Quatrième partie
Eve
Crème solaire, serviette, chapeau, maillot de bain... C'est bon, côté pour la plage j'ai tout ! Les autres vêtements, c'est bon aussi les jeux du petit... Bon je pense que tout est prêt. Je descends les bagages avec Marcelino dans jambes. Il est complètement fou à l'idée de partir ! Il m'a parlé de cette vielle villa, en pierre. Elle a une super belle terrasse qui donne vu sur la mer avec une grande piscine creuse. Il me parle de la mer bleu et surtout d'une petite grange qui se trouve aux abords du terrain. Apparemment, la maison se trouve près de la côté au milieu d'un énorme terrain. La villa était une ancienne ferme qu'ils ont rénové il y a bien longtemps.
La grange, qui n'est pas rénové, est au milieu d'une zone boisée. Un chemin mène jusqu'à ce reste de grande bâtisse. C'est au milieu d'une mini forêt. Ils ont ouvert la façade de façon à faire un énorme préau laissant les petites pièces de l'autre côté à l'abandon. Il y aurai de la paille et un barbecue énorme sous le préau. Ils s'y mettraient pour faire un bon repas, faire les idiots dans la paille où jouer aux raquettes...
Les filles n'auront pas à s'occuper des enfants, à part Marcelino, ils restent tous avec leur mère. Mais bon, nous allons nous occupé de grand garçons... Ce qui veut dire... Plus de bazard, plus d'idiotie, et surtout... Plus de quantité de repas à préparer... Du repos ? Hum... Pas tellement !
Tout est là. Je sais pas trop quoi penser... On dirait que je pars en vacance avec ma famille... C'est perturbant... je suis captive... J'ai envie d'en rire et d'en pleurer en même temps. Je pense qu'une part de moi est partie pour laisser place à ce que je suis... J'étais innocente, naïve, assez immature par moment... Avec tout ce qu'il se passe j'ai l'impression d'avoir plus de trente ans ! S'occuper d'un enfant ce n'est pas rien... Je dois être calculatrice et menteuse pour m'assurer la vie... Lorsque Léonardo a commencé à vouloir me séduire, j'ai dû faire des choix... Mais je ne pouvais pas renoncer à Andrea et à Marcelino. C'est tellement étrange.
J'ai l'impression d'être un robot... Véritablement. Je ne répons pas de mes envies mais de ma survie. Et pourtant... La part innocente de moi est tombée amoureuse d'Andrea... Mon dieu, pourquoi ? Giulia à le sourire. Moi qui pensais qu'elle ne le retrouverait plus jamais, finalement elle l'a encore plus ! Elle profite encore plus de la vie. Nous sommes très proches.
Elle me prend dans ses bras et me dit :
-Je suis tellement contente de partir avec toi !
-Moi aussi ma belle !
-Tu verras Syracuse, c'est magnifique ! En plus, connaissant les garçons on va bien s'amuser. Je pense qu'ils vont inviter d'autre amis à eux.
-Oh, moi avec Marcelino je pense que j'irai me coucher tôt. Les soirées ce n'est pas pour moi.
-Ce n'est pas vraiment des soirées traditionnel...
-Comment ça ?
-Si tu veux... C'est un peu la nouvelle génération de mafieux, ils sont très conservateur. Ils n'ont pas le droit de se droguer ou boire de l'alcool... Un homme qui boit est un homme qui parle... Ça détruirait l'omertà !
-L'omer quoi ?
-C'est la règle du silence... Si tu te fais arrêter, tu dis "Je n'ai rien vu, je n'ai rien entendu, je n'étais même pas là et si j'y étais, je dormais".
-Oula... C'est compliqué toutes vos règles.
-C'est ce qui fait que l'on existe toujours.
Alessandro ouvre la porte. J'appelle les filles et nous chargeons les voitures. Il y a la fameuse Ferrari d'Andrea et un vanne... J'ai un peu la phobie des vannes et des camions maintenant... A choisir je monterai dans la Ferrari mais... Dans la Ferrari, il y a Andrea. Deux problèmes pour deux voitures. J'apporte les bagages du petit à son grand frère. Il me voit et sourit. Il me dit :
-Alors ? Prête à partir ?
-Oui, je crois... J'espère juste que je n'oublie rien...
-Au pire on pourra acheter ce qu'il manque à Syracuse. Il y a des magasins à côté de notre propriété.
-Elle est à qui d'ailleurs ?
-Elle est à la famille des Pennaccini..
-Qui est-ce ?
-Je suis un Pennaccini.
-Je croyais que ton nom était Cortesi...
-Oui, mais ma mère était une Pennaccini. Je suis les deux.
-Ah ! Donc c'est au... Don ?
-Oui. à mes 20 ans elle sera à moi. Comme... Un cadeau.
-C'est super alors.
-Pas vraiment, je pensais avoir une maison dans le coin... J'aimerai beaucoup en avoir une dans les terres... J'ai déjà des idées de plan. Celle de Syracuse sera certainement plus une maison de vacance... Surtout pour accueillir ma "futur" famille...
-C'est beau d'avoir des projets...
-C'est quoi tes projets ?
-Je ne pense pas qu'en parler serait une bonne idée, dis-je avec un sourire malicieux.
-J'ai très envie de les entendre.
-Partir, profiter de ma famille au maximum, avoir mon bac, finir mes études, trouver un travail, avoir une famille et vivre heureuse jusqu'à la fin de ma vie.
-C'est assez banal.
-Pas quand on est retenu prisonnière. En soit, revoir ma famille et être heureuse, sont mes priorités.
-C'est mignon. Mais ta propre famille, tu y penses ?
-Un jour peut-être.
Il rit. Ferme le coffre, réfléchit quelque instant et reprend :
-Je pense que tu y songera plus tôt que tu ne le penses.
-Pourquoi ?
Il rit et retourne vers la maison, je le suis en lui demandant des réponses. Il s'obstine à ne pas me répondre... Ah oui d'accord, il veut la jouer comme ça... Je le dépasse et me mets devant lui. Dans son déplacement, il s'arrête à quelques centimètre de moi...
Andrea
Elle me stoppe. Elle est si proche de moi, elle a la tête en l'air pour pouvoir voir mon visage. J'ai une belle vue... J'ai envie de la taquiner. Je dis d'un ton fort moqueur :
-Si j'étais toi, je reculerais un peu, je fais 1 mètre 83, tu fais à peine 1 mètre 60... De là haut je peux tout voir si j'en ai l'envie.
-Mais... Dit-elle en faisait un pas en arrière. Ce n'est pas très classe ça...
-C'était une blague... Faut dire que tu dois avoir du mal à cacher tout ça...
Putain qu'est-ce que je dis ! Mais j'suis con... J'ai jamais sorti d'absurdité pareil... Alors pourquoi j'en sors devant elle !? Je rougis en une fraction de seconde, comme elle d'ailleurs. Je reprends :
-Enfin... Je veux dire que tu es bien une femme quoi, ça se voit... T'es bien formé, dis-je en m'enfonçant d'avantage.
-Mer...merci... Je suppose que je dois le prendre comme un compliment...
-Oui... Bah... Tu es très belle après tout...
Elle me fixe... Ses yeux, cette havre de paix... Le plus sournois et dur des hommes serait plus que soumis et vulnérables face ce regard... Elle me remercie, gênée... Je reprends pour ne pas tout casser
:"Tu songera à une famille plus tôt que tu ne le penses, quand je te vois avec Marcelino, je vois bien que tu es faites pour ça.".
Ça se voit tellement que je suis stressé... Je me mords les lèvres et vais aider Alessandro... Le malaise... J'espère que ce ne sera pas comme ça pendant les vacances... Merde...
Eve
OK... Qu'est-ce que je suis censé penser de tout ça... Je savais qu'il avait un petit côté macho mais là... Ce n'était trop déplacé mais... Ça veut dire qu'il me regarde... C'est une bonne ou une mauvaise nouvelle... Jolie ? Moi ? Pour lui ? Il tente de rattraper ses dire et part aider Alessandro. Je reste dos à eux... J'ai une expression du visage assez étrange... Je me mords les lèvres de joie. Je souris... Il me regarde ! Enfin... C'est un homme après tout.
J'ai des noeuds dans le ventre... Je tiens ma croix avec ma main. Pardonne-moi ce pêché... Étrangement, depuis que je suis ici, je me suis un peu tourné vers la religion... C'est synonyme d'espoir pour moi. Moi qui avait tendance à ne pas comprendre ce genre de réaction... Ça fait du bien de parler à quelqu'un quand on a personne... Quitte à ce que ça soit avec un ami imaginaire, autant en prendre un connu... Je dégage ma mèche de mon visage, reprend un air neutre et retourne chercher le petit.
C'est l'heure du grand départ. Martina prend une dernière fois Andrea dans ses bras, lui embrasse la joue et part dans la voiture d'un montant ami à elle. Pendant un mois je ne l'aurai pas sur le dos.. Oui ! Je me dirige vers le vanne avec le petit. Je reste avec Giulia, Emy et Emily. On ne va pas tous rentrer dedans... Andrea arrive et me dit :
-Qu'est-ce que tu fais ?
-Bah...on doit monter dans la voiture, non ?
-Vous montez avec moi.
-Mais il n'y a qu'une place à l'arrière comment je fais pour m'occuper du petit ?
-Il a l'habitude, il n'aura pas besoin de toi sur ce coup.
Je prends Marcelino et vais à la voiture d'Andrea. Je le mets dans le siège auto vérifie qu'il y est bien les sac à vomi au cas où à porté de main, lui embrasse le front et ferme la porte arrière. J'avance vers la place à l'avant avec beaucoup d'appréhension... Je m'installe sous son regard et mets ma ceinture. Il explose de rire. Je le regarde avec incompréhension. Je demande :
-Pourquoi tu rigoles ?
-Tu mets ta ceinture ?
-Bah oui, c'est super dangereux... Surtout quand c'est un italien qui conduit...
-Mais nan... C'est un mythe...
-A peine...
Il rit et enclenche la première. On part à toute allure. Je me presse contre le siège et me tiens à la portière. Il est malade !! Il se marre ... N'importe quoi ! J'essaie de rassurer Marcelino, qui lui est mort de rire avec la vitesse, en fait, j'essaie surtout de me rassurer moi... Andrea dit :
-Oh, allé amuse toi ! C'est pas tous les jours que tu monte dans un carrosse pareil !
-C'est sûr mais tu roule n'importe comment !
-Mais non ! Allé, on va semer les autres !
-NON !!
Il fonce comme un malade, slalome de droite à gauche, sur les routes désertes. J'ai peur mais c'est tellement intensif... C'est indescriptible. J'ai l'impression d'avoir le coeur et les poumons qui s'aplatissent à chaque accélération. Je prends de grande inspiration, sous les rires des deux compères. Nous ne venons pas du même monde ça c'est sûr. Il me dit :"L'aventure commence maintenant !".
Maintenant... C'est vraiment le début d'une nouvelle vie.. Une vie où l'on calcule ses propres intérêts et ceux de la famille. Une vie dangereuse, hors la loi, pleines de contradictions. C'est le début de la nouvelle Eve Pivoteau. J'ai peur, j'ai de mauvais pressentiments... Et s'ils nous arrivaient malheur ?
Je pèse mes mots... Je regarde son sourire et celui de Marcelino. Je regarde ses yeux sombres et brillant à travers ses lunettes de soleil. Je vais découvrir un monde dont j'ignore tout. C'est effrayant et excitant à la fois. Cet homme est si mystérieux... Je dois le connaître d'avantage... Je suis sa proie, j'espère inverser les rôles...
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