Chapitre XIX

- Ils prennent leurs affaires ! Je crois qu'ils sont en train de partir !!

Le cri d'Alexei fit légèrement sursauter Aaron. La main toujours sur la porte, voilà dix minutes qu'il tentait de calmer les sanglots d'Hugo de l'autre côté. Il ne put empêcher un juron de lui échapper, ce qui attira l'attention du plus jeune.

- Tout va bien, Prince ?
- On va te sortir de là, mon agneau. Je te le promets. Jean ! Trouve-moi des barrettes à la salle de bain, je vais crocheter la serrure.
- Très bien. On arrive.
- Clémence, va dans la chambre d'Hugo et prends le maximum d'affaires. Christian...
- Je fais ce que je peux pour trouver des preuves ! Mais il n'y a rien dans ce bureau de merde !

Aaron grimaça légèrement avant de reporter son attention vers la porte. Hugo était juste là. Derrière. Il aurait aimé la défoncer et le sortir d'ici mais ce n'était pas dans le plan. Il posa son front contre le bois et appela doucement son prénom. Il n'entendit pas de réponse. Aussitôt, il paniqua et l'appela à nouveau. Une troisième fois. Une quatrième. Jusqu'à percevoir un gémissement apeuré.

- Hugo ! Je suis là, je suis là ! Hugo ! Désolé, je devais parler aux autres ! Réponds-moi, bébé !
- P-pére... Père... père... père...
- Putain !! Jean, magne-toi, il me fait une crise de panique !! Faut que je le sorte, hurla-t-il avant d'arracher son oreillette, Hugo ! Calme-toi. Je vais te sortir de là. Je te le jure. Hugo...

Toutefois, son soumis ne faisait pas attention à ce qu'il disait. Il continuait à répéter son mot de sécurité en boucle, comme un mantra. Il sentait la peur dans sa voix. La panique. Il serra les poings et se redressa, prêt à en finir avec cette stupide porte.

- Arrête ! Je suis là, s'exclama Jean derrière lui en lui tendant les épingles à cheveux.
- Merci.

Il lui arracha presque des mains et s'accroupit devant la serrure. Il la crocheta habilement, dû à l'habitude de piquer dans le bar de ses pères, et ouvrit la porte en grand. Il entra dans la pièce sombre, éclairée par sa lampe torche posée à même le sol.
Son agneau était là. Roulé en boule sur un matelas sale, seulement vêtu d'un boxer et d'un t-shirt. Ses cheveux bruns étaient emmelés et il avait maigri. Ses yeux étaient marrons, presque éteints. Le cœur de l'avocat se serra. Il avait peur d'être arrivé trop tard. Beaucoup trop tard.

- Père...
- C'est fini, Hugo. On va te ramener. On va te ramener, chuchota-t-il en l'enlaçant.
- Aaron. On doit se dépêcher. Ils ne vont pas tarder à être chez Charlie d'après ce que dit Alex'. Vite.
- Mais les...

Il sentit Hugo glisser une clef USB dans sa main.

- Maman... elle a dit... que c'était pour la police.
- Tu es exceptionnel, mon agneau... le meilleur. Le meilleur.

Aaron le porta sur son dos et confia la clé USB à son meilleur ami. Ils remontèrent rapidement les escaliers et rejoignirent Clémence et Christian qui les attendaient à l'extérieur. Dès que la maison fut refermée, ils regagnèrent la voiture. Florent était déjà prêt à démarrer et Cléa parlait avec Alexei et Charlie. Camélia, elle tendit une couverture à Aaron qui couvrit Hugo avec.

~~~

Charlie paniquait. Les parents de Léa seraient là dans moins de cinq minutes mais l'équipe d'intervention venait à peine de partir. Ils se croiseraient forcément. C'était inévitable. Inévitable.

- On est mort, geignit-elle en se prenant la tête entre les mains.
- Ça va aller, Charlie. Je suis sûre que ça va bien se passer.
- J'espère parce que ça craint. Vraiment...
- Christian, dis-moi que vous y êtes, demanda la voix inquiète d'Alexei.
- Oui, Kitty, je descends déposer les clés et les autres vont à l'hôtel. Rejoignez-les.
- Quoi ?! Non !
- Alex ! Fais ce que je te dis !

Charlie se mordit la lèvre. Les cris s'enchaînaient dans ses oreilles et ça la faisait d'autant plus paniquer.

- De toute façon je suis déjà sur place, Alexei, alors fais ce que je te dis.
- Idiot !!

Le bruit de la sonnette attira l'attention de la jeune femme qui se précipita dans sa véranda. Juste devant elle se tenait Christian, les clés dans les mains et un sourire désolé. Elle s'empressa de le faire entrer et de remettre le trousseau à sa place dans le manteau de Léa. À peine une minute plus tard, il y eut un nouveau ding dong.

- Merde, c'est eux...
- Reste naturelle, Charlie. Je suis ton cousin venu ramener quelque chose à ta mère. Je suis passé à l'improviste, expliqua calmement l'homme en passant une main dans ses cheveux roux pour retirer son oreillette.
- O-ok... Mon cousin...

Le châtain retira à son tour son petit appareil et ses gants qu'il cacha sous un des oreillers du canapé en s'asseyant dessus. Au même moment, les parents d'Hugo étaient entrés à la suite de Charlie.

- Bonsoir, les salua-t-il.
- Bonsoir, monsieur, répondit Patrice en fronçant légèrement les sourcils.

Il ne pouvait que remarquer le sourire très légèrement moqueur du trentenaire devant lui, ses cheveux châtains plaqué sur l'arrière par de la cire. Charlie choisit ce moment pour revenir avec les affaires de Léa.

- Oh, je vous présente Christian, mon cousin. Il devait passer déposer quelque chose à ma mère. Tu restes prendre le café ?
- Non, désolé, Cha. Alexei va m'attendre et je n'aime pas quand il s'inquiète. Ça favorise ses rechutes et je préfère en éviter une...
- Pas de problèmes, je comprends.

Le rictus de Christian s'agrandit quand il croisa le regard dégoûté que posa le père d'Hugo sur lui. Il avait l'habitude. Son père était pire... et il était mort. Charlie manqua de l'applaudir pour son jeu d'acteur à couper le souffle mais elle se retint. Patrice gromella légèrement et prit Léa par le poignet pour la ramener à la voiture. Sa femme, qui était restée silencieuse, sortit son portefeuille de son sac à main. Quand elle considéra qu'il était assez loin, elle demanda :

- Il est en sécurité ?
- Oui, madame. À l'heure qu'il est, il est dans un lit à l'hôtel avec Aaron. Nous sommes plusieurs avec eux pour les protéger.
- Merci...
- Louise... C'est normal, Hugo est notre ami. Jamais on ne l'abandonnera.

La femme leur sourit tristement et donna un billet de vingt euros à Charlie. Elle les remercia une dernière fois et rejoignit son mari avant de paraître trop suspecte. La rousse se laissa tomber sur le canapé en soupirant.

- On l'a échappé belle...
- C'est terminé, répondit le châtain en récupérant son oreillette, mission accomplie.
- CHRISTIAN ! NON MAIS ÇA VA P-...
- Désolée, je viens de le couper, intervint Cléa, ça fait cinq minutes qu'il hurle j'en pouvais plus.
- Ce n'est pas grave. Aiden, vous êtes à l'hôtel ?
- Non, devant chez Charlie. Alexei a refusé qu'on aille plus loin...
- Tch... Je m'en doutais. Dis-lui que j'arrive. Ça va aller, Charlie ?
- Oui. Rejoins-le, je crois qu'il doit casser les oreilles d'Aiden et Henry.

Christian rigola légèrement et salua la jeune femme avant de quitter sa maison. Il rejoignit la voiture d'Aiden, garée non loin de la maison, et monta à l'arrière.

- TOI, cria aussitôt son mari, ÇA NE VA PAS DE PRENDRE DES RISQUES COMME ÇA !
- Kitty... arrête d'hurler...
- MAIS...

Alexei avait été forcé de se taire. En effet, le gérant du club avait posé sa bouche contre la sienne pour qu'il arrête enfin de parler. Quand il le relâcha, il chuchota à son oreille :

- Tu vas avoir une punition pour ton insolence, Kitty...

HEEEEEEEEEEEEYYYYYYYYYYY !!

Voilà ! Ça y est !! Ils sont tous les deux ensembles ? Heureux.ses ? Moi oui !!

En fait, je voulais vous montrer un petit bijoux qu'on m'a envoyé sur insta (pour rappel : c'est shiroazumoon ! Aller voir y a des trucs moches mais je me marre bref) !! Voici un petit fanart de art_by_lovelyrose !!

Sur ce ! Des bisous !!

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