Chapitre XX
Aaron et Hugo était assis à l'arrière du van. Enfin, assis était un bien grand mot. Disons plutôt qu'Aaron était assis et qu'Hugo était blottit contre son torse. Il ne cessait de pleurer et de murmurer des choses totalement incohérentes qui l'inquiétait énormément. Jean, qui était juste devant eux, se tourna vers lui et chuchota :
- Ne reste pas comme ça, il fait une crise de panique.
- J'avais remarqué ! Mais je ne sais pas ce qui peut le calmer.
- Le bruit du vent. Hugo adore ça. Quand on va à la mer, il s'assoit pour écouter le vent. Il est beaucoup plus serein après ça.
- Merci, Cléa.
- C'est normal. Je te mets le son dans ton oreillette.
Aaron hocha la tête et retira le petit appareil auditif pour le glisser dans celle de son soumis. Rapidement, son souffle se calma et il cessa de pleurer. Il revint à lui alors qu'ils venaient de déposer Christian chez Charlie et qu'ils prenaient la route vers l'hôtel.
- On est sorti... ?
- Oui, petit agneau. On est venu te sortir de là. Tu te souviens ?
- Vaguement... J'entendais ta voix puis tu as arrêté de me parler... Il y avait les ombres et après j'ai... Paniqué... je crois.
Le roux hocha la tête à nouveau avant de bien replacer la couverture sur ses épaules. Hugo releva son visage vers lui, ses cheveux bruns retombant sur ses yeux à cause de leur longueur. Il les repoussa doucement pour plonger dans ses iris qui avaient pris une couleur jade à cause des larmes.
- Je suis heureux de te retrouver... Si tu savais à quel point je suis soulagé.
- Tu... Tu ne m'en veux pas ?
- Pourquoi je devrais ?
- J'aurais dû te dire qu'Axelle était venu me voir la veille de ma... enfin...
- Tu aurais dû. Mais c'est le passé. Ce qui compte c'est que tu sois ici, maintenant.
L'étudiant hocha la tête avant de la reposer contre l'épaule musclé de son dominant. Cette sensation lui avait manqué. Cependant, le voyage se terminait déjà et ils durent descendre du véhicule. Sur le parking devant l'hôtel, il fut contraint de s'éloigner de lui quand ses amies vinrent l'enlacer en pleurant et en criant. Il ferma les yeux. Le monde venait de recommencer à tourner... Même s'il se doutait que la conversation qu'il avait commencé avec Aaron dans la voiture était loin d'être finie...
- Bon... Aaron, Hugo, allez vous reposer. Nous on va ramener ses demoiselles.
- Naaaaaaaaan, se plaignit Camélia en s'accrochant au bras du brun.
- Laisse-nous-le encore un petit peu ! Tu nous a manqué, Gogo, geignit Clémence.
- Tu vas bien, hein, demanda Cléa entre deux sanglots.
- Oui, les filles. On se verra demain.
- En fait...
- On comptait repartir demain matin, expliqua Jean, avant ton mariage.
La décision semblait non négociable. Hugo grimaça légèrement. Il aurait préféré qu'elle le soit. Il voulait profiter de ses amies. Et il voulait aller à ce putain de mariage pour prouver à tous que rien ne l'avait changé. Pour dire la vérité. Pour affronter son père, les yeux dans les yeux, et enfin se libérer de lui. Malgré ce désir brûlant, il resta muet et choisit de câliner ses amies une dernière fois pour les saluer.
Une fois qu'elles furent parties avec Jean et Florent, il se tourna vers Aaron. Il serra la couverture autour de lui et leva timidement la tête vers lui. Toute sa crainte disparu quand il croisa son regard doré. Ses yeux, si uniques. Ses yeux qui l'avaient hypnotisés dès la première danse. Ses yeux qui reflétaient tout son amour et son inquiétude.
- Viens. On va monter dans notre chambre. Tu veux manger quelque chose ?
- Je meurs de faim.
- Je vais nous faire monter un truc alors.
Et il tourna les talons. Ce fut la fin de la discussion et du contact visuel qu'il avait établi avec lui. Mais il ne voulait pas le perdre ! Il avait besoin de voir ce qu'il y avait dans ses yeux. Il avait besoin de ça pour être sûr que tout allez bien se passer.
- A-attendez !
Il attrapa le poignet de son dominant ce qui le força à le regarder. D'abord ses doigts squelettiques. Puis son poignet fin qui depassait de la couverture. Et enfin son visage. Il plongea ses iris dans les siennes... C'était tout ce dont il avait besoin. Il se mordit la lèvre. Puis il souffla :
- Je suis pieds-nus...
Le roux ne put retenir un sourire moqueur avant de le prendre dans ses bras. Comme un prince prendrait sa princesse.
Mais là, c'était un Prince et son Agneau. Le Prince et l'Agneau.
HEEEEEEEEEEEYYYYY !
J'ai failli vous oublier ! Sorry, je suis vraiment très fatiguée en ce moment ^^"
Bref ! Dernier chapitre court, promis ! (Enfin pour ceux sur lesquels j'ai de l'avance soit plus beaucoup étant donné que j'ai rien écrit pendant mes partiels 😱)
Bisous !!
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