Deuxième partie
Eve
J'explose.. Tout ce que j'ai tu, sort. Mon chagrin qui jusque-là se cacher devant la désillusion fait face à la dure réalité. Je pleure. Je ne l'avais pas assez fait jusqu'ici mais là c'est trop. Il le faut, il faut que je pleure, c'est trop pour moi. Je mets tout dans l'enveloppe et vais me cacher derrière le bar en priant que personne ne viennent me voir...
Je ne les ai jamais oublié, ils me manquaient déjà, mais j'avais tellement besoin d'autre chose... D'aventure. Mais le meurtre m'a ramené à la réalité, ici ce n'est pas un jeu. Je peux me faire tuer ou violer sans que personne ne s'y oppose. Je suis une chose pour le moment. Un objet que l'on promène là où on en a envie. Je déteste cette image, elle me répugne... Je me dégoûte ainsi. Pauvre fille vulnérable... C'est l'image que je renvoie... Celle d'une traitresse pour certains, d'une nounou pour d'autre, d'une prisonnière aussi, ou d'un objet de désir...
La Eve d'il y a quatre mois n'existe plus, elle n'est plus. C'est désormais un algorithme exécutant des action pour affiché à la fin de son programme "en vie". Je me rends compte de tout... Absolument de tout... Qu'elle bêtise j'ai fais de m'occuper de mon petit ange... Je m'enfonce petit à petit dans ce milieu... Il faut que je m'en extirpe. Comment faire ?
Andrea
La fin d'après-midi est passé vite. Le repas était bon et j'étais avec ma famille. Étonnamment Ève a mis du temps à nous rejoindre et mon père voulait que je la laisse un peu. Je me demande bien ce qu'il a fait. Elle avait les yeux rouges... Elle tremblait. Elle était dans le flou sans arrêt, même Marcelino a senti qu'elle avait de la peine. Il s'est blottie contre elle et n'a pas voulu la lâcher.
Ça m'a fait de la peine car j'ai dû faire si de rien était... Quand je suis parti, j'ai pu la serrer dans mes bras et lui dire que si elle avait besoin, j'étais là. Elle a été distante. Elle ne savait pas où se mettre. C'était étrange. Qu'a fait mon père ? Il est temps de partir. Je rentre chez moi avec mon père. Je le questionne. Il dit :" J'ai juste tenue ma promesse et je lui ai donné des nouvelles de sa famille."
Tout s'explique. J'espère juste que cela ne va pas la freiner dans son intégration ici... Ça à l'air de la perturber... Je sais lire dans les yeux des gens et elle, quand on connait ses codes on sait que ça ne va pas. Mon père à l'air ailleurs, je lui sers un café et lui demande :
-Qu'est-ce que tu as depuis tout à l'heure ?
-Rien... Quelques affaires...
-Comment ça ? Dis moi tout.
-Comme Léonardo est mort et que tout le monde est au courant, Salvatore veut s'en servir pour me faire plonger. Il ne m'a jamais aimé...
-Vous vous connaissez !?
-Oui... Il y a bien longtemps. Il aimait beaucoup ta mère et... Quand il c'est lancé en politique, il s'est servit de la mafia mais rien est gratuit...
-C'est à dire ?
-C'est à dire qu'il a des compte à rendre mais comme c'est moi qui suis à la tête il a du mal à payer ses dettes.
-Je croyais que l'on avait des vidéos et des photos de lui compromettantes.
-Oui, on en a... Mais il joue avec le feu et tente de prendre contact avec la Camorra... Tout ce qu'il veut c'est ma tête... Et j'ai peur qu'il s'en prenne à toi. Le meurtre de Léonardo pourrait te coûter gros.
-C'était un assassin.
-Mais sa mère n'est pas morte et elle s'est remarier avec un ami conseillé de Salvatore...
-Quoi !? Pourquoi on ne l'a jamais su ?
-C'était un secret. Léonardo était un pion dont on pouvait se servir mais ce n'est plus le cas...
-Qu'est-ce que l'on va faire alors ?
-C'est déjà réglé.
-Comment ça ?
-L'année prochaine, il y a un mariage entre un mafieux de la Cosa Nostra et la fille d'un mafieux de la Camorra. Ils sont comme nous, Salvatore est un monstre... Un type comme lui ne nous intéresse pas si ce n'est que pour se faire de l'argent... Mais il est vicieux... Il pourrait s'en prendre à toi. Avec le meurtre et les filles... On accumule les problèmes.
-Papa, je t'en prie, fais attention à toi. Il a de l'argent il peut payer n'importe qui pour s'en prendre à toi.
-C'est pour ça que je te demande de faire attention... En Août, emmène ton frère loin. Je vais faire du ménage dans cette ville, je ne veux pas qu'il soit ici... Et toi non plus. Partez à Syracuse, ça vous fera du bien.
-Papa.
-Oui?
-Fais attention.
Il me prend dans ses bras. J'ai déjà perdu ma mère. Le perdre aujourd'hui serait monstrueux... Je deviendrai monstrueux.
Le mois passe, nous partons demain pour Syracuse. Je n'ai pas arrêté, en été, il se passe énormément de chose, j'ai dû parallèlement apaiser les tensions avec Martina et c'était pas facile. Alessandro a des vue sur Emily on dirait. C'est drôle, il fait son gros dur avec elle en pensant qu'il la charmerait alors qu'il n'est pas un gros dur... Ça à l'air de fonctionner, tant mieux. J'ai été recontacter par de vieille connaissance... Je voulais quitter ce milieux mais je vais devoir y remettre les pieds... J'ai besoin d'argent pour mes projets, et je ne veux pas d'aide venant de mon père. Je profiterai d'être à Syracuse pour me remettre d'aplomb, j'aurai deux événement avant Noël et un avant le mariage qui a lieux en mai. Ça va être drôle.
Étant donné que c'est la Cosa Nostra qui organise, dés avril je devrai y être pour mettre en place avec des amis les structures, ce mariage sera mémorable. Les filles viendront aussi, je pense les amener chez Anna-Maria Lanfredi, c'est une dame âgé, adorable ! C'est aussi la grand-mère d'Alessandro. Quand ma mère est morte, elle a pris le relai.
Elle est douce et aimante. Je regarde à travers la baie vitrée. Elle est là avec les autres filles. Elles ne se sont pas vraiment remise de ces lettres... Eve est la plus affectée, ça se voit, bien que Marcelino ne fait que la faire sourire. Elle est tellement belle quand elle sourit... J'ai du mal à m'en détacher... Même si je le voulais je ne pourrai jamais me l'enlever de la tête... Je pense qu'elle m'obsède. Si elle devait retourner en France, je me ferai muter pour pouvoir être avec elle.
Alessandro me rejoint. Il est amusé. Il me dit tout content :
-Tu ne devinera jamais ce qu'il m'est arrivé !
-Je t'écoute.
-Emily à fait tomber le jouet de la petite, sauf qu'elle avait la gamine dans les bras. J'ai ramassé le jouet et j'ai pu voir un câlin comme remerciement !!
-Tu passes vite à autre chose dit donc...
-Tu parles de la fille de la Camorra ? Oui... On était juste chaud à vrai dire... Elle avait envie de s'amuser et moi pareil... Mais Emily... Je te jure quand je la vois je deviens fou... J'ai envie de quater partout de la prendre dans mes bras...
-Ouais je comprends, dis-je déçu.
-Qu'est-ce que tu as frérot ?
-Rien... Juste que ...
-C'est... Tu sais qui, c'est ça ? Dit-il en chuchotant.
-Ça dépend de qui tu parles.
-Si je chuchote c'est que je ne veux pas que Martina entende donc forcément, tu sais de qui je parle...
-oui... Ça fait tellement longtemps que l'on a pas parlé... Elle est distante je sais pas quoi faire.
-Tu sais, quand on les a récupérés j'ai bien vu qu'il s'était passé quelque chose en toi... T'étais différent... Si tu veux je peux essayer de passer par Emily pour savoir ce qu'il en est.
-C'est une mauvaise idée... Je sais que de toute façon je vais me prendre un vent.
-Pourquoi?
-Dois-je te rappeler qui on est pour elles ?
-Bah regarde, avec Emily ça à l'air de fonctionner. Pourquoi pas pour toi ?
-Parce qu'elles sont différentes. Je n'ai pas envie de passer pour un imbécile... Même. C'est idiot ce que je ressens. J'arrive même pas à poser des mots dessus.
-Andrea. T'es un type génial. Crois plus en toi.
Il les rejoint, me fait un grand sourire avant de me faire un signe pour que je les accompagne. Je n'en ai pas la force. C'est tellement étrange. Emily lâche quelques mot à Eve. Elle confit Marcelino et vient me voir. Elle a l'ai inquiète pour moi. Elle passe et ferme la baie vitrée. Elle est face à moi, les bras croisés et demande :
-Tu es sûr que ça va ?
-Je devrais plutôt te poser la question.
-Oui je sais... Excuse moi.
-De quoi ?
-Je suis... Assez froide disons. C'est juste que je ne sais pas où me mettre... J'ai beaucoup réfléchis à tout ce qu'il se passe... J'ai envie de rentrer chez moi mais je ne veux pas vous laisser non plus... C'est étrange, non ?
-Les femmes sont souvent compliquées tu sais ?
-Les hommes aussi, dit-elle en souriant. Des vrais coffres forts. Impossible à déchiffrer alors que nous c'est bien plus simple. J'aimerai être plus ouverte mais il faut remettre les choses à leurs places... Je ne suis pas sûr que vu les circonstances, nous devrions être amis ou proches.. Je n'en sais rien car.. Après tout, tu es mon bourreau et moi ta prisonnière alors...
-Où veux-tu en venir ?
-Qui suis-je pour toi ? Dit-elle après quelques secondes d'hésitation. Comment dois-je être avec vous ?
Moi... Ton bourreau ? Si seulement elle savait que j'étais son prisonnier... Prisonnier de son amour. C'est une prison dorée. Elle est si jolie dans sa petite robe jaune... Je n'arrive pas à décoller mes yeux d'elles. Elle me captive. Et pourtant il faut que je lui réponde avec raison. Je dis :
-Tu es ma captive. Mais... Tu es aussi mon employé, par rapport à Marcelino et son éducation..
-Bien-sûr, dit-elle en baissant la tête, c'était bête de te poser la question.
-Tu es mon amie. Et bien plus encore.
Elle se fige. Qu'est-ce que je viens de dire ? Merde. Faut que je rattrape mon coup !
Eve
Quoi ? Il dit :
-Tu es un peu comme ma famille ! Tu en fais un peu partie puisque tu t'occupe de mon petit frère...
-Oui c'est sûr...
-Eve. Soit une amie. Je ne te demande pas plus. Sois toi même et sois heureuse. Je veux juste... Te voir... En tant qu'amie.
Je souris. Je me rapproche de lui. Il tend ses bras vers moi et me fait un câlin. J'en avais bien besoin... Je suis épuisée... Il me serre fort... Je lâche quelques larmes... Je n'ai pas envie que cela se finisse... Andrea...
"ANDREA !! QU'EST-CE QUE TU NOUS FAIS LÀ!!". Qui c'est !? Je fuis ses bras. Merde qu'est-ce qu'il se passe ! Non !! On ne faisait rien je vous jure ! Non !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top