Notre Lune - BakuDeku

Le vent monte, le bruissement des arbres joue une douce musique à ses oreilles. L'Oméga, couché sur le sol froid et humide, attend. Il ne sait pas trop pourquoi il attend, qui il attend, mais c'est ce qu'il fait. Il attend patiemment que quelqu'un sorte de l'ombre et vienne vers lui. Izuku est là depuis le début de ses chaleurs, c'est à dire deux jours. Deux jours consécutifs qu'il marche sous forme animal. Il paraît que les odeurs peuvent mieux être sentis sous cette forme. Qu'elles se rependent plus facilement et vont plus loin. Izuku compte essayer toutes les solutions possibles pour attirer un quelconque Alpha qui voudrai de lui. Mais rien. Toujours rien.

Il lève les yeux vers la lune. Ses yeux verts scrutent le ciel. Cette nuit, la lune est pleine et bien plus visible que les autres nuits. Il la distingue à travers les sapins. Mais la vue ne lui convient pas. L'endroit ne lui convient pas. Il se lève, peu déterminé, mais convaincu. Il se déplace doucement. Il prend le temps de regarder les alentours, d'humer l'air. Mais il ne sent rien. Cela fait longtemps qu'il est seul. Depuis ses seize ans, depuis ses toutes premières chaleurs.

Une mère qu'il n'a pas connue, morte en lui donnant la vie. Un père absent préférant son travail à son fils. Des amies inexistants. Fils unique. Oui, Izuku est effroyablement seul depuis ses seize ans. Depuis qu'il a quitté le domicile familiale. Mais il a apprit à vivre de cette solitude, à l'utiliser à son avantage. Un loup solitaire, sans meute, a le droit de s'installer sur des terres et d'en faire son territoire. Izuku est un loup solitaire, qui plus est, un Oméga en chaleur. Il peut vaquer sur ces territoires comme il le souhaite. Tant que le propriétaire ni voit pas d'inconvénient. Les gens peuvent ainsi choisir leurs vies : soit rester dans la civilisation et vivre selon les rangs et les lois, soit vivre tel des nomades, sous leur vrai nature.

Arrivé au bout du sentier boueux, une rivière apparaît. Elle ruisselle et semble peu profonde. Un bain de minuit pourrai lui rafraîchir les idées. Il hésite. Il s'approche, s'abaisse et bois l'eau. Elle est fraîche, non polluée. Un délice. Trois jours qu'il n'a rien bu, trois jours qu'il n'a rien mangé. La force de l'habitude. Son ventre ne cris pas famine. Pas encore. Le plus long qu'il ait tenu est une semaine. Si il faut qu'il attende une semaine pour manger, il le fera. Izuku est certes un Oméga mais il est fort pour son statut, qui plus est, il est très rapide.

Le vent se lève un peu plus, balayant son pelage vert sapin. Il apprécie cette caresse. Il aimerait qu'elle soit vrai. Pas seulement aérienne, mais réel. Une main dans ses cheveux. Une tête calé dans son cou. Un corps chaud contre le sien. Izuku relève le museau, se léchant les babines. Il regarde la rivière. Droite ou gauche. Si il part dans le sens où l'eau s'écoule, il tombera peut être sur un lac. Le meilleur moyen de savoir c'est de suivre la route.

Il emboîte le pas, suivant la rivière. Plus il avance, plus ses pattes le tiraillent. Il est fatigué, très fatigué. Ses chaleurs lui pompent toute son énergie. Il n'aime pas cette période. Il n'a même pas envie de se reproduire. Il veut juste que cela cesse. Que son Alpha arrête tout ça, mais il n'en a pas. Il doit sans doute ressembler à un loup perdu. Il est sale. Son pelage est un peu crasseux. Ses griffes ont grandis. Ses yeux sont vitreux, la fatigue le ronge. Pour un Oméga, il n'est ni mignon, ni beau. Il veut qu'une chose, dormir. Mais d'abord, il faut qu'il trouve un endroit pour passer la nuit. À l'abri des regards.

Finalement, il a raison comme toujours. Cette rivière a une fin. Au bout de cette dernière se trouve bel et bien un lac. Il est grand, il s'étend à perte de vue. Izuku croit au miracle en voyant de l'autre côté du lac un renfoncement dans un rocher : une grotte. Il prie pour qu'elle ne soit pas habitée.

Il court pour la première fois depuis des jours. Il enchaîne les pas et court plus vite. Il se retrouve de l'autre côté, en face de la grotte. L'intérieur est sombre. L'entrée est seulement éclairée par la lune. Izuku n'en demande pas plus. Il ne se fait pas prier, il se hâte de pénétrer à l'intérieur. Il se laisse mollement tomber sur le sol. Enfin un endroit "sûr" pour le moment.

Il est tout de même intrigué qu'un endroit si stratégique soit vide. Peut être qu'un animal vivait ici mais qu'il est partit. Les animaux bougent souvent, lui aussi. Rester trop longtemps quelque part ce n'est pas bon, surtout pour un Oméga solitaire. Enfin, si les Alphas ne veulent pas de lui, il n'a rien à craindre mais sait on jamais. Mieux vaut prévenir que guérir.

La fatigue le gagnant, il ne réfléchit pas plus. Couché sur le flanc, Izuku laisse son corps reposer entièrement contre la parois du mur, froide mais rassurante. Il ferme les paupières et il ne lui en faut pas plus pour s'endormir.

_____

Le réveil est dur mais nécessaire. Izuku a réussit à dormir quelques heures. La douleur dans son bas ventre lui empêche de profiter. De plus, il a dû rester sur le qui-vive toute la nuit. Les dangers sont nombreux et imprévisibles.

Le soleil est levé depuis longtemps. Il est maintenant haut dans le ciel. Les oiseaux chantonnent gaiement. Comme la nature est joyeuse ce matin. Izuku se sent revigorer, plein d'énergie.

Il se lève et trottine vers le lac. Il s'abreuve, la queue battant l'air joyeusement. C'est vraiment une belle journée malgré tout. Il sourit intérieurement. Les moments comme ceux là, il en profite car ils sont tellement rares. Il relève la tête et regarde les alentours. Pourquoi ne pas piquer une tête dans le lac ? Après tout, il n'y a personne puis le lac est à tout le monde.

Il s'approche de la berge. Il regarde le grand lac. L'envie de sauter lui vient. Il prend son élan, reculant de plusieurs pas puis pique un sprint épatant. Il saute, tête la première dans l'eau. Quand il plonge, la fraîcheur de l'eau l'agresse mais très vite son corps s'habitue. Il remonte à la surface à l'aide de ses pattes. L'eau nettoie la crasse qui s'est accumulé dans ses poils. Comme c'est relaxant pour lui. C'est encore mieux qu'un bon bain chaud. Il profite et plonge plusieurs fois sous l'eau, s'amusant à nager. Il est certain que le loup n'est pas l'animal le plus agile dans l'eau mais il se débrouille plutôt bien. Il remonte une nouvelle fois, la gueule en l'air et l'ouvre. Sa langue est sorti, prouvant qu'il s'amuse et en même temps qu'il s'épuise.

Il ressort donc, regrettant déjà la sensation de l'eau sur son pelage. Il se secoue pour évacuer l'eau. Il frise un peu, tant pis, cela ne le gène pas plus que ça. Il trottine, heureux, jusqu'à la grotte qui est désormais sa nouvelle maison. Même si il a l'habitude de vivre en nomade, cette grotte lui convient. Il lui prend l'envie de l'explorer d'avantage. Elle semble profonde.

Il s'avance à l'intérieur à petit pas. Ses yeux s'adaptent très vite à l'obscurité. Qu'elle n'est pas sa déception de voir que sa grotte se termine par un cul de sac ni plus ni moins. Elle doit faire neuf ou quinze mètres de profondeurs. Mais cela lui va, il n'est pas quelqu'un de difficile et heureusement. Dans un monde pareil mieux vaut se contenter du peu que nous ayons.

Il ressort donc et se poste devant, le corps sur le sol, la tête scrutant les alentours. Le soleil tape fort pour un mois d'avril, néanmoins, les soirs restent frais.

Soudain, son ventre gargouille. Il a complètement oublié ce détail. Se nourrir.

Il se relève, hésitant. Une autre douleur se fait sentir dans son bas-ventre. Ses chaleurs. Ça aussi il a oublié. Cette fois, une impression le met mal à l'aise. Il a l'impression qu'on le regarde. Si quelqu'un l'a sentit, si l'Alpha qui vit ici vient le faire déguerpir à coup de crocs, il ne pourra pas aller bien loin.

Il marche doucement. C'est le seul moyen d'atténuer la douleur. Marcher doucement, faire de petit mouvement. Plus il bouge, plus il avance, plus cette impression d'être observé s'agrandit. Pourtant, il n'a pas de mauvais pressentiment. Juste le fait de se faire observer le gêne. C'est bien la seule chose qu'il n'aime pas, qu'on le scrute tel un vulgaire objet. Ça lui est arrivé très peu mais cela reste désagréable.

Un craquement sourd lui fait tourner la tête d'un coup. L'instinct sans doute, ou le réflexe. En tout cas, le bruit était bien réel. Accompagné de quelques bruits de pas, il entend le feuillage bouger. Ce n'est pas bon signe. Il est sur le territoire de quelqu'un, sans sa permission. Les bruits se font plus proches. Ils viennent de sa droite, à une vingtaine de mètres de lui.

Les feuilles du bosquets se mettent à remuer, laissant apparaître le plus beau loup que Izuku n'est jamais vu. Il sortit complètement, humant l'odeur avant de planter son regard sur lui. Des yeux carmins époustouflant accompagné d'un pelage blond cendré. Il est magnifique, Izuku se doit de le dire. Ses oreilles se lèvent d'intérêt pour le nouvel arrivant.

Il distingue une aura imposante malgré la taille singulière du loup. C'est l'Alpha qui occupe ce territoire. Il ne semble ni agressif, ni intrusif. Juste curieux.

Le loup blond avance en direction de Izuku sans pour autant être proche de lui. Il marche en arc de cercle, pour le jauger, le voir sous tout les angles. Il se laisse regarder, plus admiratif qu'effrayé. Pourtant, il se sent ridiculement moche à côté de ce magnifique loup. Un pauvre Oméga face à un si bel Alpha. Izuku finit par s'asseoir alors que l'autre loup fait de même. L'un en face de l'autre. Vert contre rouge. Izuku est en train de se noyer dans ses yeux.

Malheureusement, le moment est gâché par le ventre du plus jeune qui se met à gargouiller furieusement. Le loup blond penche la tête sur le côté pour le regarder. Un autre gargouillement se fait et le loup se lève, regardant Izuku une dernière fois avant de partir en courant. Izuku se relève, déçu, voulant le suivre. Il baisse la tête, légèrement triste. Mais quel débile ! Il a dû faire pitié au loup. Lui qui pensait avoir trouvé son Alpha...

Les oreilles baissées, il se dirige vers sa grotte où il se couche, puis s'endort, la faim le tiraillant, rêvant d'un certain loup aux yeux rouges.

______

Nous devons être en début de soirée quand une douce odeur le réveille. Une odeur qu'il n'a pas sentit depuis longtemps. Légèrement sucrée. Légèrement acre. Du sang.

Izuku ouvre les yeux en grand. Il relève la tête et est littéralement sur le cul face à la scène qui se déroule devant ses yeux.

Le loup blond de tantôt traîne difficilement mais sûrement la carcasse d'un cerf fraîchement tué. Il a du sang sur l'encolure et les babines. Izuku trouve que cela gâche son beau pelage. L'Alpha pose le cerf devant la grotte sans pour autant s'introduire dans l'intimité de ce dernier. Ensuite, il recule, baisse la tête et fait un mouvement vers l'avant. Le loup invite Izuku et plus que ça, il le nourrit. Il ne se fait pas prier et se jette sur la carcasse avec hargne. L'Alpha regarde la scène l'air satisfait. Ce qu'il ne savait pas c'est quand acceptant ce présent, il se laisse volontairement courtiser par ce bel Alpha solitaire qui n'a qu'une seule attente, prouver à l'Oméga qu'il sait s'occuper de lui.

Ayant mangé vite, il est rassasier en quelques secondes. Il se lèche les babines et relève le museau. L'Alpha est à l'entrée de la grotte, sur la droite. Izuku qui ne voit aucun inconvénient à cela le laisse tranquille. L'Alpha se couche et regarde l'Oméga faire de même. Il ne tarde pas à s'endormir de nouveau, aucunement inquiet par la présence du loup cendré. Ce qu'il ne sait pas, c'est que l'Alpha ne ferma pas l'œil de la nuit, veillant sur l'Oméga endormie.

______

C'est ainsi qu'une petite routine s'installe entre les deux loups. Izuku n'étant pas totalement en chaleur, l'Alpha ne semble pas désorienté. Elle dure en générale deux semaines et c'est souvent vers la fin que c'est le plus douloureux. Izuku connaît l'Alpha depuis une semaine maintenant. Enfin le connaître est un bien grand mot mais bon, il le connaît tout de même.

Tout les jours, le loup blond lui a apporté une proie qu'il a chassé pour lui et jamais il n'y a touché. Elle est seulement pour lui. Justement, il trouve cela très mignon. Jamais on ne lui a fait de tels présents. Il ne s'en plaint pas, il adore ça, être considéré par quelqu'un.

Aujourd'hui, Izuku souhaite que leur relation évolue. Il ne sait pas trop comment s'y prendre. Le loup dort tranquillement à au moins trois bon mètres de lui. Il avance à pas de loup. Arrivé à sa hauteur, il baisse sa tête et le sent. Il a une odeur fruité, un peu fleurie. Il en est déjà ivre. Il plonge malgré lui son museau dans son encolure, appréciant l'odeur et la douceur de cette dernière. Le manque de contact refait surface. Il entend un gémissant appréciateur et il recule à grande enjambée. L'Alpha ne l'entend pas de cette oreille. Il a apprécié sentir le museau humide de l'Oméga sur lui. Il a adoré même. Il se relève à son tour et en se retournant il failli mourir de joie.

Izuku, amusé par sa réaction et voulant jouer, s'est mit sur le dos, la queue remuant dans tout les sens. L'Alpha comprend le message et s'approche de lui, la queue battant l'air. Il met son nez dans son cou, humant l'odeur. Elle est boisée. L'Alpha ne compte pas oublier cette odeur de si tôt.

Il se met au dessus de lui, son corps le surplombant. Il ne se sent pas soumis, l'Alpha ne dégage pas cet intention. Juste une envie de tendresse et de jeu. Izuku releva le museau et lécha la truffe de l'Alpha. Jamais il n'aurait pensé être aussi proche de quelqu'un un jour, il voulait que cette idylle dure pour l'éternité. Après plusieurs heures de jeux et de léchouilles, le petit duo s'est rapproché de la grotte. Izuku l'a intimé à entrer à l'intérieur. Il est passé devant lui pour lui montrer le chemin.

Au bout de la grotte se trouve un lit fortuit composé d'herbe et de mousse d'arbre, il est douillé. Izuku s'approche de sa couchette pour y remettre un peu d'ordre lorsqu'il sent un souffle chaud s'abattre sur son flans. Il se fige. Ça c'est très intime.

L'Alpha a trouvé l'occasion rêvé pour se rapprocher de l'Oméga plus intimement. Se retrouvant ainsi derrière lui, il a une parfaite vision sur ses flans. Il ne peut s'empêcher de les fixer. Cet Oméga est parfait. Au moment où il s'est arrêté, il en a profité pour se rapprocher davantage. Il sait que l'Oméga est en période de chaleur, peut être lui fait-il assez confiance pour le satisfaire ? Il met son museau en direction de son trou et sort sa langue une première fois. Izuku trouve cela étrange et sursaute à cause la sensation. L'Alpha ne voit aucune résistance et recommence de nouveau. Perdu dans l'ivresse, l'Alpha commence à lécher ses flans, puis sa cuisse, or cela ne plait plus du tout à Izuku, il a peur. Horriblement peur. Il commence à piailler mais l'Alpha ne l'écoute pas.

Mais un cri fait que l'Alpha s'arrête d'un coup. Le cri de l'Oméga, le fameux cri de l'Oméga. Celui qui fait que n'importe quel Alpha se pli en quatre pour lui. Le cri de détresse. Et c'est lui qu'il l'a déclenché. L'Alpha n'a pensé qu'à lui tel un monstre égoïste dicté par son instinct.

Il regarde le loup vert, plaqué contre la parois de la grotte, les yeux apeurés. Au lieu de le faire se sentir bien, l'Alpha l'a effrayé. Il le regarde avec tellement de peur dans les yeux, s'en est trop pour lui. Avec un air désolé, l'Alpha part sans demander son reste, laissant Izuku une nouvelle fois seul.

L'Alpha courre avec rage à travers la nuit, hurlant à la lune.

Ce soir, il regarde la lune depuis le lac. Il regarde son reflet dans l'eau et se sent triste.

______

Cela fait maintenant trois jours que Izuku n'a pas revus son Alpha. Il lui manque affreusement. Sa présence, son regard, sa beauté. Il n'a pas voulu utiliser son cri mais c'est la seule manière de se faire entendre. Il regrette d'être aussi timide et renfermé mais c'est plus fort que lui.

Soudain, une douleur plus puissante que les autres le prend. Sa tête tourne, son crâne va exploser. Il est à la fin de son cycle. Il se sent seul, vide, abandonné. Il regrette. Tout ce qu'il veut, c'est que son Alpha soit là, pour lui, avec lui. Pour le satisfaire lui et personne d'autre. Désespéré, il pousse un hurlement. Très vite, il reçoit une réponse. C'est lui, son Alpha. Il ne se fait pas prier et recommence. Il reçoit une nouvelle réponse, plus proche. Izuku hurle encore, faisant passer toutes ses émotions à travers son cris. La réponse n'est plus faite de son, son Alpha est là, à dix mètres de lui, essoufflé, ravis.

Il est tellement heureux. Il veut s'offrir à lui, il veut lui donner ce que personne ne veut de lui. Son cœur. Son corps. Son âme toute entière.

Le loup s'approche lentement, telle une parade nuptiale Izuku fait de même. Leur museau se rencontrent. Il est tellement heureux. Il ne contrôle plus son corps qui change soudainement. L'Alpha recule. Doucement, les pattes de Izuku laisse place à de petites mains. Ses pattes arrières de longues jambes élancées. Son buste, un grand torse. Ses flans par des fesses bien pleines. Son visage devient humain. Des joues légèrement rougies où deux fossettes ont prit place, il arbore un magnifique sourire. Ses longs cheveux retombent, encadrant son visage à la perfection.

L'Alpha est littéralement amoureux de son Oméga. C'est le plus beau qu'il n'ai jamais vus. Voulant être à part égal, il fait de même.

Les pattes du loup blond laissent place à de grandes mains. Ses pattes arrières de puissantes jambes. Son buste un torse puissant et tatoué. Ses flans par des fesses bombées. Son visage devient humain. Des yeux rouges profonds, des cheveux blonds en bataille et un énorme sourire sur son visage.

Il s'approche de Izuku à quatre patte tel un prédateur avide de sa proie. Face à cette vue, pour la première fois de sa vie il ressent de l'envie. L'Alpha se place au dessus de lui, ses mains de part et d'autre de son visage. Ils se regardent dans les yeux respectivement.

- Je m'appelle Katsuki. Fait l'Alpha d'une voix sensuel.

- Izuku... Répond t-il faiblement, d'une voix légèrement aigu.

- Je suis ravis de pouvoir mettre un nom sur un si doux visage.

Izuku est sous le charme. Katsuki est vraiment l'Alpha qu'il espérait. Bizarrement, aucun des deux semblent gênés par la nudité de l'autre, trop absorbé par leurs yeux.

Pourtant, une douleur dans le bas ventre rappel à Izuku pourquoi il a appelé Katsuki. Il se pli légèrement et fronce les sourcils. Katsuki, inquiet, place une main sur le visage de Izuku et reste appuyé sur l'autre.

- Qu'y a t-il ? Pourquoi tu m'as appelé ? Demande l'Alpha.

- J'ai mal. Répond Izuku difficilement.

- Où, mon Oméga ? Dis moi. Implore Katsuki qui souhaite l'aider.

Izuku rougit et détourne le regard. Il ne peut pas demander une telle chose, c'est si gênant. Mais Katsuki fronce les sourcils en humant l'odeur. Il se prend l'odeur de son Oméga de plein fouet. Mélange de désir, d'envie. Il comprend tout de suite ce qu'il se passe.

Ne voulant pas le brusquer, il place sa main droite sur sa cuisse et la caresse avec tendresse. Izuku apprécie grandement ce geste tendre. Mais au fond de lui, il désire plus. Il presse donc sa cuisse contre la main de Katsuki qui comprend le message.

- Regarde moi. Exige t-il.

Izuku le regarde et se sent défaillir en voyant les yeux pleins de désir qu'il possède. Katsuki le désire lui et personne d'autre. Izuku se sent aimé par ce bel Alpha, son Alpha, bientôt.

- Embrasse-moi. Quémande Izuku piteusement.

Katsuki ne se fait pas prier et se jette sur ses lèvres. Au début, c'est timide et un peu pataud mais ils s'en fichent, ils n'attendaient que ça. L'Alpha bouge ses lèvres, laissant Izuku s'habituer. Doucement, il entrouvre la bouche, voulant sentir plus de contact. Il choisit ce moment pour y introduire sa langue. Izuku, surpris, gémit dans le baiser. C'est un vrai ballet de langue. Ils s'explorent, se découvrent, se goûtent. C'est chaud, puissant. Izuku est ivre de lui. Sa bouche est sucrée. Il adore tout ce qui est sucré.

Katsuki remonte sa main et la pause sur la hanche du vert, la caressant durant le baiser. Il se sent tellement excité à la vue de son Oméga dans un tel état qu'il donne un furieux coup de bassin qui les transportent tous les deux. Leur verge se frottent l'une contre l'autre. Ce simple contact les électrise. Comme c'est grisant de sentir son amant perdre pied. Le blond voit le visage de Izuku se torde de plaisir à chaque coup de bassin qu'il donne. Il mime l'acte et cela les excite tous les deux.

Ils s'embrassent à en perdre haleine. Katsuki embrasse ses lèvres, son cou, où il laisse sa marque au passage, son torse, où il s'attarde sur un téton, le maltraitant entre ses dents.

- Katsuki... Gémit Izuku. Plus, s'il te plait, donne moi plus.

Katsuki décolle sa bouche du téton rosi et passe à l'autre lui offrant le même traitement. Il le lèche, le mordille. Il veut qu'il se sente bien. Il continue la douce torture avant de descendre jusqu'à son nombril. Il enfourne sa langue à l'intérieur et mime l'acte une nouvelle fois. Izuku se met sur ses coudes et la vision que lui offre son amant le fait gémir. Son visage enfoui dans son bas ventre, sa langue entrant et sortant de son nombril avec avidité, quelle vue excitante. Et ses mains qui passent encore et encore sur son torse.

- Oh, oui encore.

Katsuki répond à sa requête et descend encore plus bas. Il arrive devant son sexe. Il est imposant et rougi. Il le prend en main et fait quelque mouvements de bas en haut. Le vert ferme les yeux sous le plaisir et penche sa tête en arrière. Il ouvre la bouche et laisse un son rauque en sortir. Le doigté de Katsuki est exquis. Sa main sur lui le fait partir loin.

Katsuki embrasse le bout, léchant une goutte de sperme qui s'échappe de la petite fente. Il prend son gland en bouche et le suçote avidement. Les orteils de Izuku se crispent alors que ses mains se fourrent dans les cheveux doux.

- Ne t'arrêtes pas, ne t'arrêtes surtout pas.

Partit comme il est, c'est impossible pour lui d'arrêter en si bon chemin. Il le prend entièrement en bouche, le prenant jusqu'au fond. Sentir son sexe s'engouffrer dans cette chaleur laisse le plus petit pantois. C'est si bon, si unique, si chaud, si humide. C'est la première fois qu'il sent une telle sensation.

L'Alpha se met à faire des mouvements énergiques. Sa langue passe et repasse sur son sexe, s'enroulant autour à chaque mouvement. Izuku gémit bruyamment, c'est tellement bon. Les mains de Katsuki ne sont pas en reste. Elles passent sur ses bourses, les caressants. Ce toucher est si bon pour lui. Il croit rêver.

Il continue son manège un bon moment avant de s'arrêter, son Oméga étant à deux doigts de jouir. Ce dernier relève la tête, frustré et déçu.

- Pourquoi tu t'arrêtes ? Demande t-il choqué.

- Patience, le meilleur est à venir.

Izuku ne comprend pas jusqu'à ce qu'une sensation de déjà vu survienne. Il sent le souffle chaud de Katsuki s'abattre là, à cet endroit précis. Il fronce les sourcils, curieux. Il attend et sent quelque chose d'humide le titiller. Il sursaute.

- Kacchan ?

Il n'obtient aucune réponse si ce n'est le blond, enfouissant sa langue en lui. Izuku gémit de bien être. C'est foutrement bon. Il fait tourner sa langue dans son intimité, récupérant son précieux fluide. Katsuki est fou de Izuku, ne voulant que son bien il en oublie de se faire plaisir. Il passe avant il s'en fiche. Sa langue entre et sort frénétiquement. Il lèche, suce, mordille. Ce goût sucré le rends complètement ivre. Rapidement, il glisse son doigt, accompagnant sa langue dans le mouvement. Izuku ne s'en rend même pas compte tellement le besoin d'être comblé lui fait perdre la tête. Un second doigt vient s'ajouter alors que Katsuki se met à lécher la chaire tendre de sa cuisse.

Jugeant qu'il vait suffisamment attendu, le blond remonte vers lui pour lui offrir un langoureux baiser. On peut ressentir tellement d'amour à travers, il en perd la tête. Le manque de souffle se fait ressentir, son Alpha enlève ses lèvres à contre cœur et pose son front contre celui de son Oméga.

- Es-tu prêt ? Demande Katsuki d'une voix fébrile.

Izuku hoche la tête timidement. Sa gorge est nouée, il appréhende. Le blond remonte les jambes de Izuku et les place sur ses hanches. Le plus petit noue ses chevilles entre-elles, bien accroché à son dos.

L'Alpha se place face à son intimité et doucement le pénètre. Il se crispe, une douleur aigüe traverse son échine. L'Alpha le sent et se stoppe, déposant un baiser sur les lèvres rosées. Il répond timidement offrant son feu vert. Katsuki reprend et le pénètre entièrement. Ses bourses tapent contre ses fesses, il est en lui, tout entier. Suite au mélange de sensation, il renverse la tête en arrière. Izuku se sent complet. Légèrement endolorie mais la sensation est bonne. Katsuki place son visage dans le cou de son Oméga et dépose une myriade de baisers. Il amorce un premier coup de bassin, ses mains encadrant le visage de son Oméga. Ce dernier pousse un gémissement rauque. La sensation est divine. Il réitère l'opération et commence à se mouver doucement en lui. Une fine pellicule de sueur coule le long du dos de Katsuki. L'intérieur de son Oméga est chaud et divinement serré. Il ne tiendra pas longtemps comme ça. C'est tellement bon.

Il place ses mains sous les fesses de Izuku pour le tenir fermement. Il amorce des coups plus prononcés, plus brutaux. Ses bourses tapent furieusement contre ses fesses. Le son de sa peau claquant contre la sienne ne fait que agrandir son excitation. Ce son est pure obscénité.

- Kacchan...

- Bébé, tu es si bon... Gémit Katsuki, claquant son bassin plus fortement pour affirmer ses dires. Si foutrement bon.

Izuku arbore un immense sourire et il l'embrasse. Ils commencent tous deux à fatiguer mais ce n'est pas fini, ils le savent. Katsuki doit établir le lien. Il doit le faire sien. Il plonge son regard dans celui de son amant.

- Tu es mon Alpha. Dit Izuku, comprenant tout à fait ce qu'il attend.

Il grogne, la réponse le fait grossir un peu plus. Le vert sent le sexe du blond devenir plus imposant. Katsuki replace sa tête dans le cou de Izuku et se transforme à moitié. Ses yeux deviennent animales et ses canines s'allongent. Izuku prend le visage de Katsuki en coupe, fasciné, puis l'embrasse. Les dents pointues fendent sa lèvre inférieur mais ce dernier n'en a rien à faire. Il est beaucoup trop sexy comme ça.

La fin commence à venir, ils sont tous les deux beaucoup trop pressés pour faire durer le moment plus longtemps. Ils ont tellement attendus.

L'Alpha amorce des coups profonds et espacés, signe qu'il va bientôt jouir. Il prend les fesses de Izuku à pleine main et martyrise son trou à grand coup de bassin. Il ne tarde pas à jouir à l'intérieur de lui, se nouant avec précision. Ses crocs perforent la base de son cou, le marquant comme sien. Suite aux frottements frénétique de leurs torses l'un contre l'autre, le sexe de Izuku emprisonné contre son ventre ne tarde pas à perler puis d'un coup, il jouit fortement entre leurs corps, ses yeux se voilant de plaisir.

Essoufflé, Katsuki s'effondre sur lui, son nœud toujours en lui. Ils ont tous deux un sourire béat plaqué sur leur visage. Ils sont tellement heureux.

Après plusieurs minutes le nœud dégonfle enfin permettant à Katsuki de se retirer. Une grande quantité de semence s'écoule alors du trou rougie de Izuku alors que ce dernier en profite pour changer de position et placer sa tête sur le torse chaud offert alors que le blond se met à caresser ses cheveux.

- Je suis tellement heureux que tu sois revenu. Dit Izuku d'une voix fatigué. Je pensais t'avoir perdu.

- Ne dis pas ça, je serais revenus dans tout les cas. Je n'étais pas vraiment parti. J'avais peur de te laisser seul.

- Tu t'inquiètes ? Mais c'est ton territoire, non ?

- Bien sûr, mais cela n'empêche que ton odeur aurai pu attirer n'importe qui ici.

- De toute façon, je n'ai pas à m'en faire et toi non plus. Maintenant, ton odeur est partout sur moi. Dit Izuku en rougissant.

- Je n'arrêterai jamais d'avoir peur pour toi. Dit Katsuki sérieusement, faisant rougir Izuku.

- J'aime ça.

- Quoi ?

- Me sentir aimer. C'est tellement plaisant.

- J'espère bien que cela te plait, bébé. Katsuki dépose un baiser sur son front. Attends toi à ce que je t'aime jusqu'à mon dernier souffle.

Cette promesse, Katsuki, le loup solitaire, l'a tenue. Jusqu'à son dernier souffle, son cœur n'a battu que pour lui, son corps n'a aimé que lui, ses yeux n'ont regardés que lui.

Izuku quant à lui, il peut enfin vivre une vraie vie, sa vie au côté de son amant, de son Alpha.

Ensemble, ils vécurent heureux.

Ensemble, ils s'aimèrent.

Ensemble, ils vécurent près du lac.

Ensemble, ils firent l'amour dans ce lac.

Ensemble, ils passèrent leur vie sans jamais se quitter, sans jamais arrêter de s'aimer.

Ensemble, ils moururent heureux.

Le seul témoin de cette magnifique idylle fut la lune. Elle garda le secret de cet amour à jamais et elle se fit la promesse de protéger leurs petits louveteaux, pour qu'eux aussi puissent vivre une vraie vie loin de cette anarchie, loin du chaos.

Oui, la lune tenue sa promesse.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top