Chapitre 12 : première partie (Inattendus)
Eve
Les jours défilent à Bagheria. L'ambiance a complètement changé. La chaleur des gens est partie, elle laissait place à la peur. Les journaux parlent de bain de sang perpétré par la mafia. La mort de plusieurs traites abbatus a laissé une peur indélébile dans la mémoire collective. Plusieurs ont peur d'être le prochain mort. En l'absence d'Andrea, tout semble être chaotique.
Nous n'avons pas le droit de sortir sans l'accord d'Alessandro ou Martina. Je passe tout mon temps avec Giulia, Emy et le petit. Les premiers jours, Emily restait pratiquement tout le temps au lit avec son nouvel amour. Nous étions seules face à Martina et les autres prostituées qui sont de son côtés. Giulia a réussi pourtant à coincé Alessandro quand celui-ci faisaient le trajet entre la chambre et la salle de bain.
Elle lui a demandé de nous surveiller plus, car c'était compliqué avec Martina. Il a bien voulu prendre plus de distance avec sa belle afin de nous aider. Emily n'était pas d'accord au début mais... Après une sérieuse discussion elle s'est rangée de notre côté. Cependant elle a eu une phrase assez blessante vis à vis de nous... "Ce n'est pas parce que vous n'êtes pas capable de vous débrouiller seule avec elle que vous devez me privé d'Alessandro !". Elle a oublié les privations répétitives de nourriture... Les insultes et les brimades. Elle a tout oublié. Elle a oublié la violence. Elle a oublié notre peur et notre impuissance.
Elle a changé. Elle est protégée par son cher et tendre... Mais nous, nous sommes encore punis. Les seules moments de liberté sont lorsque je dors ou lorsque je prends ma douche. Je pense encore à ce qu'il s'est passé. À Andrea... Que je le veuille ou non, je l'aime. Je suis emprisonnée par son amour. J'ai envie cependant de lui faire payer ma souffrance.... Je veux jouer avec lui quand il rentrera. Je veux comprendre. Je m'éloignerai, l'ignorerai et je verrai bien s'il tient à moi.
Il comprendra que je ne me laisse pas faire comme ça. S'il veut me côtoyer, il faut qu'il s'adapte aussi. Malgré ce plan diabolique, mon coeur se déchire à chaque seconde loin de lui... Marcelino le réclame tout le temps. Il ne fait pas de caprice, il ne se roule pas au sol, il ne cri pas, il ne tape pas du pied. Il lâche une larme, me regarde les yeux pleins de désarrois et me demande si son frère pense à lui. Je tente de le distraire. Je lui fais l'école. Je lui apprends à lire, à écrire, à découvrir plein de chose. Il aime beaucoup les mathématiques.
C'est tant mieux pour moi, car j'aime bien !
Andrea est censé revenir demain ! Il fait de plus en plus froid. Nous somme mi novembre. J'ai tellement hâte de mettre mon plan à exécution, surtout... Je veux le revoir.. Je n'en peux plus de le pleurer tout les soirs sans que personne ne voit quoi que ce soit. Je veux pouvoir sentir son parfum encore... Lui tenir la main à défaut d'être dans ses bras. J'aimerai le tenir comme dans la bibliothèque... Syracuse... Ces moments me manquent.
Je suis dans la cuisine. Je sers tesoro. Ce midi, c'est frite. On lui avait promis. Alessandro est appelé sur son portable, il va dans le salon. Martina est sortie avec d'autres prostituées, manger en ville. Mes amies sont autour de la table, nous passons un bon moment. Je m'assois enfin. Emily dit inquiète :
-Je sais pas ce qu'il fait... Ça m'inquiète...
-De quoi tu t'inquiète ? dis-je.
-Je sais pas... D'habitude il ne passe pas autant de temps au téléphone.
-Quoi ? Tu as peur que ce soit une autre fille ? Arrête... Il te mange des jeux et vous passez le plus clair de votre temps ensemble... Tout le monde sait pour vous, dit Emy.
-Oui. Oublie pas qu'il travaille... Répond Giulia.
-Ouais mais là c'est différent... Il est étrange...
-Son meilleur ami revient demain c'est normal.
-Non ! Il devrait être content... Au lieu de ça il est anxieux.
Alessandro rentre dans la cuisine, toujours au téléphone. Il me fait signe de le rejoindre. Je regarde les filles, elles sont toutes aussi étonnées que moi. Je me lève et l'accompagne dans le salon. Il me tend le téléphone. Il est dégouté. Je prends le téléphone, hésitante puis je dis :
-Allô ?
-Ève ?
Mon coeur s'arrête. Andrea... Je ferme les yeux... Il est en vie, c'est déjà ça.
-Eve t'es là ?
-Oui. Je suis là. Comment tu vas ?
-Je... ça va. Ça va plutôt bien. Et toi ?
-Le petit va bien, il mange là. Je lui fais l'école depuis ton départ.
-Eve... Je t'ai demandé si tu allais bien....
-Qu'est-ce que ça peux te faire ?
-C'est important. Je m'inquiète pour toi... Je n'ai pas de nouvelles de toi depuis deux mois... Malgré les messages que je t'envoie...
-Quels messages ?
-T'as rien reçu ?
-Non, absolument rien.
-Martina...
-Laisse c'est rien. Ça va. J'espère juste que tu reviens bientôt en un seul morceau...
-C'est à ce sujet que je t'appelle.
-Quoi ? Tu vas pas me dire que tu ne rentre pas demain ?
-Bah...
J'avale ma colère... Ne pas crier, ne pas crier... Ne pas pleurer... ne pas pleurer, non... Quelques larmes coulent, devant le visage triste d'Alessandro. Je lui fais signe de ne rien dire.
-Quand est-ce que tu reviens ?
-Dans deux ou trois semaines... Début décembre. Pour les fêtes je serai là. Promis.
Je tends le portable à Alessandro. Je ne veux plus l'entendre promettre et ne pas tenir sa promesse. C'est trop. Je recule.
"Oui, c'est Alessandro... Non elle est partie. Je lui dirais.... Hum... Je sais... Fais juste attention à toi et reviens le plus tôt possible.... Humhum... Je lui dirai, oui... T'inquiète je m'occupe de ça. Salut."
Il raccroche. Il me regarde, nous sommes tout les deux en peine mais lui est plus compréhensif.
-Il n'a pas le choix. Crois moi.
-Je sais pas. Je ne sais même pas ce qu'il fait là haut.
-Mieux vaut que tu ne le sache pas
-C'est grave ?
-Non, mais ça ne te plairait pas.
-Je lui demanderai des comptes à lui. Pour le moment je ne veux rien savoir...
-Martina ne t'as jamais fais passer ses mots ?
-Non je ne sais même pas d'où sort cette histoire...
-Elle a un téléphone jetable où ils s'envoyaient des SMS pour donner des indications ici. Elle t'en a jamais parlé ?
-Non pas plus que toi.
-Je pensais que tu étais au courant... Bon. Tu sais il pense à toi et à Marcelino.
-Je m'en moque. Tout ce que je veux c'est qu'il revienne, on a des choses à se dire apparemment.
Je retourne dans la cuisine en séchant mes larmes. C'est moi qui vais devoir l'annoncer au petit...
Ton frère ne reviendra pas demain... Lui qui s'en faisait une joie de le revoir...
Andrea
Je raccroche. Je tente de me relever. Aïe... Mes côtes... Je soulève les compresses. J'ai des bleus énormes et de toutes les couleurs... Violets, bleus, verts, bref c'est pas jolie... Je me lève en boitant. Le combat d'hier soir était pas simple. Le gars en face de moi était plus grand, plus lourd, plus fort aussi ! Mais loin précis et rapide que moi. Je l'ai défoncé...
Je l'ai mis K.O après 30 minutes de combats. Cette nouvelle catégorie est plus dur que la précédente. Je joue dans la cours des grands. Les combattants sont plus forts, plus vieux plus expérimentés. C'est ma première saison dans cette catégorie de combat et je gagne tout pour le moment. Les combats clandestins...
Il y a plus d'argent en jeu. J'ai de quoi m'acheter un nouvel appartement, même ma fameuse moto... Mais bon. Je vais au lavabo pour me rincer le visage. J'ai des ecchymoses sur la tempe gauche et la lèvre inférieur légèrement fendue. Je ne pouvais pas rentrer dans un état pareil... En deux mois j'ai fais 14 combats. 14 victoires. J'ai des blessures assez importantes... C'était un deal. Si je me battais pour la Cuppola, je gardais le droit de disposer des filles, d'Ève, et de Marcelino pour qu'il ne soit pas placé. Je gagne de l'argent en même temps. Je ne veux pas que quelconque homme s'occupe d'elle et qu'un quelconque famille s'occupe de mon frère...
J'y prête trop attention pour ça... Je sais que je peux gérer mon petit frère et les prisonnières... J'avais déjà fais des combats clandestin, j'étais le champion de ma région, c'était des petits combats... Là on est dans des cages et on frappe... Tout les coups sont permis. J'ai l'habitude de la rue, de taper, de cogner, c'est un vrai avantage pour moi. Les femmes qui assistent à ça sont venues en masse pour que je les "tape"... Enfin... Pour que je me les tape. Je les ai tout bonnement renvoyé. On m'a même proposé des nuits d'amour avec de sublimes créatures mais... Le coeur n'y est pas.
Je pensais que j'allais réussir peut-être à me sortir Ève de la tête mais... Plus je m'en éloigne plus je veux m'en rapprocher... À chaque début ou fin de combat, j'envoyai un SMS, sans jamais avoir de réponse. Je prenais de ses nouvelles... A chaque fois qu'une femme a tenté de coucher avec moi ou même de m'embrasser, je lui envoyé un SMS. C'était pour moi la façon de tenir la distance... De ne pas culpabilisé du fait que ces femmes ce sont jetées sur moi. Je ne voulais pas de ce genre de réaction...
Je passe mon visage sous l'eau froide. J'ai mal... Mes jambes ont du mal à tenir le poids de mon corp affaiblie. Je vais devoir rester le plus immobile possible pendant trois semaines avant de rentrer... En espérant que mes blessures est totalement guéries. Je longe les murs de la chambre. Il faut que je marche, je n'en peux plus de rester allongé. Quelqu'un rentre dans ma chambre. Je me jette sur mon arme.
"Eh, du calme c'est moi !"
Franco... Je me suis fais mal pour rien...
-Aah! T'es con tu m'as fais peur... Je me suis défoncé la jambe.
-T'as qu'à être moins vigilant.
-Pour me faire tuer ? Hors de question.
-Qui voudrait te tuer ?
-Les hommes de Salvatore par exemple... Ou tous les mentors des mec que j'ai mis au tapis aussi...
-Ventar...
-Autant s'en venter...
-Pas faux. Tiens le repas de ce midi.
-Merci.
Il me jette un sandwich. On commence à manger. Franco est avec moi depuis mon combat d'hier. Il était censé m'accompagner pour rentrer mais vu mon état, on est restés à Naples. On a pas l'air malin dans cette petit chambre d'hôtel. Il se pose dans le fauteuil. On mange. Je suis à moitié allongé en chaussettes et en short noir. Je m'arrête un instant, je fixe un point et me perds dans mes pensées. Elle doit tellement m'en vouloir... J'aime pas sa réaction mais elle est totalement compréhensible. Je passe pour un gros connard... Je l'embrasse, je me casse et quand je suis censé rentrer, bah je rentrer pas...
-Tu penses à quoi ?
-A tout...
-Sérieux, tu penses à quoi ? Je vois bien que t'es perché...
-Bah... A mon attitude.
-Ton attitude ? Tu peux être plus précis ?
-Je veux pas t'emmerder avec ça Franco.
-Oh t'inquiète, t'es mon ami je suis là pour t'écouter.
-Bah... Je pars et je reviens pas à la date prévue.
-Ouais mais t'as des raisons. Alessandro peut le comprendre. Eve et le petit... Bon c'est plus chaud.
-T'imagines leurs têtes en me voyant comme ça ?
-Ce serait drôle !
-Je suis pas sûr.
-Oh... Tu leurs fais un joli cadeau en rentrant et ça passe. Tu lui as dis ?
-A Ève ?
-Ouais.
-T'es fou. Si je lui dis ce que je fais ici non seulement elle va péter un plomb, on va s'engueuler, elle va pleurer et elle voudra plus jamais me revoir.
-On dirait moi et ma femme. C'est une vraie italienne... Je savais pas que les françaises avaient du caractère. On a plutôt tendance à dire que c'est des filles faciles.
-Si tu prends Ève comme exemple t'as plus l'impression d'être face à une mama italienne. Hyper protectrice, toujours à donner de l'amour, à tout surveiller, à se donner pour les enfants...
-Ma femme quoi. Peut-être la tienne.
-Quoi ?
-Je suis au courant de ce que tu ressens. Et à Syracuse..
J'ai bien vu que toi et elle...
-C'est faux...
-Je sais que c'est vrai. Le plus important c'est que ce soit réciproque.
-Qui t'en a parlé ?
-On s'en moque.
-Non, qui m'a trahis... Attends... C'est mon père qui a insisté pour que tu nous accompagne... Oh... Il est gonflé !
-Ne lui dis rien s'il te plait... Pourquoi tu dis ça de ton père ?
-Il est contre le fait que... Je m'intéresse à elle..
-T'es intéressé ou amoureux ?
-Je suis pas amoureux. Je crève d'amour pour elle. Je sais que c'est elle et pas une autre...
-Andrea... Fonce. Quand t'as disparue elle était avec moi et... Elle était pire que mal... Elle se mourrait. Je sais qu'elle t'aime bien plus que ce qu'elle veut te montrer...
-Tu penses ?
-Je suppose, oui. Essaie. Et ton père... Si jamais il s'y oppose montre lui qu'il a tord.
-Merci Franco.
-De rien mon grand. Je t'ai jamais vu comme ça. Aussi doux... Toi qui a plus l'habitude d'être l'homme de la situation... L'homme de main intrépide et surtout... Froid et féroce... Te voir en guimauve c'est assez drôle.
-Ne te moque pas de moi.
-Je suis pareil.
Alors il y a finalement une chance entre elle est moi. Je me mords la lèvre... oh .. Je l'aime d'avantage... Il faut que je rentre le plus vite possible ! Il faut... Il faut que je l'aime encore et encore ! Ah... Eve... Ah ! Mes côtes... Il m'a sacrément démonté l'autre... Mais... Plus j'y réfléchis plus je me dis que ça va être compliqué. Mon "sport"...
Elle va pas l'accepter. Je vais devoir arrêter alors que c'est une grosse partie de mes revenus... Si j'ai possibilité d'être avec elle, il faut que j'arrête ce genre d'activité. En plus, il faut que je sois plus impliqué dans la mafia... Bon. Faut que je me réorganise. Surtout, il faut que je fasse en sorte qu'il ne soit attribué quelconque travail ou homme à Ève... et aux autres accessoirement. Au moins Emily car Alessandro serait inconsolable...
En rentrant il faut que je gère tout ça. Je vais y arriver. Du moins je l'espère.
Eve
La tête atterré du petit me hante. Il ne dit plus un mot. Il n'arrive même pas à extérioriser. Il est dépourvu de tout sentiment. L'annonce lui a été trop douloureuse. Trop forte. Il ne veut plus réagir. La joie de vie incessante de cet enfant est partie. Je n'arrive pas à la supporté. Devant le froid de l'hiver qui commence à s'installer, je prends mon courage à deux mains et tente d'avoir une discussion mature avec cet enfant de cinq ans. Il regarde par delà la fenêtre qui donne sur la rue. Il veut le voir arriver.
-Tesoro ?
Pas de réponse.
-Tesoro, tu veux bien me parler ?
-Il m'a abandonné tu crois ?
-Non ! Bien sûr que non... Petit ange viens là.
Il fonce dans mes bras et pleure pour la première fois depuis quelques jours. C'est un soulagement.
-Ton frère t'aime... Il a juste beaucoup de travail...
-C'est de ma faute...
-Mais non ! Arrête chaton... Tu dis des choses absolument fausse. Je t'aime mon tesoro... Sans toi je ne serai pas heureuse ?
-C'est vrai ?
-Oui ! Je suis sûr que c'est pareil pour ton frère. Quand il reviendra, il sera plus que heureux de te voir. Je suis sûr qu'il pense à toi en ce moment...
-Je t'aime tata.
Il me sert dans ses bras. Mon petit bébé... Je l'amène dans sa chambre, son sourire renaît. Je joue avec lui, je le câline, je fais la grande soeur, voir la mère. Mais je ne serai pas cette splendide femme... Alessandro rentre dans la pièce, désorienté. Il me demande d'approcher :
-Euh... Je viens de recevoir un appel...
-Oui ? Andrea ?
-Non... Son père... Tu dois être prête à partir à 17h.
-Pourquoi ?
-Il ne me l'a pas dit. Mais fais ce qu'il te demande.
-Ah... D'accord. Et Marcelino ?
-Il vient avec toi.
-Bon. C'est peut-être qu'il veut voir son fils...
Je prépare le petit et moi-même. On monte dans une voiture noir, très classe. Nous allons en centre-ville... Dans... Hein ? Un salon de beauté ? Son père est là. Il embrasse son dernier fils puis me salue.
-Je suis assez confuse... Mais... Que faisons-nous là ?
-J'ai besoin de te service. Ce soir tu vas accompagner un de mes hommes à un dîner.
-Et Marcelino ?
-Je m'en occupe. Tu n'as hélas pas le droit de refuser.
Je soupire intérieurement. A quelle bête vicieuse je vais être confiée encore? Je m'associe dans un fauteuil. On me me fait un soin du visages, la manucure des mains et des pieds, maquillage, coiffage, bref la total. Oh... J'ai l'impression d'être Audrey Hepburn... En moins jolie certains mais c'est trop beau. Oh... on m'impose une robe. Sublime.
on me passe des sandales à talons très habillées noires. Marcelino est habillé d'une jolie petite chemise noir. On me donne un manteau et nous partons dans un des palazzo de la ville. Le seul d'ailleurs. Beaucoup de personnalité y sont conviés. Je reconnais bons nombre de politicien et surtout, des chefs de la Cosa Nostra. Je suis escortée dans un salon. Absolument magnifique !
Je regarde à travers la fenêtre... Qui dois-je accompagné ? Dans la voiture j'ai compris que c'était quelqu'un d'important. L'homme qui m'a escorté me dit :
-J'ai quelques recommandations pour vous.
-Je vous écoute.
-Vous devez faire passer un excellent moment à celui que vous allez accompagner. Il doit passer une agréable soirée. Vous devez être prête à user de vos charmes. Vous devez vous laisser faire si celui-ci attend plus de vous. Donnez vous.
J'écarquille les yeux. Mais il m'a pris pour qui lui !? Jamais ! Jamais je ne me donnerai à n'importe qui ! Encore moins au premier venu ! Non mais oh ! Ce n'est pas parce que c'est quelqu'un d'extrêmement important que je dois jouer les prostituées !! A ça non ! L'homme s'en va. Je n'ai même pas pu dire non'....
Je m'assoie dans un des sièges. Je suis épuisée... Les minutes passent... Elles sont si longues... Je vais finir par penser que cet homme ne viendra jamais... Si seulement... Je n'ai qu'une envie c'est de m'enfuir mais... Tout est fermé.... Merde ! Je me rassoie et désespère que nouveau. J'ai peur d'être violé... Sincèrement...
Les portes s'ouvrent de nouveaux. Je me lève toute tremblante mais l'air de rien. Habillé de noir... Impeccable.... Coiffé et parfumé... cet homme m'effraie. Je frissonne... Je ne voulais pas le revoir. Non... Pourquoi lui ? Je ne sais pas comment cette soirée va finir... En pleure certainement... Mais pas en violence physique... Non... Depuis le début avec lui... C'est psychologique... Je tremble. Si seulement il pouvait ne plus me faire du mal... Mais en le voyant je souffre...
Je devrais être heureuse de le voir. Mais il a changé. Il est changé. Je le sens. Je lui avais demandé de rester lui-même. Il n'a pas tenue sa promesse... Il a des marques dans son cou... Des suçons ? Il a l'air grandi... Plus mature qu'il ne l'ai déjà. Quelque chose de sombre est arrivé.. Il ne me dira pas ce que c'est... Une femme ? Un mariage ?
J'espère tenir ce soir, lui tenir tête et ne pas me laisser faire. Je veux être forte alors que je suis faible lorsque son regard se pose sur moi... Pourquoi reviens-tu d'un coup ? Pourquoi Andrea ? Pourquoi reviens-tu comme ça ?
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