Chapitre 25 : Adara
Allongée sur mon lit, je tentai de faire mes devoirs, en vain. Mon esprit n'arrivait pas à rester focalisé sur ma leçon de grec ancien, il partait sans cesse vers un certain roux. Je devrais penser à remercier mes amies.
Renonçant à travailler, je fermai mes livres et m'allongeai en soupirant de bonheur. On avait beau se texter et s'appeler presque tout le temps, Oihan me manquait toujours autant.
Je me mordillai rêveusement la lèvre inférieure, rougissant en repensant aux baisers ardents partagés avec le beau roux. Jamais je n'aurais cru pouvoir être aussi heureuse, et pouvoir trouver mon prince charmant. Je devrais presque remercier Kelen...
- Rahalaa ! Râla Abel en me voyant une nouvelle fois dans la lune. Sérieux Ali, pourquoi on a essayé de les réconcilier déjà ?!
- Hum ? Fis-je en me redressant.
Alizée rit devant ma réaction.
- Depuis que tu es avec Oihan, tu ne fais plus vraiment attention à nous, pouffa la brune. C'est toi le cerveau du trio, on a besoin de toi pour réfléchir à une stratégie. Mais tu n'as pas l'air d'avoir la tête à ça...
- Il me maaaaaaaanque ! Me plaignis-je en me laissant retomber sur le matelas.
- Raaaaaaaaah ! Cria Abel. Tu le verras demain, alors réveille-toi bordel !!
Je sursautai devant son ton brusque, descendant définitivement de mon nuage de guimauve.
- Laisse-la tranquille Abel, la réprimanda gentiment Alizée. Elle mérite d'être heureuse après tous les idiots qu'elle a attiré depuis le collège.
- Non Ali, elle a raison, intervins-je. La mission avant tout. On en est où ?
Je sautai de mon lit pour rejoindre mes amies.
- Abel et moi avons déjà testé nos pouvoirs sur le bouquin pour révéler les énigmes. Il ne reste plus que toi et Oihan.
Dès qu'elle eut dit son nom, je repartis dans mes agréables pensées, mais Abel me sortit plutôt brusquement de mes rêves en me balançant de l'eau à la figure.
- ABEL !! Hurlai-je. C'EST FROID !!
- Et alors ? Essaie de rester deux secondes avec nous ! Ali, on ne prononce plus son nom ! Ordonna la plus jeune.
- Cela risque d'être un peu compliqué, il est concerné par tout ça aussi, dit Alizée.
- J'en ai rien à faire, on ne prononce pas son prénom point barre. On va encore la perdre sinon, répondit-elle sèchement en me pointant.
- Argh... fit Alizée en jetant un coup d'oeil sur son téléphone. J'avais pas vu l'heure ! J'ai... euh... rendez-vous avec Jon pour faire nos devoirs. Réfléchissez sans moi !
Elle partit en coup de vent, tandis que la sensation qu'elle venait de nous sortir un gros mensonge. Abel m'observa un moment, cherchant quelque chose sur mon visage.
- Toi aussi ? Finit-elle par dire, en regardant la porte.
Je hochai la tête, soulagée de ne pas m'être fait des films.
- Vas-y, je sais que tu en meurs d'envie, me taquina-t-elle.
- Mais... espionner... c'est mal.
- Et mentir, c'est mal aussi. Si tu n'y vas pas, j'irais à ta place. Mais tu connais Ali depuis plus longtemps que moi, alors elle t'écoutera sûrement plus que moi.
- Tu as raison. Mais tu sais, ce n'est pas parce que vous vous connaissez depuis moins longtemps que tu n'as pas la même place que moi dans son coeur.
- Je sais, mais tu as un certain pouvoir de persuasion sur nous. Vas-y, c'est un ordre !
- Okay, okay !
Je sortis de la pièce et suivai mon instinct, qui me conduisit au toit de l'immeuble. La porte était grande ouverte et j'entendais la voix de mon amie, et une voix masculine. Je me cachai derrière le mur qui soutenait cette même porte. Je finis par risquer un oeil à l'extérieur afin de savoir ce qu'il se passait. Assis sur le sol, dos à moi, Alizée et Kelen étaient assis côte à côte sur le report du toit. Ils parlaient et rigolaient et mon amie lui touchait souvent le bras.
Quoi ??? Kelen ?? Mais qu'est-ce-qu'il faisait là ? Et pourquoi Alizée ne l'avait pas encore gelé sur place ?
J'enflammai mes mains, prête à l'attaquer. Je n'arrivais pas à entendre de quoi ils parlaient de là où j'étais, mais cela ne m'importait que très peu. C'était notre ennemi et j'étais certaine qu'il voulait lui retourner le cerveau.
Il finit par soupirer avant d'élever la voix.
- Adara, je sais que tu es là.
J'écarquillai les yeux. Comment il avait su ?!
- Ada ? Fit mon amie.
J'inspirai profondément et sortis de ma cachette, prête à subir sa fureur, les paumes toujours enflammées. Cependant, mon ami semblait plus gênée et surprise qu'autre chose.
- Adara.
- Kelen.
On se toisa du regard, tandis qu'Alizée ne savait quoi dire.
- Alizée Clark, j'espère que tu as un excellente explication à me fournir ! Dis-je, d'une voix sourde de colère et d'inquiétude à la fois.
- Oui ! Bien sûr ! Balbutia Alizée. Je... j'en ai une !! Euh... enfin je crois...
Je tendis la main vers Kelen, prête à le faire déguerpir.
- NON ! Cria Alizée, paniquée.
On se tourna tous les deux d'un même mouvement vers la jeune fille, étonnés. Cette dernière rougit d'embarras.
- Je... euh... il ne m'a rien fait, je te le promet Ada. Je... vous avez trouvé une idée avec Abel ?
- Je ne parlerais pas en sa présence.
- Ce n'est pas exactement ce que tu viens de faire ? Fit Kelen.
Je lui décochai un regard noir. Il soupira, adressa un signe de tête à mon amie et disparut. J'éteignis les flammes sur mes mains et agrippai mon amie par les épaules.
- MAIS ENFIN !! QU'EST-CE-QUI T'AS PRIS ?!!! Hurlai-je.
Elle regarda le sol tout en haussant les épaules.
- C'est notre ennemi !! Il veut t'embrouiller !! On a besoin de toi autant que quiconque dans l'équipe !! C'est notre ennemi et on doit l'éliminer, tu te souviens ?!
- Mais-
- Pas de mais ! En plus, tu nous as mentis ! Là, tu ne peux pas dire que c'était parce que tu ne voulais pas te mêler de nos affaires ! Pourquoi tu as fais ça ?
Elle resta silencieuse quelques instants.
- Vous n'auriez pas compris... murmura-t-elle finalement.
- Ce qui veut dire ?
- Rien. Je le trouve juste sympa et ces derniers temps, on s'est assez rapprochés, expliqua-t-elle en se triturant une mèche de cheveux un peu rêveuse. On s'entend plutôt bien et c'est presque devenu mon pote.
Je la regardai avec un air réprobateur. Elle ne mentait pas, mais elle ne devait cependant pas laisser cette amitié naître entre eux. C'était trop dangereux pour la quête et peut-être même pas réel.
- Mais tu as raison, se reprit-elle, c'est notre ennemi. Je vais me ressaisir, ne t'inquiète pas. C'est la dernière fois que je le vois, promis !
Je plongeai mon regard dans ses yeux pour détecter une semblant de mensonge ou une fausse promesse..
Elle semblait dire la vérité, cependant par précaution, j'allais devoir rester sur mes gardes et être prudente avec cette histoire. Il était possible que je me fasse des films mais j'avais l'impression que leur amitié prenait une trop grande ampleur.
- Bien. On te fait confiance Ali.
- Ne dis rien à Abel s'il te plaît, elle va s'imaginer des trucs..
- Promis, du moment que tu ne me mens plus. Par contre, elle sait que tu nous as mentis alors...
- Je vais trouver une excuse, ne t'en fais pas. Allons tester tes pouvoirs et ceux d'Oihan sur le livre.
- Ok.
J'envoyai un message à mon copain et on rejoignit notre chambre, où le roux avait déjà réussi à s'infiltrer. Alizée prétexta être allée aider à la bibliothèque pour chercher un livre érotique et dit nous avoir menti en croyant qu'on se moquerait d'elle. Ce à quoi Abel la rassura et lui dit qu'elle l'accompagnerai plus tard le chercher puisqu'elle n'avait finalement pas pu le prendre. Dès que je vis le roux, je sautai aussitôt dans ses bras avant de l'embrasser.
- Tu m'as manqué.
- Toi aussi, même si on s'est vu il y a deux heures, me taquina-t-il.
Je rougis puis on s'installa sur le sol, le livre entre nous et Abel me fusillant du regard pour m'obliger à me concentrer. Je secouai la tête pour me remettre les idées en place.
- Oihan, c'est à toi de le faire avant moi, dis-je.
- Ça marche.
Il ouvrit le livre sur une page au hasard et ferma les yeux, se concentrant. Il fit apparaître un tourbillon de feuilles qui flottaient au-dessus du livre. Une lumière verte apparut tandis que des caractères se dessinait sur la page.
Le pétale reprit son chemin après ses escales.
Le vent avait décidé de le mener
Là où personne ne voulait y mettre les pieds.
Là où la lave était en fusion,
Là où une pauvre respiration était un danger pour nos poumons.
Si le pétale s'était posé où le sol était vert
Et qu'il n'avait pas continué son exploration dans l'air,
Son chemin se serait arrêté ici.
Cette terre était peut être torturée.
Qui oserait s'y aventurer ?P
eut être qu'elle voulait se défendre des mal faits des humains à son regard...
Quelconque soit notre actions, tout pourrait nous tuer, ne serait-ce qu'un petit regard.
Mais on ne peut présumer son histoire sans aucune preuve.
Le pétale, flottant toujours entre les doigts délicats du vent,
Quitta cette terre, sachant qu'il Erythrée du sort que tout le monde veut tant bien que mal éviter.
- Bingo ! S'écria-t-il. Il ne manque plus que toi Ada.
Je me mordis la lèvre, anxieuse. Je ne voulais pas brûler le livre, il était très important...
- Détends-toi, me rassura Oihan. Tu as juste à illuminer le livre avec la lumière de ton Feu.
Je hochai la tête, le remerciant d'un léger sourire et me concentrai. Un cœur de flammes se dessina autour du livre. Le livre s'illumina d'une lumière rouge et je rougis sous le regard malicieux que m'adressait le roux. Des lettres apparurent et je lus l'énigme à voix haute.
Le pétale poursuit son avancée
Dans la contrée où la neige est sucrée.Là-bas, les souhaits deviennent réalitéEt les plus gentils sont récompensés.
Les montagnes flirtent avec le ciel infini,
Là où les rideaux colorés se parent de magie.
Grands et petits rêvent chaque année
Du passage du bonhomme enchanté,
Qui partage sur son chemin
L'euphorie sans fin.
L'hiver englobe éternellement
Cette contrée visible dans le firmament.
Le pétale se posa sur la colline qui touche les cieux
Et emporta avec lui un flocon heureux.
- On dirait que je vais devoir me confronter à la glace... je déteste l'hiver ! Il fait trop froid ! Dis-je.
- Certes, mais les aurores boréales et la neige qui tombe sur un paysage, c'est romantique, répondit Oihan. J'ai toujours rêvé d'aller voir une aurore boréale avec celle que j'aime ou l'embrasser alors que la neige tombe doucement tout autour de nous. L'atmosphère serait alors calme et feutrée, ce serait parfait.
Il rougit furieusement quand il croisa mon regard, se rendant compte de ce qu'il venait de dire.
- Ils sont aussi désespérément romantiques l'un que l'autre. Mais que va-t-on faire d'eux ?! Se plaignit Abel, ce qui fit rire Alizée.
Je rougis doucement. Abel n'avait pas tord...
- Hum... donc vous avez des idées sur où on doit aller ? Demandai-je, pour changer de sujet.
- Personnellement, je pense que c'est en Alaska, le pays du Père Noël dans les films.
***
Cette histoire est notre création. Merci de ne pas vous en inspirer, ou copié des passage, ça en revient à voler.
Je rappelle que le plagiat est punie par la loi.
Tous droits réservés.
Sweet_Night_
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