Chapitre 10 : Alizée
Samedi... Ça faisait à peine deux semaines que l'autre malade nous avait attaqué pour la première fois. Deux semaines que notre vie avait complètement changée : des pouvoirs étaient sortis de nul part, un méchant était à nos trousses et on devait se taire sur un secret vraiment très dur à garder. En fait, je me demandais surtout quand il allait réapparaître...
J'en avais marre d'essayer de trouver les réponses aux questions qu'on se posait... Mais j'avais surtout mare d'essayer de résoudre ce problème de maths alors que mon cerveau dérivait vers tous et n'importe quoi sauf l'exercice en question !
Je jetai mon stylo en colère sur le bureau où j'étais installée. Ça ne servait à rien, j'avais trop de mal à me concentrer et mes angoisses n'aidaient pas.
Je me retournai vers Abel qui allongé sur son lit, scrutait le plafond avec une attention déroutante, et lui dit :
- Ça te dit qu'on regarde ''Ça'' en attendant Ada ? Elle pourra peut-être m'aider pour ce fichu devoir.
Adara était allée réviser avec Sheila la matinée et l'immeuble était presque vide, étant donné que c'était le weekend et que la plupart des élèves étaient sorti. En vrai, quelle personne normale reste à l'école quand y'a pas école ? Abel et moi, pour faire nos devoirs et avoir une journée de libre demain auprès de nos parents mais, j'avais comme l'impression qu'elle aussi n'y arrivait pas.
Elle continuait à fixer le plafond, mais finit par me répondre :
- Fais ce que tu veux à manger, j'ai pas très faim de toute façon.
- Euh... Abel, ça va ? T'as pas l'air dans ton assiette...
Cette fois, elle se tourna vers moi et dit :
- Oui, oui, t'inquiète pas.
- Ben... Je viens quand-même de te demander si tu voulais regarder ton film préféré, occasion que tu ne ratte jamais d'habitude, et toi tu me dit que tu veux rien manger. Donc, si, je m'inquiète.
- Ah oui, pardon. Excuse moi, j'avais pas bien écouté, j'étais perdu dans mes pensées
- Ça m'arrive aussi. Tu devrais peut-être aller prendre un peu l'air...
- Ouais, je vais aller faire un tour.
Elle prit un pull, se dirigea vers la porte et avant de sortir, elle me fit un petit signe de la main. Une fois seule, je me jetai sur mon lit et fit comme Abel.
C'est à dire que je fixai le plafond pendant je ne sais combien de temps. Mais moi, j'avais une excuse, j'étais soudainement passionnée par ce minuscule point noir au dessus de mon lit.
J'allais presque m'endormir quand j'entendis un bruit. Je tournai la tête vers la porte qui se retrouva propulsée à travers la pièce.
Par réflexe, je fermai les yeux et protégeai ma tête avec mes bras. Une fois que j'eus reprit mes esprits, je criai en colère :
- Putain Abel ! Tu pourrais contrôler tes pouvoirs s'il te plait ?
Je mis mes mains sur ma bouche quand je réalisai que la personne qui avait fait exploser l'entré n'était pas ma très chère amie.
- Mais je contrôle parfaitement mes pouvoirs moi...
Le mec de l'autre fois était de retour.
- Qu'est-ce que tu fais ici ?
- En fait, je pensais être seul. T'es pas censé aller voir tes parents toi !
- C'est demain idiot. Si tu veux jouer au stalker, fais le bien.
Je me tapai mentalement pour lui avoir donné une information. Je me levai pour lui faire face et dit, méfiante :
- Qu'est-ce que tu veux encore ?
- Je voulais récupérer quelque chose dans la chambre quand personne ne serai là.
Je me préparais à une attaque même si je savais que je n'étais pas assez forte pour le vaincre seule.
- Ooooh que c'est dommage... T'as qu'à partir et revenir une prochaine fois.
Je cherchais des points d'eau dans ma chambre pour être prête à l'invoquer au besoin car je sentais qu'il n'allait pas s'en aller à cause de ma présence.
- Je viens à peine d'arriver, je vais pas déjà repartir...
A la fin de sa phrase, il leva les mains vers moi et d'un coup, une substance noire s'éleva du sol. Je n'eus pas le temps de me défendre, le liquide gluant s'était solidifié sur mes bras et m'empêchait tous mouvement.
Le jeune homme venait d'emprisonner mes membres dans deux colonnes, j'étais à sa merci et rien ne pouvait me sauver à part gagner du temps. Les filles allaient peut-être bientôt rentrer.
- Pourquoi tu fais ça ? Qu'est-ce que tu cherches ?
Oui je sais, phrase typique des films quand le héros est en mauvaise position face au méchant.
Il commença à fouiller dans nos affaires mais se retourna, surpris par ma question :
- Hum ? Là, je cherche un truc mais tu pourrais peut-être m'aider à le trouver...
Je haussai un sourcil. Comme si j'allais lui donner ! Bon, faudrait déjà que je sache ce qu'il recherche.
- Tu veux quoi ?
- Tu le sais très bien. Où est-il ?
- Non pas du tout...
- Ah bon ?
Pendant notre petite discussion, il s'était rapproché et maintenant, son visage se tenait à quelques centimètres du mien. Pendant qu'il tentait de détecter toute trace de mensonge, je songeais à une manière de me libérer.
- Je cherche le livre, lâcha-t-il enfin.
Il recula et répéta :
- Où est-il ?
- Le livre ? Quel livre ? On en a tellement...
Ça y est, j'ai trouvé comment sortir mes mains d'ici. La chaleur avait fait fondre la matière, alors peut-être que le froid pourrait la rendre plus facile à casser. Il soupira et dit :
- Arrêtons de tourner en rond s'il te plait et dis moi où vous l'avez caché !
- Mais je sais pas de quel putain de bouquin tu parle !
Il est bientôt l'heure de sortir de cette situation. Je commençai à invoquer l'eau de la chambre quand il chuchota à part :
- Mais attends, si tu ne sais pas de quoi je parle, c'est que pour toi c'est juste un livre normal...
QUOI ???
- Mais oui, c'est ça ! Vous l'avez simplement rangé dans votre bibliothèque.
Il se retourna et se précipita vers mon étagère contenant tous mes livres et ceux que j'ai emprunté à la fac. C'est le moment, il est occupé.
Je fis venir rapidement l'eau à moi, et entourai les deux colonnes qui me retienne. L'eau, à ma demande, se transforma en givre et gela la substance noire qui, d'un coup de pied, se brisa.
Alerté par le bruit, il se figea au moment où il allait prendre je-ne-sais-quel-livre et tourna sa tête vers moi.
Je lui dis bonjour de ma main à présent libre, un sourire narquois au lèvres. Puis, je plaçai mes paumes vers lui, bien devant ma poitrine et commençai à lancer à la chaîne des pics de glace.
Il dressa un mur en clin d'œil et se protégea ainsi de mes attaques. Chaque pic qui se cassait contre cette surface, revenait, liquidifié, dans mes mains pour être reformer et renvoyer à l'assaut.
Pendant une minute, je pense, je continuais mon manège, sachant qu'il ne pouvait rien faire tant que je n'arrêtais pas l'attaquer. Mais il fallait que je change de plan, je ne pouvais pas le battre sans cesser d'être sur la défensive.
Ce fut alors à risque, que je baissai ma garde pour réunir toute l'eau de la chambre, sous toutes les formes au dessus de ma tête. Une fois liquide, je formai une énorme bulle avec, et la réorientai vers lui.
Il leva sa main vers moi et en sorti ce liquide visqueux. Les deux substances se foncèrent dessus. Mais lorsqu'elles se rencontrèrent, elles se mêlèrent entre elles et explosèrent.
Le mélange se réparti dans toute la pièce, nous atteignant et nous bloquant dans une sorte de cocon. On était tous les deux paralysé et la seule personne qui pouvait nous sauver était celle se trouvait carrément dans un autre bâtiment.
Oh, je sens que ça va être long... Je vais m'ennuyer à mort, c'est sûr. Faut que je fasse la discussion à monsieur, et si possible, recueillir le plus d'info possible. Et si on le narguais ?
- T'es pas sensé maîtriser tes pouvoirs contrairement à moi ?
- Je les contrôle, c'est juste qu'on a fait une sorte de convergence.
- Et c'est ça que tu appelle contrôler ?
Il se tut, mais j'en avais pas fini :
- Pourquoi tu nous attaque ?
Encore un vent.
- Tu veux nous tuer mais je suis sûre que tu connais même pas nos prénoms..
- C'est vrai, mais je n'ai pas besoin de ce savoir-là.
- Et t'as besoin de quel savoir, hein ?
Il me répondais pas, ça me soûlais. Du coup, je décidai de lui faire la tête mais ça ne dura que quelques minutes...
- Moi, je m'appelle Alizée, c'est le nom du vent qui souffle sur la mer.
Il sourit, j'y crois pas, il se moquait de moi ?
- T'as pas tenu très longtemps...
Je l'ignora et demandai :
- Toi, tu t'appelle comment ?
- Kelen, ça signifie démon présidents des débauches orgies
- Et ça veut dire... ?
- J'en ai jamais eu aucune idée mais j'aime me dire que c'est stylé et que c'est pour ça que ma mère m'a appelé ainsi.
- Ok google ?
Bon, c'est pas mon enceinte et je suis pas sensé l'utiliser mais qui le dira à Ada ? De toute façon, elle avait qu'à bouger son cul pour venir m'aider.
"En quoi puis-je vous aider ?"
- Trouve moi la définition de débauches orgies
"Très bien.. Sens 1 : Orgie signifie "fête de Bacchus" (le dieu de l'ivresse et des débordements). Dans cet emploi, le terme est quasiment toujours au pluriel.
Synonyme : débauche.
Traduction anglais : orgy
Sens 2 : Orgie désigne, par extension, la débauche, principalement sexuelle et à plusieurs ; cela peut également être l'orgie de table, l'excès de nourriture, d'alcool ou de vin.
Synonymes : excès, prodigalité, profusion, surabondance
Traduction anglais : orgy ''
- Merci, mais ça m'avance pas plus que ça...
- En gros, t'es un putain de bad boy.
- Ça t'étonne ?
- Pas vraiment, tu nous as juste essayé de nous tuer plusieurs fois...
- En vérité, je n'ai jamais essayer de tuer qui que se soit...
- Quoi ? Et le monstre ?
- C'était très facile de le vaincre, même pour des débutantes et c'était fait exprès...
- La pluie ?
- Elle n'était pas mortelle, juste.. dangereuse...
- Ce jour-là, on était pas seul et vous avez quand même décider de vous attaquer à des innocents ?
- Je te l'ai déjà dit, l'eau était juste toxique, destiné à vous affaiblir.
- Pourquoi s'en prendre à nous ? On a rien fait, des pouvoirs nous sont tombé du ciel et vous nous sautez dessus.
- Tu le sauras sûrement un jour. De toute façon on ne peut rien faire de vous tant que vous n'avez pas trouver les clés...
- Quelles clés ?
- C'est sans importance..
- Je te conseille de me dire immédiatement de quoi il s'agit
- Sinon quoi ? T'es coincé comme moi..
- T'es obligé d'avoir toujours une réponse à tout ?
Il lançais un sourire, mi-narquois mi-(mignon ?) qui me fit sourire en retour. Il allait dire quelque chose mais fut interrompu par l'arrivé d'Adara qui ne vit même pas qu'il n'y avait plus de porte. Cette idiote commença à parler en regardant ses mains sans voir dans quel merde je m'étais encore fourré :
- Ali ? J'ai senti la même chose que lundi comme si t'étais... en danger ?
Ça y est, elle a enfin levé la tête. Bon, maintenant faut que ça monte au cerveau...
- Putain ! C'est quoi ce bordel ? T'as vu dans quel état est la chambre ?
- Y'a que ça qui te choque ? dit en montrant un coup de tête Kelen.
- Oh mon dieu ! Qu'est qu'il fout là ?
- Ben c'est mon prisonnier et je lui fais un interrogatoire, mais c'est pas crédible vu que je suis dans la même merde.
Elle me regarda de haut en bas puis se tapa le front avec la paume de sa main et souffla. Au même moment, Abel pénétra elle aussi dans la chambre.
- Elle est passé où la porte ? Et c'est quoi ce bordel ? Qu'est-ce t'as foutu à la chambre ?
***
Cette histoire est notre création. Merci de ne pas vous en inspirer, ou copié des passage, ça en revient à voler.
Je rappelle que le plagiat est punie par la loi.
Tous droits réservés.
Sweet_Night_
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