Chapitre 25 : Première Partie (Sol Taché)

Andrea

Les jours raccourcissent. J'ai la possibilité d'être plus souvent là pour les gens que j'aime, et mes amis viennent plus souvent nous rendre visite. Eve a retrouvé le sourire et moi avec, pourtant, le mien cache bien autre chose. Je sais que la chute de Salvatore est proche, je vis à nouveau, moi qui pensais qu'il était intouchable... Je solidifie mon amour avec Eve, mes journées sont rythmées par elle, si elle me veut, je suis là, si je la veux, elle est là. Je purifie ma tête et mon âme. Elle aime de plus en plus être au contact des siciliens, et ils lui rendent bien. J'ai investi dans deux écoles et dans des activités culturelles et sportives, certains hommes de la Cosa Nostra ne comprennent pas ce soudains engouement, mais je ne peux "régner" en tyran, mon but n'est pas de m'enrichir, mais d'être juste.

C'est ainsi, David, l'enfant de Syracuse est de plus en plus souvent avec moi en tant que futur "héritier" je me dois de le former. C'est égoïste de préserver ma futur famille, mais je ne peux me résoudre a leur faire vivre l'horreur que je subis. Il apprend à tirer, à se battre, à tuer. Il apprend à devenir moi. Je prends peur cependant, car ce goût du sang, ou du moins l'adrénaline du terrain, me manque terriblement, j'ai envie de ressentir du frissons, étrangement, je comble ce manque par le sexe, je ne fais plus l'amour, je fais des performances. Je ne veux pas faire subir cela à Eve... Je dois retourner sur le terrain, ne serait-ce qu'un peu.

Mais la date approche bientôt... David et moi devrons cambriolé la petite maison de vacance de ce sale chien, quand ce sera fait, je pourrai attenter un procès ! Un homme politique derrière les barreaux, ça ne fait pas long feu chez nous. Je me suis d'ailleurs allié à d'autre famille... Ce n'était pas une mince à faire mais ma réputation et ma puissance m'ont bien servi. Faire des combats m'a plus aidé que je ne le pensais.

-La livraison pour les Etats-Unis est bien arrivé, nous augmentons nos bénéfices de huit pourcents.

-C'est une bonne chose ! Dis-je en parlons à mon interlocuteur de l'autre côté de l'écran.

-Peut-être serait-il bon que vous rendiez visite à vos hommes américains.

-Certainement, mais pas avant un certains temps, j'ai une petit un contentieux à régler.

-Je comprends cependant...

Me yeux se lèvent de mon écran d'ordinateur, la porte de mon bureau est ouverte. Le temps s'arrête et les sons ne sont plus. Elle est là, dans un merveilleux déshabillé noir. Elle est belle comme jamais, le désir monte en moi, j'oublie la conversation avec mon interlocuteur. Elle met son doigt sur sa bouche, madame souhaite que je me taise. Elle veut dominer ? Allons pour une fois... Elle avance sensuellement et se met à quatre pattes pour finir sous le bureau. Heureusement que Marcelino n'est pas là... Mon interlocuteur me ramène à la réalité, je tente de ne rien laisser transparaitre...

-Monsieur Cortesi ?!

-Oui... Pardon... Je... Je dois vous laissez ! J'ai une urgence !

Je ferme la conversation et l'ordinateur. J'attrape ma belle et l'enlasse, je la noie sous les baisers, je la veux ! En entier, elle et uniquement elle, je l'aime terriblement. Mes mains parcours son corps, je ne peux m'empêcher d'avoir envie d'elle. J'enlève les affaires de mon bureau, elle sera mienne maintenant. Ses soupirs m'indiquent la voie à suivre. Elle enlève ma chemise et me caresse. Je suis prêt à faire une pause...

Elle s'habille avec son beau peignoir en soie, je l'embrasse à nouveau et la serre dans mes bras. Qu'Est-ce que je l'aime. Elle me dit tendrement :

-Viens, j'en ai assez de te voir dans ton bureau...

-Je dois rappeler mon contact, c'est important.

-Par ce que je ne suis pas importante ?

-Si, bien sûr que si ! tu es tout ce que j'ai... Je t'aime tellement.

Je l'embrasse à nouveau. Je suis coupé par un coup de fil... Je suis obligé de répondre, je m'exécute sous ses soupirs. Elle part triste malgré ma volonté de la réconforter.

-Allo ?

-Monsieur Cortesi ?

-Alessandro t'es pas obligé de te plier à ces formalités.

-Si tu veux mais je ne te vois plus vraiment... Notre amitié me manque.

-Tu sais que c'est pareil pour moi... Qu'Est-ce qu'il se passe ?

-Il faut que le cambriolage est lieu ce soir, Salvatore est parti sur le continent avec sa famille pour le continent on la vu dans l'aéroport de Palerme en direction de Rome.

-Rassemble le matos, je dois régler un truc avec Eve et je te rejoins.

-Oh... Un "truc" !

-Non, pas ce genre de truc, un début de dispute.

-Ah mince, je te laisse alors, bonne chance.

Je raccroche. Je dois dire ce qui arrive à ma fiancée, rester dans le silence ne serait pas loyal. Je me dirige dans la cuisine, le soleil illumine toute la pièce, les bais vitrées sont grande ouverte, la chaleur arrive à nouveau... C'est une si belle journée et je dois me résigner à ne pas en profiter... J'aimerai l'emmener à la plage, lui montrer des endroits magnifiques, les montagnes, les îles non loin ! Si seulement... je la vois se faire un thé, je ne suis désarmé par son âme en peine, j'en suis la cause et je ne peux rien faire... Les coutumes m'ont mis un couteau sous la gorge, les suivre est mon devoir, et la voir souffrir en fait parti... Mes mains se posent sur ses épaules, elle se refuse à me regarder en face. Elle essuie ses larmes, je l'entoure de mes bras et plonge ma tête dans son cou. "désolé" dis-je en cherchant son pardon. Elle sourit, faussement et dit :

-C'est pas grave... C'est juste... Marcelino n'est pas là, Davide non plus... Et toi... tu pars aussi, je me retrouve seule et je peux rien faire...

-Qu'Est-ce que tu voudrais faire ?

-Est-ce que je pourrai... reprendre mes études ?

-A distance ? Oui, je peux essayer de te trouver un professeur ! Tu n'as pas passé ton examen de fin d'année ?

-Non, j'ai été enlevé avant.

-Parfait ! Tu le passera ici alors !

-Oui si tu veux mais... Ça n'empêche pas le fait que tu me manques Andrea...

-Toi aussi mon amour... Dis-je en la prenant dans mes bras. Je t'aime.

Elle m'embrasse... Je dois partir pourtant... Je la laisse seule... J'appelle Alessandro pour que Giulia la rejoigne, elle sera heureuse. Je prends mes affaires, et pars. Mon arme en main, on part récupérer Davide direction la maison de vacance de Salvatore. Je commence à stresser, c'est l'un de mes seuls espoirs pour pouvoir me reconstruire, un faux pas et tout part en vrille. Davide est au courant de tout, cela fait un mois que l'on travaille sur ce cambriolage. Il tient son arme, il est caché dans un buisson face à moi. La maison est plongée dans le noir, c'est parfait. On s'avance au fur et à mesure, je vois la délivrance arriver ! Personne ne surveille la maison. Davide réussi à enfoncer la porte, je rentre enfin pour sécuriser la zone. On a pris le soin de couper l'électricité ainsi que le système de sécurité.

Je fouille dans le bureau, j'arrive pas à tomber sur ce que souhaite... Davide m'appelle, il est dans le sous sol. Je le rejoins et tombe sur une salle rempli d'écran et de photo. Nous sommes tous placardés sur les murs. Avant que je ne sois Don... Il fait une fixette sur nous... Il a arraché des morceaux de photos où j'y figure... C'est flippant. Je ne trouve rien d'autre, j'ai beau regarder partout je ne trouve rien.

-Andrea !

Je me retourne... Non... Salvatore pointe une arme sur le crâne de mon héritier... Je pointe mon arme vers ce fils de pute... Je veux sa mort.

-Alors jeune homme... Tu veux me voler ?

-Laissez le partir.

-Non... Je ne laisserai pas partir !

-Il a rien à voir avec tout ça, laisse le partir ! Tu m'as déjà pris mon père et mon oncle qu'est-ce que tu veux bordel !

-Tu n'imagine même pas... J'ai interdiction de te faire du mal à toi et ta famille... Mais... Je peux te faire souffrir à distance... Tu as les yeux de ta mère... cette femme... Elle m'aimait. Elle m'aimait avant que ton saloperie de père l'engrosse de toi !

-Elle est partie de son pleins gré. Elle aurait été folle de finir avec un taré comme toi !

-Tu aurais dû être mon fils... Ma fierté plutôt que l'idiot que je me coltine tous les jours !

-Mes parents m'ont éduqué... Si votre fils est aussi détraqué que vous c'est de votre faute, uniquement de la votre.

-Tais-toi ! Tu n'imagines même pas tout ce que je peux faire... Ta petite femme... Tu penses que ça se passe bien dans sa superbe baraque sur la coline ? Je pourrai m'en prendre à elle hein ! Elle est la prochaine sur ma liste !

-Quoi ? T'en prendre à une femme ? Même si ma mère aurait ressenti un quelconque amour pour toi, elle te cracherait à la gueule si elle te voyait menacer son fils et sa fiancée. Rien te sauve mon pauvre... Tu mérites ce que tu as... Rien !

-Petite merde !

Il tire un coup en l'air. Davide s'échappe, il pousse Salvatore et nous créé un passage. On court en essayant de s'enfuir. On l'entend nous courir après, je hurle à Davide de sortir au plus vite, je ferme toute les portes pour pouvoir fuir au plus vite ! Cours Davide ! COURS !!! La porte d'entrée est proche ! On y est on va pouvoir sortir ! Vite !! VITE !

EVE

Les minutes défilent... Où il est bon sang... 23h38... Punaise il a dû lui arriver quelque chose ! Je tourne dans tous les sens, Giulia tente de me calmer :

-Il va revenir... Ne t'inquiète pas.

-Il devait revenir vite !

-Je sais, mais tu sais pertinemment qu'il n'est plus qu'un simple soldat...

-Et alors ! Je peux m'inquiéter quand même...

-Et est-ce que vous compter vous marier ?

-J'en sais rien...

-Tu en as envie ?

-Je le veux lui... Pas son boulot.

-Tu sais qu'il ne pourra jamais s'en détacher...

-J'espère au moins qu'il recule... Avec son entreprise immobilière il est encore moins là. J'ai peur que son travail le tue.

-Tu l'aimes s'est sûr, mais il n'y aura que toi qui pourra le sauver. Tu es la femme la plus importe de la Sicile... Et tu n'es même pas italienne !

-J'ai jamais demandé un tel grade !

-Oui mais ça te va bien... Les clients te réclament au resto ! Certains pense que tu es enceinte et que par conséquent tu reviendras plus tard.

-Je préfèrerai que ce soit cela !

-Tu comptes...

-Tomber enceinte ? Bon dieu plus tard par pitié plus tard ! Et surtout je compte bien me parler avant, histoire de le faire culpabiliser encore plus s'il ose me quitter !

La porte s'ouvre. Je me dirige vers l'entrée...

-C'est lui ?

-Je pense ! Enfin ce n'est pas trop tôt, vous mangez avec...

Giulia m'accompagne. Je constate avec effroi ce qu'il se passe... Je fais tomber ma tasse de thé. Elle se brise sur le sol. Les larmes coulent sur mes joues, que s'est-il passé bon dieu. Le marbre blanc est tâché de rouge... Cette couleur je la hais plus que tout au monde... C'est elle qui me sépare de lui, car quand elle apparait... Il est déjà trop tard.

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