Désir charnel - Endeavor/OC


Comme chaque soir, Enji Todoroki, alias Endeavor, le numéro 1, a besoin de décompresser.

D'habitude, il prend le temps de rentrer chez lui, de savourer un repas en famille avant d'aller dormir assez tard, après quelques exercices. Mais en ce moment, rien ne va dans sa vie. Des erreurs, il en a commises durant son existence. Lui-même se haït pour ce qu'il a fait subir à sa famille. Au fond, il est alimenté par un feu brûlant, une envie viscérale de dépasser son sempai, All Might. Animé par ce désir, il est resté aveuglé par la rage durant trop d'année. Le simple fait d'avoir envoyé son aîné Toya dans les enfers, l'a rendu inconsolable. De sa tristesse est né une amertume transformé en haine. Il faut qu'il évacue ce sentiment qui le ronge et quoi de mieux que de le faire passer à travers ces enfants. Il n'arrive pas à se le pardonner, surtout maintenant que la terre entière sait pour ses méfaits.

Peut être est-ce le fait que son père est mort trop jeune, sans lui donner une image de père comme il en a besoin. Il en veut à son père de l'avoir quitté mais encore plus à sa mère de se remarier aussi vite et avec n'importe qui. Il sait qu'elle l'aimait, mais il ne peut pas lui pardonner d'oublier son paternel.

Enji souffle, appuyant fortement sur la pédale d'accélération. Ce soir, pas de chauffeur. Simplement lui et sa voiture noire. Depuis la grande bataille contre Tomura, les héros qui ont combattue ce jour là sont vus en sauveur mais surtout, on n'a que leur nom sur les lèvres. C'est la même chose pour lui mais pas forcément pour les même raison.

Quelle n'a pas été sa surprise de revoir son fils, lui qu'il pensait mort depuis des années, se tenir là, fort et fière. Il n'a pas fallut plus pour achever Eiji que de voir l'un de ses enfants devenir tout ce qu'il déteste. Après cela, Dabi, ou plutôt, Toya, a été envoyé en centre spécialisé pour vilain. Un programme chargé avec visite autorisé et possibilité de sortie. C'est fou rien que de penser à sa possible sortie. Pourtant, Fuyumi est la première à y croire et cela dure comme fer. Sa fille ne souhaite qu'une seule chose, retrouver la famille soudé qu'elle a connu autre fois. Enji le souhaite également, surtout en sachant l'amour fou qui lie Natsuo et Toya. Ces deux là sont comme cul et chemise. Sa seule peur est l'acceptation de Shoto. Natsuo et Shoto passent peu de temps ensemble, et cela depuis toujours. Mais Toya déteste Shoto pour lui avoir volé sa place auprès de son père. Enfin de compte, les deux fils ont toujours voulus être remarqué par leur père et le simple fait d'être détrôné par leur cadet les ont rendu fous.

Enji espère qu'avec le temps et les prochaines années, sa famille pourra se reconstruire, difficilement mais sûrement. Sa seule autre appréhension reste Rei, son ex-femme. Ensemble, ils ne peuvent plus former un couple, c'est impossible même avec tous les efforts du monde. Rei ne l'aime plus et Enji ne peut pas lui en vouloir. L'aime-t-il encore ? Il aimerai dire oui, que les sentiments qu'il a eu pour elle au lycée sont toujours d'actualité mais ce serait mentir. Au fil des années, malgré une forte amitié et un profond respect, il n'a fait que la rendre méfiante envers lui tandis qu'il tentait en vin de ressentir de l'amour pour elle. Ses sentiments se sont fanés le jour où elle a cessé de dormir à ses côtés.

En repensant au passé, les mains d'Enji se crispent sur le volant.

- Fait chier.

Il jure, la mâchoire serrée. Il arrête le moteur, sans se soucier d'où il se situe. Les vitres teintées lui permettent de passer incognito et heureusement car il n'est pas d'humeur. Cela fait une semaine qu'il a apprit la nouvelle, Rei fréquente quelqu'un. Elle voit un autre homme en secret. Il a eu un déclic le jour où il est venu sans lui dire, pour enterrer la hache de guerre ou du moins, essayer. Les infirmières lui ont formellement interdit de passer, Rei étant encore faible mentalement. Mais Enji voulait simplement discuter avec elle et sans doute, s'excuser platement, même si des excuses n'arrangeront pas les choses. Et justement, alors qu'il s'apprêtait à toquer, une voix d'homme se fit entendre de l'autre côté. Muni uniquement d'un costume et d'un bouquet de rose, il se sentit minable. Il n'écoute pas aux portes mais le rire de Rei voulait tout dire.

Fuyumi a confirmé ses doutes, affirmant que cet homme est charmant avec sa mère mais également, qu'il est ce dont elle a besoin. Un homme normal, sans alter, un simple salaryman.

Ce n'est pas la jalousie qui ronge Enji, mais le fait de voir que Rei parvient à tourner la page mais pas lui. Il ne se sent pas capable de renouer des liens avec une femme, de recommencer à zéro surtout à son âge et avec les dizaines de bagages sentimentales qui vont avec. De plus, qui comprendra ses actes ou essayera de le comprendre ? Personne. Quelques-unes à l'agence lui tournent autour, voir même quelques-uns, mais Enji n'y parvient pas. Un coup d'un soir c'est tentant, voir même alléchant, mais plus à son âge. Malgré l'homme qu'il est, il a tout de même des principes. Il est même étonné de continuer à plaire malgré sa balafre même si au fond, il sait que c'est avant tout l'imagine qu'il renvoi qui plait aux autres.

Sortant de ses pensées pour éviter une furieuse migraine, il relève la tête, les bras croisés. Il ne connaît pas bien ce quartier, enfin, il le connaît mais uniquement de nom. Le quartier rouge, ou plus communément appelé, la lanterne rouge. C'est un quartier fréquenté par les vilains tout comme par les héros ou les gens lambda. Ils se mêlent ensemble sans distinction le temps d'une nuit. L'endroit est connu pour les nombreux bars et love hôtels. Enji se situe dans le quartier des plaisirs, alors qu'il déteste ça.

Il démarre la voiture sans attendre, ne voulant pas voir quelqu'un le reconnaître ou bien l'accoster. Un peu plus loin, à une bonne vingtaine de mètre, il s'arrête une seconde fois mais cette fois-ci, c'est la curiosité qui l'anime. Garé devant l'entrée d'un bar aux couleurs flamboyantes, ses yeux peinent à rester ouvert. Le Phoenix. Un bien joli nom pour un endroit pareil. Il semble attiré par cet endroit, l'envie sans doute de noyer son désarroi dans de l'alcool. N'importe quel endroit fera l'affaire mais il veut essayer. En voyant les paires d'hommes entrer, les bras emmêlés, les bouches collés, il a très bien compris quel genre de bar c'est. Un bar gay.

Il ne faut pas s'y méprendre Enji n'est définitivement pas gay. Aller dans un endroit connu, cela risque d'attirer des regard alors qu'un endroit comme celui-ci, c'est une aubaine pour lui. Enji n'a aucun problème avec l'homosexualité, bien au contraire. Il tolère cela, ayant à ses côtés à l'agence, un collègue marié à un homme sans alter. Malgré ses aires et son attitude, on pourrait penser le contraire. Pourtant, Enji ne le dira à personne mais plus jeune, comme beaucoup, il a expérimenté cela. Ce n'est pas allé plus loin qu'un baiser, mais cela a conforté Enji dans sa décision, il n'est pas homosexuel. Il aime les femmes et de loin, et cela pour énormément de choses. Mais alors, pourquoi est-il intrigué ? Lui-même n'a pas la réponse.

Il sort néanmoins de sa voiture, range les clés dans sa poche et avance vers le vigile. Un grand gabarit l'accueille. Un homme à l'alter de loup, son corps respirant la force et la bestialité. Ses yeux jaunes regardent Enji de haut en bas. Doit-il lui donner un pourboire ? Il ne le sait pas, peu habitué.

Le loup le devance, décalant son corps. Il ouvre la porte battante pour le laisser pénétrer les lieux. Un simple signe de tête de sa part et Enji passe devant lui.

C'est complètement l'idée qu'il se faisait. Un endroit grouillant de vie, une musique forte résonnant contre les murs et des couples d'un soir dansant sur la piste. Il se dirige vers le comptoir car rien d'autre ne l'attire. Il s'assoit sur un tabouret, et pose ses coudes les mains liés. Le barman se dirige vers lui, un grand sourire sur son visage. Il a par ailleurs un mouvement de recul et son sourire disparaît. Enji comprend qu'il a été reconnu mais n'en tient pas compte.

- Un mojito. Commande t-il comme si il a l'habitude.

L'homme hoche la tête et prépare sa commande. La minute d'après, il est servit. Il ne lui tient pas compagnie, repartant à l'autre bout du comptoir. Enji en est soulagé, ne voulant pas faire la conversation. Il boit une première gorgée, se délectant du liquide brûlant. Ce n'est pas vraiment son truc mais cela fait du bien, bizarrement. Il boit de l'alcool rarement, seulement pour les grandes occasions, c'est à dire presque jamais.

Il fait pivoter son tabouret, n'appréciant pas la façon dont son reflet le regarde. Son verre à la main, il fait tourner les glaçons en l'agitant. La moyenne d'âge doit être de vingt cinq ans peut être même vingt huit ans soit dix ans plus jeune que lui. Tout ceci ne le rajeunit pas. Jamais il n'a mit les pieds dans un pareil endroit, surtout vu son rang social. Pour lui c'est surtout les hôtels huppés ou les restaurants étoilés, mais en aucun cas un bar gay. Il se demande ce qui peut bien lui arriver.

Enji met cela sur le dos de la curiosité mais aussi de la fatigue. Il est lasse de tout ces événements et retournement de situation. Une soirée à l'écart de sa vie, c'est ce qu'il souhaite. Être le temps d'un instant, Enji Todoroki et non pas Endeavor, même si l'un ne va pas sans l'autre.

Il apporte le verre à ses lèvres, buvant une seconde gorgée. Le dos contre le bar, il regarde sans gêne la foule danser. L'endroit est malgré tout très accueillant. Des canapés en cuirs noirs, des murs rouges, une musique cosy mais qui déménage, et un comptoir qui fait pas moins de huit mètres, c'est très bien agencé. Il va finir par y prendre goût.

Soudain, sans comprendre, il pense à Keigo. Il sait que le jeune héro ailé est friand de ce genre d'endroit. Keigo ne se cache pas, il est ouvertement bisexuel et sans complexe. Le rentre dedans qui lui fait additionné aux multiples remarques, c'est clair qu'il lui fait du charme. Pourtant, Keigo sait que c'est sans issue. Enji n'est pas ce genre d'homme. Ce n'est même pas la différence d'âge qui empêche Enji d'essayer, il n'y parvient tout simplement pas. Plusieurs fois, il a essayé de se laisser aller, ils ont même tous les deux fini dans un love hôtel. Mais rien y fait, Enji n'a pas réussi à bander. À ce simple souvenir, il boit une nouvelle gorgée. Quelle honte cela a été pour lui. Il ne se savait pas impuissant mais comprend parfaitement la réaction de son corps. Keigo, même si il est un homme, est très beau. Enji ne peut pas le nier. Mais le surmenage qu'il subit, le stress, l'anxiété, cela fait un mauvais mélange. Bien sûr, il n'ajoute pas le fait que cela fait une éternité qu'il n'a pas couché avec quelqu'un.

Keigo embrasse bien, et nu, il est encore plus beau. Malgré quelques cicatrices sur ses ailes laissées par le propre fils de Endeavor, il est majestueux. Enji se souvient de ses belles années où il a été comme lui. Il n'est pas si vieux, mais à quarante deux ans on ne voit pas la vie de la même manière.

Ils en sont donc restés là et ce secret est bien gardé.

Tout cela pour dire qu'il est déjà vingt deux heures passé, et qu'Enji n'a aucune envie de partir retrouver sa vie et recommencer une nouvelle journée de travail. Il est bien là, à siroter son mojito tout en regardant des hommes se trémousser.

Justement, à regarder ainsi autour de lui, il se rend compte d'un détail. Alors que tous semblent occupés à danser, boire ou s'embrasser, un seul s'écarte du lot. Assis dans un sofa, il tient son verre des deux mains et regarde autour de lui, l'air perdu. Il a un fin sourire triste sur le visage et ses yeux semble refléter le même sentiment. De loin, Enji ne voit pas la couleur exact de ses iris et il ne comprend pas pourquoi cela lui tient tant de le savoir. À le regarder intensément de manière appuyé, l'inconnu remarque ce regard brûlant et cherche le détenteur. Leurs yeux s'accrochent, bleus contre verts. L'inconnu ne met pas longtemps avant de baisser les yeux, vaincu par ce regard imposant. Enji en est bizarrement déçu de gagner aussi vite. Du moins, c'est ce qu'il pense. Le jeune homme n'abandonne pas puisqu'il relève les yeux, glissant une mèche de cheveux derrière son oreille. Des cheveux châtains qui lui arrive sur le front, mais qui sont dégagé derrière la nuque. Il porte son cocktail à sa bouche et boit une fine gorgée, sans lâcher Enji des yeux.

C'est ce moment qui marque le numéro 1. Il a l'impression de regarder une scène indécente alors qu'il ne fait que boire son verre. Comment peut-on rendre une action aussi banale autant érotique ? Et bien, il faut demander à ce bel inconnu.

Comme un enfant prit sur le fait, il détourne le regard et se remet bien droit. De nouveau face au comptoir, il souffle un coup. C'était moins une pour lui.

- Cette place est prise ?

Une voix masculine au timbre de voix très doux lui parvient aux oreilles malgré le bruit. Étant seul au bar, il comprend qu'on s'adresse à lui. Il tourne la tête et que ne fut sa surprise en découvrant le détenteur de cette voix. C'est l'inconnu aux yeux verts.

Il ne fait qu'un signe de tête en guise de réponse, sa gorge trop noué pour émettre un son. L'inconnu s'assoit, déposant son verre vide face à lui. Pourtant, il se met de biais, regardant Enji du coin de l'œil.

- Je m'appelle Yuu Mitsuri, et vous êtes ?

Est-il en train de le draguer ? Cela en a tout l'air. Enji ne peut pas lui en vouloir, sa présence ici porte à confusion. Mais il finit tout de même par lui répondre, par simple politesse.

- Enji Todoroki. Dit-il sans le regarder, finissant son verre d'une traite.

- Enchanté, Todoroki-san. Vous êtes venu seul ou accompagné ?

Ce Yuu semble avoir la langue bien pendue au grand damne d'Enji qui n'est toujours pas d'humeur à parler. Pourtant, il souligne l'effort de ce dernier car il sait que de par sa carrure imposante et son regard glacé, très peu ose l'aborder.

- Seul, et toi ?

Il prend soin de le tutoyer car il en a tout les droits, sachant pertinemment qu'il est le plus vieux des deux.

Yuu eu un sourire victorieux, content qu'il lui réponde.

- Seul, comme chaque soir. Il fait signe au barman qui vient aussitôt lui remplir son verre. J'ai mes petites habitudes. Dit-il en replaçant une nouvelle fois une mèche derrière son oreille. Par contre, c'est la première fois que je vous vois ici.

Enji joue avec son verre, un peu pensif. Il pèse le pour et le contre. Qu'a-t-il à perdre si il discute avec lui ? Pas grand chose. À gagner ? Rien d'intéressant. Il finit donc par lui répondre, ayant l'étrange envie de discuter avec lui.

- Tu ne sais pas qui je suis ?

Yuu fronce les sourcils, penchant légèrement la tête.

- Je devrais ?

- Non, et c'est tant mieux. Il fait comme Yuu et se place de biais. Ayant les jambes assez longues, leurs genoux se frôlent. Pour répondre à ta question oui, c'est la première fois que je viens dans un tel endroit.

- Oh... Il se penche et parle tout bas. Vous n'êtes jamais sorti du placard ?

- Pourquoi cette question ? C'est au tour d'Enji d'être perplexe.

- Et bien, sans vouloir vous vexer, vous venez pour la première fois dans un bar gay, avec une alliance à la main. Il y a de quoi se poser des questions.

Enji baisse les yeux sur sa propre main, celle qui repose sur sa cuisse. De son pouce il joue avec l'anneau, pensif.

- Je la possède depuis tant d'années qu'elle a finit par ne faire qu'un avec moi. Il la retire pour la première fois depuis vingt ans et sans un dernier regard pour elle, la place dans la poche de sa chemise. Il a l'impression d'avoir retiré un poids immense qui pèse sur lui. Je suis divorcé depuis quelques années seulement.

- Vous l'aimiez ?

Yuu pose des questions sans filtre, sans se soucier de leur impact. Ce qui l'importe, c'est uniquement de savoir si ce bel homme a une place dans son cœur.

- Ce n'était pas un mariage d'amour mais un mariage d'Alter.

Cette réponse ne convainc pas Yuu.

- Vous l'aimiez ? Demande t-il une seconde fois.

Enji baisse les yeux et réussi enfin à le dire.

- Non. Elle était ma femme, mais je ne l'aimais pas.

Cette fois-ci, s'est comme de se retirer une épine du pied. Il a besoin de prononcer ces mots à voix haute.

- On peut être marié sans aimer, ou rester marié par intérêt. Yuu termine son second verre, sans lâcher Enji du regard. Vous avez bien fait de divorcer si c'est pour votre bien.

Il parle sans savoir, sans connaître les horreurs qu'il a fait subir à son entourage. Mais cette considération lui fait du bien. Pour une fois, on lui parle à lui, l'homme, et non à lui, Endeavor, le héro. Alors il ne retient pas le fait que ce Yuu ne sait rien de sa vie, il en est même soulagé.

Et c'est vrai. Yuu s'intéresse si peu aux héros, étant lui-même un sans alter, qu'il ne connaît absolument rien à ce monde

- Vous avez dit que c'était un mariage d'Alter. Vous en possédez donc un ?

Enji relève les yeux, attachant ses iris aux siennes.

- Oui, un alter de feu.

Des étoiles brillent dans les yeux de Yuu.

- Quelle chance vous avez, je suis né sans alter comme le reste de ma famille. D'ailleurs, quel est votre métier ? Avec un alter comme le vôtre, vous devez avoir un métier passionnant.

Enji a un léger sourire. Il n'a pas tord, son métier a des hauts et des bas mais oui, il est aussi dangereux que passionnant.

- Je travaille dans une agence de héro.

Yuu boit de travers ce qui agace un peu Enji avant qu'il ne finisse par rire. Lui-même est étrangement surpris d'entendre un son si doux sortir de sa bouche.

- Attendez, vous voulez dire que... Vous êtes un héro ?

- Est-ce que le numéro 1 te dit quelque chose ?

Yuu attrape son tabouret à deux mains pour s'empêcher de tomber. Il chuchote :

- Vous êtes Endeavor ?

Le dit Endeavor lui répond en hochant la tête. Yuu se met à rougir bien fort, son visage tout entier devient rouge pivoine.

- Je n'arrive pas à le croire. Je ne vous ai pas reconnu avec ces vêtements et votre... Enfin, cette cicatrice.

Endeavor passe sa main sur son œil gauche, pas dégoûté pour un sous.

- Ce sont des choses qui arrivent quand on fait un métier comme le mien.

- Donc... Vous êtes gay ?

C'est à Enji de s'étrangler avec sa propre salive.

- Grand dieu, non. Je souhaitais simplement boire un verre tranquillement, sans être reconnu.

- Oh... Yuu parait gêné et passe sa main dans sa nuque. Désolé, dans ce cas.

Il descend de son tabouret, partagé entre la gêne et la honte. Il n'a même pas réussi à reconnaître le numéro 1 mais en plus il le dérange. Quel boulet il fait. Il commence déjà à partir quand une main lui saisit l'avant-bras.

- Maintenant que tu es là, autant rester.

Yuu le regarde longuement, sans comprendre cette réaction. Il finit par reprendre sa place sans demander son reste.

- Vous êtes sûr ? Non, parce que je suis quand-même les événements et je pourrais comprendre que vous avez besoin de souffler. Surtout en ce moment.

De fin doigts se posent sur le dos de sa main, dans un acte de réconfort. Enji regarde Yuu et juge la situation.

- Cela peut avoir du bon, un peu de compagnie.

Yuu baisse les yeux sur cette main fermement agrippé à son bras.

- Que diriez-vous si nous allions nous installer un peu plus loin ?

Enji accepte, et le suit, docile. Ils s'installent tous deux sur le canapé en cuire noir, à l'écart des regards. C'est un coin cosy où l'on peut discuter sans être dérangé par le bruit. Des cloisons séparent chaque canapé pour plus d'intimité. Enji s'installe confortablement, mettant ses bras sur le dossier du canapé tandis que Yuu est de trois quart, son regard toujours rivé sur lui. Enji lui plait et cela se voit.

- Quel métier fais-tu ? Puisque tu connais ma vie, autant que cela soit moi qui te poses les questions.

Yuu acquiesce, les mains jointes sur ses cuisses.

- Je n'ai pas un métier aussi dangereux que le vôtre, je suis un simple fleuriste.

- Tu sembles très jeune.

C'est surtout cette question que veut poser Enji. Il se demande quel âge il peut bien avoir.

- C'est peut être mon physique qui fait ça mais, je vais bientôt avoir vingt six ans.

Enji fronce les sourcils. Bingo, en plein dans le mil. Il n'a que vingt cinq ans. D'ailleurs, pourquoi est-il déçu qu'il soit aussi jeune ?

- Où sont mes vingt ans ? Dit-il en laissant sa tête retomber en arrière.

- Vous n'êtes pas si vieux, Todoroki-san. Dit Yuu en posant sa main sur la cuisse ferme d'Enji. Ce dernier ne relève pas le geste.

- Je viens d'avoir quarante deux ans. Dit-il en plantant ses yeux dans les siens. Je ne suis plus tout jeune.

- Vous savez... Yuu fait glisser son doigt sur une ligne imaginaire, remontant le long de la cuisse, pour s'échouer sur ses côtes. Ils ont des chambres ici, je pourrais peut être vous montrer à quel point vous êtes encore jeune.

Yuu semble avoir une idée bien en tête, et il ne perd pas de temps. Malheureusement, cette idée n'est pas au goût d'Enji qui lui saisit la main, le stoppant dans son action. Il y est peut être allé un peu fort, mais quand il dit non, c'est non.

- Je t'ai pourtant dis que je n'étais pas intéressé alors, garde tes mains pour toi.

Yuu récupère sa main endoloris et se met à la masser. Il n'a pas choisi la bonne tactique pour amadouer l'ours mal léché.

- Vous avez raison. Et si nous parlions de vous, plutôt ? Je suis toute ouïe.

Malgré la réticence d'Enji, c'est ainsi que se prolonge la soirée.

______

Deux semaines se sont écoulées depuis leur rencontre. Chaque soirs durant, ils se retrouvent au Phoenix pour discuter, et se raconter des anecdotes. L'un comme l'autre ne se rendent pas compte qu'ils s'amadouent mutuellement. L'un se mettant à aimer pour la première fois, l'autre faisant enfin confiance à quelqu'un.

En deux semaines, ils ont appris à se connaître. Enji sait que Yuu est fils unique et que ses parents sont forts âgés. Ils vivent à Osaka, en campagne. Il ne possède pas d'autre famille et il est bien heureux d'avoir des parents aussi ouvert d'esprit, acceptant leur fils tel qu'il est.

Du côté d'Enji, il a également tout raconté, seulement une semaine après leur première rencontre. D'abord retissant puis ensuite un peu plus confiant, Yuu sait tout de lui désormais. Et à la grande surprise du numéro 1, Yuu est resté. Il ne s'est pas enfui. Il l'a accepté. C'est comme une thérapie pour eux, sans qu'ils ne s'en rendent compte.

Aujourd'hui, nous sommes lundi, le premier jour de leur troisième semaine. Enji garde pour lui cette découverte. Il sait que si quelqu'un vient à l'apprendre, ce sera fini pour lui. Il ne veut pas entacher l'avenir de Shoto ou décevoir l'un de ses enfants alors pour l'instant, il ne dit rien. Car oui, Enji doit bien se l'avouer, il a changé.

Encore installés dans l'espace VIP, ils sont tous les deux confortablement installés, sans parler. Yuu a sa tête qui repose sur le pectoral droit d'Enji pendant que ce dernier a une main dans ses cheveux, jouant avec. Ces petites habitudes se sont installés tellement naturellement qu'il n'a rien fait pour arrêter. Il aime ce réconfort que lui apporte Yuu. Rien de physique, tout est émotionnel.

- Je suis tellement bien là, je n'ai pas envie de rentrer chez moi.

Yuu habite au dessus du magasin de fleurs qu'il tient et il en est fière. Un petit appartement minimaliste, lui correspondant parfaitement. Enji regarde sa montre et effectivement, il est bientôt minuit. Demain, il ne veut pas y penser. En journée, quand il travaille ou qu'il remplit de la paperasse, il pense au soir. Comment sera habillé Yuu, de quoi ils parleront, quel senteur auront ses cheveux. Enji devient guimauve et il aime ça. Toute cette affection qu'il a accumulé, il veut l'offrir à Yuu.

- Tu finis à quelle heure demain, Todoroki-san ?

Enji baisse les yeux, rencontrant ceux de Yuu qui le regarde admiratif.

- Vingt heure, au plus tard.

- Ça va être une longue journée. Dit Yuu en se réinstallant le plus naturellement du monde.

Enji savoure chaque seconde de plus. Grappillant même une ou deux minutes. Mais l'horloge tourne et Yuu commence à s'endormir. Il se détache de lui à contrecœur, frottant ses yeux. Enji comprend que c'est le signal pour se dire au-revoir.

- Tu me raccompagne ? Demande Yuu d'une voix tendre.

Enji e un fin sourire et embrasse le front de Yuu. C'est la première fois qu'il fait ça, et le plus jeune reste assit de longues minutes, la main sur le front, penaud. Le plus vieux le devance et lui tend la main.

- Tu viens ? Il se fait tard.

La main du plus jeune disparaît dans celle du plus vieux. Main dans la main, ils sortent du bar. Ils passent par derrière pour se rendre au parking, et rejoignent la voiture d'Enji. Prit d'une frénésie alors qu'ils s'approchent du véhicule, Yuu fait un câlin au plus vieux. Une petite revanche pour le baiser de tout à l'heure. D'abord peu habitué, ne sachant pas quoi faire, Enji le laisse le serrer dans ses bras. Il repose son postérieur sur la portière et puis finalement, il passe ses bras autour des épaules de Yuu.

Il est clairement plus petit que lui, et plus menu. Ce qui donne à Enji l'envi de le serrer plus fort voir même, de le protéger. Un sentiment qu'il n'a alors connu que pour ses enfants. Mais il sait que c'est différent. Pour Yuu, c'est un sentiment plus fort qui l'anime.

- Todoroki-san...

Yuu a le regard larmoyant, la tête reposant entre les pectoraux d'Enji. Il semble attendre quelque chose, et cette chose Enji sait de quoi il s'agit. Il se sent prêt, il veut lui offrir ce baiser, toucher ses lèvres avec les siennes.

Il prend le menton de Yuu entre ses doigts, passant son pouce plusieurs fois sur ses lèvres tentatrices. Yuu sort sa langue, la passant sur son doigt, le léchant goulûment. Enji mord sa lèvre fortement.

- Yuu... Tu ne devrais pas.

- Pourquoi pas ? Dit-il en attrapant la main d'Enji et en embrassant ses phalanges. Todoroki-san, je t'en prie.

Yuu se met sur la pointe des pieds, cherchant plus de contact, la bouche en avant. Enji craque. Il se jette sur lui, plaquant ses lèvres sur les siennes. Une pure folie, un besoin, une envie. Il désire le goûter, le déguster. Savourer le goût de ses lèvres. Elles sont sucrées, pulpeuses. Leurs bouches se mouvent entre-elles, se découvrant. Plusieurs fois il passe sa langue, cherchant plus de sensation. Yuu accepte la demande muette et ouvre la bouche, impatient. Enji ne se fait pas prier et commence à l'embrasser plus passionnément.

Les mains du plus jeune trouvent leurs places dans les poches arrière du pantalon d'Enji, tandis que le plus vieux encercle sa taille, glissant ses mains sous son fin pull. La chaleur augmente d'un cran alors qu'Enji prend pleinement possession de la bouche de son vis-à-vis. Il a le goût du mojito, comme lui. C'est comme déguster un bonbon à la menthe. Yuu est sa drogue, et il a besoin de sa dose.

À bout de souffle, Enji relâche la bouche de Yuu, lui offrant un énième baiser.

- Tu comptes toujours me ramener chez moi ?

Yuu est taquin, même si son visage rouge ne va pas avec son attitude.

- Ne penses pas que je vais t'emmener chez moi.

Le plus jeune se met à rire, d'un rire cristallin.

- Je sais bien, tu as tes enfants. Puis, c'est un peu tôt pour faire les présentations.

Ce fut au tour d'Enji de sourire, passant ses doigts dans les cheveux bruns du plus petit, caressant la peau caramel de son cou.

- Me fais-tu confiance ?

Enji fronce les sourcils tout en posant sa question, espérant qu'il dise oui.

- Évidemment, quelle question.

- Alors, suis-moi.

Yuu grimpe dans la voiture, suivant Enji aveuglément. Bien sûr qu'il lui fait confiance, la même confiance que le plus vieux a en lui. Ce baiser, il l'a attendu depuis tellement longtemps. Il sait qu'avec lui, c'est différent. Enji n'est pas ce genre d'homme à coucher le premier soir pour partir le lendemain. Il a des principes, une morale et Yuu en est tellement heureux. Il peut lui faire confiance les yeux fermés, et même, laisser son cœur tambouriner pour lui.

Quand ils s'installent et s'attachent, Enji démarre sans attendre. Il est pressé, au plus au point. Ce simple contact éphémère a réveillé en lui des sensations oubliés. Cela n'a rien avoir avec Keigo. Il a sentit ce frisson le parcourir. Il grille plusieurs feux, sans réfléchir.

- Fais attention. Dit Yuu en posant sa main sur sa cuisse. Je peux comprendre que tu ai envie de moi mais calmes tes ardeurs. Je ne veux pas avoir un accident.

Enji s'arrête au feu suivant et respire par le nez.

- Excuses moi. C'est la première fois qu'il fait des excuses. Je veux simplement aller dans un endroit paisible pour profiter au mieux de toi.

Un frisson d'envie parcoure la colonne de Yuu.

- Tu veux dire que... Enfin... Tu as envie de moi ?

- Comment ne pas avoir envie de ton corps. Je m'en rends compte que trop tardivement. Il le regarde droit dans les yeux, une étrange lueur l'animait. J'ai envie de te faire l'amour.

Cette phrase dite avec des yeux si sincères, Yuu en gémit sans s'en empêcher. C'est bon à entendre.

Yuu passe sa main dans ses cheveux, la chaleur habitant toujours son corps. Il ne pense qu'à une seule chose, le corps d'Enji sur le sien. En voyant Yuu entrer en transe, Enji se retient de faire une nouvelle remarque. Il le trouve tellement attirant, à se laisser ainsi mouvoir contre le siège, qu'il sent son sexe frémir dans son boxer.

La minute d'après, Enji est déjà garé dans une rue brillante, éclairée par les néons dorés et les lampadaires blancs. Il descend le premier, et en parfait gentleman, il fait sortir Yuu du véhicule en saisissant sa main. Leurs doigts liés, un énorme sourire sur leur visage, les jeunes amants sont heureux avant même d'avoir commencé quoique ce soit.

Yuu réalise plusieurs minutes après être sorti de l'endroit où ils se trouvent quand Enji se met à parler au réceptionniste.

- Je voudrais une chambre avec vue, champagne à volonté et bain à remous.

Enji est pressé, son pantalon commence à devenir serré. À son grand désarroi, l'homme prend un temps fou, à la limite du rien à foutre.

- Nous avons la suite nuptiale pour 100.000 yens la nuit avec un supplément de 10.000 yens pour toute utilisation du matériel à disposition.

- Nous la prenons.

- Pardon ?

Yuu se réveille enfin, se rendant compte de la situation. Une chambre à ce prix, c'est indécent. Cela représente quatre mois de salaire pour lui. C'est beaucoup trop d'argent, il ne mérite pas autant. Enji se tourne vers lui et le regarde sous toute les coutures. Est-il allé trop loin ? Il veut simplement faire les choses bien et rendre ce moment inoubliable pour eux deux.

- Je veux ce qu'il y a de mieux pour toi.

Le plus jeune fond devant tant d'attention. C'est tentant, mais trop chers.

- Un simple love hôtel aurait suffit.

Enji n'attend pas plus et sort une liasse de billets avec un supplément. Il n'est pas dupe.

- Si cela peut rester entre nous. Dit-il en foudroyant le réceptionniste du regard.

L'homme saisit les billets avec le supplément et sourit. Il donne la clé de la chambre.

- Dernière porte en haut.

Ils prennent l'ascenseur la seconde suivante. Aucuns des deux ne parlent et Enji sent une tension dans l'air. Il est gêné au plus au point.

- Tu n'as plus envie ? Demande Enji en serrant sa main pour le faire réagir.

Yuu regarde ses pieds tel un enfant le ferait.

- Ce n'est pas ça. J'ai réellement envie de toi, Todoroki-san mais... Je n'ai pas l'habitude de tant de luxe.

Enji comprend alors le désarroi du plus jeune.

- Je veux ce qu'il y a de mieux pour notre première nuit. Tu ne mérites pas une chambre miteuse.

- Qu'est ce que tu en sais ?

Enji sent l'animosité dans l'air, recouvrant la tension sexuelle. Il saisit le visage de Yuu, collant son front au sien.

- Yuu, saches que je ne suis pas du genre à attacher de l'intérêt pour les détails mais à tes côtés, je veux savourer chaque moment. Laisse moi t'offrir une nuit d'ivresse.

Les portes s'ouvrent, et le couple sort direction leur chambre. Enji, les mains tremblantes, peine à ouvrir la porte. Yuu saisit donc sa main pour l'aider, souriant tendrement.

Ils pénètrent à l'intérieur, prenant soin de refermer derrière eux. Yuu reste sans voix face à tant de luxe.

Un lit en forme de cœur trône au milieu de la pièce avec une vue imprenable sur la ville. Les lumières blanches, jaunes et vertes clignotent dans le noir profond. Le lit est recouvert par des draps en satin blancs et dorés, parsemé de pétales de roses. Une télé écran plasma, une commode et un seau à champagne rempli de deux bouteilles les plus chers. Yuu ne veut même pas imaginer la salle de bain. Cette chambre est démesurée, plus grande que son propre appartement.

Yuu sent un poids sur ses épaules. Il se laisse fondre contre ce torse imposant.

- Tu regrettes toujours mon choix ?

- Non, c'est parfait. Tout est parfait, Todoroki-san.

Un long baiser suivie, puis un deuxième, et un troisième. Les vêtements commencent à tomber les uns après les autres, et ils finissent sur le lit, en simple boxer.

Couché sur le lit, les bras au dessus de sa tête et le corps tendu, Yuu est un appel à la luxure. Son corps caramel est musclé finement, quelques poils pubiens dépassent de son sous-vêtements et ses jambes imberbes semblent douces comme du lait. Enji n'a qu'une seule envie, le prendre sur ce lit.

- Comment me trouves-tu ?

Enji passe sa main sur son torse, s'attardant sur un téton qu'il pince. La réaction fut immédiate, il gémit.

- Tu es indécent.

Enji se sent serré dans son boxer. Son sexe imposant déforme le tissu. On voit parfaitement la forme de son gland et l'épaisseur de son sexe, sans parler de ses bourses qui sont pleines. Yuu, attiré par sa forme, se penché pour poser ses longs doigts sur la bosse déformant le boxer.

- Tu es dur comme un roc. Me laisserais-tu essayer quelque chose ?

Enji, au bord de la jouissance, accepte sans rechigner. Il a un besoin presque viscérale de jouir. Il s'assoit au bord du lit, tandis que Yuu se place entre ses jambes, à genoux. Il saisit le bord du boxer et tire doucement dessus. Le sexe se dévoile d'un coup, claquant contre le bas ventre du plus vieux. Yuu se met à saliver en voyant le gland perler.

- Tu es bien généreux.

Et c'est vrai. Son sexe fait pas moins de vingt deux centimètres, bien au dessus de la moyenne. Il est gros, lourd et long. C'est la première fois qu'Enji se fait toucher par un homme aussi intimement, et il adore ça. Pas le fait de se faire toucher par un homme, mais il bande rien qu'à l'idée de voir Yuu entre ses jambes. C'est lui et personne d'autre qui le rend aussi dur.

Yuu prend sa verge en main, mettant le gland humide face à sa bouche. Il sort sa langue et commence à lécher la fente, récoltant la goute de semence, sans en perdre une miette. Il passe le bout de sa langue le long d'une veine, montant et descendant plusieurs fois. Enji passe une main dans les cheveux châtains, appréciant la douce torture.

- Ne t'arrêtes pas.

La tête en arrière, la bouche ouverte, Enji gémit sans retenu. C'est tellement bon.

Sans le prévenir, il prend le gland en bouche, suçant le bout avidement. De ses mains, il caresse les bourses, les faisant rouler entrer ses doigts. Il essaye de le prendre en bouche plus profondément. Quand il sent le gland arriver au fond de sa gorge, il a un mouvement de recul. Il le prend jusqu'à la moitié, glissant ses mains sur le reste qu'il ne parvient pas à prendre.

Enji est dans les vapes. C'est sa première fellation et elle est réussi. Yuu est maître dans la matière. Sa bouche est chaude et humide, et sa langue fait des merveilles. Il n'a pas de comparatif, mais il sait qu'il fait ça merveilleusement bien. Cela se sent dans ses mouvements qu'il aime ce qu'il fait.

Quand il sent son ventre se tordre, il pose ses mains sur les épaules de Yuu pour l'arrêter. De petites perles salées perlent à ses yeux. Enji les essuie d'un mouvement de pouce.

- Tu as eu mal ? S'inquiète Enji.

- Légèrement, mais je vais bien.

Enji se maudit d'être aussi égoïste. D'un mouvement de bras, il remet Yuu sur le lit, se plaçant entre ses jambes. Son sexe repose sur son ventre, frottant contre son propre sexe emprisonné. Enji retire le boxer et parait surpris. Yuu a jouit. Il est trempé et son sexe est légèrement retombé.

- Cela t'as excité de prendre mon sexe en bouche ?

Yuu gémit, honteux.

- Tu sais, je t'ai peut être un peu mentit. Enji se stoppe et le regarde. Le soir où l'on s'est rencontré, je t'ai avoué qui j'étais mais... Je n'ai jamais réussi à aller plus loin avec un homme. Tu es le premier que je laisse me toucher.

- Yuu... Pourquoi m'offrir un tel privilège ?

De légère larmes font leur apparition.

- Parce que je t'aime, Enji. Je t'aime.

Face à un tel aveu, Enji sent son cœur bondir, prêt à arracher sa peau. Il offre un baiser tendre et sincère en guise de réponse. Yuu passe ses mains derrière sa nuque et rapproche son corps encore plus près.

Leurs sexes se frottent l'un contre l'autre, leur envoyant des décharges dans tout le corps. La chaleur ambiante augmente encore d'un cran tandis que leurs mains se font exploratrices. Tandis qu'ils s'embrassent à en perdre haleine, Enji utilise l'une de ses mains pour commencer à préparer Yuu. L'un de ses doigts est humidifié avec un peu de sa propre semence. Il titille son entrée, faisant tourner son doigt plusieurs fois sans pour autant le pénétrer.

- Tu sais, tu n'as pas à être si tendre.

Yuu prit lui-même l'initiative en glissant ses doigts vers son antre.

- J'ai pris l'habitude de me donner du plaisir tout seul alors...

Il entre trois de ses doigts d'un seul mouvement, les ressortant habilement.

- Tu as raison. Dit Enji avec un sourire pervers. Cela rentre comme dans du beurre.

Il commence alors à le préparer, utilisant trois doigts. C'est à peu près ce qu'il faut pour ne pas le blesser. Quand Enji juge qu'il est enfin près, il présente son sexe à son entrée.

- Je n'ai pas de préservatif. Dit Enji, laissant son corps reposer sur celui de Yuu.

- Ce n'est pas grave. Dit-il en nouant ses bras derrière sa nuque. Je veux te sentir fondre en moi et me faire tient.

Enji accepte cette invitation. Son gland frotte l'entrée plusieurs fois avant de forcer légèrement pour le pénétrer. Le gland commence à se fondre en lui, puis il termine par enfoncer la moitié de son sexe. Yuu a arrêté de respirer, partagé entre le plaisir et la douleur. Il quémande un baiser qu'il reçoit, caressant la langue de son amant. Enji profite de ce moment pour amorcer un premier mouvement. Il avale le cri de Yuu et continue de bouger en lui..

Enji va et vient dans ce fourreau serré, se délectant des réactions de Yuu. Tantôt il gémit, tantôt il mord sa lèvre. Il a commencé à se toucher, offrant à Enji un merveilleux spectacle. Yuu est si serré qu'Enji se sent aspirer en lui. La façon dont il gémit le rendait euphorique. Leurs corps se mêlent, leurs bouches se trouvent et leurs peaux claquent. Enji commence à augmenter la cadence, claquant sa peau contre celle du plus jeune. Ses bourses frappent ses fesses et font un son obscène. Le bruit de peau qui claque résonne dans la chambre tout comme le bruit de succion que fait le fourreau de Yuu à chaque poussée d'Enji.

C'est nouveau pour l'un comme pour l'autre. Yuu aime la sensation d'être rempli, tandis qu'Enji adore remplir Yuu et sentir son sexe se serrer.

- Enji... Recommence, juste là.

En lui, il sente une boule de nerf se réveiller. Sa prostate se fait assiéger par les coups de boutoir. Il a l'impression de jouir à chaque mouvement.

- Enji ! Hurle t-il sans retenir sa voix.

Enji comprend et choisi cet angle. Il reprend ses mouvements et martèle sa prostate. Les deux amants sentent la jouissance arriver. C'est trop nouveau pour Yuu, et cela fait trop longtemps pour Enji.

Le plus vieux attrape les fesses fermes de Yuu à pleine main et le décolle du matelas. Il prend appuie sur ses genoux et s'en crier gare, il se met à le prendre férocement. Le besoin de jouir prend possession de son corps, lui dictant quoi faire. Yuu attrape les fesses offertes et plante ses ongles dans la chaire. Il mordille le torse face à lui, alors que son corps subit l'assaut d'Enji.

Dans un énième mouvement, Enji ressent cette sensation qui lui prend le ventre. Il enfonce son sexe aussi loin que le corps de Yuu lui permet et il jouit fortement. En sentant Enji remplir ses intestins, marquant son corps au plus profond de lui, Yuu jouit à son tour. Il se sent comblé et ce moment de bonheur l'a conduit à la jouissance.

Le corps d'Enji se repose sur celui de Yuu, la sueur dégoulinant de ses muscles. Il se décale pour permettre à son amant de se mettre sur lui, la tête sur son torse. La respiration hachée, Enji prend de longues minutes pour reprendre son souffle.

- Yuu ?

Il déplace quelques mèches de cheveux et découvre le visage endormit de son amant. Il a un visage paisible. Enji sourit et dépose un baiser sur sa tempe. Cela fait sourire Yuu dans son sommeil.

- Je t'aime, Yuu.

Il le serre contre son cœur, l'esprit ailleurs. Il se sent comblé, comme sur un petit nuage. Il sait que tôt ou tard, il devra redescendre pour affronter la réalité mais il ne souhaite pas y penser. En cet instant, seul une seule chose a de l'importance à ses yeux. Yuu et son bonheur. Hors de question de commettre les même erreurs. Pas question de perdre cet amour naissant. Il veut garder Yuu auprès de lui.

Un jour, il trouvera le courage de lui dire ce qu'il a sur le cœur, de montrer au monde entier qui il est vraiment.

Le jour où cela arrivera, il sera près. En attendant, il doit profiter de ce bonheur et pour cela, autant commencer de la meilleure des manières.

Par un bain mousseux et matinale.

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