êtes niais. 

Rigolant à gorge déployés ils rejoignent le blond qui pénètrent les lieux en claquant des pieds. Il a beau se donner une image, au fond de lui il est comme sur un petit nuage. Il ne laisse rien transparaître mais a très hâte de se reposer et de flâner dans les bains. Ils sont accueillis comme il se doit et leurs affaires sont directement transportés dans leur chambre qu'ils vont partager ensemble. Eijiro et Katsuki ont réservés un week-end loin de tout mais surtout loin de leurs tracas. Une petite auberge entourée de onsen et de temples, en pleine montagne. L'endroit est magnifique et donne vue directement sur le mont Fuji quand ce dernier peut être visible au loin. Ils ont un vrai lieu de vie en beaucoup plus chaleureux, presque comme un cocon moelleux. Ils dormiront à l'ancienne, sur les tatami dans des futons qui sont rangés et seront installés à l'heure du bain. Il y a peu d'activité aux alentours, uniquement des parcs, des temples et bien évidemment les bains chauds. C'est le but de ce moment à trois, ne rien faire et se relaxer. Le couple a mis les petits plats dans les grands en réservant une chambre avec son propre onsen pour plus de tranquillité. 

- C'est magnifique. Izuku est ébloui par cette vue à travers la baie vitrée. Un énorme bain d'eau fumante entouré de verdure, de galet et de lanternes hautes. 

- Tu veux te baigner ? Demande Eijiro en déposant une main sur ses reins, tout en le regardant en contrebas. Leurs yeux se croisent et le vert rougit.

- Minute papillon. Intervient Katsuki en prenant Izuku contre son torse. D'abord on s'installe, ensuite on mange parce que je n'ai pas conduit pendant des heures pour aller me baigner le ventre vide, et ensuite on profitera des bains avant d'aller dormir. 

- Toujours aussi directif. Eijiro fait la mou mais capitule devant le regard tendre mais autoritaire du blond. 

Tous les trois vêtus d'un yukata, ayant troqués leurs vêtements pour des tenus plus décontractés, ils décident de se rendre au petit restaurant pour ce soir. Demain ils profiteront de manger dans la chambre mais exceptionnellement c'est buffet à volonté et Eijiro voulait impérativement essayer une fois dans sa vie. Katsuki et Izuku l'ont suivi, le sourire aux lèvres, devant un Eijiro les étoiles plein les yeux. En cette période il n'y a pas foule alors ils peuvent profiter un maximum sans attirer l'attention.

- Tu en as beaucoup trop pris. Le prévient Izuku en voyant une fine couche de riz accompagné, ou plutôt écrasé, par une montagne de viande différente : brochette, boulette, aiguillette.

- Il faut bien que j'essaie le plus de chose possible ! S'exclame t-il en commençant son repas, continuant de parler la bouche pleine. Ce n'est pas le genre d'endroit dans lequel j'ai l'habitude d'aller. 

- On se fait souvent remarquer. Continue Katsuki en essuyant un coin de bouche d'Eijiro, par automatisme.

- À vrai dire, à part la cantine de Yuei, je n'ai jamais eu d'occasion comme celle-ci. Ça fait du bien de manger en extérieur sans sentir de regard sur soi. 

- Plus on s'éloigne de la capitale et plus on augmente les chances d'anonymat. Surtout dans des endroits reculés. Précise le blond.

- Vous avez bien choisi. Les félicite Izuku. L'endroit est chaleureux, accueillant, et surtout c'est un environnement reposant. 

- On en avait énormément besoin. Continue Eijiro en avalant son verre d'une traite. 

Le repas se poursuit dans la gaieté et les éclats de rire, les membres du staff les regardant avec un sourire discret. De loin, si on ne les reconnait pas, ils sont trois hommes tout ce qu'il y a de plus normal. Dégustant un repas, chahutant comme des enfants et rigolant à s'en étouffer de rire. 

Les assiettes engloutis, car le trajet fut éreintant pour tous, ils ne tardent pas pour regagner leur chambre. Comme convenu les trois futons sont installés côte à côte pour n'en former qu'un seul. La pièce est plongé dans le noir, uniquement éclairé par la lune, les étoiles, et la dizaine de lanterne dehors. La porte coulissante se referme et Izuku serre un pan de son yukata dans les mains, avalant sa salive avec difficulté. À ses côtés, Katsuki et Eijiro n'en sont pas en reste. Déposant chacun une main sur l'épaule du vert, leur poigne se raffermissent en imaginant sans gêne la suite des événements. La chaleur monte dans leur corps en une fraction de seconde. C'est Katsuki qui brise le silence. 

- On t'attend dehors. Dit-il tout bas, en avançant le premier, suivi par Eijiro. 

Les deux hommes font glisser le bout de tissu d'un coup de main habile, et Izuku retient son souffle. Il les a déjà regardé nu, mais il ne s'est jamais attardé sur leur corps. Tout ce dont il se souvient au moment où les yukatas sont tombés au sol, c'est leur divin fessier se mouvoir pour disparaître plus loin dans le jardinet. Une main sur le mur, l'autre sur le cœur, Izuku en a le tournis. Ces deux l'hommes lui font perdre son latin, si tenté qu'il l'ait apprit un jour. 

Prenant son courage à deux mains, il se débarrasse à son tour de son vêtement et contrairement à eux prends soin de le plier comme il se doit. C'est donc avec un naturel qui lui est propre qu'il sort de la chambre, les mains sur sa virilité. 

- Izuku... Katsuki ne l'appelle pas réellement, il prononce simplement son prénom par automatisme, sa phrase mourant dans l'air. Eijiro n'est pas en reste, ses yeux perdus dans ceux d'Izuku. 

Le vert peine à les regarder comme ils le font, et préfère feindre l'indifférence pour gagner encore plus de courage. Il retire ses mains, passant l'une autour de son ventre tandis que l'autre termine dans ses cheveux.

- Viens. Eijiro qui est le plus proche du bord lui tend une main alors que le reste de son corps est caché par l'eau brûlante. 

Izuku saisit cette main qui l'aide doucement à descendre les marches. Peu à peu sa peau se met à picoter par le contact de cette eau qui l'électrise. C'est éprouvant au début, notamment le contraste entre l'eau chaude et l'air qui se rafraîchît. Il se met naturellement entre le couple, notamment parce que se mettre à l'autre bout serait légèrement suspect. Il veut être près d'eux le plus possible, même si en cet instant le simple fait de savoir qu'ils sont nus ne le laisse pas indifférent. 

Katsuki et Eijiro passent un bras sur lui, l'un sur les épaules et l'autre sur es hanches, collant leur peau l'une contre l'autre. De quoi leur donner le tournis à tous les trois. Ils ont beaux être des adultes en pleine possession de leurs moyens, ce n'est pas chose aisé que de résister à l'homme qu'on aime. Katsuki ne demande qu'à se jeter sur ces deux hommes, tout comme Eijiro ne demande qu'à les dévorer, tandis qu'Izuku sent déjà son corps se réveiller à cause des dizaines de scénarios qui passent dans son esprit excité. 

- N'arrêtez pas... Marmonne Izuku quand il sent leurs mains bouger doucement pour le caresser par endroit. Izuku s'accroche respectivement à leurs épaules alors qu'il voit la main d'Eijiro venir se fondre sans prévenir entre ses jambes écartées. Le couple place chacun une cuisse sous le vert et ce dernier, porté par l'eau, se retrouve assis, les jambes portées par l'eau. Son dos est reposé sur la parois froide en roche alors que sa tête tangue un peu. 

Le rouge caresse le sexe du vert de la paume de sa main, cajolant sa longueur d'un seul mouvement habile. 

- Eijiro ! Hurle presque Izuku en le regardant, surpris par son attaque. 

- Izuku, regarde moi... Murmure Katsuki à sa gauche, mordillant son épaule, attirant son attention. Il place lui aussi une main entre ses jambes, rejoignant celle d'Eijiro. À deux ils commencent doucement à le caresser dans toute sa longueur. 

- Encore. Répète t-il inlassablement en sentant leurs mains lui caresser le sexe, les cuisses, les fesses. Encore...

Et c'est là que Katsuki craque le premier. Attrapant son visage par surprise il lui dérobe un baiser en plaquant ses lèvres contre les siennes. Leurs langues se rejoignent pour se cajoler alors qu'Eijiro les regarde faire en grognant. Izuku et Katsuki se séparent, à bout se souffle, et Eijiro les rejoint dans cet échange. Pour le blond et le rouge c'est un baiser brûlant, mais celui qu'Izuku reçoit d'Eijiro est plus passionné, plus humide. Leurs mains se font encore plus taquines, plus envieuses, et ils se comprennent. 

Katsuki prend Izuku par les cuisses pour le déposer sur le rebord, alors qu'Eijiro se joint à lui. Les deux hommes surplombent le vert de tout leur soûl, leurs yeux plus gourmands que jamais. L'un à gauche, l'autre à droite, ils déposent un à un des baisers sur chaque parcelle de peau qui passe à proximité de leurs lèvres. Ils commencent par sa nuque, sensible, puis descendent sur son buste où ils prennent soin de son torse et de ses tétons. Ils s'attardent un peu plus avant de descendre sur son ventre, beaucoup plus sensible que sa nuque. Izuku les regarde faire, haletant, et passe ses doigts dans leurs cheveux à chacun en comprenant ce qui l'attend. 

Il sent leur langue sur sa verge et ce simple contact lui fait crisper les orteils. Katsuki et Eijiro s'échangent un regard complice et en un seul mouvement le rouge le prend en bouche. 

- Eijiro ! Hurle Izuku, les yeux grand ouverts, les mains crispées dans ses cheveux. 

Le rouge n'attend pas une seconde de plus avant de bouger, jouant de sa langue sur sa longueur. Katsuki continue d'embrasser la peau généreuse du vert, entre ses cuisses, prenant soin de caresser ses bourses. Le couple s'échange les rôles, faisant perdre pied à Izuku qui, perdue dans les limbes du plaisir, ne parvient plus à savoir qui et qui. Tout ce qui compte c'est ces mains sur son corps, ces baisers sur sa bouche, ces yeux dans les siens et ces quelques mots : je t'aime. 

Répété inlassablement, encore et encore, Izuku ne sait pas à qui il le dit, mais il le redit encore et encore pour que Katsuki et Eijiro comprennent le poids de ses mots. 

- Je t'aime... Susurre t-il au bord de la jouissance. Je t'aime, je t'aime, je t'aime... Ses mots restent dans sa gorge, sa bouche ravager par deux autres bien trop féroces. 

- Nous aussi... Murmure Katsuki dans son oreille.

- On t'aime. Termine Eijiro en soufflant dans sa nuque. 

Les trois hommes se regardent, et souris tout en s'embrassant de plus belle. Ils sont sur leur petit nuage de bonheur. Ces mots, longtemps restés bloqués dans leur gorge, peuvent enfin être prononcés. Depuis combien d'année Katsuki et Eijiro pensaient à ce moment ? Ils l'ont imaginés, ont rêvés, ont tirés un trait dessus et pourtant, ils sont là, auprès d'Izuku. Cet homme qu'ils ont toujours aimés et qui, aujourd'hui, les aime en retour. Ce rêve est d'une réalité sans égal. 

Eijiro prend Izuku par les hanches, le hissant contre lui, tandis que leurs lèvres se retrouvent. Les jambes du vert se nouent par automatisme autour de sa taille et Katsuki les regarde faire, plus amoureux que jamais. Ils se dirigent vers la chambre, quittant l'eau brûlante pour l'air glaciale. Le blond à leurs côtés rit sous cape en les voyant peiner à ouvrir la baie vitrée. Il vient à leur secours et s'empresse de les rejoindre sur le futon. 

- On va mouiller les draps. Dit Izuku, rouge de gêne, en voyant le blond et le rouge à genoux entre ses cuisses, leurs corps dégoulinant de partout. La lumière des lanternes se reflète sur leur peau et Izuku durci de nouveau face à cette vue plus qu'alléchante. 

- C'est si dérangeant que ça ? Demande Eijiro, un sourire espiègle sur les lèvres. 

- Tu préfère le faire à même les tatami ? Continue Katsuki en caressant la cuisse du vert. 

- Ce serait bête d'abîmer le sol, non ? Renchérit Eijiro en touchant son sexe tout en caressant la jambe d'Izuku. 

- Imagine un peu la tête des employés demain matin. Le sol trempé par nos corps et notre sueur. Katsuki attrape son sexe en grognant légèrement.

- Arrêtez de m'allumer. Dit Izuku en faisant la moue, se sentant observé comme jamais par eux. Ce n'est pas drôle. 

Toujours à genoux face à lui, ils continuent de se toucher en le regardant, alors que le sexe du vert mouille encore plus. 

- Et si on passait à la pratique ? Propose Eijiro, faisant grogner Katsuki et gémir Izuku. 

Les trois hommes n'étaient pas prêt à s'endormir, et encore moins à se reposer. Toutes ces années de frustration éclatent ce soir et ils comptent bien en profiter jusqu'à la dernière goutte. Quitte à rentrer complètement vidé et exténué. Ils voulaient profiter d'eux et de leurs corps. Profiter de ce temps donné pour s'aimer et se découvrir ensemble. Ce soir ils pouvaient ne penser à rien d'autre qu'eux. Pas d'explication pénible à donner, pas d'alibi à trouver, pas de conséquences à leurs actes, simplement un moment partagé entre trois hommes qui s'aiment. 

Izuku allait finir encore plus courbaturé, demandant sans nulle doute des congés supplémentaires, mais avec ses hommes à ses côtés il se sentait invincible, prêt à combattre le plus féroce des vilains. Ils avaient encore beaucoup de chose à apprendre mais ils étaient sur la bonne voie.


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Fufufu, serait-ce le retour du recueil ? Il se pourrait que oui ! Après plusieurs mois, que dis-je, plus d'une longue année à ne rien écrire dans ce recueil, j'ai décidé de mettre à jour mes petits brouillons. Il y a surtout du BakuDeku et du KiriBakuDeku mais qui irait s'en plaindre ? 

Pour ce retour j'ai opté pour un one-shot plutôt soft avec très peu de dialogue car je voulais me remettre dans le bain doucement. J'ai plein d'idée en tête mais j'espère que cette courte histoire vous aura plut ! 

Je travaille activement sur une histoire non MHA qui me tient à coeur mais je compte avancer sur ce recueil et mes brouillons d'histoires MHA ! J'ai tellement d'idée et d'envie, on ne m'arrête plus ~

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