Chap 2
— Il n'a rien, finit par dire la belle blonde.
Elle se relève et nous sourit. Ses yeux aussi gris que son fils se pose à nouveau sur le cheval.
— Merci beaucoup Maxence pour ton aide.
— Oh ! Euh, ce n'est rien...
Je fixe l'équidé dans ce silence gênant. Ugo, le jeune homme qui était apparut sur son cheval, reste de marbre depuis le début de l'auscultation.
— Ce cheval deviens un vrai problème... dit-elle en se massant les tempes.
Elle enjambe l'équidé qui avait été allongée pour l'occasion et range les outils qu'elle avait sortit. Ses cheveux attachés en un chignon mal fait, elle chasse les gouttes de sueur qui avaient perlées sur son front.
— Tu sais très bien qu'avec un bon dressage il se calmera.
— Je ne suis pas sûre Ugo... nous ne pouvons même pas le mettre dans le prés sans qu'il ne saute la barrière !
Ugo ne dit rien, observant l'animal. Je pince les lèvres, ne me sentant pas à la place.
— Hum... je me racle la gorge. Euh, bah je vais y aller alors.
— Oh, tu peux rester si tu le souhaite ? Black a l'air de t'apprécier, me réponds la mère du jeune homme avec un sourire.
— Euh... ouais, je sais pas...
— Tu as besoin de prévenir tes parents ?
Non. Non, je n'en ai pas besoin parce qu'ils ne s'en soucient pas. L'une est morte et l'autre vol.
— Pas forcément...
— Alors reste ! Les cours vont commencer dans la carrière si tu as envie d'essayer ? Sinon, tu peux te promener sur le ranch, Ugo te servira de guide.
Je jette un regard au jeune homme qui n'à pas l'air enchanté par cette décision. Je ne sais pas non plus si j'en ai envie. Toutefois, je n'ai rien à faire. Enfin... l'odeur de fumier me titille les narines ce qui renforce mon sentiment de malaise. Je peux aussi m'en aller.
Cependant, Émilia - la mère d'Ugo - prends les devants en s'exclamant :
— On fait comme ça alors ! Ugo, dépêche toi de lui faire visiter. Allez, allez !
Son sourire communicatif me rends nostalgique tandis que le jeune homme grommelle à mes côtés. Ok... lui, il n'est pas, mais alors pas du tout, de bonne humeur. Est-ce parce que j'ai tenté de lui donner un conseil ?
Il me relooke de bas en haut sans un sourire pendant que je me crispe. Sinon je peux le visiter toute seule le haras, hein ? Et puis, qu'il n'aille pas croire que ça me faisait plaisir de croupir parmi le crottins et les bottes de foins !
— Bon... suis moi...
Génial... l'ambiance est au beau fixe ! Il me fait visiter les paddocks, l'écurie, les près, les deux manèges jusqu'à m'emmener jusqu'à la carrière.
Le professeur, un homme assez jeune, ordonne aux sept élèves présents sur la piste d'accélérer le pas. Quatre filles et trois garçons.
— Voilà. J'ai terminé. Je te laisse.
Sa voix grave me parvient aux oreilles pendant qu'il s'éclipse. Je l'observe disparaître en soupirant. Je m'adosse à la barrière boisée et observe le cours. Les élèves me jettent un coup d'œil pendant que le moniteur s'exprime.
***
Lorsque la leçon prends fin, ils s'empressent de défaire les selles tout en pensant les animaux. Le moniteur s'approche de moi avec un sourire chaleureux. Je réponds de même jusqu'à ce qu'il s'arrête près de moi.
— Alors c'est toi la nouvelle amie de Black ?
Je souris en retenant un petit rire.
— Si on veut.
— Tu veux essayer ?
Il désigne les chevaux d'un signe de tête alors que les élèves continuent d'en prendre soin tout en me jetant des regards.
— Non merci, je passais juste...
— Tu habite la maison en haut de la vallée ?
J'arque un sourcil, intriguée qu'il le sache. Comme s'il avait lu dans mes pensées, il continue :
— La nouvelle a rapidement fait le tour. Cette ville est petite, tu sais.
Il me fait un clin d'œil et se retourne vers les jeunes :
— Je vous laisse prendre soin des chevaux ! Prenez soin de les remettre dans leur box.
Il me sourit une nouvelle fois en ouvrant la barrière et en se dirigeant vers le manège.
— Salut ! Moi, c'est Rebecca. Comment tu t'appelles ?
Une grande blonde aux yeux sombres se tient devant moi, bombe sous l'aisselle et main prisonnière de sa bride. Son sourire aguicheur me fait frissonner. Je ne la sens pas.
— Maxence. Je viens d'emménager pas loin.
— Ah... et sinon tu vas aller à Hiden ?
Je fronce les sourcils avant de me souvenir qu'il s'agit du lycée.
— Ah, euh oui...
Elle soupire en me dévisageant et disparaît suivit par deux brunes. Perdue, je l'observe disparaître en papillonnant des yeux. Je n'ai pas compris...
— Laisses tomber, elle regarde tout le monde comme ça. Moi c'est July.
La rouquine me tends la main en souriant. Sa peau pâle est parsemé de myriade de grains de beauté et de taches de rousseur et son sourire rose me paraît chaleureux. Je me saisis de la main et la salue.
— Tu fais quoi ici ? Tu viens t'inscrire ?
— Ah non ! J'ai juste ramener Black...
Elle écarquille ses yeux émeraudes avant de s'exclamer :
— Attends, tu as réussi à approcher Black ?!
— Euh... oui ?
— Whoua ! Je te tire mon chapeau ! Dit elle en riant. Ce cheval est une furie, personne hormis Ugo n'arrive à l'approcher...
Je souris timidement en me demandant ce que je fais ici. Un jeune homme du même âge que moi s'approche et me salue à son tour. Jason, brun, yeux noisettes, carrure à en faire tombée les femmes. L'autre jeune homme, âgé de 16 ans, yeux bleu et cheveux d'or, nommé Eliot fait de même.
Ils paraissent tous impressionnés par mon « exploit » et me traînent jusqu'aux écuries où ils déposent leurs chevaux.
— Pourquoi tu ne veux pas t'inscrire ? Si tu as approcher Black, tu peux monter n'importe quel cheval ! S'exclame Eliot.
— Je ne crois pas, je réponds en riant. Disons que... c'est pas trop mon univers...
Je grimace lorsque mes baskets rencontrent une substance poisseuse et marron. Génial... du crottin sur mes Nike...
À voir leurs regards moqueurs, je sens que la situation les amuses au plus hauts point. Merci les gars !
July ne se retient même pas de pouffer et m'attrape la main avant de m'entraîner vers le tuyau extérieur.
— Viens, on va nettoyer ça.
Je souris et la laisse faire. Elle allume l'eau et je m'empare du jet pour enlever les excréments de l'équidé.
— Tu devrais prendre des bottes quand tu viens ici.
Je ne réponds pas, peu soucieuse de l'avertir que je ne compte pas revenir.
— Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu de nouvelles dans le coin... tu viens d'où ?
Je réfléchis quelques secondes avant de répondre. D'où ? Mon lieu de naissance : Washington. Le lieu où j'ai passé plus de deux ans dans la même ville : Barcelone. Celui où je suis restée le moins : Berlin. Le dernier lieu où j'ai habité : New-York. Je me décide finalement pour la dernière ville que j'ai visité et réponds :
— New-York et toi, tu as toujours habité ici ?
— Oui. Ça doit te changer ici ! Le crottin, les arbres, l'air pur...
Je souris face à ses accusions mal dissimulées.
— En effet, les magasins me manquent.
Lorsque mes baskets semblent présentables, nous arrêtons le jet et retournons dans l'écurie. Je quitte July lorsque j'aperçois Ugo et Black pas loin. Il le brosse tout en lui parlant calmement.
Je m'approche d'eux et pose ma main sur le museau de l'équidé.
— Coucou mon beau, tu te sens mieux ?
Ugo ne me prête même pas attention, concentré à nettoyer la robe du cheval.
— Vous l'avez depuis combien de temps ?
Il m'ignore. Il ne réponds pas à ma question, comme si le brossage accaparait toutes ses pensées.
— Whoua ! Qu'est-ce que je t'ai fais pour que tu m'ignore comme ça ?
Il arrête son geste, me lance un regard glacial avant d'étirer un sourire en coin sur son visage.
— Tu joue avec le feu toi...
Je fronce les sourcils sans comprendre.
— Tiens !
Il me tends un cure-pieds avec un sourire faussement satisfait. Je ne comprend pas son revirement de situation, mais m'empare de l'instrument pendant qu'il se remet à la tâche. Embarrassée, je fixe son corps musclé en me demandant ce que je suis censé faire.
— T'attends quoi ?
Sa voix me sors de mes pensées et son regard rieurs me gêne encore plus.
— Euh... je ne sais pas comment on fait...
— T'es sérieuse ?
Je sens le rouge monté à mes joues alors que je tente de garder la tête haute. Il réprime un rire moqueur et me montre comment faire.
— Tu te saisis du sabot et tu décrotte comme ça.
— Ok...
Il me redonne l'instrument avec un regard espiègle pendant que j'essaye de l'imiter.
— C'est bon comme ça ?
Il se penche vers moi et observe le résultat. Il grimace, me prends le cure-pieds et enlève le surplus que j'ai oublié. Je garde le sabot dans mes mains lorsqu'une pression me pousse voilement sur ma gauche, mon corps entier plongeant dans fumier.
— Oups ! Je ne t'avais pas vu.
Dégoûtée, je me redresse et aperçoit Rebecca, la pimbêche blonde. Oh que si elle m'avait vu. Cette sale peste ! Avant que je ne lui lance une réplique cinglante, elle se pense vers le jeune homme et l'embrasse fougueusement.
Ok... chasse gardée, j'ai compris. Mais il n'y avait pas besoin d'en faire tout un spectacle ! Je n'étais même pas intéressée...
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Je suis lancée pour le moment donc prête à écrire autant de chapitre que mon cerveau me suggère 😂
Poursuivez la petite vie de Maxence 😘
Bonne soirée (il est, pour moi, 21h) mes p'tits loups 🐺
Ruby ❤️
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