Chapitre 26 : Première Partie (Inévitable)

Andrea

La pièce est plongée dans le noir, une odeur de poudre se dégage. Je lève le regard vers les filles... Un faisceau lumineux éclaire le corps d'Eve. Une seule balle à transpercé la vitre.... L'aspect par balle a fonctionné, de même, le rideau de fer est tombé au bon moment. Je me précipite sur le corps de ma bien aimée.

"Eve !"

Ses yeux croisent les miens, elle est vivante. Je l'embrasse passionnément. Elle se tourne vers Giulia, personne n' à rien, je me relève et éteinds l'alarme. Mes hommes essaient de sécurisé le périmètre. On se retrouve bloqué dans la chambre, impossible de mettre un pied dehors. Alessandro nous rejoint et nous fait sortir après quelques heures passé à l'isolement. Bon nombres de question se bousculent dans ma tête, je suis perdu sous une épaisse fumée de question et d'inquiétude. Tout se remet en cause, jusqu'au réel impact de mes sentiments vis à vis d'Eve.

Eve

Je reste dans ses bras. Il est ailleurs, perdu dans un lieu que seul lui connaît. Pourtant là maintenant, j'ai besoin de lui. J'essaie de me tenir à sa main, il est peu réceptif... Alessandro arrive, nous sortons de la chambre, les vitres sont criblées de balles, on voit les impact, seule une à pu traverser jusque dans le salon. Un frisson me traverse, ce type est malade... Alessandro dit :

-Tout est sécurisé, peut être est-il préférable que vous alliez autre part le temps que l'on effectue quelques réparations.

-C'est préférable, dit Andrea.

Je m'insurge :

-Je ne bougerai pas.

-Eve...

-Il veut nous faire peur ? Tant pis pour lui ça ne marche pas, si nous partons il saura qu'il a le dessus.

-Soit pas idiote Eve c'est trop dangereux.

-Si on part il ne nous lâchera pas... Si on lui montre que l'on a pas peur il prendra ses distances. Cela nous laisse le temps d'agir.

-Viens par là, dit Andrea en me prenant la main.

Il m'emmène dans son bureau, ferme la porte et se tourne vers moi.

-À quoi tu joues au juste !

-À rien du tout.

-Tu veux nous mettre en danger ?

-Non évidemment.

-Pourquoi tu t'obstine à aller au delà de mes recommandations alors ?

-Pardon ? Dois-je te rappeler qu'il veut attenter à ma vie et qu'il en a les pleins droits ?

-Pour m'atteindre moi !

-Et alors ! Il s'agit uniquement de moi, je suis encore libre de faire ce que je veux Andrea !

-Pas tant que tu es sous ma protection !

-Ta protection ? Pas tant que je suis sous ta captivité oui !

-Qu'est ce...

-J'ai interdiction de sortir, de travailler, me m'habiller comme je le souhaite, je suis en constante représentation, réclusion ici seule pendant que tu vadrouilles dehors ! Et c'est toujours moi qui suis en danger !

-Eve...

-Non ! C'est bon j'en ai assez. Stop.

Je sors énervée et par a l'étage, espérant me trouver seule un moment... Juste un moment de répits... J'en ai assez... Je ne tiens plus...

Quelques jours plus tard

"Tu es sûre que c'est celle ci ?

-Giulia, puisque je te dis que c'est celle sur la chaise, il n'y en a pas trente donc oui c'est elle !

-Si tu le dis.

Elle me passe la robe par dessus le paravent, je l'enfile et sors pour que Giulia mette le laçage.

-Bah dit donc.. Si j'avais su que t'étais aussi canon en robe de mariée, j'aurai fait en sorte que tu te maris plus tôt.

-Je sais pas....

Je me soupire et baisse la tête avec mélancolie.

-Il ne te parle plus c'est ça ?

-C'est compliqué. Il est parti avec Alessandro après notre dispute et il n'est pas rentré...

-Ça fait trois jours... C'est compréhensible.

-Je n'ai même pas reçu de SMS pour avoir des nouvelles...

-Oui.. Je comprends.. Tout vas bien aller. Crois moi. J'ai fini, monte sur l'estrade.

Je m'avance dans la seconde partie de la pièce, Emy est assise sur une chaise près d'Anna et Anna Maria. Elles me voient et restent silencieuses. Je les regarde timidement et demande :

-Elle vous plaît ?

Anna se lève s'approche de moi avec les larmes aux yeux, elle saisit mes mains et dit avec émotion :

-Tu es absolument magnifique... Tu es exactement ce qu'il fallait pour mon cousin... Il n'y en a pas deux comme toi tu es splendide.

-Je suis bien d'accord c'est celle là ! Dit Anna Maria.

Je me tourne vers le miroir et me regarde. J'ai un pincement au cœur... Je laisse des larmes couler sur mes joues... J'ai si peur... Andrea disparaît alors que nous devons nous marier... Surtout... Après une querelle... Je ne sais plus quoi penser... La porte s'ouvre. Je me retourne. C'est lui. Il ferme la porte et me regarde, il est figé comme une statue. Personne n'ose bouger ou dire un mot. Je baisse les yeux. Il s'avance, relève mon menton et dit :

-Non... Regarde moi.

Je le regarde en silence... Ça porte malheur de voir la mariée avec sa robe avant le mariage... Nos yeux se croisent, il ne dit rien, il semble abattu et admiratif à la fois... C'est étrange. Alessandro ouvre la porte et demande à tous le monde de nous laisser seul... Nous ne sommes que tous les deux. Le silence nous écrase, c'est insurmontable. Il s'avance vers la chaîne Hi-fi et l'allume. Un musique de jazz... Celle sur laquelle nous avions dansé au mariage d'Anna. Il prend mes mains et me fait descendre de l'estrade. Il me regarde dans les yeux, ému comme jamais et dit :

-Tu... Tu es... Magnifique...

-Merci...

Il plonge dans mon cou, m' enlace et m'entraîne dans une danse... Son cœur bat à cent à l'heure, le mien aussi... Comme si c'était la première fois que nous dansions ensemble. Il me sert si fort... J'ai l'impression qu'il a peur que l'on m'arrache à lui... Mais je l'aime, je ne veux pas le quitter. Il m'embrasse... C'est comme si... Nous y étions... Que par ce baiser nous nous unissions l'un à l'autre.

Cette journée est tellement étrange... Nous passons notre soirée à nous embrasser et à faire l'amour... C'est délicieux mais... Au fond de moi j'ai l'impression que' nous vivons nos derniers instants de bonheur... Un malheur arrive à grand pas... Oui. Il vient... C'est sûr.

Je le devine au fur et à mesure que le mariage approche. Il est parti trois jours encore, plus de nouvelles rien. Marcelino est inquiet, il ne répondait même pas au SMS.. Lorsqu'il est revenu... Il était froid. Il m'a à peine embrassé. Nous ne parlons plus malgré mes tentatives. Je fais en sorte de cacher cela à Tesoro mais cela devient de plus en plus difficile... La nuit, lorsque je me rapproche de lui, il se tourne puis finalement, part dormir dans le canapé. J'essaie de lui parler mais il ne répond pas... Il se contente de partie...

La réponse à cet attitude arrive... Ce matin... Je me lève avec la boule au ventre. Je m'habille et constate avec effroi que mes affaires ne sont plus là. Je sors et vais dans le salon. Il est face à la baie vitré, Marcelino est en pleure et mes affaires sont dans des valises. Je m'avance vers Andrea, il refuse de me regarder.

-Qu'est ce que c'est que tout cela !?

-Tu dois partir.

-Quoi !?

-Je rompt nos fiançailles.

Mon cœur se brise en mille et un morceau. Le sol est jonché de ma peine...

-Andrea... Mais...

-Tu dois partir.

-Pourquoi !? Tu m'ignores, me fait vivre les pires saloperies du monde et tu me renvoie comme ça !

-Pars.

-J'ai passé deux ans ici, contre ma volonté, je t'ai tout donné... Mon amour... Ce que j'avais de plus cher... Pourquoi fais tu cela !? Pourquoi !?

Je m'effondre en pleure. Il ne bouge pas. Sa gorge se serre pourtant.

-Andrea par pitié dis moi que c'est pas à cause de Salvatore...

-Non.

-Pourquoi alors ?

-Je ne t'aime plus.

-Quoi ? Comme ça ? D'un seule coup tu... C'est une blague ? Tu te moques de moi !?

-J'ai... J'ai fauté. J'ai rencontré une autre femme après notre dispute. C'est fini Eve. Rentrés chez toi, prends tout mais par pitié va t-en !

Je suis brisée, humiliée.

-Non. Tu ne peux pas avoir fais cela...

Il se retourne enragé s'avance vers moi et hurle:

-Si je t'ai trompé ! J'ai eu tord de vivre avec toi, tu es française, ça ne pouvait pas marcher, nous sommes trop différents tu viens un monde qui n'est pas le miens, et je m'y ferai jamais ! Va t-en !

Les yeux rempli de colère. J'enlève la bague de fiançailles.

-Laisse moi partir avec Marcelino.

Il ne dit rien.

-Je vais lui donner un avenir meilleur que le tient. Je le sauverai de ton enfer.

-Va... Va... Dit-il avec les larmes aux yeux..

Je lui tends la bague de fiançailles.

-Garde là, dit-il.

-Non.

-Eve s'il te plaît je suis terriblement désolé mais par pitié garde la.

-Donne la à ta pute.

Je lui lance. Il l'a rattrape. Je me retourne prends la main de Marcelino et me dirige vers l'entrée. Il essaie de me rattraper, Alessandro l'en empêche.

-Eve attends !

-Andrea... Soupir son meilleur ami.

-Prends ce qui t'appartient !

-Rien ici ne m'appartient. Je pensais avoir son amour... Il avait le mien... Il l'a détruit... Offre tout à ta pauvre pute, ne me parle plus jamais, n'essaie plus jamais de rentrer en contact avec moi, Marcelino ou mes proches. T'es qu'une sale ordure... Je t'aimais tellement et tu... Tu m'as tué...

-Eve....

-Adieu.

Je pars avec Marcelino, il pleure tellement... La porte se referme je l'entends m' appeler pourtant... Ceci n'est pas réel... Par pitié non ! Je dois me réveiller !! Je monte dans la voiture... Nous ne savons pas ce qu'il va se passer, encore moins ce qu'il vient de se passer... C'est un cauchemar... Je lui ai tout donné absolument tout... Je meurs à petit feu, sans possibilité de comprendre, je perds connaissance dans la voiture c'est trop d'émotions... Mon petit m'appelle mais... Je suis ailleurs... Autre pars... Dans un autre monde, celui des rêves.. Je veux me réveiller... Par pitié... Laissez moi me réveiller !!

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