Assise contre des bottes de foin tournées vers le manège, je lis un livre, une casquette sur la tête. Après avoir ramené Ugo chez lui, j'étais revenue rendre la couette le lendemain à Eliot. Émilia avait alors tenté de me faire mettre une tenue d'équitation, offre que j'avais décliné. Si elle me permettait simplement de lire près des chevaux, je souhaitais rester. Souhait qu'elle a accepter avec un rire en me promettant de me faire monter avant la rentrée. Bonne chance à elle alors !

— Tu n'es qu'une salope ! Me crie la voix suraiguë d'une blonde en furie.

— Bonjour à toi aussi Rebecca, j'ai passé une agréable matinée si tu voulais savoir, je lui réponds avec un sourire forcé plaquer sur le visage.

Elle me lance des éclairs avec ses yeux et se retiens de me cracher à la figure.

— Pour qui tu te prends espèce de riche à la con ?!

J'arque un sourcil en retenant le soupir d'agacement qui apparaît dans ma gorge.

— Si le revenu de mon père te met si hors de toi, je peux lui demander de t'acheter une nouvelle coupe de cheveux ?

— Tu te crois drôle avec tes blagues pourries ? Tu n'es qu'une sale garce, une salope, une petite pute qui couche avec tout ce qu'elle trouve !

La colère monte en moi. Je n'ai aucune idée de ce qui lui prends mais je vais rapidement la faire redescendre de son petit nuage de divas mal léchée.

— Quel magnifique portrait tu fais de toi !

Soudain, elle se jette sur moi en agrippant mes cheveux.

— Aïe ! Mais t'es folle ?!

Je me débat, on roule par terre jusqu'à ce qu'elle me lâche. Je me redresse rapidement en m'éloignant mais elle revient à la charge et s'empare d'une fourche.

— Wow repose ça, t'es malade ou quoi ?!

J'avoue ne plus faire la fière actuellement. Si on m'avait dit que Rebecca était une psychopathe je me serai abstenue de l'insulter. Elle sourit glacialement avant de planter La Fourche dans le sol et de m'envoyer son contenant à la figure.

— Et ici nous ga...

La voix d'Emilia se perds dans le cri de surprise qu'elle pousse en apercevant le tas de fumier que je viens de recevoir à la figure.
Couverte d'excréments, je me jette sur Rebecca qui affiche son sourire de peste.

Il faut alors Jason et Eliot pour me retenir de la réduire en bouillie.

— Espèce de cinglée ! Ça tourne pas rond là dedans !!

Elle se débat entre les mains dans ses amis, me criant :

— Ne t'approche plus d'Ugo ! Ne le regarde même pas !

— Quoi ?

Ses accusations me stoppent immédiatement. Que va-t-elle s'imaginer ? Croit-elle que j'ai couché avec cet abrutit ? Elle a dû nous voir repartir... ou alors ce guignol lui a mentit ? Je suis totalement perdue mais là voix furibonde d'Emilia me ramène à la réalité :

— Toutes les deux, dans mon bureau ! Immédiatement !

Coupable, nous baissons la tête avant de disparaître. Je l'entends s'excuser auprès d'un homme en costume :

— Je suis désolé pour ce dérangement, ce genre de comportement n'arrive jamais d'habitude...

— Si vous dirigez le ranch aussi bien que vos élèves, je vous conseille de reconsidérer mon offre.

***

Émilia nous a fait la morale pendant une bonne demi-heure nous rappelant la signification du mot « respect ». Elle n'a accepté aucune de nos explications, nous expliquant que les problèmes personnels se réglaient en dehors du centre et que l'usage de la violence était interdite.

— Je vais devoir prendre des mesures drastiques compte tenue des événements.

Je me mord la lèvre. Je sens que mes petites escapades à L'Etrier de La Chance vont rapidement se terminer. Du coin de l'œil, j'aperçois Rebecca sourire en coin en me regardant. Quelle peste celle là !

— Une mise à pieds d'une semaine te remettra sûrement les idées en place Rebecca.

— Quoi ?!

Son crie d'indignation me fait lâcher un sourire vengeresse. Et bam ! La roue tourne ma belle.

— C'est injuste Émilia ! C'est elle qui a commencé en...

— Je ne veux rien savoir ! Coupe la directrice en plaçant une main devant elle. Quand à toi Maxence... je pense qu'une semaine à ramasser le crottin et nettoyer les box te ferait réfléchir à deux fois avant de déclencher une bagarre.

J'ai envie de répliquer que je n'ai rien fait, que c'est l'autre timbrée assise à ma droite, mais je sais qu'elle ne me laissera pas discuter. Elle est assez en colère pour me chasser de sa propriété. Et j'ai de la chance de pouvoir rester sur le ranch, même si je dois y travailler.

— C'est une blague, j'espère ?

— Il y a un problème Rebecca ? Demande Émilia en retenant un sourire.

— Vous m'excluez du centre pendant une semaine alors qu'elle, elle y reste ?! Elle n'est même pas inscrite ! Elle ne devrait même pas être ici ! J'exige qu...

— Tu n'exige rien du tout Rebecca ! J'ai dis que je n'accepterai aucune protestation. Maintenant, sors de mon bureau et va prendre tes affaires. Ta punition prends effet immédiatement !

Si ses yeux étaient des mitraillettes, la directrice et moi même serions déjà morte à l'heure actuelle. Elle pousse un crie de rage avant de sortir du bureau et de claquer la porte. La mère pousse un soupir et me dit :

— Je suis désolée que tu es dû subir ça...

Mes vêtements sales me donnent envie de vomir mais je me retiens. Histoire de garder le peu de dignité qu'il me reste.

— À vrai dire, je ne peux pas t'imposer de travailler car tu n'es pas inscrite donc aucune punition, hormis l'exclusion de la propriété, ne peut t'être donné. Néanmoins, et j'espère que tu le comprends, il fallait que je vous sanctionne toutes les deux.

Je hoche la tête.

— Je dois avoir l'autorisation d'un de tes parents...

— Ne vous inquiétez pas, ils ne pourront rien dire ils ne sont pas présents ! Et je pourrais toujours justifier par un acte de bénévolat ?

Elle arque un sourcil, étonnée. Soyons clair, sa sanction n'en ai pas vraiment une. Je pense qu'elle sait pertinemment qui a commencé cette dispute invraisemblable et qu'elle ne souhaite tout simplement pas me virer. Je l'aime bien.

— Bien... dans ce cas on fait comme ça ! Mais tache de travailler convenablement.

Je souris en guise d'assentiment.

— Je vais te passer mon ancienne tenue d'équitation pendant que tu prendras une douche à l'étage. On mettra tes habits dans un sac.

Je la remercie pendant qu'elle me guide dans le centre, me permettant de découvrir ses appartements juste au-dessus. La salle de bain est entièrement refaite, dans des tons taupe et épurée. Elle me pose un teeshirt ample en me disant :

— Je n'ai pas de tee-shirts à ta taille alors je te prête l'un de mon fils.

Euh... mauvaise idée ! N'a-t-elle pas compris que la dispute a eu lieu entièrement par sa faute ? Cependant, elle n'en laisse rien paraître et me laisse seule.

Est-ce la malchance qui me poursuit ainsi ? À chaque fois que je pénètre sur la propriété, je me retrouve couverte de déchets fécales. Sauf que dans mon cas, il s'agit sans arrêt de crottin ! Je pousse un soupir en frottant ma peau salie. Qu'ai-je fait pour mériter ça, sérieux ?!

Lorsque j'ai finis de prendre ma douche, que j'ai enfilé le tee-shirts d'Ugo, le pantalon et les bottes d'Emilia, coiffé et séchée mes cheveux je grimace. L'odeur semble encore présente. Je m'empare d'un déodorant posé sur l'évier et en asperge tout mon corps. Autant sentir la rose que la merde !

Je descend les escaliers et demande à la jeune femme ce qu'elle attends de moi.

— Le mieux est que tu aille voir Ugo, il t'expliquera en détail.

C'est une blague ? Je vis un cauchemar ! Tout tourne autour de ce mec ma parole ! Dans un soupir mal dissimulé, je déambule dans les écuries à sa recherche.

Occupée à nettoyer un box, il s'exclame :

— Whoua tu cocote ! T'es tombée dans des fleurs ce matin ou quoi ?

— Ravis de te revoir moi aussi... je réponds en croisant les bras. C'est à cause de ta psychopathe de petite amie.

Il me lance regard interrogateur.

— Tu lui as dit quelque chose sur nous ?

Un sourire mesquin se dessine sur son visage pendant qu'il réponds :

— Que j'avais passé la plus belle nuit de ma vie à te faire essayer différentes positions possibles et imaginables !

— Ugo ! Putain, tu pouvais pas te retenir sérieux ?!

Je ne sais pas si c'est vrai, mais sa nonchalance me met hors de moi.

— Pourquoi tu porte mon tee-shirts ? Me demande-t-il soudainement en colère.

— Parce que ta tarée de copine m'a jetée du fumier au visage ! J'ai dû prendre une douche et me changer. Ta mère n'a trouvé que ça... et désormais je dois aidé au maintiens des écuries.

— Génial...

Il me tends une fourche et me montre le box voisin.

— Alors, au boulot, princesse !

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Voilà ! J'ai finis pour aujourd'hui ! Mes paupières se ferment devant l'écran illuminé de mon portable !

J'espère que ce chapitre vous aura plus 😁

Au passage, que pensez vous de la relation entre Ugo et Rebecca ?

Peut-être s'est-il même passé quelque chose entre Eliot et July pendant la nuit...🙊 vous découvrirez ça plus tard ! 😉

J'ai finalement changé Les restriction du book en le mettant en mode « adulte » parce qu'à cause des insultes et sûrement des propos sexuels je n'ai pas envie de heurter la sensibilité des plus jeunes et de me faire signaler.

N'hésitez pas à voter si le chapitre vous a plus.

À plus mes p'tits loups 🐺

Ruby ❤️