Troisième partie (Larme de Méprise)
Andrea
Elle passe son doigt sur le rebord du verre, j'essaie de percer son regard afin de supposer l'objet de sa distraction mais rien y fait. Elle est perdue dans ses pensées et elles me sont indéchiffrables. La vidéo doit la rendre malheureuse. Mais étonnement pour moi... C'est l'inverse. Je suis heureux qu'elle reprenne contact et surpris qu'elle leurs parle de moi aussi bien, on croirait que je suis un saint à entendre ses dires.
Mais la beauté de sa parole pourrait effacer tous les actes malveillants que j'ai pu accomplir jusqu'ici. À vrai dire, elle même me fait douter de la valeur de mes actes. Finalement... J'ai pas fais tant de mal... Ceux à qui je dois me confronter sont généralement mauvais. Dealeurs, violeurs, assassins, voleurs et j'en passe. Moi ? Qu'est-ce que je fais ? J'en tue, ou je marchande avec eux. C'est un business qu'entre gens mauvais, à quel innocent ai-je fais du mal ? Aucun. Sauf ma mère que je n'ai pas pu sauver... Et Lorenzo que je n'ai pas protégé... Ah... Je soupire.
Elle remarque enfin ma présence et passe sa mèche de cheveux derrière l'oreille. Elle a un air si innocent. Elle fait en sorte de ne rien laisser transparaître et sourit. Chère âme. Cesse de me mentir à travers de ce sourire trompeur. Je me penche vers elle et lui embrasse le front, j'aimerai grâce à lui, effacer sa peine. Si seulement j'avais se pouvoir sur elle. Elle m'entoure de ses bras et dit amusée :
-Finalement tu manges avec moi ?
-Quelles raisons m'en empêcheraient ?
-Toutes celles du monde.
-Non. Aucune. La seule qui m'oblige à le faire, c'est que je t'aime.
-C'est pas dans une chanson ça ?
-Hum... Million reason de Lady Gaga ? Si... Étonnamment c'est une des seules que j'ai d'elle. Et... Je commençais à tomber amoureux de toi donc... Elle arrivait à mettre des mots sur ce que je ressentais. C'était drôle et flippant sur le coup.
-Comme quoi, elle est censée finalement.
-Oui... Tu vas bien ?
-Bah... Oui... Pourquoi cette question ? dit-elle en se tournant face à la table.
-Eh bien... J'ai eu l'autorisation d'envoyer la vidéo ?
-Vraiment ?
-Bien sûr, sinon je ne t'aurais pas dit ça.
-Ah... Et... Tu l'as vu ?
-Non... Enfin... J'ai vu quelques parties...
-Ah bon !? Les... Lesquels ?
-Là où tu parles de moi.
-Ah... Et...
-Je t'aime.
Elle se fige. Avec la plus grande délicatesse, elle tourne sa tête vers moi, puis dans un élan d'amour, elle attrape mon visage de chaque côté et m'embrasse passionnément. Elle plonge contre mon torse, amoureuse comme jamais, mais surtout, tenue par la tristesse et le deuil. Elle a besoin de moi, et j'ai besoin d'elle. Je me décolle d'elle, lui embrasse la joue et mets la table. Pendant le repas, je n'arrête pas de penser au comportement d'Emily. Elle m'a dragué... C'était flagrant. Elle voit que je suis en pleine réflexion. Elle s'arrête de manger me fixe, penche la tête sur le côté et demande :
-Qu'est-ce qui te tracasse tant ?
-Oh... Euh... Disons que... Je suis passé à la maison des légère et j'ai vu Emily et Giulia. D'ailleurs tu as leurs bonjour.
-Ah c'est gentille. Comment va Giulia ? Et Emy ? J'ai tellement hâte de les revoir !
-Super bien oui... Mais...
-Mais ?
-C'est plus Emily...
-Qu'est-ce qu'elle a elle encore ? Dit-elle sèchement.
-Mais... Tu ne t'entends pas avec elle ?
-Plus trop non... Depuis qu'elle est avec Alessandro, elle m'a laissé seule avec Emy et Giulia, on avait besoin d'elle et ... Elle s'en moquait et nous méprisait...
-Vu comme ça... Oui je te comprends.
-Donc qu'est-ce qu'elle a ?
-Elle bah... Elle m'a dragué ouvertement.
Elle s'arrête, le visage crispé et le point serré. Si elle avait la tête d'Emily en face d'elle, je serai prêt à parier qu'elle pourrait fracasser cette fille, la mettre en morceaux, enceinte ou non, qu'importe. Je suis son chéri, son homme. On me touche pas...
-Qu... Qu'est-ce qu'elle t'a fais exactement....
-Elle... Veut... Que je l'accompagne acheter des sous-vêtements, dis-je en grattant le fond de mon assiette avec ma fourchette.
J'ai l'air honteux. Nul doute, c'est elle qui dirige la maison maintenant, c'est une vraie mama, j'ai intérêt à avoir peur... Elle soupire fort pour me montrer son désarroi et sa répugnance.
-Et elle ose demander comment je vais !
-Elle ne me l'a pas demandé.
-La connasse ! S'écrit-elle.
-Eve, c'est rien.
-Rien ! Qu'a-t-elle dis d'autre !
-Elle ne se cache pas de me montrer son ventre, elle s'est amusée à remettre ma chemise, et...
-Et ?
-C'est rien finalement laisse tomber elle est ridicule.
-Andrea... dit-elle en commencent à s'énerver. Quoi d'autre...Joues pas à ça avec moi sinon je vais m'énerver.
-Elle voulait absolument savoir si je la trouvais belle, sexy, enfin voilà...
-A la pute...
-Eh, ton vocabulaire.
-Toi, tu n'as rien à me dire ! Qu'est-ce que tu as répondu ?
-Qu'elle avait surtout l'air enceinte.
-OK.
Elle est vraiment énervée. Ma petite princesse. Elle est si belle quand elle est énervée, mais ça me fait du mal de la voir comme ça... Je me lève et m'assois près d'elle. Elle évite mon regard, l'air énervée, je joue avec le feu. Je la prends dans mes bras, joueur. Elle, elle veut me fuir mais...
-Ma princesse. Je t'aime tellement. Sois pas énervée, il n'y a que toi qui compte à mes yeux, t'es magnifique. je t'aime toi, pas elle alors t'énerves pas.
-Mais...
-Viens là !
Je la serre contre moi, elle se laisse faire, puis elle m'adresse un sourire malicieux avant de fuir mes bras. J'ai trip baissé ma garde. Elle va de l'autre côté de la table. Je me lève et la regarde de haut. Je la poursuis dans tout l'appartement, sous les rires et les caresses. Une vraie lionne. Je ne pensais pas qu'elle pouvait être aussi rapide !
Je l'attrape et l'allonge sur le lit. Elle a beau se débattre pour s'échapper, rien n'y fait. Je la garde avec moi. Je tiens ses mains dans chacune des miennes. Entre ses jambes, j'exerce mon poids sensuellement contre son corps. Je l'embrasse et ma caresse. Nos mains explore le corps de l'autre. Je ne peux pas m'empêcher de toucher sa taille, ses seins, ses fesses. Elle se cambre sous mes caresses. Je lui embrasse le cou. Mon dieu qu'est-ce que c'est bon... Je t'aime Ève.
Eve
C'est quoi ce torse de malade ! C'est un délice de pouvoir toucher, embrasser, et caresser l'homme que j'aime. Je ne peux que me laisser faire, c'est l'extase. Il commence à faire de léger va et viens avec son bassin. J'ai envie de lui... J'ai envie d'aller plus loin, je... Je crois que le désir m'envahit encore et encore. Ses mains se glissent sous mes vêtements, je ne peux que faire de même. Je lui enlève sa chemise, mon t-shirt saute, bizarrement. Il m'attrape les cuisses et me met dans l'axe du lit.
J'ai envie de lui. Nos baisers enflammés nous transportent dans un état second, l'amour nous conduit au bord du précipice, celui que l'on appelle, le plaisir charnelle. Il s'arrête et fixe mes yeux.
-Je t'aime Andrea
-Moi aussi. Je t'aime tellement. Je ne veux pas te forcer à quoi que ce soit...
-Tu ne le fais pas je te rassure.
Il m'embrasse. S'en est trop. Il faut que nous le fassions ! Je le veux, il me veut, alors pourquoi s'oublier ! Je veux le posséder dans mes bras. Il glisse ses mains vers mon jean's. Putain non ! Son portable sonne. Sa tête s'effondre sur l'oreiller puis décroche son téléphone énervé.
-Allô ! Quoi ! Qu'est-ce qu'il y a !
-On vous attend au resto...
-On arrive...
Il raccroche. C'était Alessandro. On se regarde en soupirant... On a été coupé dans notre élan... Je suis assez dégoutée. Il m'embrasse une dernière fois avant de se rhabiller entièrement. Je fais de même puis me remets en état pour partir. C'est pas mon jour de chance. Arrivés au bar, le propriétaire nous accueil, étonné que trois filles souhaitent faire tourner un établissement pareil. Il est grand, les banquettes sont en cuir, les chaises sont confortables et les tables sont en bois. Je ne comprends pas qu'avec un tel charme, aucun client ne se pressent pour y rentrer ! J'en parle avec Andrea, il rit.
-Qu'est-ce qu'il te fait si rire ?
-Eve, me chuchote-t-il, à la base c'est pour faire du blanchiment d'argent qu'il a été ouvert cet établissement...
-Ce n'est plus le cas. Changement de propriétaire !
Avec les filles, nous sommes tellement heureuses de nous retrouver que c'est avec entrain que nous décidons de tout nettoyer de fond en comble ! Le plus fou dans tout cela, c'est qu'il y a tout sur place pour faire tourner le bar. Nous décidons de faire brasserie aussi, ouvrir le midi et proposer un repas pas cher. En espérant que les touristes et les locaux viennent... Andrea discute longtemps avec le vieux propriétaire. Un vétéran comme on pourrait le dire. Un vieux mafieux qui occupe les lieux. Luca.
Celui-ci s'avance vers nous, le sourire aux lèvres et les yeux pétillant de joie et demande :
"Comment souhaitez-vous l'appeler alors les filles ?"
J'arrête de passer le balais et m'appuie sur le bout du manche. Un nom ? Je pensais pas qu'on allait lui en donner un. On se regarde, l'air un peu perdu. Emy à un éclair de génie, elle me regarde, émue, puis dit :
-Je pense savoir. C'est même logique.
-Ah bon ? Dis-je, quoi donc ?
-La Libertà.
-C'est parfait, dit Giulia. Ça nous définit bien en somme.
-Je suis pour ! Dis-je. Ce sera La Libertà.
-Drôle de nom, reprend Luca. Bon, je vais appeler mes garçons pour repeindre la devanture.
-On peut le faire sinon.
-Oh ne vous embêtez pas ! Ils sont peintres et sans travail ! Ils ont tout le temps qu'il faut !
-Nous leurs feront le repas de ce soir alors !
Bonne idée, reprend Andrea. Ma puce, je dois y aller, je passe te voir bientôt.
-Ce soir tu pourrais venir manger ?
-Ça dépend quand j'aurai fini le boulot, mais... Ce serait avec joie.
-Je t'aime.
-Moi aussi mon coeur.
Il m'embrasse discrètement et file. J'ai peur de ce qu'il fait... Si seulement il pouvait quitter ce milieux pourri... On pourrait avoir une vie normale. Je reprends ma besogne avec les filles, on met de la musique et prenons le rythme. Les fils de Luca nous montrent leur idée de police pour la devanture. C'est super beau. Une écriture moderne, féminine, blanche. Légèrement penché sur le côté, le nom va certainement attiré du monde. J'espère... C'est un peu un rêve d'enfant, j'ai toujours rêvé d'avoir un commerce, bon, certes c'est une brasserie mais c'est super sympa. On met à notre goût et pensons à des idées de concept. Il faut attirer les touristes... On pourrait faire de la nourriture autre que des pizzas, il n'y a que ça ici.
Quelque chose de pas cher et bon.... Oh je sais ! Des crêpes ! On peut mettre tout dedans ! C'est simple et facile à faire, en plus, j'allais en vacances en Bretagne, j'ai le coup de main de la crémière. J'en parle aux filles, elles ont l'air emballé, bon bah c'est nickel ! L'entrain y est. C'est le début d'une nouvelle vie, c'est excitant comme effrayant.
Les heures passent, nous arrivons bientôt au bout du chantier. C'est propre, bien rangé, nous avons même fait la carte ! Je prépare des crêpes, assaisonnés avec du bon jambon et du fromage, champignons et des oeufs, puis dresse les assiettes avec l'aide d'Emy. Tout est en place, on met la table et installons tout le monde, c'est le début d'une belle coopération. Nous nous servons un verre et trinquons. La petite cloche de la porte retentit. Quelqu'un est rentré. Andrea ? Si seulement c'était lui ! Je me tourne vers l'entrée. Non, ce n'est pas lui... Mais Emily. Je serre le point et la fixe sans laisser quoi que ce soit transparaître... La salope... Enceinte jusqu'à l'os et incapable de considéré son copain .... Elle est obligée de diriger son attention sur celui des autres...
Elle me voit et me lance un large sourire hypocrite.
-Eve ! Tu m'as tellement manqué !
-J'aurai voulu te dire pareil...
-Pourquoi dis-tu cela ?
-Disons ... que j'avais autre chose à penser. Comme m'occuper de Marcelino...
-Ah et tu laisses Andrea sur le côté ? Je comprends sa visite pour moi.
La connasse... Je vais la frapper. Je serre les dents et prends mon mal e' patience.
-Enfin bref, continue-t-elle. Si tu ne peux pas t'en occuper tu n'as qu'à me le dire je suis dispo !
-Tu devrais t'occuper d'abord de toi tu ne penses pas ?
-Oh... Quand-même... Tu pourrais partager ! Dit-elle sur un ton rieur.
-Ouais c'est ça. Je le garde, tu me permets. Et Alessandro alors ?
-Oh... Il se contre fiche de moi et du bébé, siffle-t-elle en frottant son ventre.
-Essais de lui parler.
-Je n'ose pas.
-Tu devrais. Je pourrai lui parler s'il le faut.
-Ah non ! Tout mais pas ça !
-Pourquoi ?
-Écoute, t'es gentille ma fille, mais déjà que tu te tapes le plus sexy, tu ne vas pas me piquer le père de mon enfant !
-Non mais ça va pas ! Comment tu me parles ! Et comment tu me vois ?
-Oh... Fais pas ta mijaurée... Tout le monde te connais.
-Qu'est-ce que tu racontes ?
-Tu séduis tout le monde pour en tirer profit...
-Non mais ça va pas ! Pour qui tu te prends !
-Léonardo, Fédé, Anna Maria, Anna, le don...
-Tu te moques de moi ! Tu m'as poussé à me rapprocher de Léonardo, tu voulais fuir grâce à lui et à moi ! Fédé, c'est Martina qui a tout monté et pourquoi tu parles d'Anna et d'Anna-Maria !
Elle soupire. Emy nous sort de l'arrière boutique et nous surprend en pleine dispute.
-Emily ? Dit-elle. Qu'est-ce que tu fais là ?
-Eh bien, continue-t-elle en me lançant un regard humiliant, je viens féliciter mes copines qui montent leur entreprise.
-C'est gentil mais... Tu es venue toute seule ?
-Oh, non, un ami m'a amené.
-Un ami ?
-Oui, un homme qu'Andrea a mis à ma disposition nuit et jour.
-Excusez moi, dis-je.
S'en est trop pour moi, je m'en vais. Je fuis dans la réserve et tente de retenir ma colère et mes larmes. C'est quoi ces histoires encore ! Elle est sans gêne. Son regard est passé d'hypocrite à haineux, j'ai ressenti la haine qu'elle a pour moi, mais pourquoi ? Elle serait capable de me dire que l'enfant est d'Andrea. Je vais la devancer, et demander à Andrea si ce qu'elle dit est vraie... Je ne crois pas que cela soit vrai, j'ai confiance en Andrea. Mais lui ?
Quelqu'un entre dans la réserve. Je sèche mes larmes et me tourne vers elle.
-Tout va bien ? Demande Giulia.
-Oui... Je crois oui... J'ai juste... Envie d'encastrer son ventre de femme enceinte dans le mur.
-Eve... Dit-elle en soupirant, tu vaux mieux que ça. Ne t'abaisse pas à son niveau. Elle n'en vaut pas la peine. Elle doit avoir les hormones qu'ils la travaillent.
-J'espère pour elle. Tu sais ce qu'elle a dis à Andrea ?
-Oui...j'étais là... c'était malaisant... A ta place je l'aurai fracassé mais...
-Elle est enceinte du meilleur ami à mon copain.
-Non.
-Quoi ?
-De ton compagnon tu veux dire... Enfin.... Je dirais même... de ton fiancé.
Son sourire malicieux guéri ma peine. Heureusement qu'elle est là.
-Fiancé, je ne sais pas...
-Bientôt je l'espère !
-Nous verrons.
-Et vous...
-Nous ?
-Vous l'avez déjà fais ?
-Giulia...
-Oh allé ! Entre bonne copine !
-Non, on ne la pas fait.
-Oh merde. Avec un type pareil, je me demande bien comment tu n'es toujours pas sauté dessus !
-Manque de temps. Et toi ? De ton côté ?
Elle baisse la tête, triste. Je reconnais les peines et là... C'est une peine de coeur. Je la prends dans mes bras et la console.
-Qu'est-ce qu'il y a ma belle ?
-Rien juste... Rien laisse.
-Ah non ! J'ai tout dis, à ton tour.
-Juste... Rien de grave. C'est pas comme si l'homme que j'aime avais mis enceinte une connasse fini.
-Quoi ? Nan attends... Ne me dis pas que... Tu...
-Oh si ! J'aime Alessandro, dit-elle accablée mais avec le sourire.
-Nan... Mon dieu... Giulia, je suis tellement...
-Désolé ? Ne le sois pas, j'étais pas faite pour lui.
-Tu rigoles ? Face à ce mollusque t'es largement au-dessus.
-Eve. Sois réaliste... J'étais une pute.
-Non ! Tu as dû vendre ton corps pour survivre ! Tu as arrêté ! J'ai prié pour toi, maintenant tu es purifiée !
-Purifiée... Léonardo m'a ...
-Ne parle plus de ce diable ! Giulia... Tu vaux tout l'or du monde. Tu es l'ami dont j'ai toujours rêvé... Et tu es plus que magnifique... S'il te plait, ne parle plus de toi comme ça..
-J'essaie...
Je la prends dans mes bras. Nous sortons de notre cachette puis rejoingnons les autres. Pourvu qu'Andrea revienne...
Andrea
Bon... La journée est finie, ça s'est plutôt bien passé. Je vais pouvoir rejoindre ma princesse... Tiens... C'est quoi ça ? Ha... C'est beau. Un beau cuir, une belle couleur.... Ce sac est vraiment beau ! Elle n'a pas vraiment de sac à main... Ça pourrait être un beau cadeau ! Je réfléchis pas et rentre dans la boutique. Je regarde les modèle exposé devant la vitrine. Celui là ? Nan... Trop gros. L'autre ? Trop petit. Hum... En matière de choix féminin je suis nul. Je lève les yeux et regarde quelques instants la rue. Mais... Emily !? Qui est cet homme ! C'est pas un gars de nos rangs... C'est quoi cette merde... je sors, regarde attentivement, la scène et constate. Il a l'air prévenant, un peu trop même. Bien habillé et élégant... C'est étrange. Il monte dans une voiture et la laisse. J'attends quelques instants puis la suis. La voiture est partie, je rejoins Emily.
-Emily !
-Ah Andrea ! Qu'est-ce que tu fais là ? Je suis contente de te voir, deux fois en une journée, c'est mon jour de chance.
-Si tu le dis. Dis moi... Qu'est-ce que tu fais toute seule ?
-Je vais au bar et toi ?
-Je bossais.
-Tu m'accompagnes ? On pourrait faire une petite balade tous les deux...
-Non, ça c'est pas mon rôle. C'est celui d'Alessandro.
-Andrea... Je me sens si seule... Personne est là pour moi et... Avec l'enfant... J'ai besoin de quelqu'un.
-Du père.
-Et si c'était toi ? Tu m'aurai laissé tomber ?
-Non mais là il travaille. Je peux pas le libérer, je suis plus avec lui sur le terrain.
-T'es son meilleur ami, tu peux le remplacer un peu...
-Emily. Je ne me répéterai pas. C'est non. C'est mon meilleur ami justement, mon frère. Je ne le trahirai jamais.
-J'aurai essayé. En tout cas, si ça ne va pas avec Eve, tu peux venir m'en parler.
-Sauf que tout vas bien. Je vais te demander d'arrêter ton jeu malsain, je ne le supporterai pas plus longtemps.
Elle se tait, reprend son chemin après m'avoir fait un clin d'oeil.
Une chose est sûre... Elle cache quelque chose. Je vais pas tarder à le découvrir... Il faut que je protège Ève de cette sorcière... Qui sait ce qu'elle peut lui faire ?
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