Joyeux anniversaire Katsuki - KiriBaku

Le vingt avril est une journée comme une autre pour lui. Katsuki Bakugo n'est pas vraiment porté sur les cadeaux et encore moins pour son anniversaire. Bien évidemment, cela lui plait qu'on lui offre quelque chose, qu'on lui souhaite un joyeux anniversaire et qu'on lui donne une part de gâteau, mais il a beaucoup trop de fierté en lui pour le dire. La preuve, les mains dans les poches, le regard quelque peu surpris, Katsuki grince des dents devant ses camarades. Et voici pourquoi.

Le living room a totalement changé en parfaite salle d'anniversaire. Des ballons en l'air, des chapeaux pointus sur leurs têtes, des sourires sur leurs visages et des paquets dans leurs mains, tous les élèves de la seconde A attendent Katsuki de pied ferme. Par contre, Katsuki arbore un regard assassin et une aura rouge l'entoure. Il ne semble pas d'humeur à faire la fête.

- Joyeux anniversaire, Bakugo ! Chantonnent les élèves tous en cœur. Joyeux anniversaire !

Il ne sait pas à quel moment il s'est retrouvé dans une pareille situation.

Assis au bout de la grande table du déjeuner, un gâteau devant lui, dans une ambiance de fête et de rire. Il est le seul à rester impassible mais ses camarades sont habitués. Pour eux c'est normal qu'il soit aussi froid et rigide. Alors ils continuent de chantonner et de l'applaudir.

Il regarde, un léger froncement de sourcil sur le visage, Todoroki allumer les bougies de son gâteau. Todoroki est comme lui, impassible mais contrairement à Katsuki, le cœur y est. Katsuki regarde alors ses dix sept bougies danser. Il sait qu'il doit les souffler. C'est ce qu'ils attendent tous mais quelque chose cloche. Il manque quelque chose. Non. Il manque quelqu'un.

- Aller, souffles. Dit gentiment Denki, une main sur son épaule.

Mais Katsuki n'a pas envie de souffler. Pourquoi tout le monde est là sauf lui ? Où est-il ? Que fait-il ?

- Où est Kirishima ?

Sa phrase résonne plusieurs fois dans la pièce plongée dans le noir. Les visages de ses camarades se fanent un à un. Katsuki ne lâche pas son gâteau des yeux mais il comprend vite, face au silence de ses amies, si il peut les appeler ainsi, que quelque chose ne va pas.

- Il n'est pas bien alors il est partit se coucher plus tôt. Dit doucement Izuku.

Leurs visages s'illuminent de nouveau pour cacher ce malaise. Ils sourient tous un à un pour la énième fois et applaudissent en cœur. Katsuki a soufflé ses bougies sans réfléchir. Il a soufflé car c'est ce que tout le monde attendait de lui, alors il l'a fait. Mais il n'arrive pas à mettre du cœur dans ses mouvements. Tel un automate, il ouvre les paquets, il mange le gâteau, il répond aux questions, il regarde ses camarades s'amuser mais lui, il n'y arrive pas.

C'est dans cette même ambiance que se prolonge cette soirée. Éclat de rire, accolade, embrassade, Katsuki les regarde s'amuser. C'est pourtant son anniversaire mais c'est eux qui s'amusent plus que lui. Il veut participer. Il veut sourire lui aussi. Il veut s'amuser et rire. Mais il faut croire que c'est plus fort que lui. Son caractère l'empêche de profiter de ces moments futiles. Dans un silence qui lui est propre, Katsuki se lève et quitte la pièce. Tout le monde remarque son absence mais ne dit rien, c'est dans sa nature. Il parle peu, réagit peu mais grogne beaucoup. Il n'aime pas énormément la foule. Il préfère le silence et le calme. Mais il ne le dira jamais à personne. C'est sa bulle, son univers, ses secrets. Il n'aime pas les gens mais bizarrement, il n'aime pas la solitude. Lui-même ne se comprend pas.

Katsuki continue alors sa soirée seul. Il déambule dans les couloirs, le cœur un peu lourd. Il ne se souvient déjà plus de ce que ses camarades lui ont offerts. Il sait qu'ils ont mis du cœur à l'ouvrage pour lui organiser tout ceci. Il sait qu'il devra leurs être reconnaissant, mais il n'y parvient pas. Un merci n'a jamais tué personne, il le sait. Pourtant il ne le dira jamais. Cela ferait trop de mal à son ego. Le jeune explosif sort de l'ascenseur, toujours avec cette même allure. Il longe le couloir et se retrouve devant cette porte de chambre. Sa porte de chambre.

Il pourrait très bien aller dans son lit, fermer les yeux et recommencer une nouvelle journée en oubliant son anniversaire. Oui, il le pourrait. Mais non, il est là, devant cette porte de chambre qui n'est pas la sienne. Il regarde ses pieds pendant un long moment. Des minutes peut être même, à son plus grand étonnement, des heures. Il n'a jamais fait ça. Aller voir quelqu'un, lui parler. C'est quelque chose de tout à faire naturel sauf pour lui. Pour Katsuki cela relève de l'impossible.

Il lève donc sa main, et timidement, toque. Il ne sait pas si il dort et il s'en moque. Il veut le voir. Il n'a jamais été aussi proche de quelqu'un, même avec Izuku, malgré une haine non réciproque, l'amitié est tendu. Avec lui, c'est différent. Il le laisse lui parler, le toucher. Il le laisse l'inviter à des soirées jeux vidéos, il l'aide dans ses devoirs. Et bizarrement, il a même été inquiet quand il a fini à l'hôpital. Il aurait tellement voulu lui rendre visite, plus d'une fois, mais c'était interdit. Il était tellement énervé.

Personne ne l'a cerné sauf Denki. Fichu Denki. Il lit en lui comme dans un livre et cela l'énerve au plus au point. Ils ne sont pas très proche tous les deux, pas autant qu'avec lui, mais Denki semble bien l'apprécier. C'est en plein dans ses réflexions que les yeux de Katsuki se pose sur la tête fatigué d'Eijiro.

- Bakugo ? Qu'est ce que tu fais ici ?

Eijiro se frotte les yeux et regarde autour d'eux pour être sûr qu'il est tout seul.

- Tu étais où ? Le regard de Katsuki se fait meurtrier. Tout le monde était présent, même Mineta, et toi tu n'étais pas là. C'est quoi ton excuse ?

Katsuki se rend bien compte qu'il lui fait une scène en plein milieu du couloir. C'est complètement irréel.

- Je croyais qu'ils te feraient passer le message. Je suis malade.

Katsuki remarque alors l'état de son ami. Eijiro a les yeux rougit, il a des cernes énormes et son état semble déplorable. Le garçon aux cheveux en pétard fronce les sourcils.

- On m'a dit que tu étais fatigué.

Eijiro ouvre les yeux en grand et hoche la tête.

- Oui, je suis fatigué et malade. Tu veux bien me laisser maintenant ?

Il ne comprend pas l'agressivité d'Eijiro. Jamais il ne lui a parlé comme ça. Personne ne lui parle comme ça. Eijiro n'attend pas sa réponse et referme la porte. Katsuki la bloque avec son pied.

- Oï, qu'est ce que tu crois faire ?

- Laisse moi dormir. Je suis fatigué, Bakugo.

Katsuki s'énerve, agrippant la porte avec rage.

- Pas question. Qu'est ce que tu as ?

Il s'énerve pour son ami à la crinière rouge. Il ne l'a jamais vu dans un tel état, même après son combat au côté de Fat Gum. Katsuki ouvre la porte en grand et entre dans la chambre sans permission. Il agrippe le poignet de Eijiro et referme la porte avec fracas. Il lance le corps de son ami sur le lit et le regarde, les bras croisés.

- Maintenant tu m'expliques.

Eijiro baisse les yeux, se triturant les mains. Il n'a pas l'habitude d'avoir à faire avec le Katsuki énervé. Il est vrai qu'il en impose et Eijiro se retrouve bien vite démuni. Il n'arrive pas à lui crier dessus. Après tout, c'est son anniversaire.

- Je suis désolé de ne pas avoir pu être là pour ta fête.

Eijiro lève les yeux et se récolte un regard haineux.

- Joyeux anniversaire, Katsuki.

Le dit Katsuki frémit en entendant son prénom prononcé d'une telle manière. Il ne sait pas d'où cela vient mais c'est agréable. Pourquoi c'est aussi agréable ?

- Pourquoi tu pleures ?

- Je ne pleurais pas... Dit piteusement Eijiro. Néanmoins son état et ses yeux rouges le trahissent.

- Tu te moques de moi ?

Eijiro le regarde une nouvelle fois dans les yeux. Il regrette son geste. Sans pouvoir s'en empêcher, ses larmes se remettent à couler.

- Mais qu'est ce que tu as ?

Katsuki n'a pas l'habitude de ce genre de sentiment. Il ne sait pas non plus gérer les sentiments des autres. Ce n'est pas son travail. Voir Eijiro pleurer lui fait quelque chose. Comme si une partie de lui était en train de se briser. Personne ne l'a réconforté après son enlèvement. Personne n'est venu le réconforter après son combat avec Izuku. Personne n'est jamais venu le réconforter. On lui jette toujours la première pierre. Peut être que c'est ça dont Eijiro a besoin, du réconfort. Katsuki s'approche donc de lui, le pas hésitant. Malgré ses tremblements soudain, il passe ses bras autour de sa tête et le serre contre lui. Eijiro hésite pendant quelques minutes avant de passer ses bras autour de sa taille. Cette scène est inédite. Eijiro assis sur le lit, Katsuki debout devant lui, tous deux se faisant un câlin.

- Je suis désolé de ne pas avoir était là pour ta fête.

Katsuki resserre sa prise et caresse ses cheveux rouge, le regard distrait.

- Il n'est pas encore minuit. Tu as cinq minutes pour te rattraper. Dit Katsuki, la voix monotone.

- Tu promets de ne pas te fâcher ?

- Tu as déjà mis des larmes et de la morve sur mon t-shirt, et je ne t'ai pas encore étripé donc non.

Eijiro enlève ses bras, invitant Katsuki à faire de même.

- Je n'ai pas trouvé le temps de t'acheter un cadeau.

Katsuki baisse les yeux sur le visage bouffie de larme de son ami. On dirait un petit chiot apeuré.

- Je m'en moque, je n'aime pas les cadeaux.

Katsuki s'assoit à côté de lui, le regard distrait.

- Comment peux-tu ne pas aimer les cadeaux ? Tout le monde aime en recevoir.

- Pas moi. Je préfère en faire.

Eijiro le regarde avant de rire. Katsuki ne sait pas pourquoi il rigole mais c'est un bon point pour lui. Cela prouve qu'il n'est plus si triste.

- Arrêtes, tu n'en fais à personne.

Katsuki tique et le dévisage. Eijiro fait les gros yeux et se recroqueville dans le coin de son lit.

- Non, attend. C'était pas méchant.

Katsuki s'approche de lui à pas de loup, à quatre pattes sur le lit. Il arbore un regard prédateur et souris en coin. Ce sourire fait fondre Eijiro sans qu'il ne sache pourquoi. Sans attendre, Katsuki se jette sur lui et se met à le chatouiller. Eijiro éclate subitement de rire et se tortille. Il pourrait utiliser son alter et parer l'attaque de Katsuki mais il n'en a pas envie. Il aime ce moment d'intimité qu'ils partagent tout les deux. C'est la première fois que Katsuki le voit pleurer et que Eijiro le voit s'amuser et rire. Eijiro arrête de rire quand les mains de Katsuki quittent son corps. Il comprend alors dans quelle position ils se trouvent. Eijiro est sur le dos, Katsuki est au dessus de lui, ses jambes de par et d'autre de son corps. Les mains de Katsuki sont à plat sur le lit tandis que celle de Eijiro sont magiquement sur sa taille. C'est une position plus que intime.

- Eijiro...

Le garçon à l'alter de durcissement frémit en entendant Katsuki prononcer son prénom. Tous deux se regardent droit dans les yeux. Un éclair passe dans ceux de Katsuki et Eijiro se fait surprendre. Katsuki fond sur lui et pose ses lèvres sur les siennes. C'est un contact nouveau pour eux. C'est leur premier baiser. Eijiro gémit, sans comprendre ce qu'il lui arrive, et il passe ses mains dans les cheveux de Katsuki. Katsuki se laisse aller et repose son corps contre celui de Eijiro. Il se retrouve donc entre ses jambes, ses mains sur sa taille. Ils ne savent pas ce qu'ils leur arrivent. C'est peut être une pulsion, une question à éclaircir, un doute à confirmer. Néanmoins ils ne détestent pas ça. Ils aiment ce contact et ce feu qui brûle en eux.

Katsuki mort la lèvre inférieure d'Eijiro et gémit, pour la première fois de sa vie. C'est un son nouveau qu'il aime entendre. Il lâche la lèvre d'Eijiro et lèche ses lèvres. Il se surprend à aimer ce contact. Ce n'est pas le fait d'embrasser quelqu'un. C'est surtout le fait d'embrasser les lèvres d'Eijiro. Il se demande soudainement ce que cela ferait que de l'embrasser avec la langue. Sans aucun doute une sensation plus appréciable que simplement laisser ses lèvres se rencontrer. Il n'avait jamais pensé le voir sous cet angle. Ils sont proches, certes, mais le sont-ils assez pour faire ce genre de chose ? Il est quelque peu sur le cul.

- Katsuki...

Il baisse les yeux et regarde Eijiro. Ce dernier lui offre une vue plus que plaisante. Son visage est rouge de gêne, ses yeux sont larmoyants, ses lèvres sont gonflées et rougies. Il est tellement mignon.

- Joyeux anniversaire.

Katsuki sourit de nouveau, appréciant pour la première fois de sa vie, son cadeau d'anniversaire.

C'est en ce 20 avril qu'est né un couple que l'on attendait tant et désormais, Katsuki aimait plus que tout le jour de son anniversaire qui représentait pour lui, le commencement d'une vie pleine de surprises.

_____

Deux mois se sont écoulés depuis le baiser échangé entre Katsuki et Eijiro. C'est tout naturellement, presque timidement, que les deux garçons se sont mis en couple. La nouvelle, qui n'a étonnée personne, a fait le tour de la classe en quelques jours. Cela a été comme une évidence pour Eijiro. Lui qui a ruminé ses sentiments pendant plusieurs mois peut enfin vivre au grand jour avec le garçon qu'il aime. Enfin, ce n'est pas vraiment ce dont il a espéré mais Eijiro n'a pas à se plaindre.

En effet, Katsuki n'est pas un garçon très démonstratif sauf en terme de colère. Leur relation n'a pas vraiment évolué, voir même, elle stagne un peu. Eijiro va toujours passer du temps dans la chambre de Katsuki pour réviser, regarder la télé ou même, se câliner, mais c'est tout. Depuis leur premier baiser, aucun autre n'a été échangé, au grand damne du rouge. Il y a eu des tentatives, vaine, certes, mais au moins Eijiro a essayé. Katsuki semble le repousser sans même lui dire mais ses actions parlent pour lui. Il baisse son visage, regarde ailleurs. Eijiro vient à croire qu'il regrette. Après tout, il comprend qu'il peut avoir quelques réticences quant à leur relation nouvelle, lui aussi il a des incertitudes, pourtant, cela n'excuse en rien son comportement. Le manque de communication est sans nul doute leur talon d'Achille.

Dans la chambre de Denki, aux côtés de Hanta, Eijiro regarde ses amis jouer à la console. Une partie de Mario kart accompagné de peau de banane et de mot fleuri. Eijiro a la tête ailleurs. Il ne parvient pas à penser à autre chose que Katsuki. En début de semaine, ce dernier l'a repoussé plus franchement que les autres jours, juste avant de s'excuser. Eijiro ne sait pas si c'est le fait qu'il lui a fait du mal en le poussant si fort ou le fait qu'il s'est excusé qui le trouble le plus. Il est sûr d'une chose, peu importe la situation, un Katsuki ne s'excuse jamais, même si il est en tord.

- Tu as la tête ailleurs toi. Constate Denki en posant son postérieur sur le lit, faisant sursauter Eijiro.

- Pas plus que d'habitude. Dit-il en portant son regard sur la télévision, qui semble bien plus intéressante. Je suis un peu fatigué, c'est tout.

- À d'autres. Commence Hanta en éteignant l'écran. Ça fait un moment que tu es dans la lune. Peut être une semaine, voir même deux.

Un blanc inconfortable s'installe dans la pièce. Les trois amis, assis dos au mur, regardent devant eux comme trois parfaits imbéciles. Denki joue avec ses pieds, Hanta avec son scotch et Eijiro avec le bas de son t-shirt. Le rouge sait parfaitement qu'ils savent. Cela se voit comme le nez au milieu de la figure mais, justement, le sujet est si délicat que ses amis ne parviennent pas à le mettre sur le tapis. C'est à la fois gênant au possible et terriblement glissant.

- Tu... Commence Denki en regardant Eijiro du coin de l'œil. Mais il ne parvient même pas à commencer sa phrase.

Bien sûr qu'ils sont proches, mais peut être pas assez pour parler de ce genre de chose finalement. C'est pourtant Hanta qui brise le silence, ayant plus de cran que son acolyte électrique.

- En faite, on se demandait si toi et Bakugo ça allait en ce moment.

Eijiro, prit en sandwich par les épaules de ses amis, faillit en arracher son t-shirt. Le sujet est enfin abordé. Mais maintenant que l'un d'eux a parlé, il faut trouver quoi répondre et mon Dieu que ce n'est pas facile.

- Ça va.

Une réponse courte, beaucoup trop courte, qui ne satisfait ni les interlocuteurs, ni le principal concerné.

- Tu es sûr ? Demande à son tour Denki. Tu sais, on n'est peut être pas les meilleurs dans ce domaine mais on est là pour toi.

Un soutien morale appréciable et apprécié. Eijiro sent un poids quitter ses épaules, même si la source du problème n'est pas encore résolue.

- Je sais bien que vous êtes là pour moi, après tout on est pote tous les trois.

Des tapes dans le dos viriles et des rires cristallins, le meilleur moyen de détendre l'atmosphère encore plus. Eijiro, maintenant plus à l'aise, se permet de lever le voile sur un mystère qui le ronge.

- Vous ne trouvez pas que Katsuki m'évite ?

Eijiro l'a remarqué, et il est sûr et certain que eux aussi. Ils sont comme cul et chemise avec le blond, alors de passer à suis moi je te fuis, cela ne peut que se voir.

- On pensait pas que c'était à ce point. Relève Hanta en regardant dehors. C'est vrai que vous êtes moins fourrés ensemble.

- Vous pensez qu'il me trompe ?

Un nouveau blanc se fait, cette fois-ci plus long que les autres. Eijiro ne sait pas si c'est une bêtise de dire ça mais, étant dans un flou absolument, toutes les hypothèses sont envisageables.

Hanta ne sait quoi répondre, car il n'est pas assez proche de l'explosif pour dire si oui ou non il en est capable. Eijiro ne pense pas que Katsuki soit ce genre d'homme mais son comportement actuel ne lui correspond pas. Bien évidemment qu'il est ronchon de nature, solitaire et colérique sur les bords mais, si il a un problème, il lui en aurait parlé, non ?

- J'ai un peu l'impression que tu dis tout et n'importe quoi. Répond finalement Denki après une longue réflexion avec soi-même. On te l'a dit, on n'est pas les mieux placés pour répondre à tes questions et soulevés tes doutes. Tu ferais mieux d'en discuter avec le principal concerné.

- On parle de Bakugo. Dit le cellophane comme si c'est un argument valable. On ne peut pas dire que la communication soit son fort sauf si hurler, c'est communiquer.

Eijiro fait battre ses pieds dans le vide, le cul entre deux chaises. Quelle décision compliquée. Il ne sait pas qu'être en couple signifie des doutes à chaque nouvelles incertitudes. La communication est un élément clé pour une vie de couple normal, néanmoins, on ne peut pas dire qu'ils parlent beaucoup. Ils discutent, mais c'est toujours sur les cours, les devoirs, leur alter. Jamais sur eux, leur vie, leurs sentiments. Eijiro se rend compte que si lui ne tend pas la main vers Katsuki, ce ne sera sûrement pas ce dernier qui le fera. Il se lève du lit, le pas pressé.

- Tu vas où ? Demande Denki, l'air un peu bête.

- Faire ce que tu m'as conseillé. Répond Eijiro en sortant rapidement.

La chambre de Katsuki n'est pas loin, un étage au dessus. Il prend donc l'ascenseur, appuie plusieurs fois sur le bouton pour être sûr, et danse d'un pied à l'autre. Quand les portes s'ouvrent, il se précipite devant la porte du blond. Il reprend son souffle, calme son cœur et toque trois petits coups. Il n'est pas encore vingt heures alors il est sûrement réveillé. À l'idée de le revoir et de lui parler, son cœur loupe plusieurs battements. Va-t-il lui refermer la porte au nez ? Ne pas lui ouvrir ? Le laisser entrer ?

La porte s'ouvre, l'empêchant de réfléchir davantage. Il a l'impression de revenir deux mois en arrière, les rôles inversés. Katsuki ne parait pas enchanté de le voir, une petite grimace fait son apparition sur son visage.

- Je peux entrer ?

Aucune réponse, alors Eijiro ne se fait pas prier. Il pénètre dans la chambre du blond, les bras croisés. Il inspecte les lieux, quelques coups d'œil par ci, par là. Rien de suspect à signaler.

- On peut savoir ce que tu fous ? Une porte claquée, et quelques pas bruyants plus tard, il est à moins de dix centimètres du rouge. Même si il n'est pas venu pour ça, l'envie de l'embrasser enflamme son cœur. C'est une tentation enivrante.

- Toi qu'est-ce que tu fous. Une semaine sans me calculer. Deux mois sans m'embrasser. Je vais finir par croire que tu regrettes !

Le ton est monté d'un cran au fur et à mesure qu'il déballe son sac. Il ne pensait pas en être capable mais il est soulagé d'y parvenir. Katsuki perd son éternelle mou énervée pour de l'incompréhension totale. Il ouvre la bouche, sans nul doute pour rétorquer, mais se ravise, ne sachant pas quoi dire. Il fait simplement claquer sa langue contre son palais avant de s'asseoir sur son lit, une main sur le visage. Eijiro se demande ce qui peut bien bouillonner dans ce crâne épais.

- Fallait bien que ça arrive un jour ou l'autre. Commence le blond en mordant avec force l'intérieur de ses joues.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Eijiro, de plus en plus perdu, a une folle envie de lui tirer les vers du nez. Tu veux qu'on se sépare, c'est ça ?

- Pas du tout ! S'emporte Katsuki en se levant. Néanmoins, au moment de toucher les épaules dénudées de Eijiro, il se retient, fourrant ses mains dans ses poches.

- Voilà, c'est ça que je ne comprends pas. Eijiro pose son dos contre le mur, regardant Katsuki dans les yeux. Du moins il essaie car ce dernier continue de les maintenir baissés. Tu ne me touches plus.

Un blanc, un silence théâtral remplie la pièce. Katsuki, éternellement énervé, semble désemparé. Il aurait voulu trouver une solution avant que Eijiro ne revienne vers lui. Il regrette ses actions et son manque d'attention, mais c'est justifié. Cela fait un moment qu'ils ne se sont pas retrouvés tous les deux et la tentation est si grande que Katsuki se fait violence. En ouvrant la porte, il a été à deux doigts de le prendre dans le couloir pour lui ravager la bouche. Mais il ne peut pas, c'est trop risqué.

- Je... Katsuki, je ne comprends pas. Je suis perdu.

L'explosif lève les yeux, et rencontre les iris rouge de son compagnon. Ce dernier commence à avoir une montée de larme. Il est devenu si sensible que la moindre contrariété le fait chavirer. Il sait que ce n'est pas virile mais il n'y peut rien.

- Moi aussi je suis perdue. J'ai déconné la dernière fois, je n'aurais pas dû te pousser si fort.

Eijiro passe sa main sur son bras, le frottant machinalement.

- Ce n'est rien, n'oublie pas que j'ai la peau dure.

Un léger rire s'échappe d'entre ses lèvres. Il est communicatif puisque Katsuki esquisse lui aussi un sourire.

- Le voilà enfin, ton beau sourire.

Eijiro s'approche, et dépose ses deux mains contre les joues de Katsuki. Il caresse de ses pouces sa peau, savourant leur douceur. Le blond s'appuie sur l'une d'entre elle, appréciant cette attention.

- Tu m'as manqué. Avoue Katsuki dans un murmure.

- Toi aussi. Eijiro dépose un baiser dans le cuire chevelus blond. Tu comptes enfin me dire ce qui ne va pas ?

Katsuki invite Eijiro à s'asseoir à ses côtés. Ceci fait, il garde ses mains pour lui, ne laissant que leurs genoux se frôler. Après un temps d'hésitation et une grande inspiration, le blond lance la bombe.

- Je suis dangereux pour toi.

Eijiro met plusieurs secondes à assimiler l'information. Dangereux, il l'est pour tout le monde. Encore plus quand il est énervé.

- Dangereux ? Dans quel sens ?

Une nouvelle fois, Katsuki prend son temps, cherchant ses mots. Finalement, il décide de tout lui révéler. Après tout, Eijiro est dorénavant son petit ami. Il faut bien s'avouer les choses, même les plus inavouables.

- Il y a trois semaines, ma mère m'a appelé comme elle fait tout le temps. Elle a prétexté que j'étais plus enjoué que d'habitude et elle m'a demandé pourquoi. Je lui ai dis que j'avais rencontré quelqu'un et que c'était un garçon. Elle n'a rien dit de spécial, puis elle m'a rappelé deux jours plus tard.

Eijiro pose sa main sur l'épaule du blond, l'incitant à continuer.

- Elle était bizarre, plus chiante que d'habitude. Elle m'a posé plein de questions. Si on s'était déjà embrassé, touché. C'était putain de gênant. Pour qu'elle me lâche je lui ai dis oui, mais la réponse ne lui a pas plut.

- Elle s'est énervée ?

- Nan, et c'est ça le plus louche. Elle est restée hyper calme. Le lendemain, j'ai reçu un colis de sa part, un gros carton hyper lourd. Je lui immédiatement téléphoné pour savoir c'était quoi ce bordel. Et c'est là qu'elle me l'a dit.

- Dit quoi ? Katsuki ?

Le blond serre ses mains tellement fort que ses jointures deviennent blanches. Lui qui a toujours été puissant, indomptable, se retrouve démuni. Son alter a toujours fait sa force et sa fierté. Jamais il n'aurait pensé qu'il puisse entraver sa vie. Avant Eijiro, comme il n'a jamais pensé à une quelconque relation, il ne s'est posé aucune question. Il ne sait pas si il doit maudire sa mère de lui avoir révélé cette information trop tard ou la remercier de lui en avoir parlé.

- Katsuki ? Tente Eijiro une seconde fois. Il n'aime pas voir Katsuki dans cet état.

- Tu sais comment fonctionne mon alter ? Demande Katsuki en affrontant le regard inquiet de son homme.

- Heu... Et bien si je me souviens, c'est une sorte d'acide que ton corps produit qui te permet d'effectuer des explosions car il est hautement inflammable.

Eijiro a essayé de réciter sa leçon du mieux qu'il le peut. Il n'est pas Midoriya, il n'est donc pas calé sur tout les alters.

- Je produit de la nitroglycérine, Eijiro. Mon corps tout entier en est recouvert en permanence.

- Tu veux dire que... ?

- Ouais, je suis un poison ambulant.

C'est difficile à dire, mais obligatoire. Katsuki ne peut pas le cacher plus longtemps. Son sang, sa salive, sa semence, sa sueur, sa peau. Chaque parcelle de son corps est imbibé de cette substance. Jamais Katsuki n'a imaginé que son alter se retournerait contre lui, l'empêchant d'avoir une vie sociale normale mais surtout, une vie sexuelle. Le moindre contact prolongé avec quelqu'un peut être dangereux alors, à long terme, Katsuki ne veut même pas y penser. La dernière chose qu'il souhaite, c'est infliger une telle souffrance à quelqu'un et encore moins à Eijiro.

- C'est donc pour ça que tu ne me touches plus. Dit faiblement Eijiro, le regard triste.

- Je suis désolé. En entendant les paroles du blond, Eijiro se retourne aussitôt. Tout ça, c'est ma putain de faute. Si je n'avais pas un alter de merde, ça se passerait pas comme ça.

- Ne dis pas ça. Tu n'es pas le seul cas dans le monde, j'en suis certain. Moi-même je pourrais te blesser.

Katsuki le regarde, l'air grave.

- Une égratignure n'est rien comparé à un empoisonnement. Dit l'explosif en fronçant les sourcils.

- Je pourrais te blesser plus grièvement, avec mes dents en t'embrassant ou avec ma peau.

À son tour, Eijiro a le regard fuyant.

- Tu sais, on est encore jeune et inexpérimenté. Nos alters, on en a pas encore une maîtrise absolument. Il frotte ses mains sur son pantalon et soupire. Je suis un garçon, j'ai donc des envies. Il m'est déjà arrivé de me blesser moi-même en me faisant du bien.

Le rouge aux joues, Eijiro trouve le bureau de Katsuki intéressant.

- À quel point ?

- Je me suis rendue compte qu'au moment de... Enfin, quand je viens, mon corps tout entier se durcit. Absolument tout.

Katsuki fait les gros yeux, imaginant la scène sans mal. Un Eijiro recouvert entièrement, dur comme un roc, le prenant sauvagement, ça c'est petit comme coup bas. Maintenant, Katsuki ne peut pas s'enlever la scène de l'esprit. D'ailleurs, pourquoi imaginer Eijiro au dessus ? Ça non plus ils n'en ont pas discutés. À y réfléchir, au dessus, en dessous, il s'en fiche. Mais peut être que Eijiro a des préférences ? Rah, ce que c'est compliqué la communication. Entre les sujets gênants et les sujets inavouables, Katsuki remarque enfin dans quoi il s'est embarqué.

- Et c'est tout le temps ?

Pourquoi veut-il savoir ?

- Malheureusement, ouais. Quand j'essaie de le contrôler, ça m'empêche de jouir.

La température dans la pièce a monté d'un cran, et ni l'un ni l'autre ne semblent le remarquer. Où plutôt, ils font croire qu'ils n'ont rien vu.

- Comment on va faire alors ? Hors de question de ne plus te toucher. C'est impossible. En ce moment, j'en ai envie.

Eijiro pose sa main sur la cuisse du blond, alliant ses gestes à ses paroles. Le souffle de Katsuki se bloque. L'envie de poser sa main sur la sienne, d'entrelacer leurs doigts, est présente.

- J'ai une ou deux solutions que j'ai trouvé dans le carton. L'explosif se penche, et sort un carton délavé de sous son lit. Un gros "Katsuki Bakugo" écrit au marqueur est présent sur le couvercle. Il le place entre ses jambes et attend. C'est peut être pas les meilleurs options mais c'est des idées.

En l'ouvrant, un monticule d'affaires en tout genre, photos de famille, petites chaussettes de bébé, mèche de cheveux et dossiers, traînent à l'intérieur. Eijiro, attiré par une photo du petit Katsuki, tend sa main pour la saisir. Il doit être âgé d'à peine trois ans. Il porte un costume de All Might, le sourire aux lèvres.

- Le voilà. Dit Katsuki en saisissant un dossier plutôt épais.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Mes résultats des tests que j'ai fais quand j'étais môme.

Katsuki tourne les pages, vérifiant une seconde fois. Hier soir, il a passé sa soirée à regarder chaque ligne attentivement, à décortiquer chaque information.

- Et les grandes lignes, qu'est-ce qu'elles disent ?

Katsuki repose le tas de feuilles, se couchant entièrement sur son lit.

- Tu ne dois pas ingérer ma salive, ma sueur. Et encore moins ce que j'ai entre les jambes.

Eijiro dandine de la tête.

- Donc pas de baiser, de contact ni de câlin ?

- Fait chier !

Katsuki enfonce sa tête dans son oreiller, ignorant son compagnon. Ce que ça peut être rageant.

- Il n'y a pas d'alternative ? De solution ?

Katsuki extirpe sa tête, le regard blasé.

- Je sais qu'il y a des suppresseurs. L'inconvénient c'est que c'est hyper chers et mes parents n'ont pas les moyens de m'en procurer. J'ai aussi entendu parler de gant absorbant mais je veux pas de cette merde.

Eijiro se relève, se traîne sur le lit et se laisse retomber sur le dos musclé de son homme. Il embrasse sa nuque offerte, passant ses bras autour de son corps.

- Tu as écouté ce que je t'ai dis ?

- Oui, pourquoi ?

- Pourquoi ? Parce que tu me touches, abruti. Peut être que toi tu peux mais moi je suis pas passif. Si j'ai envie de te toucher, je te touche aussi. C'est ensemble ou rien.

Eijiro arrête son manège mais continue de rester allongé.

- Et si tu pouvais avoir des suppresseurs, on pourrait ?

- Bien sûr ! Mais je te l'ai dis, c'est chers cette merde.

- Mais, si c'est Recovery Girl qui fait la demande pour un élève, ça compte pas, si ?

Une mouche vole, puis une deuxième. Katsuki se retourne d'un coup, Eijiro se retrouvant sur son ventre. Le blond passe ses mains derrière sa nuque et leur regard s'accrochent.

- C'est... Pas bête.

- Héhé, tu oublies mon intelligence.

Eijiro rigole, suivit par Katsuki.

- Mais même si ça fonctionne, j'ai pas envie que tu te sentes coupable. Dit Katsuki en passant sa main dans ses cheveux, faisant attention à ne pas toucher sa peau.

- Coupable de quoi ?

- Si je prend les suppresseurs, c'est pour moi. C'est pas à cause de toi.

- Tu te sens capable de les prendre ?

- Je ne vois pas où est le problème si ça me permet de te toucher.

- Bah... Tu vas être sans alter pendant un laps de temps. Je sais pas si tu te rends compte de la sensation. Moi-même je sais pas ce que ça fait mais... À la simple idée de savoir que je ne peux plus durcir mon corps, j'ai comme une gêne. On vit avec depuis qu'on est gosse.

- Attend, je trouve une solution pour moi, pour nous, et toi tu me balances ça à la gueule ?

Eijiro regrette aussitôt ses paroles mais, il veut être sûr que Katsuki sait dans quoi il s'embarque. Ils sont jeunes et ont finalement tout le temps devant eux pour ce genre de chose. Mais Katsuki ne trouvera peut être jamais quelqu'un pouvant supporter les aléas de son alter. D'ailleurs, Eijiro ne veut pas qu'il trouve quelqu'un d'autre. C'est égoïste mais pour l'instant, seul eux comptent.

- Je ne me sens pas fautif, mais je ne veux pas que toi tu te sentes obligé. On a notre temps. On a toute la vie devant nous.

Eijiro pose sa main sur le cœur de Katsuki, appréciant ses battements.

- Demain, on ira voir Recovery Girl et on verra avec elle. Puis, tu appelleras tes parents.

- Tu es sérieusement en train de me dire quoi faire ?

- Oui, un problème avec ça ?

Katsuki jure dans sa barbe, le regard fixé au plafond.

- Nan, ça me plaît de te voir directif.

Eijiro gonfle ses joues, laissant traîner ses mains sur le corps offert. Quand l'une de ses mains atterrit sur la bosse bien caché entre les jambes du plus âgé, Katsuki se réveille aussitôt.

- Oï, tu fais quoi là ?

- Bah quoi ? Je prends les commandes puisque Monsieur semble aimer être dirigé.

- Et ne fais pas... Ah !

Trop tard. La verge de Katsuki en main, Eijiro esquisse un immense sourire victorieux. Le blond ne peut pas le toucher mais lui il peut. Tant que ce n'est pas trop long et qu'il fait attention, il n'y a aucun risque.

Il baisse le pantalon ainsi que le boxer de son presque amant et contemple l'érection. Un membre plutôt imposant mais assez court. Quand Eijiro fait un mouvement de poignée, repliant la peau, le gland est libéré. Il est rosé, alors que son sexe est rouge, sans doute extrêmement gorgé de sang. Pour s'empêcher de gémir, Katsuki mord son bras. C'est mesquin mais foutrement bon. Il ne fait rien d'extraordinaire mais c'est suffisant pour le combler.

- Tu ne te touches pas souvent, n'est-ce-pas ? Le taquine Eijiro, exerçant une pression sur le sommet de sa verge.

- Moins que toi apparemment, t'es doué.

- Merci du compliment.

Les mouvements se font plus rapides, alors que quelques gouttes de sperme facilitent le mouvement. Katsuki a une fierté mais il se rend compte qu'au lit, elle ne vaut pas grand chose, surtout entre les mains expertes du rouge.

- Tu t'es déjà touché autre part ? Demande Eijiro en soulevant le t-shirt noir, révélant de joli plaque bien musclé.

Devant le regard incrédule, il continue.

- Tu n'as jamais essayé de stimuler tes tétons ? Tes bourses ? Eijiro se penche et murmure tendrement. Ton trou ?

Katsuki hoquette, les yeux larmoyants. Le plaisir commence à montrer crescendo dans son ventre alors si Eijiro commence à faire du dirty talk dans son oreille avec une voix pareille, il ne va pas faire long feu. Il vient à se demander de comment ils sont passés d'une dispute à un étalage de problème pour en venir à une séance de masturbation.

- Quelques fois dans le bain, c'est tout.

Il n'est pas gêné, il lui en faut plus. Mais entre le penser et le dire à haute voix, il y a une différence. Eijiro est étonné de la réponse.

- Je ne t'imagine pas passif. Dit-il en continuant de bouger sa main.

- Moins non plus. Articule Katsuki. C'est pour ça que je suis versatile.

Eijiro sourit, retenant l'information dans un coin de son esprit. Un Katsuki soumis les fesses à l'air ou bien un Katsuki dominant, les deux lui vont.

- Arrêtes, je vais jouir.

Katsuki prend sa propre érection, pour éviter que sa propre semence atterrisse sur la peau du rouge. En voyant Katsuki se faire du bien, Eijiro perd pied et délivre sa propre érection. Les deux garçons ne se lâchent à aucun moment des yeux. C'est dans un ultime mouvement de poignet qu'ils se libèrent. Katsuki sur son propre torse, et Eijiro l'accompagnant, recouvrant sa peau de liquide blanc. À bout de souffle, ils tentent de reprendre leur respiration.

- C'était... Commence Eijiro en frottant son front humide.

- Super bien. Complète le blond.

Si rien que ça, c'est jouissif, il n'imagine même pas ce que ça sera si ils font plus. D'ailleurs, il évite d'imaginer sinon adieu les bonnes résolutions et bonjour les inflammations de peau. Ils finissent pas se nettoyer, et se mettre au lit le plus naturellement du monde. La chambre de Eijiro est à côté, mais il préfère rester ici. Katsuki se couche sur le dos, les bras derrière la nuque et Eijiro vient de lui-même sur lui pour lui offrir une étreinte bien mérité. Maintenant que les doutes, les interrogations se sont envolés, ils sont un peu plus serein.

- Bonne nuit, Kat'.

Eijiro se love contre son pectoral, les paupières lourdes. Katsuki embrasse son front en guise de bonne nuit.

Il ne sait pas de quoi demain sera fait, et ne pense même pas à comment les choses vont évoluer. Ce qui est certain, c'est qu'il aime cet idiot aux dents de requin. Peut être est-ce trop tôt pour lui dire, mais c'est vrai.

Il l'aime.

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