Des vacances savoureuses - BakuKiriTodoDeku

Playlist : Amy Stroup - Hold on To Hope Love

Ed Sheeran - Kiss Me

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Izuku n'a jamais été friand des voyages, des clubs de vacances ou encore des campings, mais malheureusement pour lui il ne pouvait pas refuser. Se tuant au travail tous les jours, littéralement, il ne s'attendait pas à ce que son propre patron, enfin, le patron de son patron lui-même, descende de son bureau pour lui suggérer, ou du moins l'obliger, à prendre des vacances bien méritées. Il y avait pensé, mais pour lui il devait se préparer en amont avant, au moins planifier des choses, mais non. Le lendemain même, une lettre sur son bureau, un énorme sourire sur le visage de ses collègues, et voilà qu'on lui offrait une virée à Hokkaido. Dit comme ça, cela semble une corvée pour lui, et en vérité, ça l'est. Pourtant, cela lui fait chaud au cœur. S'en est suivi un petit pot de départ, qui s'est fini très tard, et le lendemain même il était déjà dans son avion. Il aurait pu y aller en voiture, mais trop peu pour lui, surtout après tant d'heure de travaille. Il n'a qu'une semaine, mais c'est énorme pour lui. Il travaille activement pour une maison d'édition très connu au Japon pour leur manga en tout genre et de tout âge, et à seulement vingt trois ans il a l'impression d'en avoir quarante. Il sait d'avance que ça lui fera du bien, mais il a peur des deadline en rentrant, et pas que.

Enfin bon, secouant la tête pour ne plus penser travail, il attend comme tout le monde le retour de sa petite valise sur le tapis. Il aurait voulu emmener sa mère, mais elle est en ce moment en train de roucouler avec son beau-père, et hors de question pour Izuku de tenir la chandelle. Ces vacances sont pour lui et il compte bien en profiter un maximum !

Il se réveille soudainement, sortant de ses pensées quand sa valise pointe le bout de son nez. Il la saisit, la déplie et le voilà en quête de la sortie de cet aéroport extrêmement vide. Il n'y a vraiment pas foule et il comprend pourquoi. Cette période n'est pas connu pour être propice aux vacances, et c'est pourquoi il se sent bien seul. Quand il se retrouve enfin à l'extérieur le soleil l'agresse, l'obligeant à mettre une main devant ses yeux pour se protéger. C'est à ce même moment qu'une épaule frôle la sienne alors qu'il prend très clairement toute la place. Il pivote pour voir le propriétaire de cette puissante épaule vêtu d'un blouson en cuir noir. Il capte alors un regard rouge profond et un sourire carnassier. Il avale difficilement sa salive, faisant un petit signe d'excuse. L'homme à la tignasse rouge rebelle lui offre un clin d'œil avant de se diriger, valise et téléphone en main, vers sa voiture. Izuku en a encore les joues toutes rouges d'embarras. Il secoue pour la énième fois sa tête, chassant moult pensée de son esprit embrouillé. 

Il regarde alors à gauche et à droite, en quête d'un taxi. Heureusement, ils ne sont pas rares et il en trouve un après plusieurs minutes de quête. La voiture couleur rouille se gare difficilement devant le trottoir mais Izuku ne s'en formalise pas. L'homme peine à sortir du véhicule cabossé, se tenant le dos dans sa démarche. Izuku se presse de lui venir en aide, oubliant que c'est l'inverse qui devrait se produire. 

- Vous allez bien ? Ne peut-il s'empêcher de demander, ayant de la peine de voir un homme d'un âge aussi avancé conduire un véhicule. 

- Bien sûr, mon garçon. Sourit le vieillard. Izuku voit alors sur son visage un sourire d'une franchise et d'une gentillesse dont il n'a plus l'habitude. Travaillant depuis toujours à Tokyo, il a oublié la chaleur et l'affection que peuvent avoir les humains. 

- Attendez, commence t-il en mettant de lui-même sa valise dans le coffre bien vide, je vais le faire pour vous. Le vieillard le regarde, un léger sourire sur les lèvres. 

- Vous êtes bien aimable, mon garçon. Il lui tapote l'épaule. Vous voulez conduire à ma place ou je peux le faire ? Demande t-il sur le ton de l'humour. Cela a le don de faire sourire Izuku à son tour qui se permet un rire cristallin. 

- Pardonnez-moi. Cela me ferai plaisir que vous m'emmeniez à "La chaumière". Dit-il en tendant une brochure usée, signe que Izuku l'a étudié sous toutes les coutures. 

- Oh, fait l'homme en prenant le morceau de papier entre ses mains tremblantes, cela fait longtemps que je n'ai pas emmené de tokyoïte là-bas. C'est un vieil ami à moi qui a crée ce lieu de vacances. C'est très joli et reposant, vous verrez. Il rend la brochure à Izuku qui s'empresse de la remettre dans sa poche. Montez, si nous partons maintenant vous y serez avant ce soir. 

- C'est loin d'ici ? Demande t-il en s'installant à l'arrière du véhicule. 

- Non, à peine une heure de trajet. Je dis ça car je ne roule pas très vite alors la route risque de vous paraître longue si nous tardons. S'excuse t-il en mettant le contact. 

- Ne vous en faites pas, cela va me permettre de profiter du paysage. Sourit franchement le vert en sortant son téléphone pour consulter ses notifications. Un message de sa mère lui souhaitant bon séjour, quelques uns de ses collègues, rien de bien extraordinaire, il leur répondra plus tard. 

- Alors c'est parti ! S'enthousiasme le vieil homme en s'engageant sur la route. 

Izuku repose machinalement sa tête contre la vitre glacée, regardant devant lui le paysage. Des étendues de forêt à perte de vue, des plaines immenses, des montagnes magnifiques. Il ne serait dire quand est la dernière fois où il a profité du paysage. Il n'est pourtant pas vieux, du moins selon lui, mais c'est comme si il n'avait jamais profité. À peine a t-il eu son diplôme qu'il a été engagé dans son entreprise, lui laissant peu de temps pour profiter de sa jeunesse. Une jeunesse qui lui a filé entre les doigts, tel un courant déchainé il n'a pas essayé de l'en empêcher, sachant pertinemment que c'était peine perdue. La seule chose qu'il fait depuis ces dernière années c'est respirer. Il ne se fait jamais une joie d'être en week-end car il sait d'avance qu'il sera court. Pas le temps de réfléchir, de planifier, de souffler. Non, il respire, agit et travaille. 

Il soupire en pensant à ce rythme effréné qu'il s'est imposé. Un rythme destructeur qui lui a enlevé sa jeunesse. C'est pourquoi ces vacances, aussi courtes soient-elles, seront un moyen des plus propices pour renouer avec ces années perdues. Se relaxer, boire une bière, manger un bon repas, se prélasser, Izuku a tellement hâte. 

Et sans s'en rendre compte, alors qu'il se tord le ventre en pensant à cette belle semaine qui l'attend, il s'endort contre cette vitre maintenant chaude et réconfortante, le soleil couchant caressant sa tendre joue. 

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Izuku entend, au plus profond de ses songes, le ruisseau couler, fourmiller, et s'échouer dans un point d'eau. Le vacarme des vagues est discret, cristallin, presque réconfortant. Il aimerait écouter ce chant indéfiniment, il est presque, à sa plus grande surprise, très réconfortant. 

- Jeune homme, jeune homme. 

Il entend cette voix lointaine et pourtant si proche. Il papillonne des yeux, se redressant difficilement. Quelle position a t-il adopté pour avoir une nuque aussi raide ? Il frotte ses yeux, ouvrant enfin les paupières en grand. Il tombe alors sur le vieux chauffeur de taxi qui sourit grandement, comme si cela était une habitude impossible à enlever. 

- Nous sommes arrivés. Il recule, invitant Izuku à sortir. 

Le vert sort alors de la voiture, se retournant pour regarder cette bâtisse très accueillante. Respectant la tradition nippone, l'endroit est magnifiquement décoré : lampion au sol, mur en papier de riz et en pierre brute, ruisseaux à perte de vue, ponton en bois massif, Izuku ne peut rêver mieux pour se ressourcer. 

- C'est magnifique. Se permet-il de dire en avançant vers la porte coulissante. 

- Tenez. Le vieil homme donne à Izuku sa valise, lui faisant une petite courbette pour le remercier quand le vert lui donne la recette pour la course. Profitez bien. 

Il n'a pas le temps de le remercier pour le trajet que le vieux chauffeur est déjà parti pour d'autres horizons. Izuku secoue la tête en souriant avant de pénétrer les lieux. L'intérieur est plus clair, plus moderne, mais l'atmosphère est toujours là, ce qui plait énormément à Izuku. 

- Bonjour, et bienvenue à "La chaumière". Une jeune femme fait une courbette en l'accueillant. Elle est vêtue d'un très beau kimono couleur prune, toujours dans la coutume traditionnelle. Vous avez une réservation ? 

- Heu.... Oui, oui. Il la suit jusqu'au comptoir trônant dans le fond de la pièce d'entrée. C'est au nom de Midoriya. Dit-il en se mettant sur la pointe des pieds, pour être certain d'être bien entendu. Il n'ose pas faire trop de bruit, l'auberge semble être un lieu de calme. 

- Effectivement, j'ai bien une réservation pour vous Midoriya-san. Izuku n'a pas habitude de ce suffixe alors il ne peut s'empêcher de rougir. C'est pour une semaine tout frais compris avec petit-déjeuner, déjeuner, diner. Vous avez également les massages, le bain publique et la court compris dans votre offre. Vous avez le choix entre une chambre traditionnelle avec futon ou une plus moderne avec un lit avec latte, vous désirez laquelle ? 

- Et bien...-

- Bonjour, j'ai réservé pour quinze jours. 

Izuku est coupé dans sa phrase par un homme qui sort littéralement de nulle part. Il pivote sa tête pour voir le détenteur de cette voix puissante. Il porte une veste en jean brut et sa main tapote sur le bois frénétiquement, il est pressé. 

- Excusez-moi, je suis actuellement avec Midoriya-san, je vais m'occuper de vous dans un instant. Dit-elle dans un calme olympien. 

Le vert déglutit quand cet homme tourne la tête, baissant les yeux sur sa petite personne. Pas un sourire, pas même un rictus, il est impassible. Il voit à peine son regard, ses cheveux bicolore l'empêche de voir ce qu'il cache. Il fait simplement demi-tour, s'installant jambes croisés sur une chaise le long du mur. 

- Vous disiez donc ? Demande t-elle avec une voix bienveillante. 

- Hum, je... Le futon sera parfait. Il ne peut s'empêcher de regarder derrière lui de temps à autre, cet homme l'intrigue. 

- Très bien, et pour les repas, vous préférez européens ou traditionnels ? 

- Traditionnel. Encore un coup d'œil par dessus son épaule, on n'est jamais trop prudent. 

- Voilà, tout est réglé. Je vais vous conduire à votre chambre. 

La jeune femme passe devant lui, l'invitant à le suivre dans le couloir, et encore une fois il ne peut s'empêcher de regarder ce parfait inconnu qui, au même moment, lève les yeux, permettant à Izuku de capter ce regard bicolore électrisant. 

Il reprend immédiatement ses esprits, secouant pour la énième fois la tête. Il est tellement perdu dans ses pensées qu'il ne remarque pas qu'ils sont arrivés. 

- Je vous en prie. 

Izuku pénètre les lieux et à peine est-il à l'intérieur qu'elle referme derrière lui. En avançant un peu il se demande combien ils ont dû débourser pour ce séjour. La chambre est tellement spacieuse qu'il a l'impression d'avoir un plein pied. Une salle d'eau, un espace chambre, un petit salon donnant sur le jardin zen et même une vieille télévision, c'est le grand luxe au vu de la qualité du service, de l'accueil et du mobilier. Izuku dépose sa valise dans la chambre et se rend immédiatement dans la salle d'eau. Il y trouve un yukata et une paire de sandale, parfait pour se mettre à l'aise. 

Après avoir enfilé le vêtement et s'être mis pieds nus, il installe le futon dans la chambre et cette action le rend nostalgique. Il se rappelle sans mal les vacances chez ses grands parents, les futons collés les uns aux autres pour plus de chaleur. Il sourit en terminant sa tache, prenant soin de prendre le deuxième oreiller mis à disposition. Ceci fait il se rend dans le petit salon, calant ses petites jambes sous le kotatsu, ses fesses bien ancrées dans le zabuton. Il aime énormément l'atmosphère chaleureuse et cosy qui plane au dessus de lieu depuis qu'il est à Hokkaido. C'est en regardant par la grande baie vitrée, voyant au loin les montagnes dans le brouillard, qu'il se dit que la nature lui a grandement manqué. 

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L'heure du repas est enfin arrivé et Izuku a une faim de loup. Ce qu'il apprécie dans ce type d'auberge c'est de pouvoir manger dans sa chambre, à l'abri des regards. Il n'a pas envie d'avoir trop d'interaction sociale et il aimerait se contenter de celles avec le personnel. Cette fois-ci c'est un homme d'âge mure qui vient lui apporter son dîner, le premier qu'il passe ici. Il attend soigneusement que tout lui soit déposé sur la table, regardant chaque petit plat un à un. C'est la première fois qu'il va goûter une telle cuisine, et surtout en si grand nombre. 

Une fois seul, la dernière assiette enfin posée, il se permet d'allumer la télévision, cherchant activement une chaîne avec un programme passe partout. Il met alors le JT, ayant envie d'entendre les bonnes comme les mauvaises nouvelles. 

C'est donc avec le son de la télévision en fond qu'il commence son repas. D'abord le poisson, ensuite les légumes, vient après la viande tendre à souhait, puis une soupe encore chaude, tout est choisi avec soin et Izuku se régale avec si peu de quantité. Quand ses yeux se posent sur les dango il ne résiste pas plus longtemps, se félicitant d'avoir attendu le repas avant de se jeter dessus. C'est quand il se sent repu, le ventre plein, qu'il pose les yeux sur la brochure laissé sur la table à ses côtés. C'est vrai qu'il y a des bains dans cette auberge, et un moment de détente dans une eau chaude lui permettrait sans aucun doute de mieux dormir. 

D'un pas décidé il se lève, prenant avec lui la serviette mise à disposition, et ne perd pas plus de temps pour sortir. Il fait un peu frais à cause de l'altitude, et il se sent encore lourd de son repas englouti, mais peu importe, depuis le temps qu'il en rêve ! La femme de l'accueil lui a rapidement indiqué le chemin, et les indications lui permettent de ne pas se perdre en route. Quand il arrive devant la porte à l'écriteau bien voyant il marque un temps d'arrêt. Il ne pense pas qu'il y aura foule à une heure pareil, il peut donc respirer calmement. 

Avant d'avoir accès aux sources, il est primordial de se laver au préalable et de mettre son yukata de côté. Seule la fine serviette est autorisé et on ne peut pas dire qu'elle cache énormément. Sa peau propre pour la seconde fois, il se dirige vers les sources le cœur palpitant. Bien évidemment, il ne s'attendait pas à de la compagnie. 

Le dos reposant sur les rochers sauvages, le lieu baigné par les rayons de la lune et entouré par des arbres imposants, ses yeux captent immédiatement le corps musclé de cet homme endormi. La serviette sur les yeux, la tête en arrière, il voit alors cette fine goutte d'eau se perdre entre les pectoraux et son cœur loupe un battement. Cette scène est beaucoup trop érotique pour ses yeux innocents. 

Il prend donc soin d'avancer le pas léger, se faisant le plus petit possible. Il s'éloigne de cet inconnu, se mettant littéralement à l'autre bout, mais gardant un œil sur lui, au cas où. Il dépose sa serviette sur le rocher, derrière lui, la pliant avec précaution, et entre dans l'eau brûlante, un pied après l'autre. Izuku sent immédiatement la chaleur monter en lui, et il ne peut se retenir de se laisser couler contre les roches, poussant un soupire de satisfaction. C'est pile à ce moment là que cet inconnu au corps diablement attirant se met à bouger. Izuku se stoppe dans toute manœuvre, les mains sur le torse, regardant cette main marqué de veine venir retirer la piètre serviette inutile. Il la balance à l'autre bout, l'envoyant habillement sur un banc en bambou et bêtement, Izuku suit le mouvement de cette pauvre serviette sans défense. Il déglutit, reportant son regard sur cet homme blond ténébreux. 

Il grogne, frottant ses paupières avant de tourner la tête vers Izuku qui, tel une biche apeuré, ne bouge pas d'un pouce. Ils sont dans deux bains différents, à des mètres l'un de l'autre et pourtant, Izuku se sent déshabillé par ce regard fauve. Il se fige soudainement, trouvant l'eau très intéressante à étudier. Les réactions du vert n'échappent pas à ce blond explosif qui en sourit, amusé. Il se lève, le corps sortant de l'eau tel une pub pour un parfum que nous terrons le nom. Ce spectacle ravive en Izuku des sensations oubliées. Il aimerait ne pas regarder mais c'est plus fort que lui. Cet homme l'attire, et ce n'est pas la première fois de la journée que cela lui arrive. 

C'est uniquement quand ce corps sculpté à même la pierre pose un pied à terre que Izuku détourne le regard, rouge pivoine. Quel fessier ! Se dit-il à lui-même. Cela doit faire des années qu'il n'a pas vu un homme à poil, et pourtant ce n'est pas faute d'espérer, mais un tel cul, jamais. 

- Tu étais donc là. Résonne une voix dans la nuit. 

Il reconnaît alors sans difficulté l'homme au blouson en cuire et mazette, a t-on idée d'être aussi bien membré ?! Impossible pour le vert de regarder autre chose que ce sexe au repos qui peut paraître disgracieux sous cet angle, mais qui aux yeux du vert semble alléchant à détailler. Fichu libido, il est très sincèrement en manque. Quand il travaillait il n'avait pas le temps de penser à ce genre de chose mais maintenant, il a l'esprit assez libre pour divaguer. 

- Tu vas dans la chambre ou tu restes encore un peu ? 

Cette voix, Izuku mettrait sa main à couper que c'est la même que l'homme taciturne de l'accueil. Un coup d'œil vers eux et dans le mil, il a très clairement une brochette de trois magnifiques mâles musclés, luisant de sueur et fichtrement beau (et accessoirement très nus) sous les yeux. C'est sans compter sur l'explosif qui a très clairement vu le manège du vert et qui décide d'en jouer. 

- J'vais rester encore un peu. Ils se retournent comme un seul homme vers Izuku et ce dernier commence sérieusement à sentir ses reins brûler. Ça m'fera pas d'mal. 

Ils rejoignent alors le vert qui fait semblant de rien, avec une discrétion approximative. Comment rester calme quand trois hommes nus se mettent dans la même source que vous, pile en face ? Impossible.

Il se maudit d'avoir choisi ce soir pour faire trempette et croise les doigts pour que la prochaine heure soit calme. 

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Rester dans de l'eau aussi bouillonnante longtemps n'est pas chose aisée, mais finalement le quatuor atypique tient plutôt bien le jeu. Izuku commence à suer à grosse goutte, utilisant l'éventail mise à disposition pour se ventiler, tandis que le trio de bel homme continue de faire trempette. Le vert ne saurait dire si ils le font exprès, mais ils jouent entre regard ou sourire en sa direction, et cela n'arrange pas ses affaires. Il ne sait même plus si c'est lui ou l'eau qui devient aussi chaude. 

C'est à ce moment précis, comme si ces compagnons de bain ne pouvaient plus tenir la distance, qu'ils décident de se rapprocher d'un commun accord. Le blond glisse dans l'eau, se mettant à la droite de Izuku, le bicolore nage vers lui, se plaçant à sa gauche, et le rouge sort de l'eau, venant comme si de rien était se mettre derrière Izuku, assis sur le sol de pierre, son dos contre le mur de bois, ses pieds trempés par l'eau. Et là Izuku ne se s'en pas pris en sandwich, c'est bien meilleur qu'un sandwich. 

Bien évidemment, ils se regardent entre eux et attendent l'accord du vert, c'est toujours mieux quand tout le monde est sur la même longueur d'onde. Izuku lève les yeux, timide comme toujours, et croise le regard brûlant du rouge au dessus de lui. 

- Je m'appelle Eijiro, et toi mon mignon ? Izuku rougit de plus belle. 

- Vous pouvez m'appeler Izuku. Répond t-il en essayant de braver ce regard affamé. 

- Hum... Izuku ? C'est mignon. Ronronne le bicolore en venant déposer ses lèvres sur une épaule proche de lui. Shoto. Dit-il du bout des lèvres. 

- Oï. Ronchonne le blond. Commence pas tout seul. Plus franc, ce dernier vient déposer sa bouche contre une jugulaire fort alléchante. Moi c'est Katsuki. 

Izuku essaie de retenir les prénoms mais son sang ne fait qu'un tour, surtout quand sa tête part en arrière, se retrouvant sur des cuisses fermes. Et là, c'est le trou noir. 

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Ils auraient dû s'en douter, rester aussi longtemps dans une chaleur étouffante n'est pas très recommandé, surtout quand on est plusieurs. Heureusement pour eux, ils ont pu transporter Izuku sans mal dans leur chambre, nullement dérangé par cette initiative de Katsuki. 

Depuis l'enfance ils ont toujours eut les même goûts. Que ce soit pour la nourriture, pour le sport, pour les études ou bien pour les activités. Pourtant, c'est bien la première fois qu'ils craquent pour le même homme. Cela aurait dû les refroidir, surtout quant au repas ils se sont rendus compte qu'ils parlaient du même homme. Mais à force d'en discuter, ils se sont également rendu compte qu'ils ont connus pire. Sortir avec l'ex d'un autre sans savoir, coucher avec le meilleur ami de l'un car trop bourré et même finir dans le même lit tous les trois par pur envie d'essayer. Oui, tout a commencé à cause de leur curiosité. Qui est le meilleur au lit ? Qui tient le plus longtemps ? Des délires d'adolescents, cela a commencé comme ça, et encore aujourd'hui ils partagent tout : leur travail, leur loisirs, leur sortie et leur lit. Ils sont un trouple heureux, et depuis longtemps maintenant. Katsuki, Shoto et Eijiro, tous les trois âgés de trente deux ans, sont ensemble depuis maintenant sept ans. Des années pour que leur famille comprennent, des années pour que leurs amis acceptent, et encore plus pour que le monde les accueillent. Ce n'est pas facile tous les jours, notamment au Japon. C'est pourquoi ils se font passer pour colocataire, même si au fond, beaucoup ont déjà compris. 

- Oï, tu vas pas le regarder dormir. Ronchonnant comme toujours, Katsuki s'assoit près de Shoto, posant sa main sur la sienne. Eijiro dépose une serviette humide et fraîche sur le front de Izuku, se sentant coupable. Il n'est pas mort. 

- Encore heureux ! S'exclame Eijiro, le papa poule du trio. On aurait dû y aller plus doucement. 

- On s'est retenu pourtant. Miaule Shoto dans la nuque du blond, quémandant après un câlin qu'il obtient. 

- Dis moi, tu as trente deux ans ou quatre ? Agis en adulte, Sho'. Eijiro secoue la tête. 

- C'est parce qu'il a envie. Ricane Katsuki. Il est un peu déçu de l'endurance du brocoli. 

- Vous m'épuisez. Le rouge rit légèrement. Oh, il se réveille ! 

Encore dans les vapes suite à ce bain bouillant, Izuku ne comprend pas tout de suite où il est, et encore moins avec qui. C'est uniquement quand ses paupières décident de s'ouvrir qu'il peut enfin donner un visage à ces voix résonnant dans sa tête depuis tout à l'heure. Il n'est pas bien surpris de voir les trois hommes de tantôt, assis près de lui, le regardant avec des mines partagées entre faim et inquiétude. 

- Tu vas mieux ? Lui demande Eijiro dans la seconde, plaçant une main dans son dos pour l'aider à se lever. Mais le rouge n'a pas le temps de réagir que Izuku est déjà collé à sa bouche, les lèvres du plus jeune lui dérobant un baiser fiévreux. 

Shoto et Katsuki se regardent alors avec des yeux ronds, ne comprenant pas vraiment la réaction du vert. Izuku lui même n'a pas l'impression d'être dans la réalité, son corps encore groggy lui donne une vague impression d'un rêve éveillé qu'il s'empresse de savourer. C'est donc avec une envie gagnant leurs reins que le blond et le bicolore se joignent au duo déjà bien parti. 

Izuku est alors allongé sur les tatamis, une grande couverture sous son corps l'empêchant de frissonner. Les trois corps puissants se hâtent de le rejoindre pour le surplomber. Dans la tête du vert tout s'embrume, notamment quand les lèvres se multiplient sur sa peau. Ses cuisses sont ravagées de baiser humide et de morsure tendre, il n'est pas habitué à un tel traitement mais se laisse dévorer avec envie. Il ne s'est même pas rendu compte de sa nudité, et arrivé à ce stade il s'en moque. Il regarde plus bas, un blond sur sa gauche, un rouge sur sa droite et un bicolore entre ses cuisses, c'est très sincèrement le paradis sur terre. Il sent une humidité se faire près de son antre chaude, et il comprend parfaitement ce qu'il se passe. 

C'est la bouche tentatrice de Shoto qui embrasse cette peau plissé, mettant toute sa volonté pour le préparer au mieux. Il glisse aisément son muscle humide dans son intimité, faisant alors de parfait mouvement de va-et-vient en lui. De leur côté, et pour le distraire, Katsuki et Eijiro s'occupent alors de ce sexe laissé à l'abandon qui tremble sur son ventre. Eijiro l'englobe dans sa bouche, sentant ses yeux piquer quand le gland tape le fond de sa gorge. Izuku ouvre la bouche en grand, ne sortant aucun son, pris de surprise. C'est alors Katsuki qui entre en jeu, trouvant ses bourses fortement alléchante. Il les mordille, léchant sa peau de la base de son sexe jusqu'à ses rondeurs qu'il taquine. Izuku place sans réfléchir ses mains sur sa bouche, son corps tremblant de toute part. Entre la langue et les doigts de Shoto en lui, la bouche experte de Eijiro sur son sexe et les dents de Katsuki, il perd la raison. 

Il ne peut s'empêcher de les gâter comme il le peut, c'est à dire en passant ses mains dans leurs cheveux. C'est à ce même moment qu'ils lèvent les yeux en même temps, captant son regard vert sapin. De vrai fauve affamés, voilà à quoi ils ressemblent. Izuku ne peut s'empêcher de rougir en se disant que c'est pour lui qu'ils font ça. 

C'est quand il entend le bruit de plastique qu'il reprend un peu ses esprits. À genoux entre ses cuisses, Shoto place un préservatif sur son sexe, et il ne peut retenir le frisson en frottant son gland contre l'antre rougie et élargit pour lui. Il capte le regard de Izuku pour être certain qu'il soit prêt. 

- Faites-moi l'amour. Quémande t-il, les bras dirigés vers le bicolore. 

Shoto fond littéralement devant une telle vue, ne pouvant attendre plus longtemps. Le vert sent alors ce sexe l'ouvrir en une seule poussée profonde, et il essaie de voir le visage de Shoto à travers les larmes. Ce dernier vient alors l'enlacé, lui offrant le réconfort dont il a besoin. Il s'échange alors leur premier baiser, laissant leur langue parler pour eux. 

Spectateurs, Eijiro et Katsuki ne se retiennent pas face à cette vue, se caressant tout en les regardant se faire l'amour. Quand le bicolore recule pour le laisser respirer, Katsuki vient alors cajoler Shoto par derrière tandis que Eijiro s'allonge près de Izuku, son sexe en face de son visage rougit. La seconde d'après, tout est flou pour le vert. 

Il se souvient aisément de quelques bribes qui le chamboulent encore. Le sexe du rouge dans sa bouche, la sensation de sa chaire contre son palais. Les coups de reins de Shoto devenant erratique, Katsuki le pilonnant avec passion. Son corps balloté entre eux, leurs muscles pressés contre son corps menu. Son sexe compressé dans ce fourreau serré, le corps du bicolore réagissant à ses va-et-vient. Le blond venant vers lui pour lui faire l'amour, ravageant sa bouche de baiser enflammé. Leur sexe devant son visage, l'excitation se lisant dans leur yeux. Cette semence épaisse maculant son torse, son ventre. Et ces baisers, brûlants, passionnés, humides et fougueux. 

Izuku se souvient de chaque gémissement, de chaque râle et de chaque mot. Il se souvient du bruit de leurs reins contre sa peau, de leurs grognements quand ils l'ont pris en bouche et de leurs yeux quand il a jouit devant eux. 

C'est d'ailleurs avec des souvenirs trempés qu'il se réveille, le corps poisseux et foutrement endoloris. Sa gorge sèche l'empêche de prononcer la moindre parole, et quand il tente de se redresser malgré l'amas de bras sur son corps, une vive douleur le prend aux reins, lui rappelant les magnifiques ébats de la veille. Son manège réveille bien entendu les trois corps près de lui qui, comme si de rien était, viennent lui dérober un baiser. 

- Vous... Enfin, on... Il les regarde, se rappelant, aisément, rougissant facilement, et réagissant sans le vouloir à la vision de leurs corps nus. 

- On a couché ensemble. Lui murmure Eijiro dans son oreille. 

- On va recommencer. Lui souffle Shoto dans sa nuque. 

- Et on a tout le temps qu'ils nous faut pour se connaître. Susurre Katsuki contre ses lèvres. 

Izuku se laisse alors embrasser de bon matin, pensant au futur bain qui l'attend et aux nombreuses nuits qui vont suivre, il faudra vraiment qu'ils remercient ses collègues comme il se doit, car c'est une très belle semaine qui l'attend, quoique peut-être légèrement humide. 

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J'adore les fins ouvertes ! Cela vous permet d'imaginer plein de suite différente ^^

C'est la première fois que j'écris sur un Foursome et je suis contente du résultat. Je voulais un lemon plus subtil, mais surtout donner l'impression d'une rencontre avec possibilité d'une nuit sans lendemain, je trouve que ça change ! Pas d'obligation, pas de contrainte, juste le plaisir ;)

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