Chap 15
Je touche le pansement que j'ai collé contre ma joue afin de dissimuler ma blessure pendant qu'Émilia m'explique ma punition avec Ugo.
— Compte tenu des événements et de la tournure que ça a prit, je ne peux pas vous laisser jouer les héros. Aussi, je vais vous confier un travail éreintant qui, je l'espère, vous fera réfléchir sur votre conduite.
J'échange un regard intrigué avec le jeune garçon à mes côtés. J'aurai préféré qu'elle ne nous mette pas ensemble, histoire de tenir la harpie à distance.
— Voyez-vous, la semaine prochaine à lieu le bivouacs auquel les quinze ans et plus participe. Il reste quelques détails à gérer notamment les activités et les règlements non fait. Je vous charge donc de cette partie du travail en plus du nettoyage du centre.
— Maman ! s'indigne Ugo.
— Bien sur, vous alternerez, c'est à dire que Maxence commencera avec le nettoyage pendant que tu t'occupera des activités et du matériel e matin, puis vous échangez vos place après le déjeuner.
— On a même plus le droit de souffler ! Ce n'est pas une prison.
— Ugo, je ne veux rien entendre ! Maintenant, au travail !
Je prends alors conscience que l'agencement de la tache est telle qu'elle ne nous permettra pas de nous retrouver tous les deux, seuls. Sûrement l'un des buts recherchés par sa mère. Tant mieux, parce que je n'avais vraiment pas besoin qu'on en rajoute une couche !
Ugo continue de protester pendant que je m'éclipse rapidement. J'emprunte la fourche et me dirige vers les box sans rien dire, apercevant du coin de l'œil la dégénéré. Je presse le pas pour disparaître hors de son champs de vision.
Au bout d'un certain temps, Eliot apparaît près du box en souriant, l'air ravis de flâner.
— C'est moi ou tu t'es abonnée au crottin ?
Je lui lance une grimace significative avant de retourner fouiller le foin. Soudain, je me souviens n'avoir toujours pas eu de nouvelle de July alors je me redresse et alpague le jeune blond qui avait commencé à s'en aller.
— Hé, Eliot !
— Ouais ?
— Tu n'aurai pas vu July ?
— Non...
Il paraît gêné quand il me réponds et ne s'attarde pas. Je hausse les épaules et continue de nettoyer.
***
Nous mangeons autour d'une table de pique-nique pendant que quelques personnes font encore cuire des saucisses, du porc et des merguez. July n'est toujours pas arrivée et elle ne réponds à aucun de mes sms.
Je mange donc en compagnie d'Eliot et de Jason, à une table remplie de filles. Ugo et Rebecca sont plus loin et s'embrassent goulûment. D'ailleurs, la jeune fille fait exprès de me lancer des regards vantard dans ma direction comme si la situation allait me mettre hors de moi.
Moi, en bonne petite innocente, je lève les yeux aux ciels et me concentre sur la conversation des garçons.
— ... c'est vraiment moche ce qu'ils ont fait...
— C'est surtout Émilia qui doit l'avoir mauvaise.
— De quoi vous parlez ? je demande intriguée.
— Un journaliste a publié dans le journal local que Jasper s'était fait kidnappé. Les flics et Émilia voulaient étouffer l'affaire pour que personnes ne brouille les pistes... réponds Jason.
— Génial... attendez, mais comment il a su pour le cheval si seul la police et nous étions au courant ?
Les garçons se contentent d'un haussement d'épaules en arguant que certains élèves ont sûrement dû en parler au sein de lieux public. Je réfléchit mais n'y trouve aucune autres explications plausibles alors je m'égare dans mes pensées.
Lorsque je finis mon hot-dog, j'aperçois Ugo me faire de discret signe en direction de l'écurie. Je comprends aussitôt qu'il souhaite qu'on se retrouve sur la mezzanine. Toutefois, j'hésite. D'une part, je ne crois pas que ce soit une bonne idée qu'on me voit en sa compagnie et d'autre part, je n'ai pas réellement envie de lui parler.
Si sa cinglée de petite copine débarque je pense qu'elle me fera pire que de simples griffures. Néanmoins, c'est sûrement pour la bague qu'il veut qu'on se voit. Après tout, la sanction d'Emilia ne nous laisse aucun repos, ne nous permettant même pas de discuter avec les autres. C'est sûrement ce qu'elle souhaitait. Qu'on arrête de fureter.
Dans un soupir, je concède à le rejoindre à l'étage et laisse les deux amis sans explications. Ils croiront sûrement que je suis retournée bosser. Ou partit aux toilettes. Peu importe.
Je pénètre dans l'écurie, monte les escaliers et attends patiemment sur la botte de foin.
July : Je peux passer chez toi ce soir ?
Je fixe mon téléphone en réfléchissant. Toute seule dans la maison, je m'ennuie pour la première fois de ma vie. Un peu de compagnie ne me ferait pas de mal et j'ai hâte d'en apprendre plus sur ce qui a pu se passer avec Eliot. Je pianote rapidement.
Max : Ouais parfait ! Ramène des glaces :)
Au moment où mon smartphone vibre de nouveau, j'entends les marches grincer et aperçoit la tête brune du jeune homme. Il sourit malicieusement en braquant son regard gris sur mon visage.
Même si ma joue est cachée par mes cheveux, je sens son regard braqué sur ma blessure dissimulée.
— Qu'est-ce que t'as à la joue ?
Par automatisme, je plaque ma main à ma joue.
— Rien de grave. Bon, tu voulais me voir pourquoi ?
Il passe une main dans ses cheveux inlassablement décoiffé et s'assoit face à moi, joignant ses mains entre ses jambes écartées.
— Ma mère est chiante, on ne peut rien faire si on ne se voit jamais !
Je ne dis rien, me contentant de me mordre la lèvre inférieure en réfléchissant. Après tout, est-ce une bonne idée d'enquêter alors que nous ne sommes que des adolescents ? Nous pourrions nous mettre en danger.
— Il faut déjà qu'on trouve à qui appartient cette bague, dit-il en la sortant.
— On est même pas sûr que ce soit à quelqu'un d'ici.
— Justement, c'est en les interrogeant qu'on le découvrira.
Je soupire en me mettant d'accord. On convient de tout faire pour trouver le coupable quand une plainte émet du rez-de-chaussée. Interloqués tous les deux, on se regarde avant de se pencher au-dessus de la barrière.
Une jeune jeune fille aux cheveux d'or parle avec virulence à la directrice.
— Je suis pourtant sûre de l'avoir mis à sa place !
— Tu n'aurait pas rangé la bride ailleurs ?
— Non, j'en suis sûre !
On échange un regard étrange avec Ugo. Deux disparition dans la semaine c'était un peu gros pour une simple coïncidence. En plus, le kidnapping du cheval venait se rajouter à ça. L'éclat qui passe dans les yeux aussi gris que le ciel d'Ugo me font penser que nous supposons la même chose. Et si ces vols avaient un lien ?
— Écoute Maria, je penses qu'on devrait attendre ce soir d'accord ? Ça se peut que quelqu'un l'a bougé de place.
La petit fille baisse la tête tout en ronchonnant tandis que la quadragénaire demande :
— Au fait, qui a vu Maxence ? J'ai besoin d'elle dans mon bureau.
Aussi vite, je me cache derrière le foin en entraînant Ugo avec moi. Nous restons un moment silencieux pour s'assurer que personnes ne monte.
— Au fait... pourquoi on se cache ? demande Ugo.
Peut-être parce que je veux pas que ta tarée de petite amie me saute au cou ? je me retiens de dire. Sans réponse, je me lève et pose une main sur la rambarde de l'escalier avant de lui dire :
— Évite de folâtrer. Tu as beaucoup plus de chance que moi d'interroger les gens.
— A vos ordres princesse !
Je lève les yeux aux ciels et descends immédiatement.
~~~~~~💕🍀🌺~~~~~~💕🍀🌺~~~~~~
Yeaaah ! Un autre chapitre 😅
Je ne sais pas si vous le trouvez intéressant, mais je l'écris la tête à moitié embrumée 😅
J'espère toutefois qu'il ne vous ennuiera pas !
Continuez de lire et merci de me soutenir 😘
Ruby ❤️
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