Deuxième Partie ( Salvatore Le Dernier Combat)
Andrea
Tic tac, tic tac... C'est fascinant... Personne ne le voit ? Tic tac Tic tac. L'aiguille glisse sur l'horloge. C'est une matérialisation étrange pour symboliser le temps, non ? Elle trace un cercle... Le cercle est fascinant comme forme, car elle n'a pas de limite. Elle tourne et elle tourne... Et elle ne s'arrête que lorsque le mécanisme ne fonctionne plus. C'est comme la vie... Elle tourne... Elle tourne... Et lorsque le cur cesse de battre, la vie s'arrête. Comme l'aiguille. C'est fou non ? Tic tac et... Fini. Plus un souffle. Tout s'épuise... Plus d'oxygène. Plus de sang. Plus rien
! Fini.
Et... Pourtant. Si je dis qu'il ne suffit pas que le cur arrête de battre. Non. Il ne suffit pas que le cur s'arrête pour être mort, moi j'ai l'impression d'être mort malgré que mon cur bat toujours. Je vis en étant mort. C'est fabuleux car la vie n'a pas de sens et... Je ne me suis jamais senti aussi puissant et dangereux. Ce que j'ai tué en moi dans le passé ressurgir. Le Andrea de 14 ans... Celui qui abat sans remord et sans pitié. J'en avais tellement peur. Si ma raison de vivre l'a fait changer... C'est qu'il vallait mieux qu'il meurt. Il n'a pas été assez faible pour mourir, il est resté tapis dans l'ombre prêt à surgir au moindre fait.
Dring.
Je fixe l'horloge quelques heures, il est bientôt 12h30.... Parfait. Je décroche.
-Allô ?
-Je colis est là.
-J'arrive.
Je me regarde dans le miroir je mets correctement ma chemise et ma veste. Une cravate ? Allé. Parfait. De mieux en mieux même. J'avance à pas lent vers la voiture, je ne dois pas arriver avant 12h30. Je reste ponctuel. Je ris nerveusement, je suis tellement fou ! Enfin !!
-Andrea ça va ? Demande Alessandro.
-Je n'ai jamais été aussi excité... Dis je en fixant un point.
-Andrea, tu me fais terriblement peur tu sais...
Je reste de marbre. Je ne bouge pas. Je suis sans émotions, j'ai comme l'impression d'être livide... Mais j'ai peur d'un coup. Et si... Si finalement j'echouais ? Que... Que mon père ne soit jamais vengé ? Que je ne puisse plus voir ma fiancée et mon frère ? Que ma fiancée ne devienne jamais ma femme ? J'ai peut-être merdé... Non... Non. Je dois me venger. Maintenant c'est fini, s'en est fini ! La folie m'a assez emporté comme ça... Mes nuits sans sommeil me pèse, l'alcool et la déprime me meurtrie, les heures à essayer d'ouvrir la porte de la chambre en espérant la voir réapparaître ne peuvent plus continuer... Je l'ai trop fait.
Alessandro a cru devoir envoyer des hommes pour me montrer ce qu'elle faisait... J'ai commencé à nourrir une haine, l'imaginant me tromper ou se moquer de moi, mais son silence vis à vis de ce qu'il s'est passé avec la police me ramène à me dire qu'elle est bien trop innocente et juste pour faire de tel coup bas. Elle est si belle... Son image me hante, je ne supporte plus de la savoir loin. J'ai besoin d'elle... De mon frère... De ma famille... Je restais des heures assis dans mon fauteuil à scruter la vallée et en les remplissant de mes souvenirs pour tuer le temps... Car l'horloge tourne et la fin d'un mécanisme est proche... Je me suis longuement préparé, dès le départ de ceux que j'aime, tout est devenu clair, mais le temps d'accomplir ce qui devait être accompli... Il m'a fallu un ou deux mois... Une éternité en outre.
J'ai dû faire face à mes démons et les saisir pour leur tordre le cou, mais avec l'alcool, un deuxième combat est né... Alessandro me secoue et me ramène à la réalité.
-C'est l'heure, dit-il, tu es sûr de vouloir faire ça ?
-Je veux que Eve revienne...
-Allons-y alors...
Il sort de la voiture, je fixe le vide quelque seconde, mon cur fait un bond, et un sourire sadique se dessine sur mon visage. Je finis par sortir, en mettant mes lunettes de soleil. J'ai à ce avec mes hommes. La propriété est petite et facile d'accès. Mes hommes ouvrent le portail, me laissant marcher jusqu'à la maison traditionnel. Je m'arrête à quelques mètres de la porte, mains dans les poches, je respire un grand coup et me fais plaisir en imaginant tous les scénarios possible. J'ai hâte... Je vois le reflet des lunettes de cette enflure à travers la fenêtre. Je fais un signe de la main, mes hommes enfoncé la porte et sécurise le passage. J'avance lentement mais sûrement avec le sentiment que ma cruauté va exploser.
Je rentre dans la riche maison, Salvatore... Ce vil perfide... J'enlève mes lunettes et le fixe, il est debout dans le salon avec mes compagnons aux quatre coins de la pièce. Il est piégé comme un rat c'est jouissif. J'avance vers lui et lui indique de s'asseoir. Je me mets sur le canapé en face de lui. Je le regarde en silence. Il commence à stresser... Mais n'ose pas le montrer... Je m'amuse avec lui. Il n'essaie même pas de prononcer un mot quand finalement :
-Qu'est-ce qu'il me vaut la visite de monsieur Cortesi ?
-Je pensais que vous le saviez...
-Non... Depuis la mort de votre chez père... Paix à son âme, nous n'avons plus rien en commun.
-C'est pour cela que vous avez tenté de tuer mon ex fiancée ?
-Oh... Juste une plaisanterie... Cela est bien dommage que vous l'ayez quitté... Elle était belle cette demoiselle, mais bon, vous avez tout deux refait votre vie, mais... Elle reste introuvable ces derniers temps. Peut-être est elle toujours en compagnie de mon ami Arnaud.
-Peut être, dis je en ne laissant rien passer.
Eve... Avec un autre homme ? Impossible... Non elle ne peut être dans les bras d'un autre, je n'y crois pas.
-Peut-être, dis-je sans rien laisser paraître. J'ai refais ma vie et je suis un homme marié.
-À une pute ? Vous êtes bien comme votre père.
Je serre le poing et continu à le regarder. Il ne s'arrête pas... Je lève la main. Les volets sont fermés par mes hommes, et un vidéo projecteur est apporté. Je prends mes aises dans le canapé, la partie commence. On sert du café, je l'invite à en prendre. Je prends l'ordinateur relié au projecteur et diffuse des images sur internet. Un site pornographique... Salvatore rit et dit :
-Vous voulez vous faire plaisir avec moi ? Je...
Il cesse de rire lorsqu'il voit ses ébats diffusés sur le site. Avec nos putes... Il est ridicule et la vidéo possède plus de 100.000 vues.
-Je ne savais pas que vous vous étiez reconverti dans le porno... La barre des pouces rouges explose.... Dis-je.
-Espèce de...
-Salop ? Non... Attendez la suite.
Je saisie la télécommande et allume la télévision sur la chaine d'information nationale. Les vidéos tournent en boucle, tout le monde ne parle que de ça.
-Enfoiré ! hurle-t-il.
-Le hastag Salvatore tout petit est premier au classement, vous vous doutez que tout petit qualifit votre... enfin voilà... en plus de votre misérable performance... Le plus retwitté est :" Comme quoi, on est gouverné par des impuissants.".
Je ris de même que mes hommes. Le pire... C'est que c'est vrai et dans tous les sens du terme... Alessandro et Franco le retienne, la petite bête enragée s'énerve ? Continue... Continue...
-Ce n'est que le début...
-Comment avez-vous fait ça !
-Il suffit d'avoir de bon contact.
-Qu'est-ce que vous me voulez !
-Votre souffrance. Bref, passons à la suite.
J'ouvre un fichier, et montre en direct une petite pièce fermée. On y voit ses meilleurs amis ainsi que son frère... Ils sont enfermés, certains tente de taper sur la porte pour sortir. Ils sont fait comme des rats. Salvatore se décompose... Ses traits se tirent, il reste figé par la peur, ne sachant ce que je leur réserve. Il laisse échapper des petits soufflets au son aiguë, C'est qu'il risque de faire une attaque le bonhomme.... Attends un peu, ce n'est pas finit...
-A votre avis. Que vais-je en faire ?
-Ne leur faites rien ! SALOP !
-Pourtant... Amenez le premier...
Un de ses conseillers et mis à genoux, avec un flingue disposé au niveau de sa tempe.
-Je vais vous poser quelques question, histoire de savoir si ... Vous êtes juste cons ou si vous vous voilez la face.
-Je ...
-Première question. Ma mère vous a-t-elle aimé ?
-Oui !
-C'est faux ! dis-je amusé en faisant un signe.
L'homme est tué. Salvatore hurle :"NON !". Je ris.
-Et de un, passons. Alors deuxième question, mon père a-t-elle violé ma mère ?
-Évidemment !
Je soupire et fais encore un signe. Un deuxième est tué. Je fixe exaspéré ce pauvre homme. Peut-être va-t-il regarder la réalité en face...
-On recommence, ma mère a-t-elle été violé ?
-Non...
-Bien. Continuons. Pourquoi mentir depuis tant de temps ?
-C'est tout.
-Non. Vous étiez frustrés... Pourquoi vous en prendre à moi ?
-Car tu aurais dû être mon fils ! Tu aurais dû m'admirer et être fier de ton père ! dit-il en étant retenu par mes amis.
Je ris. Un autre signe de main, et deux autres hommes sont tués. Il ne reste plus que son frère. Il me fixe avec pitié, mais...
-Alors... Pourquoi vous en être pris à Eve ?
-Tu l'aimes encore enfoiré, c'est bien ça, tu m'as berné...
-Qui peut renoncer à une telle femme ?
Il lâche un sale sourire parfait et se relâche... Son aspect sanglant ressort. Il est flippant mais... nous sommes au même point d'horreur et de dégoût pour l'autre.
-Je n'ai pas posé ma dernière carte... dit-il. Je te la réserve pour la fin.
-Si tu veux jouer, nous allons jouer.
-Je vais gagner.
Je souris. Son frère se prend une balle dans la gorge. Il n'ose pas regarder, sa folie le fixe sur moi. Je me lève et comme si je souhaitai l'embrasser, je m'approche de lui. Je lui attrape la mâchoire et lui tourne la tête pour qu'il voit la mort de son frère. Je lui ai fais admettre, ce qui le répugne depuis toujours... la vérité. Et là je lui fias perdre le seul être qu'il savait apprécier.... Son frère. Il lâche quelques larmes, je prends du plaisir. Je le détruis aussi fort que lui m'a affaiblie. Après une dizaine de minutes d'agonie, je lâche sa mâchoire malgré le fait qu'il essayait de résister. Je me rassois. Je lui tends des papiers. Il demande dégoûté :
-Qu'est-ce que c'est ça encore ?
-Ton divorce. Je t'en pris signe.
-Si ça te fais plaisir, je hais cette bonne femme.
Il signe sans regarder. Je lui tends d'autre papier il signe puis finalement se rend compte de la supercherie.
-Détruits ces documents maintenant !
-Trop tard !
Je les transmets à mon acolyte, il s'en va les transmettre. Nous attendons deux heures... Je reste silencieux, lui passe par plusieurs émotions, la haine, la compréhension, la rage et aussi la pitié. Je m'en tape complètement... Je savoure chaque minutes. Je mets finalement la chaine d'information nationale.
"Le haut conseiller Sicilien a posé sa démission et remis l'entièreté de son patrimoine et salaire à une association caritative pour les infrastructures siciliennes, il justifie son geste à cause du scandale qui a éclaté ce matin où des détournements de fond de plusieurs millions d'euros auraient été révélé par un journal indépendant, Salvatore étant le principal acteur de cette escroquerie, cependant il reste toujours introuvable, avec ses enfants, sa femme témoigne, le caractérise d'homme égoïste, violent, impuissant..." Je coupe la télé et souris. Et une réputation entachée, une ! Je le regarde attentivement.
-Où sont mes enfants...
-Je ne sais pas...
-Sale fumier... Tu as pris ma fortune... Ma dignité... Qu'as-tu fais de ma descendance !
-Cris pas trop, t'as une veine sur le crâne... Déjà que t'es laid... Ça ne t'arrange pas...
-Où sont mes enfants... Mon frère n'avez pas d'enfant... Nous n'aurons pas de descendance... Tu peux le comprendre !
-Justement.... Je comprends parfaitement... Fais les entrer Valerio s'il te plaît.
Ses trois enfants entrent dans la pièce... Des drogués, deux garçons et une fille. On ne fait que leur vendre de notre marchandise... Je me lève, les trois sont shootés j'ai juste à les pousser pour les mettre à genoux. Salvatore se met face à eux. Alessandro pointe une arme derrière son crâne, je dis :
-C'est eux... Ou toi. Soit tu te tire une balle... Soit tu en tires une à eux... Si tu choisis une autre cible. C'est Alessandro...
Je sors mon flingue et lui pointe sur la tempe.
-Ou moi qui te descends sans trop tarder...
Il ne dit rien... Il réfléchit quelques secondes... J'aime sentir sa souffrance psychologique. Il lève l'arme... Vas y enfoiré fais ton choix..
-Papa... Dit l'un des enfants. Papa s'il te plaît...
-Papa... Dit sa fille.
Il les regarde la larme à l'œil. Je sens son hésitation... Un nouveau trait se dessine... L'adrénaline monte... Ses pupilles se dilatent... L'excitation se mêle à sa peur... Putain il prend du plaisir juste en pensant qu'il va butter ses enfants. Il devient rouge. Il se contracte... Finalement il pense encore... Il est leur père après tout. Son souffle s'accélère de manière saccadée. Il est torturé... J'ai réussi à faire ressortir le monstre...
-Papa... On t'aime... Dit sa fille. Papa, qu'est ce que tu fais, je t'en pris arrête...
Elle lâche quelques larmes... La pauvre... Salvatore à pris sa décision. Il doit prendre en pitié sa progéniture. Enfin une réaction mature j'espère.
"Je pourrais faire d'autre enfants, plus réussi j'espère. ".
PAN, PAN , PAN!
J'ai parlé trop vite. Je souris... Ses enfants sont au sol... Il se ment, ça me fait rire. Il est abattu, meurtri. Il est détruit... Enfin ! Je ne pouvais pas rêver mieux ! Enfin ! Il est à moitié mort !!
-Partez maintenant... Dit-il abattu.
Je m'avance.
-J'ai pas fini.
Silence... Je demande à tout le monde de quitter la pièce. Je le fixe alors qu'il regarde les corps gisant de ses enfants... L'émotion prend le dessus.
-Quel genre d'homme tue ses enfants ?
-Le genre d'homme qui espère repartir dans une vie... Nouvelle.
-Pourquoi m'avez-vous pris mon père ?
-Je le devais.
-Non... Vous le vouliez pour une vieille et pitoyable rivalité... C'était mon père ! Je l'aimais ! Si vous vouliez me considérer comme un fils, pourquoi me l'avez vous pris !
-Parce que... Je n'ai jamais aimé qui que ce soit à part moi... Et la souffrance... Tu n'imagines pas quel point ça m'a fait plaisir de voir la vie le quitter... J'ai pris ma place de Don... Je la méritais...
-Et Eve ! Que vous a-t-elle fais ! Dis-je en hurlant.
-Elle avait le même défaut que toi.
-Lequel !
-Elle ressemblait à ta mère... Et toi à ton père.
Nous restons en silence.
-J'ai une dernière question. Dis-je.
-Vas y... Au point où on en est...
-Pourquoi ne pas avoir accepter ? Pourquoi ne pas être rentré dans la famille malgré tout ? Vous aviez la possibilité... Vous avez tué mon père et c'était fini mais vous avez continué malgré tout ! Vous m'avez tout pris ! Absolument tout ! Mais je compte bien vivre après votre mort...
-Tu penses ?
-Oh oui...
-Je t'ai pris la chose que tu désirais le plus...
Je reste muet. Il ne peut pas avoir fait quoi que ce soit.
-Tu sais... Elle est partie.. Elle a refait sa vie.
-Pas entièrement.
-Plus que tu ne le penses... Tu savais qu'elle attendait un heureux événement ?
Mon cœur s'arrête... Quoi ? Un... Un bébé ?
-Et oui... Elle est enceinte ton ex... Mais pas de toi.
-Tu mens !
-Non... Elle est enceinte... Mais pas de toi... Ça ne m'a coûté trois fois rien pour qu'elle emménage avec Arnaud et... Pour avoir un accident.
-TA GUEULE !!
-À moi de te poser une question ! Pourquoi m'avoir laisser une arme ?
-Pour régler ça entre homme...
Il lève son arme vers moi.
-L'une de ces armes n'est pas chargé ?
-Exactement, dis-je.
-Alors... Qu'elle est ta dernière prière ?
-Ne jamais te croiser en enfer.
-Moi de même.
-1.
-2.
-3 ! Dis en hurlant.
PAN !
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