Je me retournai une énième fois sur mon lit. J'avais décidé de venir dans ma chambre pendant ma pause déjeuné pour commencer mes devoirs en avance. Cela faisait presque une heure que j'essayais de faire mes devoirs de français, mais mon esprit était ailleurs.
Oihan... je ne savais trop quoi penser de lui. Je savais que c'était lui le quatrième détenteur, mais je n'avais aucune preuve. Mes amies me croiraient jamais.
Je levai le pendentif de mon collier jusqu'au niveau de mes yeux et le scrutai, comme si je tentais de percer les secrets de celui qui me l'avait offert. Je finis par le remettre à sa place. J'avais besoin de réponses. Même si je n'avais aucune preuve, une sourde colère couvait en moi depuis quelques jours. En colère car, si mon intuition était la bonne, cela signifiait qu'il m'avait délibérément caché ses pouvoirs alors qu'il était au courant pour les miens et d'une partie de notre quête. Autant dire que je n'étais pas très à l'aise à l'idée d'utiliser mes pouvoirs en ce moment, je pourrais en perdre facilement le contrôle.
- J'en ai marre de rester enfermée dans cette pièce ! Sortir devrait faire du bien à mes neurones, fis-je à moi-même.
Je sautai du lit et sortis rapidement de la chambre après avoir enfilé mes bottes et ma veste en cuir noir. Il me restait environ une demi-heure, je pourrais donc faire un petit détour.
Une fois dehors, je respirai pendant quelques secondes l'air frais. Je me dirigeai vers le parc de l'école, tout en repensant à l'accident de vendredi soir. Quelque chose me disait que ce n'était pas les pouvoirs d'Ali, mais ceux du quatrième détenteur. Je connais Ali par cœur, je l'ai connu quand j'étais en CM1, c'est dire. Elle semblait nerveuse au téléphone. Je n'ai rien dit à Abel car elle me prendrait pour une folle, et ces derniers temps, j'en ai l'impression aussi. Je crois que je deviens folle, à être autant obsédée par ces mystères qui semblent entourer le frère de Lindsay. Mais je n'y pouvais rien, c'était dans ma nature. J'avais besoin de connaître la vérité.
Mais je sens qu'elle ne me plaira pas...
Je rejoins Kim assise par sur l'herbe dans un coin à l'ombre comme à chaque pause.
- Coucou Kim !
- Salut Ada ! Comment tu vas ?
- Aussi bien qu'hier...
- Tu aurais dû venir avec nous vendredi soir, faire la fête t'aurait fait du bien.
- Tu sais que je hais l'alcool et je sais que ce n'est pas avec ça que je vais oublier mes problèmes.
- Et je le sais aussi, mais cela aurait pu t'aider à te détendre.
- La seule chose qui pourrait un tant soit peu me détendre c'est-
- Un bon chocolat chaud ? Fit ma cousine en sortant un thermos et deux tasses de son sac à bandoulière.
Elle m'en servit un tasse, que je pris volontiers.
- Tout à fait, fis-je en posant mes deux mains sur la tasse brûlante. Bon, assez parlé de ma déprime. C'était comment vendredi ? Tu t'es pas trop bourrée j'espère, tu n'as que seize ans. D'ailleurs, tu es entrée comment dans la boîte ?
- Alizée a fait les yeux doux au videur.
- C'est vrai que, belle comme elle est, rien ne lui résiste.
- Ouais, il n'a pas pu lui dire non. Et pour répondre à ta question, j'ai dû boire peut-être un verre ou deux, mais c'est tout.
- Mais c'était qui le deuxième invité ? Ali n'a rien voulu dire.
- C'était Jonathan.
- QUOI ?!
- Détends-toi. C'est un mec super cool et gentil... fit Kim sur un ton rêveur.
- Justement. Kim, bien que je le trouve plus fréquentable que ton ex, il reste un gars qui a mis je sais plus combien de filles dans son lit. En plus, il est pas mal plus vieux que toi.
- Euh de trois ans !
- Mouais... Kim, je t'aime et tu es ma cousine. Je veux juste te protéger.
- Qui t'a dit qu'il me plaisait ?
- Euh ton "C'est un mec super cool et gentil..." sur un ton rêveur. Je sais reconnaître ce genre de signe.
- Alors avoue que tu aimes Oihan !
- On ne parle pas de moi là. Kim, Jonathan est quelqu'un de super sympa, je te l'accorde. Il traînerait pas avec Ali sinon. Mais il est toujours en train de draguer de droite à gauche. Je veux juste que tu sois prudente.
- Et je le serais. Ce n'est qu'un ami. C'est même moi qui ait dû le raccompagner, tellement il était bourré. C'était galère de lui faire prendre les transports avec Alizée. Au moins, elle, elle connaît ses limites et elle était plutôt maître de ses mouvements malgré l'alcool. Bon, elle nous a fait partir beaucoup plus tôt que prévu. Mais ils ont quand même eu le temps de bien se bourrer, je peux te le dire.
- Bon, je te fais confiance. Mais si jamais il fait un truc déplacé, n'hésite pas à me le dire. Je serais ravie d'aller lui brûler le cul !
- Lui brûler ?
- J'ai dis brûler ? Je voulais dire botter ! Ouais, c'est ça...
Bordel, la ferme Ada ! Tu t'enfonces !
- Enfin bref, c'était bien sinon ?
- Génial ! Tu aurais dû voir Alizée, elle était la première à danser comme une folle sur la piste.
- Tu m'étonnes ! Pouffai-je.
- Et ta soirée ? Je veux dire, tu étais toute seule et je sais que ça va pas fort chez Tonton et Tata.
- Ouais t'inquiète. J'ai passé la soirée à regarder les deux Descendants en mangeant du pop-corn et de la glace. Une soirée parfaite.
- La parfaite soirée de déprimée, tu veux dire ! Aller, il est temps de te bouger !
- Je t'ai dit que j'irais pas en boîte !
- Je n'ai jamais dit qu'on irait en boîte Ada. J'ai dit qu'il était temps de te faire bouger. Regarde ça !
Elle sortit de son sac deux billets roses. Je lis l'inscription argentée.
- Deux billets VIP pour le concert de Sara'h de ce soir ?! Où tu as eu ça ?! Il me faudrait des siècles pour avoir assez d'argent pour m'acheter une place VIP !
- Alizée a fait marcher ses relations, à ma demande. Je savais que cela te remonterait le moral. Tu aimes ?
- Tu veux rire ! J'adore ! Merci Kimberley.
- De rien Adara.
- Tu veux bien y aller avec moi ?
- Je commence à dix heures le lundi donc, bien sûr que oui !
- Cool ! Allons nous trouver des tenues ! Ma prof d'anglais est absente et comme je l'avais quatre heures, je ne commence qu'après la pause-déjeuner !
- Génial !
On grimpa jusqu'à ma chambre pour nous choisir des tenues et nous préparer.
J'avais retrouvé le sourire, c'était certain. Mais je savais que ce n'était que temporaire et que mes problèmes liés à Oihan étaient toujours présents. Qu'importe, il fallait que je vive le moment présent. Ce n'était pas tous les jours que ce genre d'opportunités arrivent...
***
- Ali, Abel, fis-je en sortant de la douche. Ne m'attendez pas ce soir.
- D'accord, fit Alizée.
Je m'habillai rapidement et me coiffai. J'avais mis un jegging noir, un haut à manches longues rouge, ma veste biker et mes bottes en cuir noir. Je regardai le collier avec le pendentif en forme de dragon posé sur ma table de nuit. Je le pris et le rangeai dans ma boîte à bijoux.
- Tu ne vas pas le porter ? Demanda Ali.
- Non, pas tant que je ne saurais pas la vérité.
- Mais tu l'aimes bien ce collier, non ? Fit Abel.
- Ou alors, c'est celui qui te l'a offert que tu aimes bien, fit Kim en entrant dans la chambre.
- Et alors ? Je ne comprends pas comment il peut me connaître à ce point et me donner l'impression qu'il me ment en pleine figure. Je sais que quelque chose cloche. Alors j'ai décidé de ne plus porter ce collier tant que je ne saurais pas la vérité.
Je mis à la place un ras-de-cou noir et attrapai mon sac.
- Tu as les places Kim ?
- Oui.
- Super. À demain les filles !
- Bon concert ! Firent mes amies.
On sortit de l'université avant de monter dans ma voiture. On fit alors route vers la salle de spectacle de la ville.
- J'arrive pas à croire que je suis vraiment ici !! Fis-je, émerveillée en voyant les affiches du concert de Sara'h.
Je ne suis presque jamais allée à un concert. Traitez-moi d'incultes si vous voulez mais je préfère généralement écrire plutôt que sortir le soir.
On entra dans la salle de spectacle. Nous étions en avance et on put choisir nos places rapidement. Nous étions dans les premiers rangs assis.
- Cela va être la meilleure soirée de ma vie Kimberley. Encore merci, fis-je avec un grand sourire.
- Je ne sais pas trop quels problèmes tu as avec Oihan, mais je sais qu'il te fait souffrir. Alors si je connais un moyen de te rendre ton sourire, je n'hésite pas à l'utiliser.
Je pris ma cousine dans mes bras.
- J'ai de la chance de t'avoir, tu sais ? De vous avoir, toi et les filles.
- On a aussi de la chance de t'avoir. Ada, tu sais que si tu as besoin de parler, je suis là. Je ne te forcerais pas à me révéler le problème.
- Merci de me comprendre.
Je me sentais mal de lui mentir, sauf que contrairement à Oihan, c'était pour la protéger de nos ennemis. Quand tout ça sera fini, je lui révélerais la vérité.
***
Cette histoire est notre création. Merci de ne pas vous en inspirer, ou copié des passage, ça en revient à voler.
Je rappelle que le plagiat est punie par la loi.
Tous droits réservés.
Sweet_Night_
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top