Chapitre 15 : première partie (Chaud)

Eve


Le docteur vérifie les réflexes de Marcelino. Il est tout sourire en voyant sa jambe bougé après le petit coup de marteaux. "T'as vu tata ! Ça bouge !".
Il est si joyeux ! C'est assez drôle, je ne sais pas si Andrea a pensé de l'emmener faire une visite du médecin. Étonnamment, Martina m'accompagne. Elle a insisté pour venir, elle connait le médecin ils sont amis. Marcelino remet son t-shirt, je lui prends la main. Le docteur s'avance vers moi et dit :

-Tout est en ordre, hors mis le fait qu'il soit un peu hyperactif, et qu'il est très intelligent. Comme son frère !

-Très bien, je voulais surtout m'assurer que tout allé bien.

-Soyez rassuré alors ! Et vous, tout va bien ?

-Oui, j'ai juste un peu mal au dos de temps à autre mais c'est à force de tout faire, j'en avais déjà avant ma venu ici.

-Je peux vous prescrire du doliprane.

-Oh. Je ne sais pas si cela fera effet.

-Tenez, dit-il en m'en tendant une boite. Quand à nous petit, non ne risquons pas de nous revoir de si tôt !

-Oui docteur ! Dit tesoro.

-Je vais resté ici, dit Martina, retournez à la maison, je vous y rejoindrai.

-Très bien, au revoir docteur !

-Au revoir ! Ah attendez !

-Oui ?

-Il va y avoir une grosse vague de chaleur, une canicule si vous préférez. Je vous conseil de boire énormément ! Chacun doit avoir sa propre bouteille d'eau.

-Pas de soucis. Au revoir !

J'ouvre la porte du cabinet et m'en vais avec le petit. Il sautille, heureux comme à son habitude. J'essaie de le rattraper, on joue à loup touche touche, quelques jeunes femmes me regardent étrangement, ne comprenant pas pour je joue avec un enfant de bientôt 6 ans. S'ils savaient la joie de vivre qu'il m'apporte, s'ils savaient qu'il est l'une des seules choses qui me tient en vie, s'ils savaient son incroyable force et innocence... S'ils savaient à quel point je l'aime. Il est comme mon fils.

Leurs regards ne me touchent pas. Je passe à une petite supérette récupérer des bouteilles, je les emmène à la maison et en déposer une dans chaque chambre avant de faire boire mon petit ange. Il sautille pour aller chercher une feuille et des crayons puis s'arrête, net, sans aucune raison. Il reste figé, comme si une multitude de questions l'entouraient et l'empêchaient de respiré. Il se retourne dubitatif, avec une lueur dans le fond des yeux et dit comme à son habitude en français :

-Tata. Comment on va faire ?

-De quoi tu parles mon petit chat ?

-Au mariage. Je sais pas danser moi.

-Ah bon ? Mais tu sais, tu n'as qu'à bouger, t'amuser tant que cela te fais rire. Danser c'est juste s'exprimer par des mouvements. Tu pourras regarder tout autour de toi, comment les autres se débrouille et faire de même si tu aimes bien.

-Et Andrea ?

-Qu'est-ce qu'il a ?

-Qui va danser avec lui ?

-Eh bien... Une jolie jeune fille qui voudra danser avec lui.

-Pourquoi tu ne danserai pas avec lui ?

-On a déjà dansé ensemble tu sais ? Une valse.

-Mais tu sais qu'il ne sait danser que cela. Tu sais faire autre chose ?

-Oui, j'ai longtemps pris des cours.

-Tu pourrais lui apprendre !

-Seulement s'il en a envie.

-Et pourquoi tu n'es pas sa cavalière ?

-Car... Je suis la tienne.

-Je te lui donne alors.

-Tu me fais si rire ! Je pourrai lui apprendrai promis, mais je ne serai pas sa cavalière. Ton frère... Doit ... Doit rencontrer un jeune femme, qui lui plait, et peut-être... Fonder une famille. Tu aurais une belle soeur. Ce serait génial non ?

-Non. Il t'a toi tata. Pourquoi voudrait-il une autre ? Andrea te trouve jolie en plus. Tu es belle tata. Tu es la plus magnifique des tatas du monde. Andrea ne peut pas trouver de meilleure tata que toi. Je lui dirais !

-Petit... Tu ne diras rien tu me le promets. Laisse le faire. Peut-être que tu adorera ta prochaine belle-sœur.

Il se plonge dans mes bras.
"Je ne l'aimerai jamais plus que toi."
Les larmes me montent. Je t'aime mon tesoro. Je l'embrasse. Cet adorable enfant sans mère, sans père mérite les adorations les plus sincères de la part du monde entier. Cet enfant ne mérite pas une vie de violence. Je le porte. Si je pouvais, jamais je ne le lâcherai, il fait parti de moi, sans lui, je ne suis rien... Un gamin de 5 ans. Oh petit. Je le prends sur mon dos, on décide de sortir un peu. Que pouvons-nous faire ? Nous avons déjà fait le tout ici et... Andrea n'est pas là...

Je me demande ce qu'il fait... Je ne m'attends pas à ce qu'il aide une grand-mère à traverser la route, ou à ce qu'il sauve des vies... Ce dont j'ai peur, c'est qu'il en détruise. J'aimerai véritablement savoir ce qu'il fait... Dans ma robe couleur pêche, j'ai l'impression d'être Audrey Hepburn, ou bien... Jacky Kennedy ! J'essaie le plus possible d'être élégante. J'aime tellement ça... L'élégance... Avec mon chapeau, on ne croirait tout droit sortie d'un film des années cinquante. Il ne me manque plus que les gants en tissus ! Je ne devrais pas m'habiller ainsi... Si je veux séduire mon bourreaux ou quelqu'un d'assez haut placé, il faudrait que je sois bien plus aguicheuse, comme quatre-vingts pourcents des filles d'ici.

Non mes jupes ne sont pas trop courtes, non mon décolleté n'est pas assez plongeant, et les coupes de mes habits ne me serrent pas assez... Mais d'un autre côté je ne veux pas être ce que je ne suis pas.

"Andrea !" cri le petit.

Il est au volant d'un vanne, il passe lentement devant la place avant de se garer. Tous les garçons en sortent. Ils ont l'air si dépité.... Je garde la main du petit dans la mienne. Bizarrement, quelque chose me dit que je ne dois pas bouger. Andrea sort, l'air grave, le regard rasant le sol, la main derrière la tête à s'ébouriffer les cheveux. Il a l'air mal. Marcelino profite de mes quelques secondes d'inattention à son égard pour courir rejoindre son frère qui ne nous avez pas vu.

"Marcelino revient !".

Je cours après et l'attrape avant qu'il ne saute sur son frère qui est dans sa bulle. Il se retourne et nous voit. Il s'efforce à sourire. Je fronce les sourcils, quelque chose ne va pas.

-Ah vous êtes là.

-Oui, Marcelino m'a échappé des bras.

-Petit monstre, combien de fois je dois te répéter de ne pas t'enfuir comme ça hein ?

-Mais je veux te voir moi ! Répond le petit.

-Je t'aurais bien pris dans mes bras mais je suis sale. Je dois prendre une douche, promis après je vous rejoins, d'accord ?

-OK... Dit l'enfant.

Je regarde au sol. Ses chaussures... Enfin, surtout ses semelles... du sang. J'aurai voulu me réconforter en me disant que c'est de la peinture mais... Ils n'étaient pas au chantier de la journée. Je le regarde à nouveau. Il fait un sourire gêné, souffle et s'en va. Je vais donner son bain au petit, ça l'occupera en attendant.

Après être rentré et m'être occupé de Marcelino, je vais dans ma chambre, m'allonge n'importe comment dans mon lit et pense. C'est trop bizarre. Martina est trop gentille, Andrea à l'air de cacher des trucs, mais en même temps, notre discussion d'hier soir était tellement mignonne... Je ne sais décidément plus où donner de la tête !

Je descends. Emy regarde la télé avec le petit et Emily. Giulia boit un coup dans la cuisine, je commence à avoir soif moi aussi... Je prends un verre, elle me sert en eau et tire une tête bizarre. Quelque chose la tracasse elle aussi. Je lui lance un regard évocateur. Elle sourit en coin et dit :

-Mais toi tu trouves pas ça bizarre ?

-De quoi ?

-Martina devient sympa du jour au lendemain, surtout après ce qu'elle a fait... Nan... Y a un truc qui cloche !

-Tu sais... Je l'ai vu avec une boite.

-La verte ?

-Toi aussi ?!

-Oui ! On regarde ce qu'il y a devant avec qu'elle ne revienne ?

-Tu penses que c'est une bonne idée ?

-Je sais pas, elle risque de rentrer de chez le médecin à n'importe quel moment...

-Perdons pas de temps alors !

Elle ouvre le placard et fouille dans le fond pour attraper la boite en question. On ouvre, j'ai peur de ce qu'elle peut contenir. Quoi ? Des... Des... Des huiles essentielles ? Lavande, ricin, du thé au jasmin... que de la détox, comme sur instagram... Bon. On se regarde, l'air un peu ridicule, nous refermons la boîte et la rangeons à sa place... Moi qui m'attendais à un truc de ouf. J'explose de rire avec Giulia. On est trop parano, qu'elle idée !

On fait comme si de rien était. Martina rentre en même temps qu'Andréa. Ils étaient ensemble ?


Andrea

L'eau ruisselle sur ma peau. Je veux juste laver le sang que j'ai sur le corps et les péchés de mon âme. Le rouge du sang inhibe le sol du bac de douche. Je garde la tête. Qu'est-ce qu'elle était belle.... Pourquoi dans un moment où je devrai être enrager, en manque d'adrénaline, j'ai vu des cadavres, une fille c'est mis à nu et doit être en train de se faire violer et... Je me dégoûte au lieu d'être satisfait d'avoir régler un problème et insatisfait de ne pas avoir tuer. En plus de me dégouter... J'aimerai faire l'amour à Ève. Elle m'obsède... Son corp... Je veux qu'il n'appartienne qu'à moi, qu'aucun autre homme ne le touche, ne la regarde, ne la désire à part moi... Je veux juste... La tenir entre mes doigts. L'attraper par les fesses et l'embrasser fougueusement sous la douche...

J'ai envie d'elle...

Je suis monstrueux. Cette fille n'avait pas tord, la violence et le sexe, il n'y a que ça qui touche les hommes. Mais... L'amour... Lorsqu'il se réveille dans nos coeurs, il peut changer l'homme qui le possède. Je suis changer. Je ne veux qu'elle, je veux l'aimer... Je suis prêt à donner le sale boulot que j'affectionne à d'autres pour être avec elle. Ne plus voir le regard vide des morts pour observer celui de la femme que j'aime...

J'en envie d'elle. Je coupe l'eau et me sèche le corps ainsi que les cheveux. Je me rhabille et me dépêche, je veux voir ma belle... Je sors de chez moi, Alessandro me rejoindra dans cinq minutes. J'avance toujours dans mes pensées. Mon dieu, il fait chaud ! je vois Martina sortir de chez le doc Luigi et mettre une veste.

Elle est folle, il fait trop chaud. Elle est en sueur aussi. Elle me voit et sourit. Oh... J'aimerai tellement lui en mettre une. Je fais genre que je suis super content de la voir, youpi... Elle me prend dans ses bras. Eurk. On va à la maison des filles. Eve et Giulia sont dans la cuisine alors que le petit est dans le canapé dans les bras d'Emy en suçant son pouce. C'est une vision angélique pour une journée bordélique. J'ai un flash. Je la vois encore attaché au lit, la peur se lisait dans ses yeux. Je n'aime pas lorsque l'on s'en prend à une femme. C'est pour cela que je n'ai rien fait. Je leur ai donné cette lourde tache. Je secoue vivement ma tête, essayant de faire disparaître cette vision atroce de mon esprit.

"Andrea ? Tout va bien ?" s'inquiète Ève.

Elle est si belle. Par rassemblement d'image, c'est elle que je vois accroché au lit. Mon dieu non ! JAMAIS !

-Tu... Tu peux me donner un verre d'eau s'il te plait ? Je suis juste un peu fatigué...

-Oui, si tu veux.

Elle se doute d'un truc... Merde. Martina me fait un large sourire avant de prendre un grand pack d'eau et de dire :"Je vais mettre de l'eau pour tout le monde en haut, j'arrive.". Ah oui c'est vrai... La canicule... Je m'assois à la table après que Ève m'est servi. Elle s'assoit près de moi en faisant un signe à Giulia pour qu'elle nous laisse. Elle m'accuse avec ses grands yeux.

-Andrea, qu'est-ce que tu as ?

-Rien... Dur journée c'est tout.

-Tu veux en parler ?

-Surtout pas, encore moins à toi.

-Pourquoi ?

-Tu ne comprendrais pas.

-Qui te dis cela ?

-On est pas dans le monde des bisounours, je veux pas te traumatisé alors que tu l'es déjà assez. C'était juste pas beau, y a que ça à savoir.

-Tu t'es battu ?

-Non.

-Tu as tué c'est ça ?

-Arrête de poser des questions !

Elle baisse la tête. J'y suis allé trop fort... Elle veut juste m'aider...

-Non... Non si c'est ce que tu veux savoir... C'est juste... C'était pas génial... Tu n'as pas à en savoir plus, je veux pas te mêler à sa, j'ai mes secrets.

-Rassure moi, on ne t'a pas fait de mal ?

-Non, pas du tout.

-Tu en as fais ?

-Eve, dans mon métier je ferai toujours du mal autour de moi que je le veille ou non. Notre milieu n'est pas glamour. On évite de mêler les femmes et les enfants à ça, c'est qu'il y a une raison... Crois moi il ne vaut mieux ne pas trop en savoir.

-J'avais une question par rapport à cela.

-Je répondrai toujours pour toi, si cela est dans mes cordes, tu le sais.

-As-tu pris la vie de beaucoup d'homme ?

-Oui.... Des hommes voués aux enfers. J'y suis destiné aussi tu sais.

Elle se tait. C'est hélas la réalité. Je ne peux pas lui mentir. Elle souffre je le vois, je le sens.

-Mais rien ne m'empêche de vivre au paradis pendant que je vis encore.

-Es-tu en danger ?

-Je le serai toujours... Mais là... Dans peu de temps je ne le serai plus quand j'aurai résolu le problème.

-Quel problème ?

-J'en ai des tonnes tu sais ! Le seul dont je peux te parler pour le moment c'est que ma cousine et Anna Maria veulent me trouver une cavalière pour le mariage...

-Ah et... Tu trouves ? Il y a plusieurs filles qui sont arrivées hier.

-Je n'en veux pas... Trop... Enfin plutôt pas assez présentable. Je suis un Cortesi, pas un salsifis...

Elle rit. Petit bijou...

-Mais, dis-je... Je n'ai pas vraiment l'envie d'être accompagné d'un côté.

-Pourquoi cela ?

-Je sais pas. Si je ramène une fille à chaque fois je vais passer pour qui moi ?

-Tu prenais qui avant ?

-Personne. Tu es la première qui m'es accompagné officiellement.

-Vrai... Vraiment ?

-Oui...

-Et Martina ?

-Elle me tenait compagnie une fois arrivé à l'événement, elle n'a jamais été ma cavalière. Cependant...

-Quoi ?

-Tu pourrais m'accompagner ?

-Pour...pourquoi ? Je m'occupe du petit...

-On le fera à deux à ce moment si tu veux. Je veux pas qu'on m'impose une potiche... S'il te plait.

-Bien, si tu veux...

-Aussi. Tu te souviens à Syracuse, tu m'avais fais une promesse.

-Laquelle ?

-Tu m'apprendrais à danser. Je sais pas danser autre chose que la valse...

-Je te montrerai les pas de bases de samba, chacha et... Si t'es un romantique de la rumba.

-J'en suis un.

Elle rougit. J'ai réussi à me la mettre dans la poche. La peut-être futur madame Cortesi ! Je jubile. J'ai réussi mon pari. J'espère juste ne pas me prendre un râteau monumental...

Eve

Je ne m'attendais pas à ce qu'il me demande à moi ! J'ai tellement peur pour la suite des événements... Après avoir manger avec nous, Andrea et Alessandro nous quitte. Maintenant, il nous faut aller dormir... Je mets le petit en pyjama et le glisse dans son lit. Il était si heureux de voir son frère, celui-ci lui a confié qu'il m'avait demandé à ce que je sois sa cavalière, étonnamment il a demandé ace que cela reste un secret. Il n'en fallait pas plus pour faire exploser de joie mon tesoro.

-Tata, tu t'habillera comment ?

-Je ne sais pas encore.

-Vous pourriez être habillé de la même couleur !

-Je lui demanderai si tu veux, maintenant il faut dormir.

-J'ai soif...

Je vois que ma bouteille d'eau de la journée est à porté de main. Je la saisie et lui donne. A peine boit-il une moitié de gorgé, il crispe les traits de son visage et éloigne la bouteille.

-Qu'est-ce qu'il ne va pas ? Dis-je inquiète.

-Elle est pas bonne.

Je sens à l'intérieur. Ouf non ! J'aurai dû la jeter, avec la chaleur, le plastique c'est imprégné de l'eau.

"Je reviens."

Je vais à la salle de bain pour la vider. Je rentre à nouveau dans la chambre et pose la bouteille vide sur le bureau. Sur celui ci il y a une autre bouteille, heureusement que Martina en a mis partout. Je le fais boire et lui chante une berceuse. Il s'endort facilement comme à son habitude.

Je descends me prendre une bouteille, que je remplis de glaçon.

"Qu'est-ce que tu fais ?"

Je me retourne. Martina.

-Je me prends une bouteille, pourquoi ?

-J'en ai pas mis en haut ?

-Si, mais la mienne a fait sa journée.

-Ah, d'accord. Je monterai un pack plus tard alors.

-Ok.

Elle en saisit un tandis que je me tarde à monter. L'enfant dort toujours. Je l'allonge dans mon lit, ne décollant pas mes yeux de ce petit ange. Il a chaud le pauvre. Je m'endors.

.................................

"Hmmmm...ha...."

Des plaintes. Elles me réveillent. Que ce passe-t-il ?

J'ouvre les yeux et comprends que c'est mon petit tesoro qui ne va pas bien. Il est toujours endormi, il doit faire un cauchemar. Je m'approche de lui en espérant que ma présence l'appaise. Je lui caresse les cheveux. Mais ! Il a une sacré fièvre ! C'est peut-être pour cela qu'il se sentait fatigué et qu'il voulait boire souvent. Pauvre enfant. Je prends ma bouteille d'eau gelé, en enduit une serviette et lui pose sur le front. Je vais rester près de lui pour le guetter. Mon petit coeur, tout va bien, je suis là. Il ne t'arrivera rien.

Mon petit ange.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top