Chapitre 17 : première partie (Au bout du fil)


Andrea


Elle pose ses mains sur mon torse telle une caresse. Ses yeux brillants s'entremêlent aux siens, je vois une lueur indescriptible... Fascinante... Elle s'approche encore et encore. J'attrape violemment ses mains et dit :

-Je n'ai pas besoin de goûter à ton amour pour savoir qu'il est animé par le feu de l'enfer.

-Qu'est-ce que tu racontes !

-Dégage poufiasse.

-Je vais te la crever ta pute !

-Ose encore une fois l'appeler comme ça ou juste essais de t'en prendre à elle je ne me retiendrai pas pour te foutre une balle entre les deux yeux !

-Andrea !

Je me retourne. Eve et mon oncle son là. Mon oncle s'avance en protecteur devant moi. Étrangement le père de Martina est là aussi. Ça devient louche...

-Éloigne toi de mon filleul sorcière !

-Je vais tous vous tuer vous m'avez piégé !

-Non, reprend le père de Martina, ma petite chérie... S'il te plait arrête c'est fini.

-Quoi !? Qu'est-ce qui est fini ! Hurle Martina en sortant un pistolet de son sac. Arrête ! Je sais que j'aurai dû être avec lui ! Mais je suis trop puissante pour que vous me laissiez faire !

-Martina arrête ton cinéma, dit Sergio. Tu as assez fait de mal autour de toi stop ! Tu as déjà notre clémence pour Marcelino alors arrête, pose ça tout de suite !

-Marcelino ? Dis-je, qu'est-ce qu'il s'est passé !

-Andrea, dit Ève.

-Les écoutes pas ! Dit Martina.

-Qu'est-ce que je dois savoir ! Dis moi tout ! Par pitié ! Si tu m'aimes tu dois tout m'avouer.

-Andrea... Continue Martina. Je devais t'éloigner d'elle ! Elle est nocive ! Elle va te faire du mal ! Moi je t'aimerai à vie... Je... C'était elle qui aurait dû être touché ......
Pas Marcelino !!

-Quoi ?... Tu... Tu as empoisonné mon frère ?

-C'était un accident !

-Sale..

-Non, dit Ève en me coupant la parole, elle a une arme, chuchote-t-elle. Elle a raison après tout, je ne t'aimerai jamais jusqu'à la fin de ma vie...

-Eve...

-Non laisse moi finir, dit-elle en faisant un clin d'oeil. Si... J'avais pu... Je serai partie dès que je le pouvais.. Léonardo avait raison...

-Mais..

-Va la voir et retire lui l'arme, dit-elle à voix très basse.

Aaah... Je comprends... Je me tourne vers Martina. Je vais vers Martina. Je tente de la charmer au mieux... Je fais un pas après l'autre en espérant qu'elle ne tire pas. Mais... La présence d'Ève me rassure, elle est ma chance.

-Martina... Je suis désolé.

-Désolé ? Bien sûr que tu peur l'être !! Tu m'as fais souffrir !

-Oui... Je sais... Énormément.. Et je m'en veux... Mais... Dans des couples il y a des hauts et des bas ... Non ?

-Andréa... Tu m'aimes ?

-Oui, dis-je en lui prenant prenant les épaules. Plus que tout... J'étais aveugle..

-Andrea !

Elle lâche son arme et me prend dans ses bras. Je l'attrape et l'éloigne de l'arme. Les hommes de mon oncle l'attrape, elle se met à hurler comme une hystérique. Mon oncle récupère l'arme Ève cours vers moi et reste à mes côtés. Je lui prends la main et lui fais un câlin. J'ai dû mal et réaliser ce qu'il vient de se passer... C'était une amie d'enfance... Mon dieu... Je serre Ève dans mes bras.

-Va falloir qu'on parle.

-Je sais, dit-elle, mais plus tard, pour le moment reste dans mes bras.

Je l'embrasse encore et encore. Je ne m'en passerai jamais... Mon coeur bat à cent à l'heure, j'ai eu peur pour elle, pour moi, pour ma famille, tous... Elle est complètement folle.. Je vais voir le père de Martina :

-Monsieur...

-Non écoute moi, reprend t-il, je m'excuse... Je ne sais pas ce qu'elle a depuis tout ce temps... J'aurai dû m'en rendre compte bien avant... Je suis désolé pour ton frère et pour ta compagne... Oublie ma fille s'il te plait, oublie sa folie et ne la vois plus jamais... Ça vous détruira dans les deux sens.

-Oui... Monsieur. Pardon.

Il s'en va les larmes aux yeux.
Je me tourne vers Ève. Mon oncle nous laisse. Je veux pas rester une seconde de plus ici... Je lui prends la main et la ramène à la maison d'Anna Maria. Le trajet se fait en silence, nous sommes tout les deux choqués... Que faire ? Je pose ma main sur la sienne. J'ai besoin d'elle... De son amour, de son touché, son regard et ses câlins... Nous arrivons enfin à destination. Nous restons quelques secondes en silence sans bouger. Elle tourne les yeux vers moi.

-Je t'aime, dit-elle sensuellement.

-Moi aussi.

Je l'embrasse. Je sors et lui ouvre la portière. A l'étage, nous embrassons Marcelino et lui souhaitons bonne nuit. Il s'est réveillé en nous entendant arriver, c'est un véritable amour. Si je pouvais tuer Martina je le ferai... Elle a tenté de le tuer... Ses yeux fatigués se ferme, je le prends une dernière fois dans mes bras, il soupire :

-Tata est heureuse avec toi. Je suis heureux aussi.

-Moi aussi mon petit monstre. Fais de beaux rêves.

-Bonne nuit Andrea.

Je le pose et ferme la porte sans faire aucun bruit. Eve pose ses mains sur mon dos. Je soupire puis lui prends les mains afin qu'elle m'entoure de ses bras. Elle pose sa tête entre mes omoplates. Petit ange... Ma princesse. Si je pouvais te faire quitter ce monde cruel pour un parfait paradis, je serai près à me battre à mort pour t'y emmener. Je me tourne, la prends dans mes bras et la porte jusqu'à sa chambre. Je l'allonge sur le lit et m'assois près d'elle. Les épaules basses, je demande :

-Tu vas enfin me dire la vérité ?

-Oui... J'ai emmené Marcelino chez Luigi, Martina nous a accompagné mais elle est restée avec lui quand nous somme partis. Elle... A couché avec lui.

-Quoi !? Avec Luigi ?

-Oui... En parallèle Fédé me harcelait pour me prévenir du danger... En effet, elle a volé des graines de ricin, c'est toxique pour l'homme et en rentrant elle en a mis dans ma bouteille... Quand j'ai fais boire Marcelino, il a à peine bu une gorgée il n'en a pas voulu plus car l'eau sentait mauvais. La suite tu la connais... Quand j'ai découvert que c'était elle. J'ai tenté de te prévenir mais... Je t'ai vu avec elle... J'avais l'impression que c'était l'amour de ta vie.

-Combien de fois je t'ai dis que ce n'étais pas le cas !

-Ce n'est pas ce que je voyais. Tu m'as montré le contraire.

-J'avais pas le choix... Elle est à l'origine de la mort de Lorenzo... Elle a poussé Marco à commettre le meurtre.

-Non ! Elle a osé !

-Oui... Elle sera mariée à Marco, après être allée dans un asile psychiatrique...

-C'est affreux...

-Et qui t'as emmené chez mon oncle ? Et pourquoi être allé le voir lui ?

-J'étais perdue, je ne savais à qui faire confiance, tu étais dans ses bras...

-N'y penses plus.

-Oui... Certes.. Bref, j'ai appelé ton oncle avec le portable de Fédé et il m'a emmené chez lui. Ton oncle a été adorable... Vraiment.

-Il t'aime beaucoup...

-Oui et ?

-Martina t'as accusé de coucherie avec lui...

-Quoi ? Mais non ! C'est dégoûtant ! Pas parce que c'est ton oncle ! Mais si ! mais il est plus vieux ! C'est une honte !

-Non... mais je ne l'ai pas cru... T'as pas besoin de te justifier.

-J'espère... Parce que... j'ai...

-Tu as ?

-J'ai jamais aimé avant de te rencontrer... C'est la première fois que ça m'arrive...

-Moi aussi... J'espère que ce sera la dernière aussi.

Elle m'embrasse. Je peux plus me passer d'elle, je l'ai dans la peau. Je me lève pour partir, elle dit :

-Qu'est-ce que tu fais ?

-Je vais dormir chez moi, non ?

-Tu... Peux rester ici ? Après tout ce qu'il vient de se passer... j'aimerai profiter d'être avec toi...

-J'ai rien pour dormir.

-Tu mets un pyjama ?

-Non... Généralement je suis en caleçon. Bon bah, je me sens obligé de rester alors.

-Tant mieux alors...

Je l'attrape par la taille, me colle contre son dos et lui embrasse le cou. Je descends la fermeture de sa robe et la fait glisser le long de son corp. Je pose mes mains sur son buste, caresse ses seins et l'embrasse. Elle se met face à moi, et enlève un à un les boutons de ma chemise. Le désir m'envahit. Mon corp s'enflamme, je me retrouve torse nu, elle m'aide à enlever mon pantalon puis s'éloigne de moi. J'enlève mes chaussettes, elle met une nuisette, en satin et se glisse dans le lit. Je la rejoins sous la couverture et me mets sur elle. Nous passons la nuit sous les draps à s'embrasser se caresser mais jamais au niveau de nos parties intimes, il est trop tôt. Je ne me lasse pas de passer la main dans les cheveux, d'exercer le poids de mon corp contre le sien et de la posséder pleinement.

Mes lèvres font connaissances avec les siennes, ses caresses font monter le feu en moi. Oui je l'aime, je la désire, je la veux dans ma vie et aussi... Dans mon lit. La couverture est presque en trop. Je passe sensuellement ma main sous son pyjama empoigne ses fesses et lui mordille le lobe d'oreille. Elle me repousse et se met au-dessus de moi elle prend le contrôle. Ça m'excite d'autant plus. Je peux pas cacher mon envie d'elle, mon physique me trahit. Je m'assois, elle est sur moi et s'amuse avec chacune des parcelles de mon corp... Notamment de mes pecs et de mes abdos. Finalement je les travaille pas pour rien !

Elle se cambre sous mes baisers... Mais hélas, il nous faut dormir... Demain, mon père et moi devons nous entretenir par rapport aux derniers événements. J'espère qu'il ne va pas m'enlever Ève... La quitter à nouveau serait trop dur. Nous nous disons bonne nuit avant de se serrer l'un contre l'autre et de nous endormir. C'est la plus belle nuit de ma vie. Pas de cauchemar, juste de doux rêves qui s'entremêlent. À chaque réveille, j'ouvre les yeux et l'observe dormir paisiblement contre moi. C'est le plus beau spectacle que je puisse toucher du doigt.

Je caresse la ligne de son dos, avant de m'endormir profondément jusqu'au matin.

Eve

Les premiers rayons de soleil me réveillent. Je lève ma tête du torse musclé de mon Apollon. Ses cheveux légèrement bouclés lui tombent sur le visage, et son air endormi le rend d'autant plus charmant. Le voir ainsi est véritablement moment de bonheur. Je trace des ronds sur son corp. Jamais j'aurai pu penser toucher un homme pareil, encore moins sortir avec... J'en suis folle. Je me lève, prends le temps de le recouvrir d'une couverture puis je descends préparer le petit déjeuner.

Anna Maria est là. Comment lui expliquer la présence d'Andrea ici... Elle me regarde et sourit :

-Alors ! Comment ça c'est passé !

-Comment vous dire...

-Oh ne fais pas ta cachottière ! Je sais qu'Andrea va dormi ici... J'ai des oreilles partout ! Alors ! Vous êtes ensembles ?

-Oui... Il me l'a demandé hier... C'est officiel. Je suis sa petite amie.

-Génial ! Dis moi... Vous avez fais des galipettes hier soir ?

-Quand même... Cela ne fait même pas une journée que nous sommes ensembles.

-Quand même un beau garçon comme ça, il doit être fougueux !

Je rougis et n'ose pas répondre.

-Je préfère ne pas savoir pour le moment...

-Oh ! Tu verras bien, dit-elle en me faisant un clin d'oeil.

-Fougueux je n'en sais rien, mais c'est trop tôt pour en parler.

Je me tourne... Et merde Andrea. Il rit face à ma gêne. Il m'embrasse la tempe et dit bonjour à Anna Maria. Elle frappe dans ses bras et l'enlace.

-Ah ! Mon deuxième petit fils va se marier !

-Pas maintenant, c'est un peu tôt... Dit-il.

-Maintenant ou plus tard qu'importe, tu vas te marier ! Ah ah ! Vive les Cortesi !

Je ris dans ma barbe, Andrea aussi est amusé. Il passe près de moi et m'embrasse furtivement. Il caresse ma taille et m'aide à préparer le petit déjeuner. Le petit déjeuner italien est assez différents du notre. Ils ont des sortes de croissant mais... Ce sont des brioches, rien de plus étrange ! Je dispose tout sur la table et vais réveiller Marcelino. Il s'accroche à ma nuque, je le porte et descends en bas. Andrea nous prend dans ses bras, j'ai la forte impression que nous formons une vraie famille. C'est très fort.

A table, Andrea me parle du repas de ce midi. Nous serons avec les chefs de la Cosa Nostra ainsi que de la Camorra. Au vu des derniers événements, certaines décisions on été prise. Andrea reçoit un message. Il s'arrête, bloque et semble perturbé.

-Andrea ? Tout vas bien ? Dis-je.

-Je... Je dois passer un coup de fil.

Il se lève brusquement et part dans le salon. Anna Maria s'interroge, elle me regarde et me fait signe d'aller le rejoindre. C'est désormais mon rôle... Je m'avance vers le salon et écoute. Andrea est en colère, il cri presque. Il fait de grands gestes, la fureur s'empare de lui.. J'écoute

"Tu peux pas me faire ça !... Tu t'entends ? ... Tu vas pas me le retirer après tout ce que j'ai fais ! ... On s'est très bien débrouillé jusqu'ici pourquoi ça changerai !... Tu peux pas me faire ça ! ... Tu peux pas nous faire ça ! ... Pourquoi elle devrait partir ? On est ensemble maintenant c'est bon ! ... Papa ... Pourquoi tu veux faire ça ?... Papa ?... Allô ? Papa !"

De quoi il parle... On veut nous séparer ? Non... Pourquoi ?

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