Chap 18
Les joues rougit par l'effort, je me tiens les côtes en tâchant de faire disparaître la douleur qui me lancine l'estomac. Enfin je suppose qu'il s'agit de l'estomac puisque c'est un point de côté...
Ugo tombe alors sur moi, fourche à la main et m'alpague en grommelant :
— Putain Max, t'étais où ? Je me suis fait engueuler par ma mère !
— Dis donc... ta mère te fais à ce point peur ? Froussard...
Il lève les yeux aux ciels agacé et me fourre un seau dans mes bras.
— Dépêche toi ! On a bouclé l'organisation des activités et tu m'as fait prendre du retard sur le nettoyage.
J'arque un sourcil, agacée. Je pensais qu'on s'entendait mieux ces derniers temps, mais le naturel revient au galops... je soupire bruyamment et le suit en répliquant :
— Excuse moi d'avoir mis en retard son altesse Royal...
— Pour le moment la seule princesse ici, c'est toi ! rétorque-il en colère.
Je lève les yeux en ravalant la réplique cinglante qui pointe le bout de son nez et arrive près des douches.
— Lave le sol !
Ça me démange de lui dire que je vais nettoyer autre chose que le sol... du genre sa bouche avec du savon pour qu'il se calme ! Pourtant, je m'exécute sans rien dire en frottant vigoureusement le sol, transmettant toute ma fureur à travers ce simple geste. Petit merdeux !
Je passe ainsi une heure à nettoyer les douches, les vestiaires et les toilettes en ruminant ma mauvaise humeur. Moi qui pensais qu'on s'était rapprochée avec cette histoire je n'y comprends plus rien. Il me parle comme un chien. Qu'est-ce que je lui ai fait à la fin ?! Et puis pourquoi ça m'agace autant, hein ? Je savais bien qu'il était ce genre de type : insensible, froid et joueur. Je m'attendais à quoi ? À me lier d'amitié avec lui ? Je suis vraiment idiote...
— Émilia te cherches.
Je me retourne, les cheveux attachés en un chignon mal fait, le visage baigné de sueur a cause de la chaleur et des vêtements.
— Pourquoi ?
— J'en sais rien, t'as qu'à lui demander ! réponds Ugo sans un sourire avant de repartir.
— C'est quoi ton problème Ugo ?!
Je n'attends pas sa réponse, me masse les tempes et poursuit en essayant de chasser l'amertume dans ma voix.
— Au cas où ça t'intéresserai, j'ai des indices sur le vol...
— On verra ça plus tard, réponds-il sans un regard avant de quitter la pièce.
Sérieux ? On verra ça plus tard ? Quel abrutit ! Je suis presque tentée de balancer le seau par terre pour exprimer toute ma rage, mais je n'en fait rien parce que je n'ai pas envie de casser le matériel.
D'un pas déterminé et colérique, je m'avance dans l'écurie en direction du bureau et m'arrête devant la porte afin de me détendre un peu. Un peu je dis, parce que je suis tellement en colère que je n'arrive pas à détendre mes muscles. J'inspire profondément et expire bruyamment avant de pénétrer dans la pièce.
Je me fige immédiatement sur place, totalement paralysée. Non... non, non, non ! Pas maintenant ! Ça ne fait qu'une heure ! Elle a quoi ? Un super pouvoir ?
Droite comme un i, Mme Perkins se tient assise sur le siège en face du bureau d'Emilia. Elle affiche un sourire satisfait en braquant son regard vénéneux sur moi. Génial...
Émilia se tient derrière son bureau avec un sourire mal à l'aise sur le visage.
Je soupir de frustration et ferme la porte avant de m'approcher tout en gardant une distance entre ma « nourrice » et moi.
— Maxence, assis-toi s'il te plaît.
Je ne me fait pas prier et prends place en triturant mon tee-shirts. Comment je peux faire pour les convaincre ? De plus, connaissant Émilia, elle refusera de se monter contre la représentante.
— Mme Perkins m'a expliqué que tu venais ici clandestinement...
Je vois différentes émotions passer à travers ses yeux. De l'étonnement, une question, un peu de colère. Il est vrai que je lui avais assuré que cela ne posait aucun soucis. Et c'était vrai ! Avant. Avant que cette mégère ne débarque.
— Hum... clandestinement c'est un peu exagéré...
J'intercepte le regard noir de ma voisine et celui exaspéré d'Emilia.
— Pourquoi ne m'a tu pas dis que tu n'avais pas le droit de venir ici ?
— Parce que j'avais le droit..., je grince entre les dents.
— Je me vois contrainte de ne plus pouvoir t'accepter ici..., dit elle d'une voix triste.
Je relève la tête et la supplie du regard. Cependant, elle ferme les yeux désolé et se relève en tendant la main vers ma gouvernante.
— Vous savez... nous prenons soin de veillez à la sécurité de nos élèves si vous changer d'avis...
La vieille femme s'empare fermement de la main de la directrice et réponds froidement :
— Je ne penses pas que votre ranch soit si sécurisé que ça... avec les vols.
Je sens Émilia défaillir, comme si son accusation la touchait plus qu'il ne le faudrait. Ensuite, Mme Perkins place sa main ferme sur mon épaule et m'oblige a quitter le bureau. Elle me traîne ainsi jusqu'à l'extérieur du centre pendant que je me défais de son étreinte.
— Quand je penses que vous avez osé me désobéir, jeune fille !
Oh ! Elle parait si surprise et furieux... je retiens le sourire qui naît sur mon visage et la foudroie du regard.
— Faut vous calmez sérieux, j'ai le droit d'être ici. Il ne se passe rien...
Soudain, elle m'agrippe violemment le bras et me tourne vers elle, braquant ses yeux noirs sur moi.
— Je vais devoir vous laver la bouche pour que cette insolence s'envole ! Vous n'avez sûrement pas compris que c'était moi qui décidais. A partir d'aujourd'hui, vous ne ferez plus rien sans moi.
— Quoi ? Nan mais arrêtez, je...
— Avancez ! Et je ne veux plus vous entendre, ordonne-t-elle en me poussant brutalement vers l'avant.
Si elle continue je vais lui mettre mon poing dans la figure. Elle est pire qu'une vieille femme aigrie, c'est une geôlière sans pitié. Je la déteste ! Je compte bien appeler mon père pour qu'il résolve ce problème.
Rageusement, je marche à reculons en lui jetant des regards froids. Il me reste quatre jours à la supporter. Quatre insupportables jours à passer au sein de la maison. Je vais tellement m'ennuyer... en plus, je ne peux même pas me rendre au centre-ville. J'en ai marre...
***
Je soupire pour la cinquantième fois en zappant les émissions qui défilent sous mes yeux. Je n'ai même pas eu le droit de m'emparer d'un paquet de gâteau lorsque je me suis placée devant la télévision. Elle a cru que j'avais quel âge ? Je soupir rageusement en serrant la télécommande. Je vais lui enfoncer la manette dans la gorge jusqu'a ce qu'elle dégage d'ici !
— Mlle Pevenss, venez étendre le linge !
— Nan mais elle est sérieuse ?! je murmure en me levant.
Rageusement, je dépose la télécommande sur le canapé et traîne les pieds jusqu'à l'étendoir où un panier de linge propre m'attends.
Elle me sourit sarcastiquement en me tendant un draps humide. Je suis tentée d'aller lui dire de se faire voir, mais je ne dis rien et m'exécute.
— C'est une entreprise périlleuse que de se lever contre moi.
Je ne réponds pas et me contente d'épingler les draps en observant la vallée. Comment j'en suis arrivée là ? Ça m'agace rien que d'y penser. Néanmoins, elle ne sait pas à qui elle a affaire et si elle croit me tenir en laisse, elle se fourre le doigt dans l'oeil ! Il faut juste que je trouve un autre moyen de sortir... sans qu'elle ne le remarque. Et les informations sur l'enquête que je n'ai pas donnée à Ugo... oui, enfin vu son comportement, il l'a bien cherché !
— Nous souperons à 19h, je ne veux aucun retard. Pour le moment, retournez dans votre chambre.
J'arque un sourcil en me taisant. Euh... c'est aussi ma maison, j'ai le droit de me balader tout de même. Sans rien dire, je tourne les talons en montant l'escalier et m'enferme dans la pièce.
Épuisée et en colère, je me déshabille pour ne me vêtir que d'un débardeur et d'un short, détachant mes cheveux.
July : Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Émilia nous a dit que tu ne reviendrai pas...
Je soupire en regardant l'heure. Il est quatorze heures, ça ne m'étonne pas que tout le monde soit au courant. Je suis tellement furieuse contre ma gouvernante. Non. Pas ma gouvernante. C'est Laura, celle à qui cette place revient. Mme Perkins n'est juste qu'un pestiféré qui pourrira les quatre jours à venir.
Max : C'est la new gouvernante. Une salle... je la déteste ! 🤬 Je n'ai plus droit de revenir sauf si mon père me donne son accord...
July : Bah demande lui !
Max : Il pilote... il n'est pratiquement pas joignable 😓
July : Ah... 😢
Max : Et je suis sûre que Perkins, alias El dictador, va se faire un malin plaisir à lui mettre l'article du centre sous le nez.
July : El dictador 😂 j'adore ! Qu'elle salle peste... tu vas faire quoi ? 🤔
Max : Je peux rien faire... je dois juste le convaincre... 😫
July : Bonne chance... on peut se voir à l'extérieur ? 🙏🏻
Max : Mdrrrr... 😒 je suis interdite de sortie par cette macabé !
July : Bon j'y retourne, courage 😘
Dans un nouveau soupir (je passe mon temps à soupirer dis donc !), je m'étends sur mon lit en fixant le plafond blanc d'un regard endormit. Le soudain calme me donne envie de dormir et étant donné que je n'ai rien à faire, je m'enroule en boule et ferme les yeux.
Que le sommeil m'emporte jusqu'à ce soir. Voir jusqu'au départ de ma geôlière. J'attendrai pour appeler mon paternel, mais je le ferai. Et je mettrai Perkins au pied du mur. Elle sera obligé d'accepter !
Je sombre dans le sommeil sur cette dernière pensée.
~~~~~~💕🌺🍀💕🌺🍀~~~~~~
Hey ! New chapter 👌🏻
J'espère que ça vous aura plus 😁
Que pensez vous du changement de comportement d'Ugo ?
De Mme Perkins ?
Est-ce que Max réussira à dompter sa geôlière ? Son père se rangera-t-il de son côté ? Et si ce n'est pas le cas, comment se passeront les 4 prochains jours ?
Bonne lecture à vous, mes p'tits loups 🐺
Ruby ❤️
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