Quatrième partie

Andrea

Voilà quelques jours que j'ai pris mes distance pour me retrouver. Eve est toujours dans mon champs de vision, mais Martina occupe une plus grande place, mais pas pour les même raison. J'ai beaucoup parlé avec mon père. Il m'a rappelé des choses dont j'aurai dû me préoccuper avant. Martina n'est pas n'importe qui... Sa famille fait aussi partie de la Cosa Nostra depuis des années, elle est importante bien qu'elle le soit bien moins que la mienne. Mais ce que je veux dire par là c'est que c'est une fille de la mafia, pieuse, possessive, prête à tout pour atteindre son objectif...

Ce qui m'effraie le plus, c'est que certaines familles sont connus pour certains faits... Comment expliquer... Ma famille ne fait pas dans la dentelle pour régler les conflits. Nous signons nos crimes. Le but c'est que les autres cosca et les autres mafia savent à qui elles ont à faire. Comme mon père je ne passe pas par quatre chemin. Je suis trop impulsif par moment... Je ne supporte pas certaine chose, comme... Le regard diabolique de Léonardo sur Eve... Je ne pouvais pas le supporter... Il n'y avait pas de respect ou d'amour, mais de l'envie de possession... Eve.. Dès que je l'ai vu pour la première fois, mon coeur a su, ma tête à mis du temps à comprendre... Oh Ève... Ton sourire... Tes yeux... J'ai eu le coup de foudre en te voyant... Tu es venu chercher une part de moi dont j'ignorais l'existence... Le coup de foudre....

Mince, je m'éloigne...  Je parlais de quoi déjà ? Ah oui... Les familles... Celle de Martina... Disons qu'ils règlent leurs conflits d'une façon spécial... Ils sont experts dans les meurtres impossible à résoudre. Les crimes parfaits, c'est tout eux ! Si elle s'en prend à Eve, ou une des filles, je serai incapable de l'accuser, et si je m'en prends à elle, je peux dire adieu à ma tête.

Bref, Eve est sous ma garde... Marcelino aussi d'ailleurs. Je passe plus de temps avec lui, il ne fait que me réclamer ! Je me promène avec lui, on joue beaucoup ensemble... Mon petit frère... J'ai prévu de partir en vacance en août avec lui, je pense aussi emmener les filles et des amis. Pas loin de Syracuse, on a une énorme villa avec vu sur la mer, ce serait l'occasion de détendre l'atmosphère avec tous le monde et d'en savoir plus sur cette petite française...

J'avais promis à Marcelino de l'emmener faire un tour de bateau avant Noël. Surtout, il veut faire du jet ski mais... Il est trop petit... J'aurai trop peur de le faire tomber ! Ce petit bonhomme... Je le vois tellement tomber à l'eau... Il est tellement tout fou. Les sorties aquatiques me manquent, Alessandro serait content quand je lui en parlerai. Quand on était gosse on jouait tout le temps dehors, dans la rue, la forêt, à la mer aussi.. On se baignait dans le port, on faisait les quatre cent coups. Cette époque insouciante me manque vraiment... L'innocence...

Cette période me parait si lointaine... On fêtait mon anniversaire dans la villa de mon oncle avec toute ma famille. Ma mère nous préparait un gâteau aux amandes. J'en raffolais. On avait un carton avec toutes les décorations. La première fois qu'on a fêté l'anniversaire de Marcelino j'avais tout préparé. Le gâteau n'était pas aussi bon... Depuis, on ne les a  ressorti que pour lui. Je me refuse de les sortir pour moi... Cette année, je ne veux pas le fêter. J'ai quitté tout ça depuis trop longtemps.

Alessandro ! Putain il répond pas au téléphone... Qu'est-ce qu'il fou ? Martina.. Non plus ... Papa ? Personne... Ils se foutent de moi ou quoi !! Dans une demi heure on a une énorme réception de marchandise, en plus on doit aller chercher les récolte du pizzo et y a personne qui répond ! Non... Ne me dites pas qu'ils sont partis sans moi et que je suis en retard ? Non...

J'arrive à la maison... "Hé ! Y a quelqu'un ! ". Personne... mais ... Quoi ? Comment ça se fait... J'avance dans le salon. PUTAIN !!!

Eve

"SURPRISE!!!!" . Il sursaute ! Il a vraiment eu peur ! On commence à chanter joyeux anniversaire en italien. Il a l'air déstabilisé, mais il se calme au fur et a mesure. Il commence à sourire ... Ouf ! Avec les filles on pousse la chansonnette en anglais et en français. Marcelino est a fond aussi ! Il est tellement adorable. Il est dans mes bras et chante avec moi.

Son père et deux de ses hommes sont là, c'est la première fois qu'il vient ici. Il a l'air moins proche de Marcelino que d'Andrea. Je sais qu'il aime ses deux fils mais bon... Il est resté en retrait et il a quand même l'air de
m'observer. Cet homme me fait froid dans le dos par sa prestance... Je reviens à moi. Marcelino saute de mes bras et court dans ceux de son frère. Il lui frotte la tête pour l'embêter. Je reste en retrait. Il se rapproche de nous et dit à Alessandro :

-Je vous avais dit que ne rien faire...

-Oh... Ça fait tellement longtemps, t'as 19ans !

-J'ai pas besoin de tout ça pour m'en souvenir...

-C'est Marcelino qui a insisté, dis-je.

-C'est toi petit monstre qui lui en a parlé ?

-Ouiiii ! Tata m'a aidé.

Il descend de ses bras et Andrea en profite pour saluer son père et ses hommes. Je vais chercher le gâteau et des assiettes. Alessandro me suit bizarrement. Marcelino lui, va chercher les cadeaux avec les filles. Je rentre dans la cuisine et prends tout ce qu'il faut. Alessandro me barre la route et dit:

-J'ai quelque chose à te dire.

-Je dois apporter ça, dis-je en tentant de fuir la conversation.

-Ça ne sera pas long. Je m'en veux. J'ai pas chercher à démêler le vrai du faix et à cause de ça t'as... T'as failli y rester et j'ai failli perdre mon meilleur ami... J'aurai dû me méfier ça semblait évident pourtant...

-Comment ça ?

-Bah qu'elle essaie de te pousser vers lui et de détruire ta réputation.

-Je ne vois pas où tu veux en venir.

-Ça me semble logique... T'es une jolie fille... Ça ne lui plait pas.

-Si tu le dis... Je veux juste passer à autre chose. Merci.

-Merci à toi... Ça va mieux tes bleus ?

-Oui, ils s'en vont petit à petit... Heureusement que le maquillage existe... Ça reste un peu douloureux.

-Oui c'est sûr... Prends soin de toi surtout, si tu as besoin je serai là.

-Merci.

Je ramène tout. Alessandro m'aide, ça m'étonne de lui mais bon... Il n'a pas l'air méchant. Mais bon Léonardo ne l'avait pas l'air non plus ! On dispose tout sur la petite table du salon. Andrea discute avec son père mais... Il garde un oeil sur moi. Jamais je n'aurai penser tomber amoureuse d'un homme pareil... C'était si soudain... Si ... Incontrôlable... Et pourtant, si impossible... C'était instantané. J'ai du mal à me dire que j'ai pu tomber amoureuse de lui malgré son comportement hargneux... Je pense que... C'est lorsqu'il m'a pris dans ses bras dans la cuisine... Je me suis senti si bien... J'ai su que je ne voulais plus le quitter. Quelque chose en lui m'attire... Quoi ? Je ne sais pas... Mais c'est un aimant et je suis l'acier qu'il attire... Ce n'est pas du tout un mauvais garçon, c'était prévisible... Mais... Il n'est peut-être pas si sage qu'il n'y parait...

Tout le monde s'assoit autour de la table, je m'occupe de mettre les bougies sur le gâteau. 19 bougies. Et moi qui soufflerai bientôt mes 18 bougies... Je les allume et on change à nouveaux. Je suis sur un pouf Avec le petit sur les genoux. Andrea me propose de prendre sa place mais je refuse. Galant...

"Un voeux!!" s'exclame Marcelino. Il ferme les yeux...

Andrea

Je veux pouvoir vivre avec elle et son amour... Je souffle... yes ! Du premier coup ! En espérant que ça suffise... Je suis superstitieux de nature mais là... Ce serait le rêve si ça marche. J'ai rarement vu mon père aussi heureux. Je suis si épanoui de tous les avoir autour de moi. Marcelino me passe les cadeau et Emy coupe le gâteau. Eve et Emily donnent les parts.

J'ouvre celui de Marcelino, c'est un dessin et.. Oh... Il y a pensé ! La miniature de la moto ! Enfin, j'espère ce qui deviendra ma moto dans quelque année. Une V-Max... Magnifique... Je le prends dans mes bras et l'embrasse. Les cadeau défile, des fringues, un anneau en argent de la part de mon père, des gadgets, bref, pleins de petites choses qui me rendent heureuse. On met de la musique, on rigole, on s'amuse beaucoup. La véritable ambiance de la Cosa Nostra, l'ambiance familiale.

Eve est en retrait. Elle le surveille. Je réfléchis en la regardant... Pourquoi mon coeur c'est lié au sien ? Au première abord elle était dans un état pitoyable... Mais... Quand je l'ai vu avec Marcelino, j'ai eu une sorte de déclic... Sa bonté... Elle a l'air d'une sainte. Son prénom était déjà annonciateur. Eve, première femme du monde, mais aussi première femme autre que ma mère que je porte vraiment dans mon coeur. Elle n'a fait que montrer de la gentillesse et de l'attention depuis son arrivé. Elle ne cesse de rendre service à tout le monde, et à moi le premier en me proposant de me confier à elle... Et on l'a retient prisonnière en plus...

Cette fille est troublante... Elle est plus mature, elle est mère avant même d'avoir eu un enfant. Elle est belle avant même d'être devenue une vraie femme. Elle est soigneuse avant même de posséder ses propres affaires. Quand je lui parle, je lui donne une confiance aveugle, il faut que j'y fasse attention, je pourrai m'y perdre. Elle me demande de la rejoindre avec un léger basculement de tête. Elle sait être discrète, personne ne remarque quoi que ce soit. Elle est belle, gracieuse... Oui... Elle est mère.

Eve

Je lui fais signe de me rejoindre tout en allant dans la cuisine. Je ne veux pas lui offrir mon cadeau devant les autres, ce serait ambiguë... Nous sommes dans la cuisine, il ferme légèrement la porte, pour étouffer le son de la musique. J'ai confié mon petit bou de chou à Giulia, il ne devrait pas débouler d'un cou.

Je prends mon petit paquet dans la main... J'ai peur de sa réaction. Il est si troublant et changeant... Il est certainement impulsif tout en étant mesuré dans ses réactions. Il est vif. C'est incroyable qu'il sache garder un sang froid face à tant d'épreuve troublante... Il doit avoir un self contrôle énorme pour pouvoir gérer tout ce qu'il fait... Faire du trafique, gérer des hommes, et s'occuper de son frère, tout en menant sa vie. J'ai de l'admiration pour son organisation mais... Il a une capacité à se détacher de lui-même... Quand je l'ai rencontré, on aurait dit un robot froid, sans émotions. Et après, il a commencé à devenir humain... Avoir de la compassion, ce genre de choses. Il y avait quelque chose qui le dérangeait en moi, de temps à autre, cette amertume refait surface. Je sens qu'une partie sombre sommeil en lui, une part de mystère, une faiblesse inavouée...

Il me sourit et demande :

-Que veux-tu ?

-Oh, je voulais te donner ça, dis-je en lui tendant un petit paquet.

-Qu'est-ce que c'est ?

-Vas-y prends, c'est pour toi.

-Je ne peux pas accepté voyons !

-On ne refuse j'avais un cadeau.

Il le prend, gêné, et l'ouvre. Il voit le bracelet. Il a quelques secondes d'hésitation. Il le prend dans ses mains et l'observe de plus prêt. Il lit ce qu'il y a marqué dessus "Martin Luther... " dit-il. Wouah, pour avoir une telle référence, il doit vraiment avoir étudier les textes saint. Il le met à son poignet, il est à la bonne taille, parfait !

Il sourit, mais je sens qu'il a du mal à réagir, il est vraiment gêné, il ne s'y attendait pas il reprend :

-Fallait pas tu sais.

-Ça me fait plaisir, c'est un minimum.

-Il est super, merci.

Il me prend dans ses bras... Mon dieu... Toujours cette même sensation ... ce paradis qui me parait presque irréel, Andrea... Pourquoi toi ? Ton âme à su me toucher... C'est le protecteur dont j'ai toujours rêvé. Cette homme viril et touchant. Ce côté mystérieux ne fait que me plongé dans cette énigme que je suis dans l'incapacité de résoudre... Puis-je continuer à suivre cette amour jusqu'à braver l'interdit ? Suis-je prête à renoncer à ma famille, mes parents et mes frères, mes amis pour lui ?

Suis-je prête à lui donner ce que je chéri depuis toujours... Ma liberté ?

C'est en quittant ses bras que je comprends ma bêtise... C'est trois mois passés ici, je les ai vu comme des vacances... J'avais besoin de cette rupture dans mon quotidien qui devenait trop lourd... Mais maintenant ? Ne serait-il pas le temps de rentrer ? Ils doivent tous s'inquiéter pour moi... Enfin je l'espère... Et si je n'avais été qu'un fardeau ? Je me tourmente...  Que faire !

Rester, ou partir ? Vivre ou mourir ? Libre ou enfermée ? Mais dans ses bras, je suis libre ? et s'il n'était pas ce qu'il paraissait ? Pour le moment il est mon bourreau. Il l'est depuis trois mois et je m'aveugle... Qu'est-ce que je veux ? Je veux être libre. Je veux une vie normal... Mes sentiments me poussent vers lui mais... Il faut... Il faut que je me libère avant... Je pourrai le libérer aussi ! Mais Eve réfléchis... Pourquoi libérer un homme qui ne te considère que comme une prisonnière.... C'est idiot, je me projette en pensant que c'est réciproque...

Hum... Je m'embrouille. Je vais y aller étape par étape. C'est décidé, je vais me libérer, qu'importe le temps que cela prendra. Je ne tomberai jamais dans la mafia, c'est un fait. Si je dois aimer Andrea, ce sera pour qui il est, et non pas ce qu'il représente. Vu notre relation ambiguë, il faut que je réfléchisse à cette éventualité.

Si tu m'aimes, je t'aimerai, mais hors de tout cela. Je t'aimerai, sans la mafia.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top