LRFDSDP - Partie 2

Dans cette partie, vous allez avoir le plaisir de découvrir, au début tout du moins, la délicatesse des hommes de cette fiction...

C

ela allait faire une heure et demie que Anna avait été emmenée à l'hôpital. Une heure et demie que je pleurais, en me lamentant misérablement sur un banc pas loin de la route, sur lequel j'avais réussi a me traîner. Les policiers étaient repartis depuis une heure déjà, le conducteurs qui avait blessé ma petite amie l'avait accompagné à l'hôpital pour des testes de santé, d'ivresse ou de drogue. Et moi, je n'ai fait que me lamenter. Je me reprochais de n'avoir été qu'un simple spectateur de cette terrifiante scène.

« Ah ah !! Me dis pas que ce jour glorieux est arrivé ?! Depuis le temps que je l'attendais !! » Cria une voix derrière moi.

Le voilà. Celui dont je redoutais la confrontation visuelle se tenait à quelques mètres de moi, ignorant quel terrible nouvelle j'avais pour lui.

« Ma sœur a enfin largué l'idiot qui nous sers de délégué ?! »

Comment lui dire ? Comment trouver les mots juste pour avouer que par ma faute... Je dois absolument faire preuve de tacte...

« Eh, t'as perdus ta langue, boyscout ?! Se moqua le jeune homme.
- Castiel, Anna s'est faite renversée par une voiture. Elle est à l'hôpital. » Dis-je entre deux sanglots, relevant ma tête vers mon beau frère.

Son rire se stoppa net. Il me regardait avec des yeux ronds, comme s'il s'attendait à ce que je dise que c'est une blague, mais non. Ça n'en n'est malheureusement pas une.

« Tu te moque de moi, là, pas vrai...? » Articula-t-il, la voix tremblante.

Je ne répondis pas. Devant son air désarçonné, je ne pu m'empêcher de fondre à nouveau en larme. C'est alors qu'il fonça sur moi, me saisissant le col, me fusillant d'un regard noir.

« Dis moi que c'est une blague !!! Hurla-t-il à présent. Même si c'est une blague de mauvais goût, dis le moi !!!
- J'aimerais !! criais-je à mon tour. J'aimerais que s'en soit une... Mais... C'est la vérité... Ta sœur est... »

Je fut coupé par son téléphone qui vibra dans sa poche. Il me lâcha avec dédain et décrocha en hâte, sans même regarder le numéro qui s'affichait sur l'écran.

« Allô ? ...Oui. C'est moi... Quoi ?! Mais vous pouvez pas la réanimer ?! » Hurla-t-il à son interlocuteur tandis que ses yeux s'embrumaient de larmes et que ses poings se serraient.

A ces mots, mon Cœur se serra, de la même manière que ma mâchoire. Je le regardais fixement tandis que Castiel passait machinalement sa main dans ses cheveux teint en rouge, soulevant quelques mèche me permettant ainsi d'apercevoir ses yeux gris, habituellement perçant, aujourd'hui emplis d'inquiétude et de détresse.

« Oui... Je comprends... J'arrive tout de suite. » Dit-il avant de raccrocher et de balancer son téléphone au sol, dans un excès de rage, le réduisant ainsi en miette. (Parce que détruire les téléphones, c'est tellement la solution à son problème.)

Depuis six ans que je le connaissais, c'était la première fois que je le voyais ainsi. On aurait dit un chiot apeuré, il me faisait de la peine. Jamais je n'aurai crû voir un jour une expression si affolée gravée sur son visage.
Il se tourna alors vers moi, me considérant d'un regard sombre avant de se précipiter vers le parking. Je le rattrapai et parvint à le stopper dans sa course alors qu'il arrivait à sa voiture. (Il a 18 ans, vue que Anna en a 16 et Nath 17.)

« Attends ! Emmène moi avec toi !
- Vas te faire foutre.
- S'il te plaît ! Je m'inquiète pour elle moi aussi, tout autant que toi !! Alors laisse moi venir, je veux absolument la voir ! »

Il sembla hésiter, mais soupira avant de m'inviter à monter dans sa voiture. Le trajet jusqu'à l'hôpital se fit dans un lourd silence que ni lui ni moi ne semblait vouloir briser, jusqu'au moment où la pression était tels que je ne pu retenir mes question plus longtemps.

« Elle n'est pas morte ?! Demandais-je précipitamment.
- Crois moi, si elle était morte, je ne serais pas dans cet état là. Elle est dans le coma. Ils ne peuvent pas essayer de la réveiller, au risque de la tuer. » (J'ai fais des études de médecine pour cette histoire, si si j'vous jure...)

Mon esprit fut soulagé en entendant ça. Il nous reste donc un espoir. Je ne su dire si elle avait beaucoup de chance, mais toujours est-il que cela m'avait redonné l'espoir perdu lors de l'appel de l'hôpital sur le téléphone de Castiel.
Arrivés à l'hôpital, la femme de l'accueille nous indiqua le numéro de chambre d'Anna et nous nous y précipitâmes. Castiel toqua à la porte et une voix d'homme lui répondit. En entrant, nous vîmes un médecin, un calepin à la main, nous accueillir avec un air sérieux tandis que mon regard se concentra sur ma petite amie, inconsciente, d'une pâleur a rendre un mort jaloux, un bras et une cheville dans le plâtre, un bandage entourant sa tête. La voir ainsi me mit mal à l'aise, et bien vite je détournai mon regard vers le médecin.

« Vous êtes de la famille ? Demanda-t-il.
- Son frère. Et lui c'est son petit ami.
- D'accord, monsieur Hawkins, j'aurais à vous parler. Monsieur...
- Edenrose. Répondis-je en voyant que le médecin me fixait.
- Monsieur Edenrose, si vous voulez bien sortir le temps que je m'entretiens avec le frère de mademoiselle Hawkins...
- Nan. Il peut rester. Il finira par le savoir, de toute manière. Me défendit Castiel, sous mon regard surpris. Et de toute manière, il va psychoter jusqu'à ce que je le mette au courant.
- ... Bien. Il faut que vous sachiez que son état est critique. Nous ne sommes pas sûr de ce que nous avançons, mais nous pensons qu'elle n'a que trente pour cent de chances de sortir un jour de ce coma. Vu la vitesse à laquelle elle a été accrochée, c'est un miracle qu'elle soit encore vivante. Toute personne ayant été dans son cas serait morte sur le coup.
- Il n'y a que trente pour cent de chances qu'elle s'en sorte ? Reprit Castiel.
- C'est bien ç-... Commença le médecin.
- Et bien faites en sorte que ce soit ce pourcentage qui soit le bon. Le coupa Castiel. Vous êtes médecins, vous pouvez la sauver, j'en suis sûre.
- Bien évidemment, monsieur... Bafouilla ce dernier. Mais n'oubliez pas que vous pouvez demander à la débrancher si vous-...

- Nan mais je rêve ?! S'emporta Castiel. Elle est dans cet état depuis même pas deux heures et vous pensez déjà à la débrancher ?! Vous avez quoi à la place du cerveau ?! Je ne demanderais ça que lorsque je serais convaincu qu'elle ne se réveillera pas !
- Cela la fera souffrir... Tenta-t-il de se justifier.
- Rien à faire !! C'est ma petite sœur, la seule famille que j'ai !! Vous allez me l'enlever ?!
- Je suis désolé, monsieur. Je n'aurai pas du.. Je vais vous laisser... » Dit le médecin en quittant honteusement la pièce.

Je regardais Castiel s'asseoir sur un fauteuil au chevet de sa sœur. Je me décidai de faire de même.

« Ta seule famille ? Mais tes parents-...
- C'est pas ma famille. Ils passent plus de temps à se préoccuper de leur boulot que de nous. J'appelle pas ça des parents, moi. J'ai promis à Anna de m'occuper d'elle mieux qu'un père le ferait.. » Dit-il en regardant tristement sa sœur, serrant sa main dans la sienne. (Et ça, c'était mon excuse pour pas faire apparaître les parents de toute l'histoire)

Je n'osais plus rien dire. Je me contentais de regarder le visage de ma petite amie, serrant sa seconde main dans la mienne.

Anna... Si tu savais à quel point je m'en voulais pour ce qu'il s'est passé ce jour là...

~
N

ous sommes restés une heure à la regarder dormir, sans jamais s'échanger un seul mot, jusqu'à ce qu'il se releva de sa chaise.

« Bon... Je te ramène chez toi. La prochaine fois, débrouille toi pour venir par tes propres moyens. »

Je ne me sentais même pas en mesure de lui répondre. J'acquiesçais d'un simple mouvement de tête. Il déposa un baiser sur le front de sa sœur tandis que j'embrassais sa main.

« Je reviens demain, soeurette. Je te le promets. » Murmura-t-il avant d'attraper sa veste.

Il me ramena chez moi et je me contentai de remonter dans ma chambre sans répondre aux salutation de mes parents ni celle de ma sœur. Je m'allongeai dans mon lit, et fixa le plafond jusqu'à ce que j'entende ma porte s'ouvrir et se refermer immédiatement.

« Nath ? Ça va pas ? Demanda doucement ma sœur. Tu as l'air triste. Il s'est passé quelque chose avec Anna ? »

À la simple entente de son nom, ma mâchoire se contracta et mon Cœur se resserra.

« Qu'est ce qu'il s'est passé ? Reprit-elle d'une voix douce en s'asseyant sur mon lit. Vous vous êtes disputés ? Tu veux en parler ?
- Même si je t'en parlais, tu ne pourrais rien faire...
- Dit toujours ?
- Sors, Ambre. Tu finira par le savoir, de toute façon...
- Alors autant me le dire maintenant, tu ne pense pas? »

Je ne répondit rien. Je réfléchissais aux mots que je pourrais employer. L'image d'Anna, allongée sur son lit d'hôpital me revint en tête, et les larmes me montèrent aux yeux. En voyant ça, ma jumelle me prit dans ses bras, de la même manière que je le faisais quand c'était elle qui pleurais.

« Allez, dis moi tout. Ça te soulagera d'en parler.
- Anna s'est faite renversé par une voiture. Lâchais-je d'un coup.

- Quoi...? Lâcha Ambre, le souffle coupé.
- Elle est dans le coma... On ne sait pas si elle va se réveiller... »

Ambre ne répondit plus rien. Elle me serra encore plus contre elle et me caressa les cheveux. J'eus l'impression qu'elle retenait ses larmes, elle aussi. (Diantre ! Comme c'est étonnant, la meilleure amie de ta copine qui se retient de pleurer sa probable mort !)

« Ne t'en fais pas... Elle va s'en sortir... Ellea toujours été très chanceuse... Les anges sont avec elle, elle va pas m-... Elle va survivre... Ne t'inquiète pas. » Finit-elle par dire.

Je ne répondit rien. Elle me serra dans ses bras pendant encore une vingtaine de minutes, jusqu'à ce que je tombe dans les bras de Morphée.

~#~

Lorsque j'ouvris les yeux, tout était noir. Il faisait froid. Je ne sentais plus mon corps. Le seul bruit que j'entendais, c'était un incessant "bip", se répétant encore et encore, inlassablement.

"Quel drôle de rêve !" Pensais-je, dans un premier temps.

A ce moment là, étais-je déjà morte ? Pour quelle raison le serais-je ? Que m'était-il arrivé ? Je ne me souvenais de rien. Était-ce un rêve ? Pourquoi rêverais-je du néant ? Des tas de questions se bousculaient dans ma tête, et personne n'était là pour y répondre.

« Maman ! »

Une voix arrivait au loin tandis que je parvenais à reprendre le contrôle de mon corps. Je pus enfin bouger normalement quand je vis une petite fille habillée d'une petite robe verte ainsi qu'un bandeau jaune arrivait en courant vers moi, les bras tendus en l'air. Ses yeux verts pétillaient de joie tandis qu'elle tenait, dans sa main gauche, un œuf coloré.

"Mais c'est..." Pensais-je.

Un rire retentit derrière moi. Lorsque je me tournais, je vis une femme aux cheveux bruns s'accroupir en tendant les bras vers l'enfant.

''Maman ?''

Un large sourire collé aux lèvres, l'enfant se jeta dans ses bras.

« Anna ! Tu as trouvée des œufs ?
- Voui ! Un !
- Bravo ma chérie ! Mais dépêche toi, il y en a d'autre !
- Voui ! »

La bouche entrouverte, je me souvins alors de ce moment, à pâque, quand j'avais six ans. Un paysage apparut. Je reconnus le jardin de la maison où j'ai grandis avant de déménager en ville. Ma mère lui caressa les cheveux avant de laisser sa fille recommencer la chasse à l'œuf .Alors qu'elle allait entrer dans la maison, un garçons aux cheveux mi-long bruns en sortit. Castiel, huit ans.

« Mon chéri, tu ne cherche pas les œufs, toi aussi ?
- Nan. Ça sert à rien.
- Mais le lapin de pâque l'a caché spécialement pour toi !
- C'est ça. Pauvre lapin de pâque. »

Et oui. À huit ans, il ne croyait déjà plus au lapin de pâque. Quelle tristesse. Pour ma pars, j'y ai cru jusqu'à douze ans, et encore aujourd'hui j'oblige Castiel à les cacher.
L'image changea, et je me retrouvai dans ma chambre d'enfant, avec, au centre, la petite Anna poursuivie par son frère.

« Rends moi ce jouet !!
- Quoi ? Tu parle de ta figurine de la belle et la bête?!
- Rends la moi.
- Oh, Adam, si tu savais comme je t'aimais !! Se moqua l'enfant en prenant une voix plus aigüe.
-Rends moi ça ! C'est pas à moi!
- Ah nan ? C'est à qui alors ? Demanda mini-moi en montant sur le bureau.
- C'est pour Camille ! C'est son anniversaire demain... Dit-il, les joues rouges.
- Ooooh ! Castiel est amoureuux !
- Même pas vrai ! C'est ma meilleure amie !
- Castiel ! Anna ! On y va ! » Cria leur mère depuis le salon.

Castiel attrapa sa sœur par la taille, la soulever avant de la jeter sur le lit et finir par récupérer le jouet. Il le rangea dans sa « boîte personnelle » dont il ferma le cadenas avant de rejoindre notre mère. Anna lui emboita le pas. Leur mère monta en voiture et fit signe aux enfants de l'imiter.

« Pourquoi elle doit venir, elle ? Grogna Castiel en s'attachant.
- Il est hors de question de la laisser seule, elle n'a que dix ans.
- Et alors ? À dix ans, tu me laissais bien seul.
- Mais ça n'étais que pour une heure, grand maximum. Nous en avons pour la matinée.
- Et moi aussi, je veux voir ton collège ! » Plaida Anna

Castiel grogna une seconde fois tandis que la voiture démarrait. Le trajet jusqu'au futur collège de l'aîné s'était fait silencieusement. Une fois garée, Castiel fut le premier à descendre, mais à peine avait-il posé pied à terre qu'une blonde se jeta sur lui en criant.

« Castie~l ! Je suis siii contente qu'on aille au même collège!
- Lâche moi ! S'exclama le pauvre garçon en essayant de s'arracher de son étreinte. Mais lâche moi débile !!!
- Ambre, lâche le, le pauvre, à peine arrivé que tu essaie déjà de le tuer. Intervint un second blond en se dirigeant vers le duo. Ça va, tu survie ?
- La prochaine fois, tiens ta sœur en laisse ! S'exclama le brun en s'éloignant d'Ambre.
- Ah ! Ambre, Nathaniel, bonjour ! Salua leur mère.
- Bonjour madame ! Répondirent les jumeaux en Cœur.
- Anna~ ! Salut ! » S'exclama Ambre en venant vers la petite brune.

Cette dernière considéra la blonde d'un regard indifférent tandis que la plus vielle lui souriait de toute ses dents.

« Ça pu. » Lâcha-t-elle en rejoignant son frère. (Anna est une connasse.)

Tandis que Castiel et Nathaniel explosèrent de rire, Ambre se contenta de grimacer sans répondre à la provocation de l'enfant.
Ensemble, ils entrèrent dans le grand bâtiment.

J'avais presque oublié ce moment, c'était à l'époque où Castiel et Nathaniel étaient meilleurs amis... Parfois, il m'arrive de regretter cette époque où tout était si simple....

Tandis qu'Ambre tentait de discuter avec Anna qui semblait s'en ficher complétement, Nathaniel et Castiel parlaient entre eux.

« Et ça va, pas trop stressé à l'idée de changer d'école ?
- Ben nan, pourquoi ?
- Ben c'est un changement d'environnement, quand même... C'est impressionnant.
- Wouah ! Tu parle d'un changement d'environnement ! Se moqua Castiel. Le collège est à deux minute de la primaire et en plus, toute la classe vient ici. Crois moi, tu sera pas perdu. »

Tandis que la mère des jumeaux parlait avec la mère d'Anna et Castiel, les quatre enfants partirent visiter le collège. Ils montèrent au première étage tandis qu'Anna s'amusait à courir partout.

« Anna ! Calme toi ! Criait son frère.
- Roh ! Amuse toi aussi, un peu ! » Lui cria la brune en se tournant vers elle.

Elle se retourna, mais en quelque seconde de temps, quelqu'un était apparu et Anna ne pu éviter la collision. Elle tomba au sol et leva son regard vers celui qui l'a renversé.

« Eh ! S'exclama cette dernière.
- Excuse moi, je ne t'avais pas vu. » Dit le garçon en face d'elle en lui tendant la main pour l'aider à se relever.

Anna se figea en voyant le garçon. Il ressemblait à un prince du 21ème siècle. Il était si beau, les cheveux noir court à l'arrière, avec une mèche plus longue lui tombant devant le visage, un d'or et d'émeraude, un visage d'ange, c'était un véritable prince.
Anna revint bien vite à la réalité et saisit la main de son chevalier qui la releva.

« C'est moi qui suis désolée, je faisais l'andouille...
- Tu ne t'ai pas fais mal ?
- Elle est en caoutchouc, il lui en faut plus que ça pour lui faire mal. Intervint Castiel. Et toi, elle t'a pas fais mal ?
- Non, merci.
- Idiote. Lâcha le brun à l'intention de sa sœur. Comment tu t'appelle ?
- Lysandre. Et toi ?
  - Castiel. Elle c'est Anna, ma petite sœur. Lui, c'est Nathaniel, et elle, c'est sa sœur jumelle....
- Ambre ! S'exclama cette dernière. Enchantée ! »

Lysandre offrit un sourire chaleureux à la blonde avant de concentrer son attention sur Castiel.

« Vous aussi, vous allez entrer en sixième ? Demanda-t-il alors.
  - Ouais.
- Sauf moi ! S'exclama Anna.
- Je peux vous accompagner ? J'ai perdue mon amie et mon frère, avec qui j'étais venu...
- Ah ah ! Se moqua Castiel. Ouais, viens ! »

Vous remarquerez mon talent à retranscrire le comportements des enfants....... N'est-ce pas.

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