Chapitre XXVI

Aaron ouvrit la porte de la chambre qu'il occupait au club, Christian et Jean à sa suite. Aiden devait les rejoindre plus tard pour les aider à trouver un plan. Cela faisait une semaine que Hugo lui avait demandé de le punir et c'est pourquoi il avait décidé de les réunir. Il s'assit sur son lit, soupirant, et regarda les cousins.

- Vous avez des idées, demanda-t-il.
- Tout dépend ce que tu veux lui faire, Aaron. Tu veux lui faire du mal, l'humilier ou le frustrer, questionna Christian en s'asseyant sur une chaise dans un coin de la pièce.

Le roux se mordilla légèrement la lèvre, observant Jean qui s'appuyait contre une commode. Quelle serait la meilleure punition pour la souffrance qu'il avait subit quand Hugo l'avait abandonné ? Qu'avait-il voulu lui faire pour se venger ?

- Lui faire du mal. Je veux lui faire du mal, tellement de mal. Autant qu'il a pu m'en faire.
- Hé bien... tu as l'air déterminé, babe, ricana Jean.
- Quels objets tu peux utiliser sur lui ?
- Presque tous, mais je ne veux pas non plus le traumatiser...
- Et l'étranglement ? Tu lui en as déjà fait, non ? Il aime bien ça.

L'avocat se tourna vers le second gérant du club, en fronçant les sourcils. Il n'était pas réellement sûr de comprendre où il voulait en venir. À ce moment, Aiden poussa la porte de la chambre et entra pour se mettre aux côtés de son fiancé. Ils échangèrent quelques murmures pour résumer la situation. Aiden sembla comprendre l'idée du châtain puisqu'il souffla :

- C'est vrai que ça pourrait marcher. Tu pourrais lui montrer qu'il t'appartient.
- Comment ça ?
- Je pense avoir compris, intervint Christian, tu devrais l'étrangler jusqu'à ce qu'il soit proche de l'évanouissement et lui faire comprendre que tu as tous les droits sur lui, y compris celui de le pardonner même si lui ne veut pas l'accepter.

Le roux considéra l'idée, prenant son pouce entre ses dents. L'étrangler ? Il lui ferait sûrement peur. Mais Hugo avait réclamé la punition, il s'attendait forcément à souffrir et à le craindre. Et puis, cette idée lui plaisait bien. Il aimait étrangler Hugo, voir la panique passer dans ses yeux mêlée à cette confiance si immense qu'il se laisserait faire même s'il était proche de la mort. Il finit par hocher la tête. C'était une bonne idée.

- Bien, c'est décidé alors, conclut Christian, fais tout de même attention à ce qu'il reste conscient.
- Oui, bien évidemment.
- Au fait, je voulais vous proposer de faire partie du magazine du mois prochain. Qu'est-ce que tu en penses ?
- Avec joie, répondit Aaron.
- Parfait. On se voit ce soir, donc.

~~~

Hugo entra dans le club, suivant Alexei. Ce dernier avait les bras remplis de sacs de différents magasins de la ville et un énorme sourire fendait son visage en deux. Aiden alla à leur rencontre et demanda, sa voix résonnant dans la salle encore vide à cette heure :

- Tu as trouvé ton bonheur ?
- Tu veux dire qu'on a trouvé, s'exclama le blond en lâchant leurs achats au sol.
- Il est toujours aussi fatiguant que ça quand il fait les magasins ? J'ai hyper mal aux pieds, se plaignit l'étudiant alors que le brun rigolait et leur demandait de montrer leurs emplettes.

C'était globalement des tenues plutôt simple pour Hugo. Cependant, il y en avait beaucoup puisque Aaron n'avait pu récupérer que très peu d'affaires quand il était venue à son secours. Alexei avait jugé que la situation était catastrophique et avait décidé de l'emmener faire une virée shopping peu importe ce qu'il en pensait. Aiden constata aussi qu'il y avait deux costumes trois pièces assortis, bleu roi, accompagné par des nœuds papillons rouges et des chemises blanches. Il haussa un sourcil vers son meilleur ami qui expliqua :

- C'est pour ton mariage, bêta.
- Et je peux savoir pourquoi ils sont assortis ? Je ne t'ai même pas dit si je voulais des garçons d'honneurs ou des témoins.
- Les témoins sont obligatoires, protesta Hugo.
- Oui ! Et il va de soi que les mieux placés pour être les témoins sont Hugo et moi.
- Et pourquoi ça, questionna Aiden, un sourire amusé au coin des lèvres.
- De un, tu étais témoin au mien. De deux, je suis ton meilleur ami depuis que nous sommes tous petits. Et, de trois, Hugo est comme notre petit frère donc il sera témoin aussi !

Aiden explosa de rire. Son meilleur ami le connaissait décidément beaucoup trop bien. Évidemment qu'il allait leur demander à tous les deux d'être ses témoins et évidemment que les costumes correspondaient à ce qu'il imaginait. Avec eux deux à ses côtés, son mariage serait sûrement le plus parfait. Il les prit dans ses bras et les serra doucement contre lui.

- Tu aurais pu attendre que je vous demande, franchement.
- Je voulais pas que tu sois stressé par ça.
- Vous êtes d'accord, donc ?
- Ce sera avec plaisir, s'exclama joyeusement Hugo.
- Bien évidemment !!

Les trois jeunes hommes se sourirent. Il n'était pas nécessaire d'échanger plus de mot pour traduire leur joie et leur empressement d'être à ce jour.

- Hugo. Tu peux monter dans la chambre, demanda la voix d'Aaron derrière eux.

L'interpellé sursauta. Depuis combien de temps son dominant était-il là ? Il ne prit pas le temps de réfléchir à cette question et se dégagea des bras de ses amis. Il devait se dépêcher d'obéir. Alors qu'il allait vers les escaliers, l'avocat ajouta :

- Déshabille-toi et agenouille-toi sur le tapis.
- Oui, Prince.

Il monta rapidement les marches vers les chambres à l'étage. La chambre d'Aaron était au bout du grand couloir, en face de celle de Jean. Celle de Christian était la seule porte du fond. Il traversa rapidement l'allée décorée luxueusement et entra dans la pièce réservé à son maître. Il se dépêcha d'exécuter les ordres de ce dernier. Il en profita pour enfiler son collier, laissé dans sa boîte sur la commode. Il attendit sûrement une longue demie-heure avant que le roux n'arrive. Il avait simplement conservé son jean et mis sa boucle d'oreille. Un léger sourire ourla ses lèvres. Il passa la main dans les doux cheveux de son amant et demanda :

- Tu voulais que je te punisse, donc ?
- Ou-oui, Prince.
- Rappelle-moi pourquoi, petit agneau.

Hugo se mordit la lèvre. Même si ses caresses semblaient apaisantes, il pouvait sentir dans sa voix que la punition ne serait pas agréable. Aaron le pressa de répondre, ne voulant pas patienter plus longtemps. Il avait hâte d'en finir.

- Je... J'aimerais que vous me punissiez pour avoir menti et pour avoir abandonné.
- Pourquoi m'as-tu menti ?
- Je n'ai pas osé vous dire qu'Axelle était venue. Nous avions passé une bonne soirée avec vos pères et vous aviez un rendez-vous important le lendemain, se justifia le décoloré tout en cherchant où son maître voulait en venir.
- Et pourquoi m'as-tu abandonné, demanda le roux en déposant une balle dans sa main.
- Hum... Je... J'ai... J'ai suivi mon père quand il est venu vous chercher. Parce qu'il avait menacé de vous envoyer en prison et que je refusais que cela vous arrive par ma faute. À quoi sert cette balle, Prince ?
- Lâche-la quand ça n'ira pas.

L'étudiant serra légèrement la balle dans sa main. Il commençait à avoir vraiment peur de ce qui allait se passer. Et en même temps, il ne demandait que ça. Payer pour ce qu'il avait infligé à son petit-ami. Ce dernier allait vers la commode et en ouvrit le premier tiroir pour sortir son foulard préféré, le blanc aux motifs dorées. Il le posa contre son nez. Voilà bien longtemps que l'odeur dessus était devenue la sienne, changeant selon son âge. Pourtant, il avait toujours l'impression d'y sentir le parfum de sa mère et des roses qu'elle adorait tant. Il posa ses yeux dorés sur le jeune homme agenouillé au centre de la pièce. Il avait mis du temps à trouver ce qu'il allait dire, mais il avait enfin sa petite idée. Il repassa derrière lui et passa le foulard autour de son cou.

- Alors écoute moi bien, Hugo, murmura-t-il contre son oreille en commençant à serrer ce dernier, tu es à moi. Tu es à moi et j'ai tout pouvoir sur toi, même celui de te tuer et tu le sais. Tu le sais et tu es en train de le sentir...

Le roux s'arrêta de parler et prit le temps de regarder le visage de son soumis. Il vit la panique dans ses yeux noisettes, mais ses joues rouges trahissaient malgré lui son plaisir. Il se mordit la lèvre. Il avait tellement envie de cesser immédiatement, de le prendre dans ses bras et de lui faire l'amour passionnément. Cependant, il continua à resserrer le foulard et l'observa s'étouffer petit à petit.

- J'ai aussi le droit de te pardonner tes erreurs sans te punir si je les trouve justifiées. Et tu m'as donné ces justifications, mon agneau. Je ne veux pas te punir pour cela. Je veux te faire comprendre que tu m'appartiens, et que c'est moi qui décide.

Hugo suffoquait. L'air ne passait plus dans son corps et il commençait à voir flou. Il avait peur. Terriblement peur de mourir. Pourtant, il savait qu'Aaron ne le ferait pas. Et c'était cette confiance incommensurable qui l'avait fait tenir dans la cave. Mais aussi qui faisait d'eux le couple qu'il était. Soudé et amoureux. Ensemble envers et contre tout. Il relâcha doucement la balle, proche de l'évanouissement. Et aussitôt, le foulard quitta son cou. Dans son monde de coton, il vit son amant se penchait vers lui et embrasser ses joues avec douceur. Il reprenait son souffle, doucement mais sûrement.

- Je... Je vous aime, Prince...
- Moi aussi, petit agneau... J'espère que tu as compris...

HEEEEEEEEEEEEYYYYYYYY !!

De nouveau, désolée pour le retard, mais de nouveau, je travaillais hier après-midi et je n'ai pas pu finir le chapitre 😅

Bref !!! J'espère que ça vous plait !!

Des bisous !!

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