Chap 13


— Mais qu'est-ce qui vous a prit ?! s'écrie Émilia en nous jetant un regard agacé.

Ugo et moi fixons nos bottes sans un mot. Nous savions qu'intervenir sur les lieux du « crime » n'était pas une bonne idée, mais nous n'avions pas pu résister.

Elle pousse un soupir et s'assoie brusquement dans son siège en se massant les tempes.

— Avec Rebecca qui fait son cinéma et le kidnapping de Jasper, je ne pensais pas devoir vous gérer, vous !

Je me mord la lèvre inférieure. Je me sens tellement mal ! Émilia avait confiance en moi et j'ai peur qu'elle ne m'apprécie plus après ce qu'il s'est passé.

— Et toi, Ugo ! Elle le foudroie du regard.

Il toussote en évitant son regard. Moi qui le pensait plus arrogant, je n'aurai pas pensé qu'il se tairait face à sa génitrice.

— Est-ce que vous savez ce qui se serait passé si les agents de police vous avaient trouvés en train de corrompre les preuves ?

— On n'avait pas... cette intention...

Ma voix faiblit à mesure que son regard acéré se pose sur moi.

— Mam' c'était mon idée, je suis désolé c'était absurde...

— Oui ! Surtout que tu as quand même 19 ans et que je pensais que tu étais plus responsable !

— Ce n'est pas de sa faute Emilia, c'était mon idée ! J'interviens.

Elle soupire en se laissant aller contre le fauteuil tandis que j'intercepte le regard étrange du jeune homme à ma droite. Bah quoi ? Je ne suis pas non plus sans cœur même si je ne le supporte pas ! Nous étions deux dans l'histoire alors on sera deux à se faire punir.

— Peu importe de qui provient l'idée !

Elle pose un regard incertain sur nous. J'aimerai une fois de plus m'excuser mais je penses que ça ne risque que de l'irrité davantage.

— Puisque nettoyer les box n'est pas une réelle punition pour vous deux et que je n'ai pas envie de t'interdire l'entrée au centre Maxence... je vais devoir vous trouver une véritable punition.

Je souris intérieurement à cette demi-confession. Elle avoue me porter un peu dans son cœur ce qui me rassure car je n'avais vraiment pas envie de disparaître.

— Pendant que j'y réfléchit, retournez à vos affaires. Mais que ce soit bien clair, je n'accepterai plus aucun écart ! Sinon, je te renvoie Maxence.

En avalant la salive, je hoche la tête. Cette fois, je suis sure qu'elle pourrait mettre sa menace à exécution.
Sans demander notre reste, on sort du bureau en prenant soin de refermer la porte.

— Ta mère fait flipper parfois...

— M'en parles pas...

On échange un demi-sourire avant qu'il ne me prenne la main et ne m'emmène à l'écart. D'abord étonné par son geste, je savoure le contact chaud de sa main. Attendez... j'ai dis « savoure » ?!

— Viens on va en haut ! Me dit-il en désignant la mezzanine.

Je retire immédiatement ma main sous son air surpris et tache de ne rien laisser paraître quand je réplique avec un sourire moqueur :

— Je ne suis toujours pas intéressée par tes jeux érotiques.

Il secoue la tête en levant les yeux aux ciels et s'assoit sur la botte de foin qui nous permet d'observer les écuries de haut.

— Je ne veux pas abandonner.

Je plante mon regard sur son visage aux traits abrupt et souris. Moi non plus. Surtout après ce que l'on a découvert.

— Toi qui flippais devant le box tout à l'heure..., je lâche en souriant.

Il me lance un regard noir.

— Et pour cause !

Il sort ensuite de sa poche un petit cercle d'argent. Une bague.

— Ne me demande pas en mariage ou je fais une syncope.

— T'es conne, Max ! Me réplique-t-il en riant.

Je m'approche un peu plus de lui en observant la bague de plus près. Elle est sale et argentée mais assez large. On l'a trouvé en ratissant le sol, peu de temps avant que sa mère ne déboule comme une furie.

— Je me demande à qui ça appartient....

Il scrute le bijou de toute part en réfléchissant. Son front plissé m'indique qu'il est plongé dans ses pensées.

— Peut-être une fille du centre ? Je tente peu sure de moi.

Je ne suis même pas sûre de ce que j'avance. Comment une fille du club pourrait voler un cheval ? Toutefois, il y en avait beaucoup le soir où le kidnapping a eu lieu.

— Tu penses...? Demande-t-il en plongeant ses yeux gris dans les miens.

Je suis étonnée qu'il ne me contredise pas. Dans un soupir, il range la bague dans sa poche et réponds :

— J'en sais rien... en plus, si c'était une fille tu l'aurais peut-être entendu ?

Je secoue la tête . Après l'avoir croisé, j'étais retournée directement me coucher et si je n'avais pas entendu le cheval, je n'aurai pas non plus entendu le coupable.

— Et si ça appartenait à un garçon ?

— Les mecs mettent...

Le regard noir que je lui lance le dissuade de continuer sa phrase. On reste assis quelques minutes en spéculant sur le ou la coupable. En se levant, on décide de vérifier nos soupçons auprès des élèves dans un premier temps.

— Si on a besoin de se voir, on se retrouve ici ok ? Me dit-il avec un clin d'œil.

C'est moi ou il y a un énorme sous-entendus dans sa phrase ?

***

— Max ! s'exclame July en me tirant le bras.

Je tourne la tête dans sa direction, mettant fin aux caresses que je donnais à Black.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Tu es vraiment entrée dans le box de Jasper ?

Je grimace. Mince ! Si la nouvelle a fait tout le tour du centre équestre, ils seront méfiants à notre écart. Cela va nous mettre des bâtons dans les roues pour notre enquête...

— C'est juste... laisses tomber...

Je me mord l'intérieur des lèvres. Je n'ose pas lui avouer la vérité, et si... ? Non, je ne peux pas penser qu'elle soit coupable ! July est la fille la plus mignonne que je connaisse. Et elle ne ferait jamais de mal à une mouche. Sauf que les apparences sont parfois trompeuses. Oh mon dieu ! Pourquoi je réagis comme ça ?

— Au fait, Rebecca te cherches.

J'arque un sourcils étonnée. Que me réserve-t-elle cette fois ci ? Je grogne en lâchant le reste de pomme à Black et lui demande :

— Qu'est-ce qu'elle me veut ?

July grimace et me réponds en se trémoussant, mal à l'aise :

— Disons qu'elle a... entendu que tu étais avec Ugo. Et elle s'imagine toute sorte de trucs... sauf si... ?

Son regard inquisiteur sous-entends tellement de chose que je réplique aussitôt :

— Non ! Mais ça va pas la tête ! Jamais il ne se passera quelque chose entre ce crétin et moi ! Il est arrogant, insupportable et il me prends pour son jouet.

Ma colère semble lui convenir comme argument puisqu'elle n'insiste pas et se contente de m'indiquer l'endroit où m'attends l'amante déchaînée.
Dans un soupir résigné, je m'avance vers la carrière où l'autre pimbêche discute avec virulence en compagnie de ses deux acolytes qui brossent son cheval. Petite princesse se fait servir.

Je m'arrête à bonne distance (ne soyons pas fou, je tiens à ma vie) et croise les bras.

— Son altesse m'a fait appeler ?

Elle braque son regard émeraude sur moi et s'approche, un sourire mauvais sur le visage.

— Tu as sûrement l'habitude de ramener tes fesses rapidement quand on te le demande.

Je ne relève pas sa piètre remarque et attends en feignant un ennui mortel.

— J'ai pas que ça à faire, donc accouche !

Rebecca me lance un de ses regards meurtriers - à force j'ai l'habitude - et me dit :

— Je crois que j'ai pas été très clair la dernière fois.

Elle s'arrête à quelques centimètres de moi, me surplombant d'une bonne tête. Tsss ! En plus, il faut qu'elle soit plus grande. Toujours dans une attitude provocatrice, je rétorque :

— Bah disons qu'étant donné la couche de maquillage qui peinturlure ta gueule, je suis pas sûre que les mots arrive à transpercer toutes ces couches de graisses animales !

Je vois presque ses yeux sortir de leurs orbites quand les deux bécasses derrières elles gloussent sans mal. J'esquisse un sourire narquois pendant qu'elle voit rouge. Sa main griffu se pose sur mon épaule tandis que je me crispe. Soyons clair, déblatérer une bordée d'insultes est de loin ce que je préfère, mais je pense qu'il faut que je me calme si je ne veux pas que la diablesse me replonge dans l'eau de l'abreuvoir. Quoi que... la prochaine fois c'est peut-être elle qui y passera ?

— Écoute moi bien, petit garce. Ugo est mon petit-ami, alors tu serres les jambes et tu passes ton chemin !

Je suis étonnée qu'elle ne gratifie pas son minable discours par des mots tels que « pute » et « salope ».

— Sérieusement Rebecca, calme tes ardeurs. Ton mec ne m'intéresse pas et tes jeux de gamine à deux balles qui consiste à m'intimider ne me font pas peur....

Pendant quelques minutes, on s'observe dans le blanc des yeux sans rien dire. Je sens sa main se resserrer un peu plus sur mon épaule pendant que je réfrène une grimace. Elle va se détendre, oui ou merde ?!

— Pourtant tes parties de jambes en l'air digne d'une salope font le tour du ranch !

Nous y voila ! Première insulte en bonne et due forme ! J'ai cru pendant un instant, êtres devenu une sainte à ses yeux...

— Est-ce réellement de ma faute si tu ne satisfait pas au mieux ton Homme ? j'accentue exprès le dernier mot.

Soudain, je sens que j'ai poussé le vice trop loin. Ses yeux voient rouge et sa main se plante dans mon épaule sous mon cri plaintif.



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Bonjour à vous mes p'tits loups 🐺

Aujourd'hui, je penses ne publier qu'un seul chapitre parce que mes examens me prennent tout mon temps...😰 a vrai dire, je devrai déjà être dessus 🙊

J'espère que ce chapitre vous plaira 😊

Que pensez vous du kidnapping ? Est-ce quelqu'un du centre ? Ou de quelqu'un de l'extérieur ?

Que se passera-t-il entre Rebecca et Max ? 🤔

Et quelle punition leur réserve Émilia ?

Si vous avez des commentaires sur l'histoire, des avis, n'hésitez pas ! Que ce soit en commentaire ou en mp 😉 (message privé)

Bisous à tous et bonne lecture 📖

Ruby ❤️

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