Quatrième Partie (Le prix du Sacrifice)
Eve
C'est la première fois qu'il fait froid à Bagheria. Les jours semblent s'assombrir, ça ne sent rien de bon. La mort de Lorenzo est inexpliquée... Personne n'en parle. Il doit y avoir une raison. Giulia m'a dit de ne surtout pas l'évoquer devant qui que ce soit. C'est étrange... Il y a un certains mystère autour de sa mort.
Je fais de nouveau des cauchemars. Un bar chic. Lorenzo est assis sur une banquette de velours rouge. Une femme avance vers lui, je suis derrière elle, je ne vois pas son visage. Sa chevelure noire est ensorcelante. Dans sa robe rouge échancrée dans le dos, elle s'avance en se dandinent vers lui. Il a le visage crispé. Il sent que quelque chose va arriver. Elle se penche vers lui, il a les mains liées et attachées à la table. Il ne peut pas s'échapper.
"Je ne te dirai rien sorcière..."
Elle penche son corps sur la table, elle va au devant de lui. Elle l'attrape à la gorge et ... Je me réveille. Le petit est allongé dans son lit. Je me lève et descends dans la cuisine. Martina est au téléphone. Je reste contre le mur et l'écoute :
"Il n'a rien voulu te dire ? Je suis sûre que c'est le vieux qui essaie de faire un truc, sinon, il aurait craché le morceau... Surtout face à toi. T'as fais ce qu'il fallait."
Je crois savoir de quoi elle parle, ça me fait froid dans le dos. Que faire ? L'affronter ? Je risque de mettre Marcelino en danger... Si j'en parle à Andrea, ça risque d'être mal interprété, surtout si je me trompe. Je me retourne en haut à pas de loup. J'ai le numéro du Don dans les mains. Faudrait que je l'appelle... Mais ... Non. Je vais essayer de discuter avec Andrea.
Le problème... C'est qu'il n'est plus là. Je me demande où il est parti...
Andrea
Les ordres ont été clairs. Il faut arrêter le meurtrier de Lorenzo. C'est bel est bien un meurtre. On a retrouvé un composant dans son sang qui a causé l'arrêt cardiaque. Je suis mort de rage et je n'ai pas le droit de la montrer. C'est une vraie torture. J'ai beau faire le tour de la pièce mainte et mainte fois, je n'arrive pas à comprendre la scène.
Il connaissait la personne. Il lui a même servi un verre. Enfin... Une bière. Lorenzo en buvait rarement, seulement avec des amis proches. Qui a osé faire ça... Un de ses proches ? Valerio ? Non... Qui ? Qui alors ? Qui s'en serait pris à lui ! Alessandro était avec moi, Martina aussi, Giulia et Franco pareil ! Qui ?
Je vais dans ma voiture. Je conduis un peu ça m'aide à réfléchir. J'ai du mal à penser, Ève hante mes pensées. "Eh merde !". Je vais à la maison des légères. Je passe la porte et vois Ève et Marcelino dans le salon. Je me pose près d'elle. Elle voit bien que je suis distrait, que quelque chose me tracasse. "Tu veux bien aller jouer mon coeur ?" dit-elle au petit. Il sourit et part. Elle se tourne vers moi d'un air déterminé.
-Qu'est-ce qu'il se passe ?
-Rien... C'est juste... Lorenzo... J'ai du mal à m'en remettre... C'est incompréhensible !
-Oui je suis d'accord... T'as pas une piste ?
-Non... Mais c'est une mort naturelle...
-Si tu le dis...
-Tu étais proche de lui ?
-C'était un bon ami.
Son regard se trouble. Elle ne dit pas tout. Je tente de percer son secret du regard.
-Qu'est-ce que tu ne dis pas ?
-Rien...
-Dis moi Ève.
- Rien... C'est juste que c'était quelqu'un de bien... Il m'a énormément enseigné.
-Quoi donc ?
-Sur la Cosa Nostra, sur vous tous. Sans lui il y a bien des choses que je n'aurai pas compris...
-Je vois... Je ne savais pas que vous vous connaissiez plus que ça...
-C'était quelqu'un de très bien... C'est impossible... Et Valerio ? Comment va-t-il ?
-Eh bien... Il a été en meilleur forme auparavant...
- Je sais !
-Quoi ?
-Ce soir invite tous le monde à la maison. Je ferai le repas. On sera tous ensemble et on pourra faire une veillée. Pour lui rendre hommage et passer à autre chose.
-Pourquoi pas... Je vais prévenir tout le monde, dis-je en sortant mon portable.
-Attends...
Elle me fixe avec un regard un peu perdu. Elle n'ose pas me parler de quelque chose. Je me rapproche d'elle et me penche vers elle en lui tenant délicatement le visage.
-Ève.. J'ai bien vu que tu me mentais... Qu'est-ce qu'il y a ?
-Euh... Je... Ce matin...
-Je ne vais pas te manger tu sais.
-J'ai entendu à son insu Martina parler au téléphone avec quelqu'un.
-Il n'y a rien de grave à cela !
-Non c'est pas ça...
-Quoi alors ?
-Elle discutait avec quelqu'un et au vu de leur discussion j'ai trouvé ça louche...
-Qu'est-ce qu'elle disait alors ?
-Qu'un certaine personne n'a rien voulu dire à son interlocuteur et que c'était peut-être à cause du vieux, car il voulait le protéger. Elle lui a dit qu'il avait fait ce qu'il y avait de mieux à faire...
-Ce genre de discussion est courante dans la mafia. Je vais éviter de lui en parler mais je peux toujours me renseigner... J'ai pas envie qu'on dise que je m'acharne sur elle à cause de toi.
-Oui, je me doute..
Je souri et la prends dans mes bras quelques secondes. N'importe qui peut s'en à elle par ma faute. Je veux éviter cela. Et j'ai aussi peur que l'une comme l'autre, ne soient pas objectives du fait de leur rivalité. Je me lève et décide d'appeler tout ceux qui seront conviés ce soir. Finalement c'est une bonne idée.
Tous ont répondu présent. J'ai mis ma traditionnelle chemise noire avec ma veste et mon pantalon... Noir, pour pas changer. Eve à mis la sublime robe qu'elle portait le soir du gala, là où elle a tenu tête à Salvatore. Elle est magnifique, une sorte d'Audrey Hepburn en plus attirante pour moi. C'est Martina qui m'accueille, Ève étant en train de surveiller la cuisson du repas et la mise en place de la table. Ce soir, il y a moi, Martina, Eve, Giulia, Emy, Emily, Alessandro, Valerio, Franco, Marcia sa femme, et les enfants. Nous sommes tous dans le salon, silencieux et triste. Nous pensons à lui. Giulia sert à boire à tous le monde. Eve nous rejoint à notre grand plaisir. Valerio lève son verre et dit :
"Nous levons notre verre, à mon frère, le plus grand de notre Cosca, le plus aimé et le plus aimable. Lorenzo.... Si tu nous entends de là haut, saches que... Que... Dit-il en ayant les larmes qui coulent sur ses joues, que tu as été la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie, que tu restera à jamais dans nos coeur et... Pardon."
Il fait demie tour et part se réfugié dans le bureau. Je fais un pas pour aller vers lui, Ève m'arrête, pose son verre et dit :"Laisse, je vais m'en occuper.".
Elle le rejoint pour le consoler. Pendant la soirée, je passe discrètement la tête devant la porte du bureau pouf les voir. Elle le console. Il n'y a rien de mal... Mais... Je ne supporte pas prendre un autre homme dans ses bras, même si celui-ci est en peine. Il est anéanti. On sonne à la porte. Je garde mon arme dans la ceinture avec ma main non éloignée de celle-ci.
J'ouvre la porte. Marco ? Qu'est-ce qu'il fait là ?
"
-Qu'est-ce que tu viens faire ici ?
-Bah... On rend hommage à Lorenzo non ?
-Oui mais... Qui t'a prévenu ?
-Martina.
-Ah... Rentre."
Lorenzo n'était pas franchement avec lui. Il le détestait depuis qu'il avait couché avec Martina. Marco est devenu violent et idiot... Deux cerveaux, un muscle... Il rentre et salut tout le monde. Valerio et Ève reviennent, il s'excuse de s'en être allé. Je lui fais une accolade. On s'installe et le repas se passe sans encombre. Ce serait honteux de s'en prendre à la mémoire de Lorenzo. Je suis à la baie vitrée. Je regarde dans la cour, des petites bougies y ont été allumées pour l'occasion. Marco me rejoint et me dit après quelques secondes silencieuse :
-C'est triste quand même.
-Oui...
-C'était... C'était quelqu'un de bien, malgré le fait qu'il ne m'aimait pas, je l'admirais beaucoup.
-On ne pouvait que l'admirer.
-C'est sûr. J'ai du mal à me rendre compte qu'il soit parti...
-C'est vrai... c'est... C'est incompréhensible.
-Qui a pu lui faire une chose pareil ?
-Je...
Attends. Il est pas censé être au courant que c'est un meurtre ! Je lui ai pas dit ! Je lui lance un regard accusateur. Je me retourne, attrape violemment le bras de Martina et l'emmène dans le bureau.
-Qu'est-ce qu'il te prend voyons !!
-As-tu dis à qui que ce soit que Lorenzo a été assassiné ?
-Non, pourquoi ?
-Comment se fait-il que Marco soit au courant alors ?!
-ah.... Euh... Je sais pas... Mais j'ai dû lui en parler certainement...
Elle ment... Elle ne lui a rien dit... Elle le protège... Et si... Et si c'était lui ? Ça collerait ! Et... Eve... La discussion dont elle m'a parlé... Martina et lui devaient être au téléphone à ce moment... mais si je la mets en cause, elle se vengera sur Ève, et je risque de la perdre pour toujours... Je vais arrêté Marco et le livrer à la Cuppola. Je m'arrangerai avec mon oncle pour Ève... On trouvera une solution... Quand je saurai pour ses agissements... Je ferai tout pour mettre Martina hors d'état de nuire... La garce... Elle m'écœure de plus en plus...
Je sors du bureau sous le regard médusé de tous, je vais au devant de Marco et dis :
-Tu vas me suivre.
-Pou...Pourquoi ?
-Suis-moi.
-Je crois ne pas bien comprendre...
Je sors mon arme et la braque contre lui :
-Tu me suis tout de suite.
-Andrea, s'il te plait... Pas devant les enfants.
Je la cache tout en la gardant contre lui. Il n'a d'autre solution de me suivre. Alessandro et Franco nous accompagne. Eve sort alors qu'on embarque Marco.
-Andrea ! Qu'est-ce qu'il se passe ! On était censé rendre hommage à Lorenzo !
-Justement... Je lui rends hommage en embarquant son meurtrier.
Elle se fige. "Quoi ?". Oui... Celui qui a osé un jour lever la main sur toi et aussi un tueur...
-Andrea... Reviens vite s'il te plait.
-Promis. Va à l'intérieur, couche Marcelino et repose toi, c'est bientôt fini, promis.
Elle me prend dans ses bras sous le regard de Martina... Merde. "Dis à Valerio de me rejoindre deux secondes ma belle.". Elle hoche la tête et appelle Valerio. Il est face à moi :
-Je vais venger ton frère, tout ce que je te demande c'est de veiller sur les filles.
-Martina ne les touchera pas, j'y veillerai.
-Mais...
-Cette sorcière je la hais... Je sais de quoi elle est capable. Venge mon frère et je protège ta bien aimé.
-Quoi ?
-Lorenzo n'a jamais livré aucun de ses secrets. Mais moi, je serai prêt à te les raconter à ton retour, promis.
Je hoche la tête, il rentre et je démarre la voiture. Direction la planque que je redoute le plus, perdu au milieu de nulle part... On roule au milieu d'un champs :"C'est là." me dit Alessandro. Je m'arrête et descends pour ouvrir une trappe cachée dans le sol. C'est une cave perdu au milieu de la campagne, avec une chaise métallique, et de quoi faire parler les muets. Je ne suis pas partisan de ces méthodes mais... Mon oncle va nous rejoindre, il n'est pas habitué aux méthodes douces...
On le descend et l'attachons à la chaise.
-Bon ! Dis-je énervé, Comment se fait-il que tu sois au courant du meurtre alors que personne ne t'en est parlé !
-C'est n'importe quoi Andrea !
-Écoute, avant que je perde patience, quand le Don va arriver, tu sais très bien ce qu'il va se passer, alors le seul conseil que je peux te donner c'est de parler maintenant !
-Pour te dire quoi ! Hein ! Qu'est-ce que tu veux entendre ! Que je m'en suis pris à Lorenzo ! C'est ça que tu veux !
-Je veux juste que tu me dise ce que tu faisais entre 20h30 et 23h quand c'est arrivé.
-J'ai pas envie d'en parler!
-Putain Marco ! Tu te rends pas compte de ce qu'il va arriver !
-Toi aussi ! Toi aussi ! T'es le pire des ignorants ! Il se passe tellement de choses sous ton nez et tu vois rien ! T'es qu'un idiot ! T'es qu'un sombre crétin !!
Je m'avance pour le frapper. Alessandro me retiens je me dégage violemment de ses bras et reste immobile avec les poings serrés. Je lui démonterai la gueule si je pouvais... Il se met à rire et poursuit :
-Putain mais le con quoi ! T'es une vraie brute... T'appartiens à un monde brute. T'es pas capable de t'occuper de qui que ce soit sans violence... Quand est-ce que tu vas l'accepter ? Tu rêve d'un truc impossible mon grand alors ouvre yeux un peu ! Arrête de te perdre dans des conneries !
-Ose encore ouvrir ta sale gueule et je te défonce.
-Qu'est-ce que je disais... Je me demande quand est-ce que ça sera le tour de Marcelino.. Eve et Martina y sont déjà passées..
-Jamais je ne leverai la main sur lui ! Et sur elles non plus !! Martina n'a jamais rien eu de ma part !!
-T'oublie que t'en as étranglé une.
-Ta gueule !!
-Putain et Martina est folle de toi... Je te hais...
-Ferme la ! Cris Alessandro.
-Quand je l'ai baisé pour la première fois, elle a fermé les yeux et elle a crié ton nom... Je cours après elle depuis des années alors que tout ce qu'elle veut c'est toi... Et moi quoi ? Hein ? Qu'est-ce que je fais ? Par amour je l'aide à finir avec un connard fini comme toi ! Je me suis plié à toutes ses volontés en espérant qu'elle me regarde comme elle te regarde... A Syracuse j'ai bien vu que t'avais les yeux braqués sur une autre... Hein ? Je l'ai vu... et la seule façon que j'ai de me venger c'est quoi ? D'essayer de me taper ta protégée que j'ai déjà mis K.O pour te faire comprendre à quel point je te hais !
-Marco... Dis-je abasourdi. Ose... Ne serait-ce qu'une... Qu'une seule seconde de la toucher... Et tu pourra dire adieu à tout ce que tu connais... Martina la première...
-Ouais c'est ça hein... C'est ça fou toi de moi... dit-il dans un état second.
Il est ailleurs. Il est désespéré est perdu, je prends presque pitié.
-Tu sais Andrea.... Quand j'ai versé le poison... Je pensais pas que ça aller le tuer... Je pensais que ça allait l'endormir... Pas plus... Quand il est tombé au sol j'ai compris que j'avais été piégé... Et pourtant... J'ai pas regretté... Car je l'ai fais par amour...
J'ai tué mon ami...celui que je connais depuis le berceau pour elle... Elle voulait savoir... Elle m'a demandé de l'interroger... Chez lui et dans une planque... C'est pour ça que j'ai versé ça dans sa bière... Il ... Fallait qu'elle sache et je peux pas lui résister..
Je suis perdu... les vapeurs que dégagent les moisissures doivent le rendre barge ! C'est pas possible... Il est à bout psychologiquement. Il est fini... Elle l'a tué... Par amour elle l'a tué. C'est cruel. Il n'est plus lui-même.
-Qu'est-ce qu'elle voulait savoir ?
-Les plans du vieux, dit-il en se mettant à pleurer. Elle... Elle voulait savoir ce qu'il allait faire pour toi et l'autre là !
Mon oncle arrive. Il se met face à moi énervé et dit :"C'est lui ?". Je baisse la tête et dis "Oui.". Il serre le poing enlève sa veste, me l'a donne, retrousse les manches de sa chemise et nous demande de partir. Il doit "discuter".
On sait ce qu'il va se passer. On quitte la pièce. On attend quelques minutes à l'extérieur, mais en entendant les cris de douleurs et les supplications de Marco, nous préférons rentrer dans la voiture pour ne plus les entendre. On a grandi ensemble... On a toujours vécu les uns près des autres. On ne s'est jamais quittés... Pourquoi ? ! Pourquoi !
Je dis :
-C'est de ma faute...
-Quoi ?
-Si...si j'avais jamais découvert les filles.... Si ... Si Ève ne serait jamais rentrée dans ma vie, il serait encore en vie... Jamais ... Jamais rien de tout ça ne serait arrivé. Je serai déjà marié à la sorcière et tout serait comme avant...
-Dis pas ça. Marco t'aurait tué toi, et Martina te ferait vivre un enfer... Léonardo aurait tué Giulia et toutes nos filles ! Toi et Alessandro serez malheureux comme jamais et notre économie aurait plongé !
-Je sais plus quoi penser....
On reste là, à bavarder, débattre pendant qu'un de nos "frères" se fait littéralement massacrer. Un homme de mon oncle vient à nous au bout de quelques heures. On le rejoint et descendons dans la fameuse cave. Mon oncle est un sueur, fatigué mais déterminé. On ne plaisante pas avec les anciens. À leur époque, tout était plus dur... Je m'avance vers lui. Marco est en sang, avec de nombreux bleus au visage. Il ne l'a pas loupé...
Il est torse nu. Mon oncle me dit d'avancer vers lui, il a quelque chose à me dire. Je me mets près de lui et il dit fébrilement :
-An... Andrea... Qu'est-ce que j'ai fait ...? Pou... Pourquoi ai-je fais une chose pareil... J'ai... J'ai tué un frère.... Andrea... Pardonne moi... Je... Je ne sais pas... Je sais plus... A l'aide...
-Andrea, reprend mon oncle, tu as le choix. Le laisser vivre, ou le tuer.
-Pourquoi me laisser ce choix ? On a des règles.
-Deux scénarios sont possibles. Martina a commandité le meurtre. Elle l'a piégé. Mais n'ayant pas assez de preuve... Je peux rien faire devant son père et ses alliances avec ce que j'ai. Donc. Soit il meurt et tout est oublié. Soit. Dit-il en reprenant son souffle, soit il vit, on passe ça sous silence... Tu te maris avec cette Ève, et lui avec Martina et ma décision est irrévocable. Si tu fais ce choix là, tu supprime à jamais de donner sa liberté à Ève, et tu enfermes Martina avec ... Lui. Elle ne pourra plus rien, et... Et la cosca ainsi que la Cosa Nostra est sauvée.
C'est à toi de choisir.
Lui prendre sa liberté à elle... À tous... Je... je ne peux pas la priver de ça ! Mais... Lorenzo serait vengé... La mafia aussi... Moi aussi... Je serai libre... Pas elle... Je décide de son avenir... Me l'attribuer ? Et si elle ne m'aimait pas ? Marco fait pitié... Que faire ? Putain qu'est ce que je peux faire ! Me sacrifier ou les sacrifier tous ? Il... Il... Il faut...
Je sais... Je sais ce que je vais faire. Dieu est témoin de mon plan. Je serai impitoyable. Personne ne me fera reculer dans mon choix. C'est décidé... Le sacrifice est immense, mais la sortie est fabuleuse. Je tiens le plan.
-J'ai fais mon choix.
-Que choisis-tu fiston ?
Je me retourne vers lui, les larmes aux yeux, et le sourire aux lèvres. Je sais. Enfin. La douleur et la joie entoure mon coeur et mon esprit. Je ne peux plus retourner en arrière. C'est fini pour moi. Ils ont peur de mon choix. Je suis prêt.
"Je choisi...."
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