01
Tout a commencé en début septembre, à mes 17 ans. Avant ça, j'étais la petite fiertée de mes parents. Les petites bourgeoises de ma ville jalousaient toute sur moi puisque sans vouloir me lancer des fleurs, beaucoup de garçons me tournaient autour.
Je répond au nom de Myriam Coman, je suis d'origine Guadeloupéenne de mon père Kingsley et Algérienne de ma mère Sephora. Avec mes parents et mon petit frère Ilyes, nous avons déménagé d'Aubervilliers à mes 3 ans pour aller vivre dans une petite maisonnette en Alsace pendant 14 ans. Quand mon père perdit son travaille en Suisse, nous avons dû déménager à Paris dans le 16ème arrondissement.
Ça voulais dire que j'allais abandonnée mes amis, que j'allais recommencer une toute nouvelle vie. J'ai eu beaucoup de mal à me faire des amis en Alsace d'autant plus que ceux-ci sont la plus part français ou allemand, j'avais du mal à m'intégrer, mais au fil des années je me suis faite des amis avec qui je m'entend très bien, des amis que je n'oublierait pas.
Nous mettons les valises dans le coffre de la voiture de mon père, tout les voisins étaient présent pour nous dire au revoir. Et surtout ma meilleure amie Camille était là.
- Ayaaa tu vas me manquer grosse ! Me dit-elle en me prenant dans ses bras
- Toi aussi tu vas me manquer hbiba, tu viendra me voir à Paris pendant les vacances. Lui dit-je en la serrant toujours dans mes bras.
- Oui t'inquiète même pas, et toi aussi tu reviendra nous voir ein ... Vas pas te faire d'autre pote pour m'oublier !
- Jamais de la vie je t'oublieras t'es malade ou quoi ?
- Aller ma chérie on y vas, nous avons six heures de routes à faire et j'ai pas très envie de rouler la nuit. Dit mon père en me séparant de Camille
- Tonton tu la laissera venir me voir pendant les vacances ein ... Demanda Camille à mon père
- Biensur, et toi aussi tu pourra venir nous voir.
On se prend tous dans les bras puis je monte dans la voiture, sur la banquette arrière derrière mon père qui conduisait.
- Tu pleurs Myriam ? Me demanda Ilyes
- Non ça va, t'es pas trop triste de quitter ici ?
- Non parce que ici y'a que des Bourges, moi j'veux partir à Paris dans un quartier chaud
- Mdrr t'es complètement fou toi, tu vas faire ta 3ème à Paris crois pas tu vas devenir un petit Thug, t'as intérêt à avoir ton brevet avec au moins la mention assez bien, donc tu vas travailler
- Vous êtes des pisses vous t'façons ! Le brevet il sert à rien au cas où. Bref on verra déjà là-bas comment ça s'passe
Mon frère se voyait déjà devenir un voyou, fréquenter les grands qui bicravent et il était hors de questions pour moi de laisser mon petit frère sombrer.
[...]
Après six heures continue de route. Nous finissons par arriver dans notre nouvelle cité.
Je sors de la voiture puis admire le paysage qui m'entour, un paysage neutre, il n'y avait plus ces belles couleur qui enchantaient le quartier mais seulement de hautes tours unicolore, des tours colorés d'un blanc cassé, habillé de tague et d'insultes et ces teneurs de murs errant le quartier malgré l'heure tardive. Il n'y avait plus ce sentiment de protection, ce sentiment de bien-être que j'éprouvais en Alsace mais le sentiment d'un danger proche, le sentiment d'avoir tout perdu.
Les larmes aux yeux, je suis mon père qui s'avançait vers l'une de ces tours. Plus on s'approchait et plus je faisait le souhait que tout cela ne soit que confusion, qu'une belle maison nous attendait ailleurs, mais malheureusement c'était bel et bien ici que nous allions habiter.
Je m'avance vers le hall, quelques garçons ayant à peine quelques années de plus que moi saluent mon père et lui propose leur aide.
Nous montons les escaliers un par un jusqu'au 6 ème étage faute de l'absence d'ascenseur.
Les garçons posent les cartons devant la porte puis redescendent dans le hall, juste un était resté et nous a aidé à rentrer les cartons.
Ma mère insère la clé dans la serrure et fait tourner cette dernière, la porte s'ouvre sur un petit couloir qui mène au salon, à droite de ce couloir se trouve une porte derrière laquelle se cache la cuisine, et à gauche une chambre qui devient très rapidement celle des parents.
Nous avançons dans le salon, au bout de celle-ci se trouve un porte menant à un couloir. Ce couloir nous permet d'accéder à la salle de bain, au toilettes mais aussi à ma chambre et celle d'Ilyes.
Après avoir visité l'appartement déjà aménagé, je met dans ma chambre les cartons sur lesquels étaient inscrit mon nom puis je m'étale sur le canapé du salon pour montrer que je suis épuisé.
- Salut, moi c'est Marwan et toi ? Me dit soudainement le garçon qui n'était toujours pas parti
Je sursaute légèrement et le regarde quelques seconde avant de lui répondre.
- Euh ... Moi c'est Myriam
- T'as quel âge ?
- 17 et toi ?
- La même, alors comme ça c'est vous qui reprenez cette maison
- Oui comme tu peux le constater
- Ok sisi c'est bien, tu viens de quel cité ?
- Aucune j'habitais dans une maison en Alsace
- Ah c'est pas la campagne là-bas ?
- En tout cas c'était mieux qu'ici !
- Oula calme toi madame, m'agresse pas
- Bon je vais ranger mes cartons, bonne soirée
- Tu veux je t'aide ?
- Non c'est bon, merci quand même
Je m'éclipse sans attendre une seconde de plus et me rend dans ma chambre. Ce garçon est très bizarre, il était vêtu d'un survet du réal noir et blanc, il avait le teint métissé, les yeux foncés, et maintenais un sourire hypocrite. Ce genre de sourire qui essaye de cacher tout le mal que le fond de notre être ressent, ce genre de sourire qui veux seulement nous soulager en faisant croire que tout va bien.
Je fini le rangement puis me retrouve dans les bras de Morphée sans même m'en rendre compte.
- Je demande le premier témoin de l'affaire, faites entrer à la barre madame la commissaire. Dit le juge les pommes de mains collés l'une à l'autre.
Elle s'approche de la barre lentement, les yeux rivés vers moi, elle me regarde quelques instants puis met ses mains sur la barre et se retourne vers le juge.
- Il devait être 23:30 quand l'appel radio nous a signalé une agression à main armée au 65 rue de l'impasse, Nous étions très loin car nous étions sur un même homme depuis des mois, pour des traffic de stupéfiants. Expliquait la commissaire.
- Objection votre honneur, madame la commissaire s'éloigne du sujet. Intervient mon avocat en criant
- Calmez-vous maître Adamson, dit le juge en tapant un coup de maillet sur sa table. Poursuivez madame la commissaire sans vous éloigner du sujet
Mon avocat se rassoit et la commissaire poursuit.
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©MaliHaineDeSang23
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