Quatrième partie (Amour et Haine)
Eve
Il est encore face à moi. Toujours ce même lieu, cette même grange, ce qui m'effraie, c'est qu'il répète toujours ces mêmes mots.
"Je devais vous emmener ici. Ça devait arrivé. Cache toi".
J'essaie de répondre :
-Mais pourquoi ?!
-Je devais vous emmener ici. Ça devait arrivé. Reste cachée !!
-NON !!!
Un impact de balle apparait au niveau de son coeur. Du sang en coule.
"Ça devait arriver.
-NON ANDREA NON !!!
-DEBOUT !!!
Je suis aspirée par la réalité. Marcelino ne cesse de sauter sur le lit en criant :" Debout tata debout !!!".
Je me relève en sursaut, il plonge dans mes bras et je tombe à la renverse sur mon oreiller. Ah... Ce cauchemar va me rendre dingue !! Andrea est sur le côté du lit, il rit de la situation. S'il savait ce que j'avais vu... Il monte à quatre pattes sur le lit puis s'allonge avec sa tête à la hauteur de la mienne. Il a sa tête sur ses mains, ses bras sont pliés et couchés sur mon oreiller. On se regarde. Il dit :
-Alors, bien dormi ?
-Ça va... Et toi ?
-Ouais... Tu viens ?
Marcelino quitte mes bras et Andrea m'aide à me lever. J'ai la tête qui tourne. On descend, la maison est silencieuse et aucun de mes deux accompagnateurs ne prononcent un mot. On descend. Tous le monde est en bas avec un super petit déjeuner.
"JOYEUX ANNIVERSAIRE !!! ".
Mon dieu... Ils ont osé... Je ne m'en rappelais même plus... Je les remercie un à un. J'ai les larmes qui montent aux yeux, bien que je sois extrêmement gênée. Ils ont tous le sourire aux lèvres mais... Je veux voir mes parents... Mes frères... Je prends Giulia dans mes bras. Elle sent mon émotion. C'est une de ses particularités, elle l'a développer avec son métier. Desceller toute les émotions des personnes qui l'entoure.
On s'attable. Crêpes, gâteaux, fruits, pâtisseries, il y a de tout. Les couleurs sont splendides, j'ai l'impression d'être à la table d'un super hôtel. On déguste. Marco n'est pas à l'aise, ça l'énerve l'intention que l'on me porte. Il esquisse un sourire malsain, lève la tête et nous dit tout fière :
"Martina arrive après-demain, c'est ça ?".
On se décompose. Surtout moi. Marcelino répond :
-Non ! On peut pas l'a mettre à la porte ?
-Chut... Marcelino ne dit pas ça, répond Andrea.
-D'ailleurs Andrea, je voulais te demander, pour le mariage ils ont mis une petite règle.
-Ah bon ? Et c'est quoi ta question ?
-Ouais. Chacun doit se trouve d'un cavalier, cavalière, tu y vas avec Martina ? Parce que bon, Alessandro bon... On se doute de qui il va être accompagné d'Emily mais, nous on reste sans cavalières...
Andrea reste froid sans réaction. Marco me regarde et dit :
-Tu pourrais être ma cavalière. Emy et Valerio pourrait y aller ensemble et Giulia avec Lorenzo.
-C'est en Mai. On a le temps, répond Franco.
-Oui mais on a pas tous la chance d'être marié. Les temps sont durs..
-Depuis quand tu l'apprécie, demande Andrea en italien.
-Il n'y a que les cons qui ne changent jamais d'avis.
Je vois Andrea serrer le point. Le sujet Martina est sensible. Il ne doit mas tout me dire. Je croyais qu'ils étaient vraiment proches. Le repas se finit étrangement. Andrea brise le silence et dit :
-Bon. Faut peut-être que je vous parle du programme de la journée.
-On t'écoute, répond Alessandro.
-Ce matin, shopping les filles. Vous avez un budget offert par la mafia... Mais vous avez une liste de chose à acheté. Je vous la passerai. Et Ève, tu auras le droit d'acheter un truc qui te plaît. Vous serez protégées par Lorenzo, nous on a des trucs à faire. Ensuite, ce midi, petit restaurant, l'après-midi on part à la plage, on va faire du jet ski et un tour de bateau.
-Non !! Trop bien !!
-Et le soir on mange encore au restaurant, et on rentre à la maison. Allez vous préparer, on part dans trente minutes.
On se lève tous, et nous partons dans nos chambres respectives pour nous préparer. Je mets une combi short en dentelles blanches, je mets du mascara avec un jolie rouge à lèvre orange. Je mets un peu de blush puis je prépare un sac pour la plage. Je mets des sandales à talons et inspecte la tenue de mon tesoro. Je prends deux chapeau avec des lunettes de soleil et nous sommes prêts.
Je descends et installe le petit dans la voiture. Tout le monde est prêt. Il nous faut maintenant y aller. Je suis gênée au plus au point. Les mots de Marco résonnent dans ma tête. Je dois savoir de quoi il en est entre Martina et Andrea. On s'installe et on part. Andrea est crispé. Il garde le point serré. On sort de la propriété en silence. Le petit c'est endormi. Il faut que j'en profite. Je dis :
-Andrea ?
-Quoi ?
-Par rapport à tout à l'heure, je...
-Je veux pas en entendre parler.
-Mais...
-Eve s'il te plait.
-Tu ne m'as même pas laisser finir ma phrase...
-Bon... Il inspire et reprend agacé, je t'écoute.
-Qui est Martina pour toi ?
-Je comprends pas le but de ta question.
-Depuis que je suis arrivée, on m'a bien fait comprendre qu'il se passe quelque chose entre vous et... En m'occupant de Marcelino, j'ai peur de vous déranger ou créer des problèmes.
-On en a déjà parlé...
-Tu n'as jamais été clair...
-Martina est moi sommes amis. On est très proches depuis l'enfance, et elle a été un vrai soutient pendant les périodes compliqués. Elle me connait très bien et moi aussi. Pendant longtemps, beaucoup pensaient que bous étions ensembles ou du moins qu'on allait se mettre ensembles.
-Et c'est le cas.
-Non.
-Pourquoi ? Tu le dis toi même. Tout le monde vous voit ensemble et vous vous connaissez par coeur...
-Je ne l'aime pas. Je ne sais même pas ce que c'est aimer. J'ai autre chose à penser... Les filles, pour moi, c'est pas le moment.
-Moui...
-Quoi ?
-Je sais pas. Tout le monde te pousse dans ses bras, c'est qu'il y a une raison. Et j'ai l'impression que tu me caches des choses...
-On nous a aperçu en train de ...
-De ?
-Enfin... On s'embrassait pas mais presque. Sauf que j'ai pas voulu.
-Pourquoi ? Elle est très belle et elle plaît à tout le monde.
-Parce que je ne l'aime pas. J'ai de l'affection amicale, mais ça s'arrête là.
-Si tu le dis.
-Un peu que je le dis ! Elle est moi, c'est hors de question.
Alors comme ça, ils ont failli s'embrasser... Comme moi et lui à la piscine hier. Le message est clair. Il ne s'intéresse finalement pas à moi... Bon. Malgré mes sentiments... j'espère que nous resterons amis. Cette discussion met un froid glacial dans la voiture. Je dis :
-Pourquoi tu sembles si énervé ?
-Énervé ? Je ne suis pas énervé moi.
-Andrea, arrête de me mentir. Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu sais très bien que tu peux tout me dire..
-Rien... C'est juste... Marco... Sa réflexion était déplacée. Et remettre Martina sur le tapis encore une fois, ça commence à me gonfler. Je veux pas que l'on me parle que d'elle toute ma vie. J'ai l'impression que l'on veut me l'imposer..
-Sois clair avec elle et elle te laissera tranquille.
-Martina est pas du genre à se laisser faire... J'ai pas envie qu'elle s'en prenne à qui que ce soit à cause de moi.
-Pour une histoire de sentiment ? C'est ridicule.
-C'est Martina.
Bon. Je vais me méfier d'avantage d'elle alors. On arrive à Syracuse. Ce n'est pas loin de la propriété. Syracuse. C'est magnifique. Il fait super beau, il fait assez chaud et tout est dans les couleurs chaudes. C'est un temps parfait pour aller à la plage. On s'arrête dans le centre. La Ferrari attire tous les regards. Je prends le petit dans mes bras et me rapproche du groupe. Andrea sort une liste et dit :
-C'est quoi ce merdier... Bon euh.. Il faut que vous achetez des vêtements pour l'hiver, deux tenues élégantes pour la période de Noël... Euh... Les chaussures qui vont avec, et des affaires pour la période de Mai... Donc, une, deux... Trois robes en plus.
-Trois tenues pour un mariage ? Demande Emily.
-Bah... Y a la cérémonie religieuse, la soirée et la journée d'avant il y aura un super grand repas où... Bon va falloir que vous vous donniez quoi...
-Nous donner ? T'entends qu'on par là ? Demande Emy.
-Bah faudra bien accueillir la Camorra. Je vous demande pas de vous jeter dans leurs bras mais au moins de faire la conversation, danser avec eux enfin ce genre de chose.
-Bon... Si c'est que ça, dis-je, au pire moi je dois m'occuper de mon petit pirate !
-Ouiii ! Dit Marcelino.
Nous allons dans un énorme magasin de fringues. Wouah... C'est vraiment beau. Y a de tout. Absolument tout. Je me retourne vers Andrea et demande :"Comment cela ce fait que vous ayez autant d'argent à claquer pour ce genre de choses ?". Il hausse les épaules, réfléchit et finit par me répondre :"On se fait de l'argent, faut le dépenser, et... Dans la mafia, il y a les actes mais, beaucoup de choses passent par le physique. Nous sommes en constante représentation.". Ils nous abandonnent dans le magasin. On reste planté comme des cruches devant tous ces rayons, comme si rien de tout cela n'était réel.
Que faire ? On se regarde sans trop savoir quoi faire. Lorenzo nous lance :"Bah quoi, vous savez pas faire les magasins ? Je croyais que les filles aimaient faire ça.". Bon.. Faut y aller. J'ai Marcelino dans les bras, ce n'est pas pratique. Je lui montre des choses, il commente les tenues avec moi. Les filles arrivent à se mettre rapidement dans le bain, pas moi.
J'ai du mal à accepter ce genre de choses. Accepter tout ça, ce n'est pas résister. Je décide de subir. J'ai du mal à avancer dans les rayons. La beautés des vêtements et surtout de leur prix m'effraie. Une vendeuse vient me voir. Une magnifique métisse, grande, élancée avec un sourire splendide. J'adore ses cheveux frisés. Elle pourrait être miss univers. Elle me dit :
-Bonjour madame. Puis-je vous aider ?
-Euh.. Je cherche... Je cherche des vêtements.
-Ça me semble logique... Votre enfant est vraiment trop mignon, dit-elle en lui caressant les cheveux.
-Ce n'est pas mon fils. Je suis sa tante.
-Mes félicitations ! Qu'est-ce que je peux vous proposer, des robes, des pantalons... ?
-Alors. Je cherche trois tenues pour un mariage en mai, deux tenues pour Noël très élégantes et... De quoi m'habiller pour l'hiver.
-Ouh ! Vous refaites toute votre garde robe dis donc !
-Oui... C'est en quelque sorte ça.
-Défendez vous, laissez moi vous regarder... hum... Hum... Dit-elle en me regardant de haut en bas. Je sais ce qu'il vous faut mais quelle genre recherchez vous ? Vous voulez être, classe, sexy ? Vous voulez attirer l'oeil des hommes ?
-Elle doit être belle ! Dit Marcelino.
-J'ai ce qu'il vous faut alors.
Elle m'installe en cabine, et nous fait patienter. Je l'attends, j'ai très peur. Elle revient avec une pile entière de vêtement et pose sur un magnifique portant de sublime robe de soirée. Mon dieu. J'ai l'impression d'être une princesse, bien que je n'en ai pas l'allure. J'essaie une première tenue pour Noël. Robe noire moulante mais pas trop, avec des manche trois quarts et un décolleté en "v". C'est chic et sobre. Elle est légèrement pailleté. Elle me fait une taille fine et des seins imposants... "Parfait !" crie Marcelino.
Je continue les essayages non sans peine. Pour la cérémonie religieuse, ce sera un tailleur bleu foncé avec une magnifique chemise en soie. J'essaie aussi plusieurs vêtements d'hiver, comme des pulls, des pantalons un peu plus chaud, bref, tout ce dont j'ai besoin pour cet hiver. Moi qui pensais à mon arrivée ne jamais arriver à cette saison-là, j'ai rêvé. Maintenant vient le moment fatidique des trois tenues pour le mariage en mai. Pour Andrea il faut que je sois magnifique afin d'attirer l'oeil des hommes de la Camorra. Mais ce n'est pas eux à qui j'aimerais attirer le regard, non, mais les yeux d'Andrea, c'est lui et lui seul que je désire attirer.
Pour la cérémonie religieuse, j'opte pour une robe blanc crème avec un tulle où des fleures y sont brodées. Elle est cintrée à la taille, et elle m'arrive au-dessus des genoux. Les bras sont couverts par des manches blanche transparente. Elle est sublime. Pour la fête du soir, je prends une sublime robe rouge satiné, avec de larges bretelles et un décolleté carré. C'est une robe sirène avec une longue fente sur le côté. Elle n'est absolument magnifique. Les filles et Lorenzo arrive pile au moment où je sors de la cabine pour montrer à Marcelino comment elle me va.
Ils semblent tous être subjugués. "Wouah... Eve... Tu... tu.. Tu es splendide." dit Lorenzo. Je rougis et le remercie.
Dernière robe. Elle est pour le grand repas. C'est encore une robe sirène avec un fente sur le côté, sauf que le tissus est complètement pailleté et noir. Le décolleté est en coeur. Bon. Je pense que j'ai fini. J'assiste aux essayages des filles. Dernière étape, mes chaussures. Nous choisissons des paires puis, nous passons en caisse. Mon dieu... Nous avons dévalisé le magasins. Nous installons les paquets dans le vanne et Lorenzo nous emmène au restaurant. Nous attendons les garçons.. Je me demande ce qu'ils font...
Andrea
Bon... Alessandro n'est pas rassuré. Notre entrevue avec le dirigeant du club ne lui a pas plu. Il s'inquiète. Pourtant, j'ai accepté, ça va être tout nouveau pour moi. Alessandro me met en garde :
-Andrea c'est une mauvaise idée... Ça fait super longtemps que t'as pas fait ça. Tu vas jouer dans une autre catégorie, ce n'est pas comme lorsque nous avions 14 ans...
-Quoi ? Il est où le problème ? J'ai déjà fais ça des tonnes de fois.
-Imagine si Salvatore paie un type pour qu'il se retrouve face à toi. Il est capable de tout pour te nuire. Surtout cette catégorie, c'est largement au-dessus de tout ce que tu as pu faire jusqu'ici !
-Alessandro j'ai l'habitude de faire ça... J'évolue aussi alors pourquoi je ne m'en sortirai pas ? J'ai toujours gagné jusque là je vois pas pourquoi ça changerait... En plus la saison pourrait être super intéressante pour moi, je pourrai m'imposer d'autant plus et être plus légitime auprès de mes pères.
-T'as pas besoin de faire ça pour prouver que t'es dur comme un roque ! Tous le monde te connait Andrea t'as pas besoin de te justifier....
-Laisse le Alessandro, dit Marco, moi je viendrais te voir et t'encourager. Je suis sûr que tu vas gagner.
-Merci... Bon maintenant on en parle plus.
Nous entrons dans le restaurant. Je m'assois à côté de Marcelino. Il est entre moi et Ève. Nous commandons d'abord un apéritif avant de commencer le repas. Je regarde Ève avec la plus grande des discrétions. J'ai peur qu'elle apprenne ce que je fais. J'ai peur qu'elle me voit différemment à cause de cela... Pourtant c'est une partie de moi... J'aime ce que je fais. L'adrénaline que cela me préoccupe est quasi addictif.
Nous finissons de manger. Ce soir, elle aura un gâteau d'anniversaire mais pour le moment, nous allons à la plage pour faire du Jet ski. Elle n'en a jamais fais. Giulia reste avec Franco sur la plage afin de surveiller Marcelino. Je prends la main d'Ève et l'emmène faire du Jet Ski. On s'installe, elle s'accroche à moi, et nous partons. Je lui montre une partie de la côte, Syracuse est magnifique depuis la mer. Nous prenons quelques vagues, elle rit, et moi je profite d'être en sa compagnie. Ce moment est juste parfait. On s'arrête sur l'eau. On observe ensemble la vue. C'est époustouflant. C'est ma Sicile. Elle pose sa tête sur mon dos et se tient à mon torse. Je lâche le guidon et tiens sa main. Qu'est-ce que j'aimerai l'embrasser... Je lui demande :
-Alors, heureuse ?
-C'est juste magnifique. C'est la première fois que je fais un truc pareil !
-Ah ouais ? Je t'emmènerai plus souvent alors.
-Si tu veux. Merci.
Elle dépose un bisous sur ma joue. Qu'est-ce que j'aimerai la ramener sur le rivage pour prendre possession de tout son être... Lui faire l'amour... L'embrasser... Qu'est-ce que j'ai envie d'elle... On fait une course avec Alessandro. Premier qui arrive au port à gagner. Je mets les gaz. Eve se tient à moi comme jamais, comme si elle avait peur de tomber. Avec moi, elle ne tombera jamais. On gagne la course. Après cette escapade sympathique, nous passons l'après-midi à la plage. On bronze, on joue aux raquettes, au foot, bref on fait un peu les idiots... Je reçois un coup de fil. Je réponds :
-Allô ?
-Oui bébé c'est moi.
-C'est qui ?
-Bah Martina !
-Ah... euh... Tu vas bien ?
-Oui, je t'appelle pour te prévenir que je vous rejoins ce soir.
-Ah ... Mais pourquoi ?
-Problème de famille.
-On rentre tard ce soir, on sera pas à la villa avant 23h.
-Pas grave je vous attendrai. Mais qu'est-ce que vous faites là ?
-On est à Syracuse, à la plage.
-Je peux vous rejoindre sinon.
-Non... On a des trucs de prévu. On essaiera de rentrer pas trop tard. Salut.
-Attends, Andrea...
Je raccroche. Putain elle me fait chier... Eve se retourne vers moi et demande :
-Qu'est-ce qu'il ne va pas ?
-Rien... Martina rentre ce soir....
-Ah... Il faut que l'on retourne à la villa ?
-Non. On a des trucs de prévu se soit, dis-je en m'asseyant sur sa serviette près d'elle.
-Quoi donc ?
-On fête ton anniversaire. On va manger dans un super club.
-Andrea... Faut pas...
-C'est tes 18ans.. Ça se fête !
-C'est trop gentil. Je ne peux pas accepter.
-Tu as bien accepté de t'occuper d'un enfant qui n'est pas le tiens. Alors laisse moi te remercier.
Elle sourit. Cette vision est bien plus belle que celle de Martina. Je n'ai pas envie de la revoir... Elle va tout gâcher...
La fin d'après-midi approche. On range nos affaires et partons nous rincer dans les douches misent à disposition sur la plage. On arrive au club. J'ai le carnet dans mon sac. J'espère que ça va lui plaire... On est sur une terrasse à l'étage. On a une vu plongeante sur tout Syracuse et la mer. Ce bâtiment blanc est vraiment super. Il y a des guirlandes de lumière un peu partout, on a des sièges avec des coussins pour s'assoir mais surtout, on a une super musique d'ambiance.
C'est le moment fatidique où je dois lui offrir le carnet. Les filles lui ont offert un beau collier et garçons lui on acheté un livre sur l'histoire italienne, Marcelino a opté pour des boucles d'oreilles avec un beau dessin. Je sors mon cadeau et lui tend. Elle dit :
-Andrea... Vu tout ce que tu as fait... Il ne fallait pas !
-chut. Ouvre.
Elle ouvre le paquet et tombe sur un magnifique carnet ancien, en cuir avec le stylo qui va avec. Elle s'étonne et demande :
-Comment tu sais que j'adore les Carnet ?
-Oh... Une simple intuition.
Elle nous embrasse un à un pour nous remercier et la soirée bat son plein. Nous chantons joyeux anniversaire tous en coeur, mangeons le gâteau et nous mettons à danser. Elle a la gentillesse de me réserver une danse.
Ses yeux pétillent. J'ai rarement vu une femme aussi rayonnante. Et pourtant je pense à Martina... Je n'imagine même pas le mal qu'elle s'apprête à faire. Elle m'avait mis en garde. Personne ne pourra me toucher tant qu'elle sera en vie. Je ne vis plus à cause d'elle. Je ne veux pas finir ma vie avec elle...
Nous partons. La journée a été riche en émotion. Le petit dort à l'arrière et Ève est aussi fatiguée. Nous arrivons au portail, Martina nous y attend. Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose se trame... Ça sent mauvais pour moi...
Eve
Je sors de la voiture. Quand tout le monde la voit, l'ambiance redescend d'un coup, sauf pour Marco qui est contente de la voir. Ils sont très proches. Je prends Marcelino dans mes bras pour le monter dans la chambre. "Attends." dit Andrea. "Je vais le coucher, va récupérer tes affaires dans la voiture je vais m'occuper de lui. T'inquiète pas.". Je réponds par un simple"OK." je suis tellement gênée de voir Martina... On rentre les affaires et nous les rangeons dans le cagibi. Marco et Martina discutent sur la terrasse. Elle me lance un regard noir. Je sens que c'est mauvais pour moi. Je vais prendre un doliprane dans la salle de bain du bas, j'ai un mal de crâne fou...
Quelqu'un rentre avec moi. Je me retourne. C'est elle. Elle me lance :
-T'as bien profité j'espère.
-J'ai profité de rien du tout...
-Arrête de me prendre pour une idiote. Tu crois que je n'ai pas vu clair dans ton jeu grosse pute ?
-Martina arrête. Je ne te permets pas de me traiter comme ça !
-Quoi ? Y a que la vérité qui blesse salope. Regarde toi... T'es idiote comme pas possible en plus. Qu'est-ce que tu pensais hein ? Que je n'allais rien voir ? Que j'allais me taire ?
-Mais de quoi tu parles !
-Avec Andrea... T'as bien fais ta victime pour qu'il te prenne sous son aile hein... Tu crois sérieusement qu'il peut s'intéresser à toi ?
-Bien sûr que non...
-Non mais regarde toi... Tu t'es pas vu ? T'as l'air idiote. D'une pauvre nana, incapable de se débrouiller seule. Andrea c'est pas un idiot. C'est un homme. Son seul défaut c'est qu'il a un grand coeur et toi, la grosse connasse que tu es, tu t'en sers pour essayer de te rapprocher de lui mais ouvre les yeux ma grande ! Lui et moi sommes fiancés.
-Quoi ? Enfin... J'ai jamais rien tenté arrête.
-Ça fait des années que c'est prévu comme ça alors t'as pas intérêt à tenter quoi que ce soit à nouveau compris ? Marco m'a tout dit. T'es regard de grosse pute. Continue comme ça et je m'arrangerai pour que tu en deviennes une au sens propre du terme ! T'es qu'une pauvre fille. Tu tombes dans la panneau quoi... Qu'est-ce que tu croyais ? Qu'il s'intéresserait à toi ? À part pour toucher tes seins je vois pas pourquoi. T'es inintéressante. Mets toi bien ça dans le crâne. Et n'oublie pas. Lui et moi sommes fiancé. Ose le toucher encore une fois... Et tu signera ton arrêt de mort...
Elle me rit au nez et sort. Fiancé ? Il m'aurait caché cela ? Mais personne ne m'a rien dit... lui et elle... Je ne me suis jamais senti aussi humiliée et trahis. Pourquoi ne rien m'avoir dit ? J'aurai compris... Il a voulu profiter de moi... De ma gentillesse... Non... Andrea n'est pas comme ça pourtant... Et si je m'étais trompée ? Je ne comprends plus rien... J'ai été là pour lui et lui ma toujours juré qu'ils n'étaient que des amis... Et elle le soutient qu'ils sont fiancés ? Je ne distingue plus le vrai du faux... Je comprends plus rien. Je pars me coucher avec Marcelino. Andrea est à ses côtés. Il s'approche vers moi pour me dire bonne nuit. J'écourte la conversation. Il demande:
-Eve tout va bien ?
-Oui... J'ai juste mal à la tête... J'ai envie de dormir.
-Je ne te retiens pas alors. Bonne nuit.
-Bonne nuit.
Andrea
Elle ferme la porte. J'ai bien vu qu'elle n'allait pas bien. Elle a changé du tout au tout en moins de dix minutes. Martina... Il n'y a pas d'autre explications. Il faut que j'aille lui parler...
Elle est en train de me gâcher la vie...
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