chapitre 4.2
Alors que cette simple phrase raisonait dans l'esprit de la jeune femme, les deux individus continuait de discutaient comme si de rien n'était.
Qui devait-il séparer ? Si c'était bien ce à quoi, elle pensait, pourquoi ?
L'homme retourna son attention vers la jeune femme et déposa son regard impartial sur Ophira, cette dernière préféra regarder ailleurs, sentant qu'elle n'avait pas été aussi discrète qu'elle le pensait.
L'individu enfonça son énorme main dans la poche de son pantalon noir et en ressortit un appareil téléphonique. Il pianota un instant sur l'appareil et l'apporta à son oreille. Persuader d'avoir davantage de problème qu'elle en avait déjà, Ophira préféra ne pas écouter la conversation.
L'homme finit par se rapprocher de la jeune femme qui avait du mal à dissimuler son inquiétude. Au fond d'elle, une petite voix lui susurrait de fuir avec Antanáklasi, mais son corps ne lui obéissait plus.
— Veuillez me suivre sans la moindre résistance et tout se passera bien, que ce soit pour vous ou votre Dragon, débita l'homme sans qu'aucune émotion ne vienne se loger sur son visage.
— Et qu'est-ce qui me prouve que rien ne nous sera fait ? Parce qu'après ce que vient de faire cet agent de l'ordre, qui d'ailleurs ne doit pas en être un, je n'ai pas la conviction que vous disiez la vérité, parla courageusement la jeune femme qui avait su surmonter sa peur.
— Il a juste commis une erreur de débutant, répondit l'homme en pointant du regard, ce pseudo-officier.
— Une erreur de débutant ? Vous êtes sérieux ? Et d'ailleurs pourquoi devrais-je vous suivre ?
— Parce que vous n'avez pas d'autre choix.
Étonnée par de telles réponses, Ophira ne savait plus quoi dire. Entourer par une armée de faux officiers, et un Dragon inutile dans cette situation, elle n'avait pas d'autre solution que de suivre cette montagne de muscle. Elle se releva d'une manière grotesque à cause de la douleur qui lui tiraillait le flanc, elle se devait de voir un médecin, mais au fond elle, elle savait qu'elle n'en aurait sans doute pas l'occasion.
— Bien, allons-y.
L'homme se mit en route sans perdre de temps, suivit d'Ophira qui avait laissé une petite distance entre elle et lui, et de son Dragon qui avant de partir, n'avait pas oublié de fouetter l'air de sa queue pour renverser une grande majorité des officiers. Ophira n'avait rien loupé de la scène et avait dû se retenir pour ne pas éclater de rire, d'une certaine manière ils l'avaient bien mérité. Fière de son geste, Antanáklasi pavanait la tête haute comme un étalon qui s'exerçait au passage*, surtout que pour une fois, Ophira ne lui faisait aucun reproche, il pouvait bien en profiter.
Ils arrivèrent à un 4x4 bleu marine où l'homme ordonna à la jeune femme de monter à l'intérieur. Hésitante durant un court instant, elle finit par obtempérer en voyant le regard noir que l'homme lui faisait et monta à l'arrière dans une courbette étrange. Antanáklasi gronda, il n'allait pas abandonner sa maîtresse après tout ce qu'il avait fait.
— Et pour mon Dragon ? Demanda la jeune Dracologue d'une voix inquiète.
— Il pourra nous suivre en volant, répondit-il en claquant la portière.
Ophira observa son Dragon plein d'inquiétude, elle chuchota quelques mots doux pour l'apaiser. Elle savait qu'il réussirait à l'entendre, et elle avait bien raison, son ouïe surdéveloppée lui permit d'entendre ses paroles même à travers la ferraille de la voiture. Il comprit qu'il allait devoir la suivre par les airs, cela ne le dérangeait pas, mais il n'avait pas aucune confiance en l'homme qui se trouvait devant lui. Il avait une odeur qui le gênait.
Le 4x4 démarra en trombe, zigzaguant du mieux qu'il le pouvait entre les autres véhicules avant de réussir à sortir de la ville. Ophira appuya sur le petit bouton au niveau de l'accoudoir de la portière pour faire descendre la fenêtre et vérifier qu'Antanáklasi les suivait bien. Haut dans le ciel, elle pouvait l'apercevoir, il planait dans les courants d'airs chauds pour se fatiguer le moins possible. Soulageait de le voir, elle souffla tout en remontant la fenêtre et retourna son attention sur l'homme au volant.
— Puis-je savoir votre nom ? Et pourquoi m'avoir forcé à vous suivre dans un lieu que je ne connais pas, questionna la jeune femme qui voulait en savoir plus les événements qui se déroulaient sans qu'elle ne sache ce qu'en est la cause et pourquoi était-elle impliquée.
— Je suis Mr Akili Junior et notre organisation a besoin de vous pour l'un de nos projets.
— Organisation ? Projet ? Mais de quoi parlez-vous ?
— Vous le découvrirez très bientôt, répondit-il simplement.
Ophira s'enfonça dans son siège, l'air pensif et les bras croisés sous sa poitrine. Elle ne comprenait pas pourquoi cette organisation avait tant besoin d'elle en particulier, surtout qu'il existait de bien plus grands Dracologues qu'elle. Alors pourquoi l'avoir choisie ?
— Etes-vous responsable de l'explosion du Laboratoire de la Police ?
— Oui, assure-t-il comme si cela était totalement normal.
— Mais pourquoi avoir fait ça ? Bégaya la jeune fille qui restait partiellement choquée par l'attitude de Mr Akili Junior.
— Nous avions nos raisons, et une d'entre elles, était votre mort.
— Que...Quoi ?
— Vous avez bien entendu, le plan était de vous tuer mais nos calculs ont été légèrement chamboulés par l'apparition de votre Dragon.
Intérieurement Ophira remercia son Dragon, sans lui elle ne serait plus de ce monde.
— Et donc vous avez décidé de m'utiliser au lieu de me tuer, continua la jeune femme qui tentait de garder son calme, face à de telles révélations.
— Si on veut.
« Si on veut » ? Ce mec était exaspérant, elle n'arrivait pas à savoir s'il était véritablement sérieux. Il lui annonçait comme si de rien n'était, que son organisation avait voulu sa mort, mais qu'en ce moment tout allé bien pour elle, d'une façon si déconcertante, qu'elle commençait à douter de plus en plus en ces paroles. Ophira se crispa, la pression engendrait par de tels événements, nouée son estomac, elle ne se sentait pas au mieux de sa forme, surtout avec une ou plusieurs côtes cassées. Pour ne plus y penser, la jeune femme finit par plongeait son regard dans le paysage qui s'offrait à elle en dehors.
La végétation était dense, mais les rayons argentés de l'astre nocturne parvenaient à traverser l'épais feuillage, rendant l'atmosphère étrangement belle. Cependant, cela n'engendra pas l'effet escompté, la douleur s'intensifia sans aucune raison. Elle sentait son cœur se comprimait sous sa poitrine et sa respiration devenait de plus en plus difficile, comme si une force inconnue l'écrasait. De petites perles de sueur s'écoulaient sur ses tempes alors qu'il faisait bon dans l'habitacle de la voiture. Ophira pensait d'abord à une crise de panique, mais l'idée s'évapora lorsqu'elle remarqua une masse énorme tombait du ciel.
Antanáklasi, pensa-t-elle.
Que se passait-il ? Elle tourna son regard vers l'homme, espérant avoir de l'aide et peut-être quelques réponses à ses questions, mais ce qu'elle vit dans le rétroviseur la pétrifia. Ce n'était plus un homme qui se trouvait en face d'elle, mais bien un monstre !
— Bon sang ! Qui êtes-vous, s'égosilla Ophira qui tentait de contenir la souffrance qu'elle ressentait, mais la pression était telle que la jeune femme commençait à tourner de l'œil.
Peu à peu, sous le regard amusé du monstre, Ophira sombrée dans les ténèbres. Ses paupières devenaient de plus en plus lourdes et sa douleur s'intensifiait au fur et à mesure que la voiture s'enfonçait dans la forêt. La jouissance envahit l'être qui était au volant et un semblant de sourire naquit sur son visage. Sa douleur était la preuve qu'elle le ressentait. Elle l'était vraiment ! La suite de leur plan allait pouvoir commencer.
~ ~ ~
Nous voilà déjà arriver à la fin de ce chapitre !
Alors dites moi tout ! Je veux tout savoir de votre ressenti !
Eh puis qui est cet homme ? Et pourquoi fait il ça ?
Un monstre !? Mais qu'est ce que cela veut dire ?
Et Antanáklasi ? Va t'il bien dans tout ça ?
J'espère vous retrouvez au prochain chapitre pour le découvrir !
Vous est-il déjà arrivé d'oublier l'un de vos rêves à votre réveil ? Si oui, il se pourrait bien qu'un Reva soit entré dans votre maison. Ce Petit filou a la capacité de traversé les murs pour venir dévorer vos songes. Il n'a rien de dangereux.
Artiste inconnu
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