Deuxième partie
Martina
Qu'est-ce qu'ils font ? Ça y est, je pars cinq minutes, tout va bien, et quand je reviens, les voilà à se défier du regard... Qu'est-ce qu'il se passe... J'emmène Andrea dans le bureau, il a intérêt à me parler. Il s'assoit à moitié sur le rebord du bureau, je me mets face à lui, les bras croisés et l'interroge :
-A quoi tu joues Andrea ?
-A rien, pourquoi tu me demandes ça ?
-Tu crois que je n'ai rien vu ? Depuis que ces putes sont arrivées tu m'évites et tu es distant.
-Ne les traites pas ainsi... Tu es injuste. Mets-toi à leur place ! Surtout ce ne sont pas des putes alors arrête. Tu crois que je ne suis pas au courant de certaines choses ?
-Non mais j'y crois pas... Qu'est-ce qu'on t'a dit ?
-Tu ne t'es jamais véritablement occupée de Marcelino. Tu penses que je ne sais rien ? Il était terrifié à l'idée de m'en parler... Je te l'avais confié j'avais confiance en toi ... Je te confie trois filles, et là.. J'apprends que tu les prive de repas et en plus tu les exploites ! Pourquoi ? Pourquoi tu fais ça !
-Je me suis toujours occupé de lui... A ma façon. Et tu crois que c'est facile de s'occuper d'un enfant que l'on ne connait pas ? Surtout... Tu penses sérieusement qu'il est si simple à éduquer ? J'ai beau faire quoi que ce soit, il me refuse ! Penses-tu que c'est facile ! Il m'aime pas parce qu'il en a décidé ainsi ! Je ne peux rien y faire ..
Je commence à avoir les larmes aux yeux... Je déteste cet enfant... il va me le payer un jour... Mais je ne peux pas sinon je perds Andrea. Mais cette Eve... Oh... Elle, elle va payer cette salope... Ou alors... Hum... Il faut que je creuse par là, je demande :
-Et c'est quoi ton manège avec Léonardo ?
-Rien... On se regardait juste...
-C'est à cause de Eve, hein, c'est ça !
-Mais qu'est-ce que tu racontes...
-Depuis que Léonardo s'intéresse à elle, tu fais pareil.... Et moi dans tout ça ? Je t'attends depuis des années... Je suis là, je suis attentive... Andrea .. Je tiens à toi...
-Moi aussi je tiens à toi... Mais Eve est juste celle qui s'occupe de mon frère... Il faut bien que je me préoccupe d'elle un minimum...
-Même si elle flirte avec Léo ?
-Oui.
Andrea
Mon sang se glace... Elle flirte avec lui ? Est-ce possible ? Se visage angélique cacherait-il un démon ? Même si cela est faux, elle reste mon démon, ma faiblesse. Je sens que quelque chose me relit à elle. Reste juste à savoir quoi. Mais d'un autre côté... Martina en est un aussi... Elle est avec moi depuis si longtemps... Tout le monde me parle de nous...
Elle se met à pleurer, non... Pas ça... Je déteste voir les femmes pleurer... Je la prends dans mes bras. Bel âme... Ne pleure pas... Je sais que c'est éprouvant pour elle. Je lui demande pardon. Je serai plus là à présent... Je vais essayer. Je lui embrasse la joue ... Dans un mouvement de tête, ses lèvres caresses les miennes. Je relève la tête. Non. C'est trop tôt. Je ne peux pas l'embrasser, pas encore...
Je lui tiens les mains en signe de pardon et sors du bureau. Dans le couloir je percute l'épaule de Leonardo, nouveau face à face. Il me dit en esquissant un sourire perver :
-Tout va bien ?
- Fais attention à toi...
Je pars, il a eu l'air de comprendre de quoi je parlais. Ça l'amuse... Pff... J'ai envie de lui faire la peau.
Léonardo
Il commence à découvrir mon manège... C'est une chance que Martina soit là, sinon, il aurait déjà compris qu'elle était différente des autres filles. Mais elle est à moi Eve. À moi. Il sera trop tard quand je m'en serais emparé. Car oui, je crois que je l'aime... Cette page blanche mérite que l'on y inscrive mon nom...
J'empreinte les escaliers en bois et me dirige dans la chambre de Marcelino . Elle allait en sortir. Je lui barre la route. Je lui souris, elle est intimidée. Je lui demande :
-Est-ce que tout va bien, tu as l'air bizarre ma belle.
-Oui, c'est juste que j'ai discuté au sujet de Marcelino avec Andrea.
-Ne me dis pas qu'il s'en est pris à toi ?
-Non ! Absolument pas, c'est juste que je ne sais jamais à quoi m'attendre avec lui.
-Je comprends. Apparemment on a le droit de vous faire visiter la ville. Ça te dis de sortir ?
-Si ça ne te dérange pas, je préférais attendre demain. J'ai des tonnes de choses à faire encore.
-Pas de soucis ma belle. Je te l'ai déjà dis, je j'attendrai toujours, dis-je en lui faisant un clin d'oeil.
Elle sourit. Je commence à l'avoir dans la poche... C'est parfait.
Eve
Il faut que je me lève. Je n'en ai pas l'envie. La veille a été vraiment mouvementé... Après concertation avec les filles, on en est venu à la même conclusion. Il faut que Léonardo nous fasse partir. Pourtant... J'ai un drôle de ressenti face à la situation.
Je ne suis plus un boulet. Personne n'a plus a se soucier de mois, je ne suis plus le poids que j'étais. Ma famille n'a plus à se préoccuper de moi et de mes études. Mes frères n'ont plus à s'occuper de leur soeur tête en l'air. Ça parait étrange mais... Je commence sérieusement à aimer ma nouvelle vie.. La seule chose qui me manque en plus de ma famille, c'est la liberté. Elle me manque aussi elle..
Je n'ai plus à me préoccuper de mon BAC. Ce n'est pas négligeable ! Juste de ma sécurité, de celle des filles et celle de mon tesoro. En plus... Je commence à bien m'entendre avec Andrea. Enfin... Il ne faut pas que je m'en rapproche de trop, je ne veux absolument pas rentrer dans la mafia, alors ça jamais ! Juste... Pour le moment, la situation n'est pas si inconfortable que ça...
Ce qui est drôle avec Andrea, c'est que mon coeur me dit d'aller vers lui, mais ma raison me supplie de m'en éloigner. Après tout... Il doit avoir toute les filles à ces pieds.. Pourquoi s'intéresserait-il à moi ? C'est idiot... Encore plus de se poser ce genre de question... Eve c'est un mafieux, souviens toi ! À l'inverse, ma raison me pousse à aller vers Léo et mon coeur me demande de le fuir. Si je dois partir, ça sera avec lui....
J'ai fini d'habiller Marcelino. Il est un peut devenu ma poupée. Certes c'est compliqué qu'une poupée mais j'aime bien ! Il est tellement adorable... Aujourd'hui, c'est chemise à carreaux verts et blancs, short beige avec plusieurs proche sans oublier ses petites baskets marrons clairs. Il porte sa médaille de baptême dorée, il ne la quitte jamais. Il me fait son traditionnel bisous et fonce en bas rejoindre son frère.
Il est si fou à l'idée que je sorte de cette maison. Je le suis aussi. Ce matin, Alessandro nous a ramené des valises avec à l'intérieur des vêtements, très à la mode, quatre paires de chaussures, baskets et talon et enfin du maquillage. Ce qui m'étonne ce sont les marques... Il n'y a que des marques importantes comme Zara ou Kiko. Il y a même des marques de luxe... Signe de la puissance de la Cosa Nostra. Pour la première fois en un mois je me suis maquillée. Marcelino a décidé la couleur de mon rouge à lèvre. C'est la teinte la plus orangé des rouges à lèvre liquides de chez Giorgio Armani.
J'ai juste fait légèrement mon teint, redessiné mes sourcils, ai mis du mascara avec un fin et allongé trait se liner. Je me sens belle. J'ai mis un short en jean's, un t-shirt blanc basique avec des baskets basses blanches. Mon but, être tout ce qu'il y a de plus basique pour ne pas attirer trop le regard sur moi.
Je prends un sac où je mets sa casquette et ses lunettes de Soleils. Il ne manque plus que de l'eau et de la crème solaire au cas où et nous sommes parés! Je suis assise dans le salon avec le petit sur les genoux. Les filles font de même avec les autres enfants. Martina me dévisage. Je savais qu'elle ne m'aimait pas mais là... Ça devient vraiment flippant. Elle me dit :
-Alors avec Léonardo... Tu le trouves comment ?
-Il est gentil.
-Ouais c'est ça... Fais pas ta timide, tout le monde à vu que tu en pinçais pour lui, fais pas genre.
Je regarde les filles... Que dois-je dire ! Emy vient à ma rescousse. Elle dit :
-Je le trouve canon moi ! Et Eve l'apprécie juste, comme nous deux. Il est sympa.
-Et vous voudriez pas vous taper un mec comme lui ? Il est craquant je trouve.
Je suis désorientée. A quoi joue-t-elle ? Je réponds :
-Vu les circonstances, je pense que nous sommes concentrées à autre chose... je refuse de dire un mot de plus, il a des enfants dans la pièce, dis-je en bouchant les oreilles de Marcelino.
-Je suis sûre que tu serais une tigresse avec lui.
Mais elle me provoque ! Elle ne veut vraiment pas me lâcher... Je prends Marcelino et me dirige vers l'entrée. Au même moment, Andrea suivi d'Alessandro et de Léonardo, rentre dans la maison. Léo et Andrea me regardent. Léonardo dit :
"J'aime beaucoup ton rouge à lèvre, ça te fait un visage radieux !". Andrea le regarde par-dessus son épaule. Ça l'agace. Je me demande pourquoi...
Il avance passe prêt de moi et me dit discrètement :"Tu n'as pas besoin de tout ça, tu es même plus jolie sans artifices.". Oh... Il... M'a dit ... Il m'a dit que j'étais... Jolie ?
Andrea
Elle rougit ... Après tout c'est vrai, elle est aussi jolie sans, même si je pense que n'importe quel homme serait intimidé à l'idée d'effleurer ses lèvres maquillées avec les siennes... Ça lui va à ravir. Marcelino tend ses bras vers moi je le porte, lui embrasse le front et part avec toute la petite troupe à la découverte de Bagheria.
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