Chapitre XIII
Les yeux grands ouverts, Hugo fixait un coin de son petit placard. Ce n'était pas la première fois que ça lui faisait mais cette fois, il était certain que quelque chose avait bougé là-bas. Une ombre, celle d'un animal. Un chat ? Non, impossible, ses parents n'en voulait pas. Son chien alors ? Mais comment pourrait-il être ici ? Il gémit misérablement et mit sa tête entre ses genoux. Il posa ses mains sur ses oreilles et tenta de se concentrer sur ses piercings pour penser à Aaron. Il devait oublier cette pièce sombre, oublier les bruits et les ombres, oublier l'angoisse qui montait en lui alors qu'il n'y avait plus de lumière. Il inspira profondément. Il n'y avait rien à craindre, ici, il était à l'abri de son père. Oui, mais pour encore combien de temps ? Il l'avait entendu parler au téléphone. Il se mariait avec Axelle dans deux semaines - bien qu'il ne sache pas vraiment ce que ça représentait-. Mais il ne devait pas. Aaron le tuerait de ses propres mains s'il faisait ça. L'image le fit sourire légèrement. Il en serait tellement capable... Et aucun doute que ses pères le ressusciterait pour le faire mourir à nouveau. Puis viendrait le tour de Jean et Christian...
Un rire triste lui échappa. Ses amis, sa belle-famille, les gens du club... Tout ça lui manquait. Il n'aurait jamais dû agir aussi bêtement. Il aurait dû parler à Aaron, lui dire ce qui se passait. Il n'en serait pas là. Il se roula en boule quand il lui sembla sentir un courant d'air sur ses bras nus. Que faire ? Que faire ? Ce n'était pas comme s'il pouvait hurler ses mots de sécurité, il n'était pas en pleine séance avec son Dom. Pourtant, il devait essayer de penser à un plan d'évasion. Se laisser faire ne marcherait pas, pas avant la cérémonie. Il devait trouver un autre moyen. Mais comment faire ? Il n'avait rien à disposition pour entrer en contact avec l'extérieur et les seules fois où il sortait de sa prison il était sous étroite surveillance. Il perdit le fil de ses pensées quand il releva la tête et cru percevoir des yeux rouges qui le fixaient dans l'obscurité. Ses vieilles croyances se réveillèrent et il se mit à prier pour sortir d'ici, tremblant de tous ses membres. Il ne voulait pas mourir. Il ne voulait pas de ce démon. Il...
- Hugo ? T'es là, chuchota une petite voix de l'autre côté de la porte.
Un ange. Ça devait être un ange. Sa voix claire avait éloigné les ombres et les pupilles qui l'effrayait. Il s'approcha du battant de bois et posa doucement sa main dessus. Puis ce fut au tour de son front. Et enfin, il répondit, la voix enrouée à force de rester muet et de pleurer silencieusement.
- Oui, je suis là.
- Charlie avait raison... Papa te fait du mal. Tu es à la maison.
- Charlie... Tu as vu Charlie ?
- Oui... Elle m'a dit que tu avais quitté ton copain parce que papa t'avait sûrement menacé. Elle m'a donné de quoi lui envoyer un message quand je saurais où tu es. T'inquiètes pas, grand frère, elle a dit qu'ils viendraient. Il faudra juste un peu de temps.
- Léa... Dis-moi quel jour on est, s'il-te-plaît.
- On est le jeudi vingt septembre.
- Un mois... Ça fait un mois...
- Hugo ?
- Rien. Dépêche-toi de faire ce que Charlie a demandé, ma puce, et ne reviens jamais me parler, ok ? Et ne parle pas de moi à papa. Et... Sur ton message. Dis... Dis à mon copain...
Hugo fit une pause. Sa gorge le serrait, il avait à nouveau envie de pleurer. Lui qui croyait avoir tarit toutes ses larmes...
- Dis à mon copain, reprit-il, que je suis désolé. Que je l'aime et que je l'attend.
- D'accord...
- Sois prudente, Léa. Promis ?
- Promis.
Il entendit le bruit de ses petits pas s'éloigner dans les escaliers pour remonter la cave. Il se laissa glisser le long de la porte et pleura. Il était à la fois triste et soulagé. Un ange. Léa était un véritable ange. Elle lui avait redonné l'espoir qu'il était en train de perdre, l'avait empêché de sombrer vers un endroit où il aurait été impossible de le récupérer. Elle avait eu le courage de le chercher, peu importe les risques. Enfin, si elle était venue, son père ne devait pas être là. Mais ça devait être lui qui avait les clés du débarras, c'est pour cela qu'il ne pouvait pas sortir.
Il allait s'en sortir.
HEEEEEEEYYYYYY !!
Je veux pas aller en cours. Mon lit est confortable. Je pourrais me refaire la saison 3 de Skam. Sniff...
J'espère que le chapitre (court certes mais vous en avez eu deux cette semaine) vous a plu !
Bisous !!
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