Chapitre XVIII

Aaron sortit du van et inspira profondément l'air frais de la nuit qui venait jouer dans ses cheveux roux. Il se tourna pour vérifier que ses partenaires avaient fait de même avant d'avancer vers la maison qui se dressait en face de lui. Il sortit les clés que lui avait confiées Léa il y a à peine quelques minutes et alla ouvrir. Ils rentrèrent tous les quatre dans le couloir et vérifièrent que le chien était bien absent, comme leur avait indiqué la petite sœur d'Hugo.

- Le bureau de son père, Clémence, chuchota Christian.
- À l'étage, c'est la première porte à gauche. D'après Léa, c'est là qu'il garde la clé de la cave.
- Parfait. Viens nous aider à chercher après avoir conduit Aaron en bas, ajouta Jean avant de partir à la suite de son cousin.

La jeune brune hocha la tête et fit signe au roux de la suivre. Elle alla jusque la porte de la cave, qu'elle ouvrit sans un bruit, et descendit prudemment les escaliers à la lumière de sa lampe torche. Alors qu'ils arrivaient en bas, Aaron tapa dans un meuble qu'il n'avait pas vu, faisant tomber les quelques outils qui étaient dessus.

- Putain, t'es pas un as en discrétion toi, chuchota Clémence en se tournant vers lui pour l'aider à ramasser.
- Je t'emmerde. Tu as trouvé ?
- Normalement, ça devrait être...

Sa phrase fut coupée par des bruits de coups. Aaron se redressa aussitôt et courut vers leur source en lui demandant de rejoindre Jean et Christian. La meilleure amie d'Hugo resta quelque instant bouche bée avant de s'exécuter. L'avocat s'agenouilla devant la porte d'où provenait les sons et posa sa main dessus.
Il failli commencer à parler, sans réfléchir. Dire ce qui lui passait par la tête. Puis il se rappela de la situation dans laquelle se trouvait son soumis. Il sécha les larmes de soulagement sur ses joues et inspira profondément. Puis, de sa voix calme et profonde, il ordonna :

- Arrête de frapper, petit agneau, tu vas te faire mal.
- Tu... tu...
- Je suis là. C'est fini maintenant... c'est fini...

~~~

Christian était en train de retourner le bureau quand Clémence arriva dans la pièce.

- Où est Jean, demanda-t-elle.
- Parti chercher dans leur chambre. Vous l'avez ?
- Oui. Aaron est avec lui.
- Préviens les autres alors et viens me donner un coup de main.

La jeune hocha la tête et alluma son oreillette pour transmettre l'information à toute l'équipe. Plusieurs soupirs de soulagement ou exclamations de joies lui répondirent, ce qui lui arracha un léger sourire. Une fois cela fait, elle commença à fouiller dans les tiroirs auquel le gérant du club n'avait pas touché dans la pièce.

~~~

Alexei était le plus proche des parents d'Hugo. C'était à la fois la meilleure et la pire des positions. Parce qu'il constatait tout le mal que faisait ce sale type. Sa femme était près de lui, et même dissimulées, on voyait les traces que laissait la violence de son mari sur elle. Il serra les poings et grogna légèrement. Il avait envie de le tuer.

- Alexei, regarde un peu le match, ils vont te trouver étrange, lui conseilla Aiden dans son oreillette.
- J'ai envie de le massacrer, répondit le mannequin en s'exécutant.
- On peut échanger à la mi-temps si tu veux, proposa Henry.
- Je vais pouvoir tenir. C'est juste... il me dégoute.
- T'inquiètes. Jean est un expert pour trouver des preuves où il n'y en a pas.

Le blond sourit légèrement et passa la main dans ses cheveux. Il lança un regard en direction d'Aiden et d'Henry, qui étaient chacun dans une autre tribune, puis reporta son attention sur le couple. Cependant, quand ses yeux vairons se posèrent sur eux, il remarqua que la mère d'Hugo le regardait. Elle le dévisagea quelques secondes avant de poser ses iris bleues sur son collier. Il posa la main sur l'aigle d'ambre et de saphir sans rompre le contact et hocha très légèrement la tête. Il ne savait pas pourquoi il faisait ça. Mais il vit la quarantenaire lui sourire chaleureusement avant de retourner à l'observation du match.

- On vient de le trouver, s'exclama soudain Clémence dans son oreille, on cherche la clé, on le libère et on se taille !

Alexei soupira de soulagement et lâcha son ras-le-cou. Il n'aimait pas quand Christian était loin de lui, il aurait préféré faire parti de la mission dans la maison. Mais il n'aurait pas été très utile... moins que son mari entraîné à faire ce qu'il faisait, en tout cas. Et il se doutait que ça devait être encore pire pour Aiden qui avait déjà cru Jean mort une fois...

- Chris', je crois que sa mère m'a vu. Mais elle est avec nous.
- Sois prudent, Kitty, je ne voudrais pas que ce taré te fasse quelque chose.
- Promis. Si ça se passe mal...
- Je viendrais l'aider, compléta Henry, je suis le plus proche.

Le jeune homme sourit légèrement. Avant de le perdre aussitôt. La mi-temps venait de sonner et...

- Ils prennent leurs affaires ! Je crois qu'ils sont en train de partir !!

HEEEEEEEEEEYYYYYYYYYYY !!

ILS SONT RÉUNIS ! (enfin presque)

Voilà. J'ai rien à ajouté.

Bonne nuit ? Ah non c'est le matin. Sorry. Bisous alors !

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