- Donc si j'ai bien compris, on doit détruire les pages blanches du livre pour avoir des indices sur des "clefs" ? Dis-je en accentuant mon dernier mot.

-Apparemment...Me répondit Ada aux côtés d'Alizée qui fit une pause avant de prendre la parole à son tour.

-Mais techniquement, on ne les détruit pas si on en tire des informations...

-Oui, "si" on en tire des informations. Rétorqua Ada, un petit rire s'échappa de ma bouche aux mots de mon aînée.

-Bref, qui commence ? Demandai-je.

-Toi,  justement. Dit Alizée après s'être raclée la gorge. 

Je soupirai intérieurement, sans raison valide d'ailleurs... Après tout ce n'était qu'une page, mais je n'étais quand même pas sereine...

Je pris le livre en face de moi, l'ouvris aux pages blanches. Je l'observai attentivement, même s'il n'y avait rien d'intéressant. J'inspirai profondément, bloquai le livre d'une main et arrachai  la page avec l'autre. 

Je plaçai la main, qui bloquait le tas de feuilles liées, sur la feuilles détachée. Je déclenchai une brise pour être bien sûre que quelque chose apparaissait. Je fronçai les sourcils en vue du manque textes ou dessins sur la page. Je m'apprêtai à intensifier un peu plus le courant d'air, quand quelque chose apparu sur l'objet qui était, à l'origine, vierge. Un "tchoy" glissa de ma bouche lié à la surprise. En même temps que le flow du vent caressait le bout papier,  les traces se multipliaient sous mes yeux écartés.

Quand les traces cessèrent d'apparaître, je retournai la feuille au cas où elles continueraient sur le verso, mais il n'y avait rien. J'arrêtai la brise et me rapprochai des plus âgées.

Je lis ce qui était dessiné ou écrit sur la feuille et me rendit compte que l'indice était en fait poème.

Quand le pétale survolait la Terre,
 Il se tortillait sur lui même dans l'air. 
Quand il atterrissa sur la surface poudreuse, 
Qui cachait derrière sa face heureuse, 
Un endroit sombre et creux. 

 Cet endroit était autrefois, 
Une source de joie et de foie, 
Seulement pour ceux qui étaient en dehors, 
Assoiffés de diamant et d'or. 
Mais tout cela n'était pas pour tout le monde hélas, 
A l'intéreur tout le monde y était épuisé et las, 
Et pour une paye aussi petite qu'un grain de riz, 
Certains y laissaient leur vie. 

Car sous cette couche de Terre, 
Tout le monde manquait d'air.... 
Si bien que certains voyaient une fille qui courait et rigolait, 
Car c'est la mine qu'elle hantait... 

 Le pétale reprit son chemin à travers la grande étoile, 
Après avoir croisé son visage que ses cheveux voilent.

-Plus vague tu meurs... soupirai-je en me jetant sur mon lit après avoir tendu le bout de papier à mes ainées.

-Sinon ça serait trop facile...Dit Alizée en soupirant.

Je grognai en repassant le poème dans ma tête faisant cogiter mes neuronnes. Je m'arrêtai soudainement quand mon cerveau repassa un moment important: "Le pétale reprit son chemin à travers la grande étoile". J'écartai les yeux en réalisant que cette expression m'était familière "c'est pas en lien avec l'Australie???" m'écriai-je.

Je bondis de mon lit et cherchai mon téléphone. Une fois l'appareil en main, je le dévérouillai et recherchai les caractéristiques de ce pays. Je cliquai sur le premier lien en vue, je défilai rapidement à travers le site et m'arrêtai quand je vis le drapeau apparaître, je réalisai à cet instant qu'il y avait une étoile plus grande que les autres et décidai de lire le texte qui y était accroché. C'était en lien avec les Etats des Territoires d'Australie.

-Dîtes-moi que c'est une blague... Soupirai-je pour moi même en réalisant que ma clef se situait surement au coeur de la mort elle-même.

Aucune haine envers l'Australie, mais étant petite, je m'étais promise de ne jamais aller là-bas en connaissant les nombreux dangers, le nombre d'espèces de serpents et d'araignées qui peuvent m'être mortelles... "Bon bah au moins il reste plus qu'à trouver où il faut que j'aille précisément..." Pensai-je en m'asseyant de nouveau sur mon lit.

J'étais sur le point de continuer à me creuser le crâne quand la voix d'Adara me ramena à la réalité.

-Je crois que ta clef se situe dans une mine Abel... Me dit celle ci en relisant le poème.

Alizée secoua la tête avant d'ajouter aux paroles d'Ada :

-Mais le pays reste un mystère pour- 

-Elle se situe en Australie. Dis-je en lui coupant la parole.

-Bah maintenant il ne reste plus qu'à savoir dans quelle mine elle se situe...Reprit Alizée me faisant acquiescer vaincue.

-Je vais commencer des recherches approfondies, peut être qu'il y a d'autres éléments qui peuvent nous aider... Dis-je en m'affalant sur mon lit.

-On n'a pas le choix, en plus de ça, il faudra redoubler d'efforts dans nos entraînements en gérant nos vies d'étudiants. Ajouta Adara abattue sachant que sa clef pouvait également se situer à l'autre bout du globe.

-Bref, il serait temps que tu ailles rejoindre Oihan, Adara. Lançai-je de nulle part.

-Hein ? Quoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi QUE moi ? Paniqua-t-elle.

-Haha fais pas l'innocente, de toute façon c'est pas chaud, tu vas juste le rejoindre dans un café pour parler. Répondis-je.

-C'est vrai, il y a rien d'alarmant ! Ajouta Alizée, me rejoignant dans mon action sans savoir mes intentions pour autant.

-J'ai pas le choix, en gros ? Demanda la plus âgée.

-Y a-t-il besoin de l'affirmer ? Demanda Alizée à son tour. 

Adara acquiesça en chuchotant un "ah". Elle prit le poème et ce dont elle avait besoin avant de partit.

Quelques minutes après qu'Adara soit partie, je me dirigeai vers la salle de bain et annonçai que je sortais prendre l'air.

-En fait ton plan de départ était de te débarrasser des deux tourtereaux pour sortir et les faire cogiter, eux sur l'emplacement de ta clef, c'est ça ? Me dit Alizée.

-Ouais, viens si tu veux, j'vais chercher un café, seule, ou avec Amy, on verra. Dis-je en m'égarant légèrement.

-Bah j'ai pas trop envie de m'incruster... Me répondit Alizée.

-Je ne sais même pas si j'y vais avec elle, tu ne t'incrustes pas, en plus t'es la première à qui j'en parle !

-Flemme, je reste là...

-Aww dommage...

-Bon, prépare-toi ! Dit-elle d'un ton enjoué.

-ouais... dis-je en fermant la porte de la salle de bain.

Tandis que je finis de me brosser les cheveux, j'ouvris soudainement la porte et pris la parole.

-T'es sûre que tu veux pas venir avec moi ? Demandai-je, culpabilisant.

-T'y vas avec Amy, n'est-ce pas ? Me répondit elle avec une autre question.

-Je ne lui ai même pas demandé.. donc c'est pas sûr !

-Bah demande-lui, elle dira oui ! 

Je grognai en entendant sa réponse ce qui la fit rire. Je levai les yeux au ciel et refermai la porte de la pièce. 

Après avoir terminé de me préparer, je sortis de la pièce, je pris mes affaires et saluai Alizée avant de sortir.

Une fois dehors, je sortis mon téléphone pour envoyer un message à Amy, lui proposant d'aller chercher un café ou je ne sais quoi ensemble.

La réponse fut immédiate et affirmative. Je lui donnai rendez-vous devant le portail de l'université, comme d'habitude.

Je descendais tranquillement les escaliers menant à la sortie, mais je m'arrêtai dans mon élan en voyant qu'Amy était déjà au portail... Avec un garçon que je ne connaissais pas... "Peut-être que c'est son petit copain.." pensai-je avec un pincement au coeur. Elle rougissait en rigolant. J'avais l'impression que mon coeur se brisait en mille morceaux. "Je suis vraiment...amoureuse ? Pourquoi ? Pourquoi moi ? Elle ne s'intéresse sûrement pas aux filles ..." Je secouai légèrement la tête et me remis en route vers elle, eux. 

Je la fixais durant chaque seconde qui passait. Très vite, ses rires et sourires  se transformèrent en gêne. Il se rapprochait d'elle petit à petit, elle reculait en même temps jusqu'à se retrouver contre le grillage, piégée entre les bras du jeune homme. A ce moment précis, je perdis contrôle de mon corps et me mis à courir comme si ma vie en dépendait. Amy essayait tant bien que mal de le repousser mais il devait être plus fort qu'elle. Ce qui m'énervait le plus dans cette scène était que personne n'allait l'aider.

Ma vison des deux devenait de plus en plus proche et ma colère s'intensifiait à chacun de mes pas, chaque centimètre qui me rapprochait des deux jeunes gens. Ma colère avait quasiment prit le dessus de mes actions et je poussai le garçon sur le côté afin de sauver Amy de ses griffes. Je l'eus poussé tellement fort qu'il tomba au sol. Je pris la main de la fille en face de moi et la guida vers la sortie du lieu. 

Soudain des pensées commencèrent à occuper tout l'espace dans ma tête, "Est-ce que j'ai fais le bon choix en faisant ? Est-ce que j'ai bien interprété la scène ? J'aurais du y réfléchir davantage, je me déteste ! Elle avait quand même l'air en détresse... ou peut être que c'est moi qui vois que ce qui m'arrange..."

Nous étions bien loin du bâtiment quand je la pris dans mes bras. Elle me prit dans ses bras à son tour et nous restions dans cette position pendant quelques minutes, ou secondes. Ce moment était très silencieux, jusqu'au moment où elle me chuchota un "merci" étouffé par le tissu de mon tricot où sa tête reposait. Sa parole avait l'effet d'un poids qui s'était levé de mes épaules, j'avais fait le bon choix.

Je la libérai de mes bras et la regardai, sûrement avec les yeux écartés. A la vue de mon expression faciale, elle lâcha un léger rire qui me calma un peu.

-Je vais bien, ne t'inquiètes pas... Dit-elle avec un sourire attendrissant qui me fit sentir une centaine de papillons dans le ventre. "Oh..."

Voyant que ça n'allait pas totalement me calmer , elle ajouta à ses mots :

-Je vais mieux grâce à ma chevalière en armure ! 

Ses mots me firent rougir et sourire en même temps. Elle s'avança vers moi et planta ses lèvres sur ma joue puis me regarda avec joli sourire. J'avais l'impression que quelque chose de doux et tendre enveloppait mon pauvre cœur qui en subissait trop depuis quelques temps.

"Il n' y a aucun mal à ça... juste le fait qu'elle ne retournera jamais mes sentiments"

***
Cette histoire est notre création. Merci de ne pas vous en inspirer, ou copié des passage, ça en revient à voler.
Je rappelle que le plagiat est punie par la loi.

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Sweet_Night_