Chapitre 26 : Alizée

- Il faut que je décrypte un poème et en plus, que je trouve de l'endroit dont il parle. Alors, oui, j'ai capté que ça parle du Sahara et d'un oasis qui se trouve près de la frontière entre deux pays francophones. Mais, il y a la moitié de l'Afrique qui est francophone et le Shara en occupe une bonne partie. Bon maintenant, il faut que je cherche un oasis au cœur d'une montagne, ça fait déjà une précision supplémentaire, mais c'est toujours aussi vaste. Non mais, c'est vrai quoi ! Il pouvait pas donner une carte avec le point rouge pour dire qu'on se trouve ici et une flèche qui montre où on doit aller. Mais non forcément, ça aurait été beaucoup trop simple. Je suis sûre que c'est parce qu'il faut faire appel à des géographes et que ça coûte trop cher. Ben oui, ils sont radins en plus, il préfère peut-être faire appel à des écrivains.. Du coup, ça coûte moins cher ou pas ? Bref, nous, on doit sauver le monde et eux, ils sont pas capables de nous donner un message clair !

- Euh.. Alizée ? Tu parles de quoi ? demande Jonathan.

- Ben, c'est ma réponse pour ta question de ''pourquoi tu vas à la bibliothèque ce soir alors que demain, c'est les vacances ?''

- D'aaaaaccord.. Euh, ben je vais te laisser y aller. Moi, je vais me préparer parce que demain, je pars chez mes grands-parents.

- Ok, bon voyage.

- A toi aussi.. Euh du coup au Sahara ?

- Non, d'abord en Alaska puis en Australie. On ira chercher ma clé quand je serais sûre à cent pour cent de sa localisation.

- D'aaaaacord, ben bonnes recherches et amuse-toi bien.

- Ok, bye.

Je lui mimai un bisous dans le vide et partis vers la bibliothèque. On était vendredi, plus précisément la vendredi des vacances. Je venais de finir mes cours de l'après-midi.

Demain, on avait décidé de partir pour aller chercher la clé d'Adara en Alaska et celle d'Abel dans une mine en Australie.

Les filles savaient déjà où elles étaient et Oihan connaissait le pays et la région. Mais moi, j'étais complètement paumée et cela me rendait anxieuse.

Pourquoi est-ce aussi dur ?? C'est vrai, mon poème était en soi pas si compliqué, et pourtant, je n'arrive pas à trouver la localisation de ma clé.

Le pétale continua son chemin
Et arriva dans le désert sans fin.
Il survola alors ses dunes
Où se couche la Lune, 
Cet océan de Soleil,
Et ce pays des merveilles.

Les senteurs de sable chaud
Virevoltaient comme un mirage,
Et le bout de fleur s'envola plus haut
Dans les tréfonds de son sillage.
Se lançant porté, il atterrit,
Au dessus d'une montagne de couleur jaune,
A la frontière de deux pays,
Arabes mais aussi Francophones.

Il tomba sur un Oasis isolé,

Brodé de palmiers.L'endroit était si beau,Qu'il décida de s'accorder un temps de repos.Il s'allongea à la surface de l'eauQui le balançait comme sur un berceau.Puis en se disant que c'était son heure,Il sombra dans les profondeurs.

J'avais beau le retourner dans tous les sens, je n'arrivais pas à savoir où ce mystérieux pétale s'était posé. De toute évidence, c'était sa dernière destination. Mais d'où venait-il alors ? Peut-être de là où était le "big boss", comme on l'aime l'appeler, notre grand ennemis.

- Hey ! salua une voix derrière elle qu'elle ne connaissait que trop bien.

«Non, non, non, non. Non ! J'avais promis à Ada que je le verrai plus.
Bon, je vais faire comme si je ne l'avais pas entendu.»
Je continuai donc mon chemin vers la bibliothèque d'un pas plus rapide. Mais, c'était sans compter les pouvoirs de Kelen.

Il vola au-dessus de ma tête et atterrit juste devant moi, me fonçant à m'arrêter. Je jetai quelques regards inquiets autour de nous redoutant ma curiosité des élèves et celle d'Adara.

- Kelen ! Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu ne devrais pas être là, si des gens te voient, ils vont croire que j'ai fait rentré une personne dans la fac. Et tu devrais encore moins utiliser tes pouvoirs !

- Ça va... Si j'étais pas venu devant toi, tu ne te serais même pas arrêter pour me parler.

- Pourquoi tu dis ça ? Je ne t'ai même pas entendu..

- Parce que je vois que tu m'évites depuis deux semaines.. Tu ne passes que par des couloirs blindés de monde ou avec un ami. Ce Jonathan par exemple, il est toujours collé à tes baskets.

- D'accord, c'est vrai. Mais je te rappelle juste qu'on est dans le camp opposé et donc que l'on est pas sensé avoir d'interaction en dehors des combats.

Son visage toujours lumineux et souriant, venait de perdre toute rayonnance. Il semblait déçu mais il y avait autre chose, comme s'il savait que ça allait arriver. Et c'est à ce moment-là que je me rendis compte que la joie qui l'habitait, n'était présente qu'avec moi. 

 - Tu sais, tu es la seule des détenteurs à qui je me suis attaché.. La seule en 250 ans de services.. Mais, je comprends parfaitement ton retournement. Comme tu l'as dit, je suis ton "ennemi".

 - Arrête, fais pas ça ! Fais pas comme si j'étais la seule à le penser. La première fois que tu m'as vu, tu m'as considéré comment, hein ? 

 - Tu étais ma cible, et je devais juste te faire peur. Et je m'amusais à t'attaquer, à te taquiner, à parler avec toi..

- Apparemment, d'après ta description, je ne suis qu'une source d'amusement ! 

 - Mais non.. Me fait pas dire n'importe quoi ! 

 - Je reprends simplement tes dires, je te signale. 

 - Je dis juste que.. Enfin, pour la plupart de mes ennemis, j'éprouvais un certain plaisir à les tourmenter et à les embrouiller. Par contre, avec toi, c'est différent, bien sûr que j'aime te taquiner et ceux sont tes réactions qui me plaisent le plus chez toi. Mais, je prends juste du plaisir à échanger avec toi, à rigoler avec toi, à te découvrir.

Je restai bouche bée devant cette déclaration, et je ne savais quoi répondre. Je sentais petit à petit le haut de mes joues se réchauffer, signe que j'allais bientôt pleurer.. 

 - Écoute, tu es la première personne que je peux considérer comme mon amie. 

 «Oh ! C'est si dur ! J'ai promis à Ada que je couperai les ponts, mais c'est difficile de partir quand on s'est autant attacher.. Mais il faut que j'y arrive» 

 - Kelen.. je suis désolée.. Il faut qu'on arrête de se voir..

- Ah d'accord, tu changes aussi vite. T'es prête à tourner la page, à passer à autre chose en quelques jours. 

 - S'il te plait.. 

 - Non mais, ça ne m'étonne pas venant de toi ! 

 - Ça veut dire quoi ça ? 

 - Tu le sais très bien ! 

 - J'y crois pas.. Tu t'es permis de fouiller dans mon passé ? 

 - Bien sûr, il fallait que j'en sache plus sur toi.. 

 - Voilà ! C'est exactement pour ce genre de chose qu'on ne devrait pas être amis ! En plus de travailler pour un maître suprême qui veut anéantir jusqu'à la dernière génération des détenteurs, tu te permets d'espionner et de prendre les souvenirs des autres selon ta volonté et celle de ton supérieur !! 

 - Tu sais très bien que j'ai arrêté de faire ça ! 

 - Ça met égal ! On arrête là ! Et si tu veux toujours pas, je n'hésiterais pas à t'emprisonner dans un bloc de glace. 

 Je lui tournai le dos et continuai mon chemin. 

 - Putain ! 

Je me retournai brusquement, et vit Kelen le poing encré dans le mur, la tête baissée. À peine, eus-je cligné des yeux, que Kelen s'était volatilisé..
Et tandis qu'une larme coulait le long de ma joue, je traversa le couloir d'un pas rapide.


***
Cette histoire est notre création. Merci de ne pas vous en inspirer, ou copié des passage, ça en revient à voler.
Je rappelle que le plagiat est punie par la loi.

Tous droits réservés.

Sweet_Night_

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